Les émonctoires
Comment rester en bonne santé ?
Bonne question, merci de l'avoir posée !
Pour garantir le bon fonctionnement et la longévité de votre voiture, vous lui offrez régulièrement de l'essence et de l'huile de qualité, une bonne vidange ; ainsi qu'un passage chez le spécialiste de temps en temps, non ? Et bien, c'est pareil pour notre corps.
Outre l'importance de la qualité des aliments et de l'air que nous ingérons et l'activité musculaire, l'accumulation des déchets est en grande partie responsable de la nature profonde de toutes nos maladies et le drainage des toxines est donc un point essentiel à prendre en compte pour conserver une bonne santé longtemps ou la retrouver rapidement.
L'action d'une thérapeutique visant au drainage des toxines, permet un travail en profondeur de l'organisme. Une philosophie qui préfère agir sur la cause que sur les symptômes pour obtenir des résultats durables sur le long terme.
Mais attention, comme toute médecine naturelle, il faut mener des cures raisonnables et adaptées et NE PAS EXAGERER !!!!!
Pour mieux comprendre, regardons comment ça marche là dedans...
Fonctionnement de l'organisme
Nous pouvons comparer le corps à un transformateur énergétique à travers lequel circulent différentes sortes d'énergies, qui fonctionne en 3 étapes :
- Réception des énergies externes (aliments, air, soleil, ...)
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par voie digestive,
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par voie respiratoire,
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par voie cutanée.
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- Transformation de ces énergies de façon à les rendre utilisable pour l'organisme (principalement celle qui entre par la voie digestive)
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digestion,
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les métabolismes.
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- Dépense des énergies transformées et élimination des déchets
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les 5 émonctoires.
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Pour que notre organisme fonctionne correctement, il faut donc :
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que l'apport énergétique soit adapté à ses capacités de transformation,
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que cette transformation se fasse correctement,
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que ces énergies transformées soient toutes dépensées ou éliminées.
Sinon les énergies ne circulant pas convenablement, provoquent une accumulation de déchets dans notre organisme.
Tant que la quantité de déchets produits quotidiennement reste dans les limites de la capacité d'élimination de l'organisme, la circulation des énergies peut se faire correctement mais dès que la production de déchets dépasse la capacité d'élimination, il s'ensuit une accumulation de toxines dans l'organisme, avec, comme conséquence, un fonctionnement organique perturbé.
Les émonctoires
Les émonctoires sont les portes de sortie des toxines.
5 émonctoires principaux | 4 émonctoires secondaires (moins importants et plus difficile à drainer) |
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Le foie est le plus important, il neutralise les substances toxiques contenues dans le sang, filtre le sang de ses déchets et les élimine.
Les intestins font parties du tube digestif. Dans l'estomac, la nourriture est mélangée à de l'acide chlorhydrique qui poursuit le processus de dégradation. Lorsque la nourriture est bien digérée, le liquide résultant, appelé chyme, franchit un sphincter appelé pylore pour entrer dans l'intestin grêle où il transitera jusqu'au gros intestin. Dans ce long tube intestinal aux multiples circonvolutions, les nutriments du chyme sont absorbés pour passer dans la circulation générale, laissant les résidus inutilisables...
Les reins pompent continuellement les déchets qui se trouvent dans le sang, les diluent dans du liquide et les éliminent sous forme d'urine. En cas de surcharge une partie des déchets s'accumulent dans le filtre et le reste pénètre dans le sang, lequel à défaut d'être épuré normalement, laisse les déchets s'accumuler dans les tissus organiques.
La peau est une double voie d'élimination puisqu'elle élimine la sueur par les glandes sudoripares et le sébum par les glandes sébacées. Ces éliminations sont en général discrète, mais permettent vu l'étendue de l'émonctoire cutané, de libérer l'organisme d'une masse importante de toxines. Si la transpiration ne peut s'effectuer ou se fait mal, l'organisme est contraint de conserver des déchets qui auraient pu s'effectuer par cette voie.
Les voies respiratoires, 5ème porte de sortie, éliminent principalement les déchets gazeux (gaz carbonique, ...) qui résultent des combustions organiques. Lorsqu'une personne est trop sédentaire et/ou ne prend pas assez l'air frais, le gaz carbonique n'est pas entièrement éliminé et l'organisme s'asphyxie lentement.
Chaque fois qu'un émonctoire ne travaille pas assez, des toxines s'accumulent dans l'organisme et empêchent celui-ci de travailler correctement.
Les déchets
Presque tous les déchets proviennent de l'extérieur du corps, pénètrent dans notre organisme :
- par les voies digestives
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suralimentation,
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alimentation qualitativement inadaptée,
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fermentations et putréfactions intestinales,
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café, alcool, limonades, sucreries, ...
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excès de sel,
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additifs alimentaires,
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eau trop calcaire,
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pollution des aliments par les insecticides, herbicides, engrais, ...
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médicaments donnés au bétail que l'on retrouve aussi dans les sous produits (oeufs, lait,...),
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médicaments chimiques, de synthèse, les vaccins, ...
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- par les voies respiratoires
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pollution de l'air, fumée des usines, gaz d'échappement,
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l'air dévitalisé dans les appartements mal aérés ou dans les locaux publics très fréquentés,
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fumée du tabac.
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- par la voie cutanée
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produits cosmétiques, maquillage, d'entretien du corps,...
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La source interne de production des déchets est provoquée par l'usure organique (débris de cellule, cadavres de globules rouges, déchets de protéines, des minéraux usés, ...).
Deux groupes de déchets
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les cristaux
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les colles (glaires)
Les cristaux :
Ces déchets durs et blessants, sont solubles dans les liquides et évacués par les reins et les glandes sudoripares qui, avec l'urine et la sueur offrent un abondant support à leur dissolution.
Les cristaux sont des résidus (acide urique, ...) provenant de la digestion et de l'utilisation d'aliments riches en protéines (tels que viande, poisson, oeufs, produits laitiers, légumineuses et céréales), d'un excès d'aliments acides ou de mauvais glucides (sucre raffiné,...)
Lorsqu'ils s'accumulent dans l'organisme, ils causent des maladies généralement douloureuses et qui ne coulent pas comme les rhumatismes aigus et chroniques, les sciatiques, les calculs, les névrites, les eczémas secs, ...
La thérapeutique à appliquer sera la suivante :
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correction du régime alimentaire en diminuant ou supprimant les aliments à risque,
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stimulation des éliminations au niveau des reins et des glandes,
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consommation généreuse de liquide.
Les colles :
Ces déchets sont des glaires (matière visqueuse) non solubles dans les liquides et s'élimine par le foie, les intestins et les glandes sébacées. La bile, les selles et le sébum sont donc des supports à l'élimination des colles. Si ces émonctoires n'éliminent pas suffisamment, ce sont les voies respiratoires et l'utérus qui prendront le relais.
Les colles proviennent d'une alimentation trop riche en glucides (céréales, pain, pâtes,...) et lipides (graisses).
Les maladies de colles ne sont en général pas douloureuses comme celles des cristaux. Par contre, elles coulent. Les catarrhes des voies respiratoires tels que l'asthme, les bronchites, les sinusites, ... Les catarrhes de la peau tels que l'eczémas coulants, l'acné, les catarrhes de l'utérus et des voies digestives.
La thérapeutique à appliquer sera la suivante :
-
correction du régime alimentaire en diminuant ou supprimant les aliments à risque,
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drainer les colles excédentaires par les émonctoires adéquats,
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assécher l'organisme. Les colles étant non solubles, ont tendance à s'accumuler dans la lymphe et en buvant peu pendant quelque jour, on va obliger l'organisme à puiser du liquide dans la lymphe pour maintenir le volume sanguin normal, de ce fait les colles transportées par la lymphe pénètrent plus abondamment dans le courant sanguin que normalement..
A la base, le travail spécifique de chaque émonctoire est soit d'éliminer les cristaux soit les colles. Mais à la longue, avec la fatigue et l'usure du filtre, les émonctoires perdent de leur spécificité et finalement les colles et les cristaux sont éliminées par n'importe lequel des émonctoires (mixité émonctorielle).
Déterminer le type de déchets à drainer et les émonctoires à faire travailler
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les caractéristiques des troubles présents (maladies de colles ou cristaux ?),
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les caractéristiques des maladies antérieures,
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l'analyse du régime alimentaire,
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les faiblesses organiques connues,
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faiblesse rénale = problèmes de cristaux
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faiblesse hépatique = problèmes de colles
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Les toxines
Les toxines sont dites circulantes lorsqu'elles sont localisées dans des régions du corps où la circulation des énergies se fait à un rythme rapide. Elles sont situées dans des endroits facile à drainer (sang, émonctoires, ...)
Les toxines sont dites non circulantes quand celles-ci se trouvent dans les liquides du réseau lymphatique. Ces toxines sont plus difficiles à éliminer, car elles doivent d'abord quitter le milieu cellulaire, passer dans les courants lents du sérum extra-cellulaire, jusqu'au capillaire sanguin, avant de s'acheminer vers un émonctoire par la circulation générale. Plus les émonctoires et le sang sont libres de toxines, plus il est facile aux toxines profondes de remonter.
Les crises curatives ou maladies
Il faut savoir :
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que l'organisme animé par la force vitale, cherche toujours à se débarrasser des substances qui lui sont nuisibles, en les expulsant par les émonctoires,
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que les déchets non éliminés sont poussés dans les profondeurs tissulaires, car il est impératif pour la vie de l'organisme que le sang garde une composition stable.
Cette auto-intoxication est provisoire et la force vitale attend la première occasion pour faire remonter ces toxines à la surface.
Le drainage adapté à chaque situation permet d'imiter les efforts curatifs de la force vitale, de maintenir la santé, de prévenir efficacement les maladies, voire de participer activement à leur guérison.
Drainage des émonctoires
L'aide des plantes
Pour « ouvrir » nos fameux émonctoires, on peut avoir recours à la phytothérapie, qui nous propose un grand nombre de plantes qui vont agir sur le foie et la vésicule biliaire, et d’autres qui auront une activité sur les intestins.
Foie et vésicule biliaire
Parmi les principales plantes qui ont une action hépatobiliaire (sur le foie et la vésicule biliaire), on trouve : le radis noir, le chardon Marie, le romarin, l’artichaut (les feuilles et non les bractées que nous consommons froides en vinaigrette), le boldo, la chicorée sauvage, la fumeterre, le pissenlit.
Les intestins
Pour solliciter le travail et l’équilibre de la santé des intestins, nous avons plusieurs plantes à disposition : la mauve, la guimauve, le romarin, le thym, la sauge, l’anis vert, l'anis étoilé (badiane), le fenouil, le cumin, la rhubarbe, la bourdaine, le pruneau, le séné, la rose pâle, la cascara, les graines de lin, le psyllium…
Les reins
Les reins filtrent le sang et éliminent les déchets (les cristaux) à travers l’urine, après les avoir dilués dans du liquide. Les urines sont normalement de couleur jaune clair (citron), elles deviennent beaucoup plus foncées et plus abondantes lorsque nous éliminons une quantité plus importante de déchets, en sollicitant le fonctionnement des reins.
Parmi les principaux aliments et plantes ayant une action sur les reins, nous trouvons : la verge d’or, la reine-des-près, le chiendent, l’aubier de tilleul, le pissenlit, la bruyère, la piloselle, la prêle, l’oignon, le poireau, les pédoncules de cerises et les choux.
Les reins peuvent aussi être sollicités par d’autres moyens, comme boire de l’eau, stimuler des zones réflexes et/ou utiliser des huiles.
Les voies respiratoires
Le rôle principal des voies respiratoires est celui avant tout d’éliminer les déchets sous forme de gaz.
Toutefois, elles peuvent aussi rejeter des déchets solides, comme par exemple des glaires ou des poussières.
En ce qui concerne les voies respiratoires, les principales plantes et aliments utiles sont : le thym, le serpolet, le pin sylvestre, la pulmonaire, l’eucalyptus, le radis noir, le plantain, le marrube blanc, le bouillon-blanc, l’hysope, le bleuet, l’origan,…
Les voies respiratoires peuvent être aidées aussi par l’utilisation des huiles essentielles, par les inhalations et leur stimulation par voie réflexe.
La peau
La peau est un organe à part entière, qui constitue une double porte d’élimination, très importante.
Même si l’élimination se fait de manière très discrète, la peau rejette des dèchets sous forme de cristaux, à travers la sueur, grâce aux glandes sudoripares, et sous forme de colles, à travers le sébum secrété par les glandes sébacées.
Nous devons donc veiller à ce que notre peau puisse respirer correctement. Dans le cas contraire, les déchets qui ne trouveraient pas la voie de sortie par la transpiration restent dans l’organisme et contribuent à en augmenter son encrassement.
Les plantes susceptibles d’ouvrir cet émonctoire sont la bardane, la pensée sauvage, la bourrache, l’ortie, les camomilles (grande, vraie, romaine).
La peau est aussi stimulée à travers les saunas, les massages, les frictions, les exercices physiques et l’exposition raisonnée au soleil (sungazing).
L'efficacité du drainage
Quand on met en route une élimination accrue des déchets, on en constate les résultats. L’efficacité de la cure se manifeste différemment selon les organes sollicités:
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quand on draine le foie et les intestins, les matières fécales sont plus abondantes et l’élimination plus régulière,
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les reins vont produire une quantité plus importante d’urine et sa couleur sera plus foncée, à cause de la présence supérieure des déchets,
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les voies respiratoires éliminent, si nécessaire, les colles en excès et la transpiration augmentent à travers les glandes sudoripares de la peau.
Dans un souci d'efficacité
Pour que le drainage soit véritablement adapté, il faut toujours savoir quels types de déchets il faut surtout drainer (les colles ou les cristaux), quelle est la force vitale de la personne qui le commence. Il faudra aussi déterminer si elle a des faiblesses particulières dans un de ses organes qu’on veut solliciter (par exemple, les reins ou le foie). Dans tous les cas de figure, un changement du régime alimentaire doit être envisagé !
La cure d'automne
C’est la saison pendant laquelle on commence à se replier sur soi, tout comme la nature qui se retire pour se préparer à l’hiver. Les rythmes ralentissent pour permettre l’adaptation aux températures plus froides qui vont bientôt arriver. Les organes de la saison sont le poumon et le gros intestin. Si nous ne renforçons pas ces organes, nos problématiques se manifesteront facilement à travers les problématiques respiratoires.
Toujours vigilants, nous devons surveiller le bon fonctionnement de nos intestins pour éviter l’installation de colonies de bactéries et de virus.
La cure de raisin (pendant laquelle on ne prend que du raisin à un repas ou pendant toute la journée) est donc la bienvenue en automne.
Qui dit monodiète dit nettoyage rapide de l’organisme des toxines qui l’encombrent, un nettoyage en douceur s’accompagnant d’un retour à une grande vitalité. Voire aussi à une élimination de symptômes, cris d’alarme d’un organisme dont foie, reins et intestins manifestent leur besoin de souffler un peu.
Tout aussi important, la préparation de notre système immunitaire à la saison froide, par des cures avec des produits de la ruche, miel, pollen, gelée royale, mais aussi avec les graines germées, une supplémentation en vitamines C et celles du groupes B.
Dans l’alimentation privilégions, le maïs, les poireaux, le céleri en branche, le céleri-rave, le topinambour, les noix, les noisettes, les choux, l’ail, l’oignon, les champignons, les épinards, les endives, la laitue, les navets, le raisin, les courgettes, la carotte, les kakies, les kiwis, les céréales complètes, les pommes de terre, les pommes, les poires, les châtaignes, les oranges, l’ananas, les pois cassés, les pois chiches, les haricots, les lentilles, les fruits secs,…
Cure de raisin, grand nettoyage d'automne en pratique...
Comment pratiquer une cure de raisin ?
J'insiste sur la nécessité de se préparer, au moins trois jours à l'avance, à une cure de raisin.
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Le 1er jour : supprimer de son alimentation les protéines grasses à savoir le fromage, la viande, le poisson et les noix.
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Le 2ème jour : supprimer les glucides forts que constituent les céréales, le pain et les pâtes.
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Le 3ème jour : consommer exclusivement des fruits et des légumes avec éventuellement un yaourt au lait de brebis, en écartant toutefois, les bananes, les figues et les dattes et en privilégiant les fruits de saison.
Il est important de consommer des légumes durant ces trois jours (voire six jours), car ceux-ci apportent les sels minéraux qui viendront tamponner l’acide que pourrait apporter le raisin.
Après ces trois jours de préparation, commence alors la monodiète avec une variété de raisin vert à laquelle on ajoutera du raisin rouge intéressant pour sa richesse en antioxydants, et bien sûr de qualité biologique.
On veillera cependant à ne pas mélanger plusieurs variétés au cours d’un même repas.
La monodiète pourra ainsi durer de 3 jours à 3 semaines (si l’on a déjà vécu l’expérience d’un accompagnement dans cette démarche uniquement).
Pour ce qui est de la quantité de raisin à consommer, elle se situera dans une fourchette de 1 à 2 Kg par jour, répartis en 3, voire 4 repas. Le raisin sera consommé entier : peau, pulpe, jus et pépins.
En cas d’intestins fragiles et irrités, je vous conseille d’avaler les pépins sans les mastiquer, de mastiquer la peau du raisin et d’ensuite la recracher. Et l’on n’oubliera pas de boire à sa soif, avec un minimum d’un demi-litre d’eau par jour.
Une fois la monodiète terminée, on rediversifiera son alimentation en observant le schéma inverse qui a prévalu sa préparation. A savoir, en l’espace de trois jours minimum, on réintroduira d’abord les légumes et d’autres fruits, puis les glucides forts, pour terminer par les protéines grasses.
La cure de raisin entraînera une perte de poids due à l’élimination qu’elle procure, perte de poids qui se stabilise généralement au 6ème jour de la cure.
Quant à une éventuelle contre-indication, elle concerne principalement les personnes atteintes d’un diabète insulinodépendant.
Cependant il est vivement conseillé, si l’on désire pratiquer seul une monodiète, d'avoir la prudence de consulter un naturopathe ou un Hygiéniste.
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