Lors de la création de mon site, en novembre 2008, vous avez été nombreux (et vous l'êtes encore...), à me suivre et surtout à comprendre que la plupart des pathologies ont pour cause l'alimentation. Les chercheurs se sont récemment penchés sur la question. Petit rappel en chiffres:
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Troubles mentaux : Et si la médecine allopathique et les politiques faisaient fausse route ?
Qu’est-ce que l’inflammation ?
L’inflammation est une réaction immunitaire normale qui s’enclenche en réponse à une agression externe ou interne des tissus.
Celle-ci peut être d’origine chimique, traumatique, toxique ou microbienne : une blessure, une infection, un allergène...
Elle fait intervenir en première ligne les globules blancs (leucocytes), guidés par un ensemble de messagers qui facilitent leur afflux dans la zone attaquée (prostaglandines, leucotriènes...).
Lorsqu’elle est de courte durée (inflammation aiguë), elle constitue un mécanisme défensif utile, sinon indispensable, au maintien de notre intégrité physique.
Elle devient toutefois problématique lorsqu’elle perdure et reste « en toile de fond » : on parle d’inflammation chronique, ou d’inflammation de bas grade.
Causes multifactorielles
Différents facteurs tels que le stress, le tabac, une alimentation riche en sucre, graisses saturées et additifs, une sédentarité accrue ou un manque de sommeil tendent à l’entretenir.
Il est d’ores et déjà établi qu’un état inflammatoire chronique fait le lit de nombreuses maladies auto-immunes et métaboliques, comme le diabète de type 2.
Mais qu’en est-il des troubles mentaux et psychiatriques ? Sont-ils eux aussi corrélés à une inflammation silencieuse ? Affirmatif, répondent désormais les chercheurs…
Deux nouvelles études pointent un lien entre inflammation cérébrale et santé mentale
Une revue complète parue en janvier 2025 a exploré plus précisément la nature des liens entre neuroinflammation et dépression.
Cette relation, particulièrement complexe, serait bidirectionnelle.
D’un côté, l’inflammation cérébrale précipiterait l'apparition des symptômes dépressifs via différents mécanismes : augmentation des cytokines pro-inflammatoires, activation de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) impliqué dans la production de cortisol (« hormone du stress »), altération de la synthèse de sérotonine (« hormone du bonheur »).
De l’autre, les situations de stress chronique activeraient la microglie, ensemble de cellules immunitaires résidentes du système nerveux central, et enclencheraient la libération de médiateurs inflammatoires (IL-1β, TNF-α).
Ceux-là mêmes qui, en perturbant la neurotransmission et la neuroplasticité, prédisposeraient aux troubles de l’humeur… ouvrant la voie à un redoutable cercle vicieux.
La seconde revue de février 2025 examine cette fois le rôle de la neuroinflammation dans le développement et la progression de la schizophrénie.
L’une des études mentionnées, portant sur 41 patients schizophrènes atteints de psychose aiguë, a révélé ici encore une augmentation significative de certaines cytokines pro-inflammatoires, notamment IL-6, IL-2R et IL-8, par rapport au groupe témoin.
Une corrélation positive a également été trouvée entre la gravité des symptômes et les taux d'IL-6 et d'IL-2R.
Cet « emballement » inflammatoire pourrait expliquer en partie les modifications des voies métaboliques de la dopamine, du glutamate et du tryptophane caractéristiques de cette maladie.
En résumé : quel lien entre inflammation cérébrale et troubles mentaux ?
À la lumière des études précédentes et des connaissances actuelles, il semble que l’inflammation cérébrale puisse affecter la santé mentale par différentes voies :
-
diminution de la synthèse de sérotonine : certaines molécules inflammatoires empêcheraient la conversion du tryptophane en sérotonine, qui intervient notamment dans la régulation de l’humeur, au profit de composés neurotoxiques (comme l’acide quinolinique) ;
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déséquilibre glutamate-GABA : des données cliniques et précliniques exhibent des déficits de la signalisation du glutamate et du GABA dans le trouble dépressif majeur, susceptibles de modifier les réponses comportementales ;
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excès de glucocorticoïdes : une hypothèse récente soulève la question d’un effet pro-inflammatoire direct du cortisol, qui perpétuerait un cycle de stress et de dépression en affectant notamment la région de l’hippocampe, rattachée à la régulation émotionnelle ;
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activation de la microglie : les cellules immunitaires du cerveau, stimulées par des substances inflammatoires ou par le stress, libéreraient des radicaux libres et des cytokines qui alimentent l’inflammation locale et altèrent les circuits neuronaux.
Il serait toutefois réducteur de voir la neuroinflammation comme la cause unique des affections mentales, celles-ci dépendant également de considérations génétiques, psychosociales et environnementales.
Des solutions naturelles pour lutter contre l’inflammation cérébrale ?
Des approches complémentaires naturelles concourent à juguler les niveaux d’inflammation, aussi bien à l’échelle cérébrale que systémique.
Il apparaît que la pratique d’une activité physique régulière et l’adoption d’une alimentation équilibrée, bien pourvue en antioxydants et en bons acides gras, à l’image de la diète méditerranéenne ou du régime MIND (originellement créé pour prévenir le déclin cognitif), affecteraient positivement la santé psychique.
En parallèle, certaines substances sont reconnues pour leur capacité à moduler la réponse inflammatoire et/ou à soutenir directement la santé cérébrale et mentale.
Dans la gamme des minéraux, le magnésium arrive en première position : en régulant la balance glutamate-GABA, il contribue au fonctionnement normal du système nerveux ainsi qu’à une fonction psychologique normale. En supplémentation, le thréonate de magnésium est particulièrement bien assimilé par le tissu cérébral, du fait de sa capacité à franchir la barrière hématoencéphalique.
L’importance des acides gras oméga-3 dans la médiation de l’inflammation cérébrale semble également se confirmer. Des études suggèrent notamment qu’une supplémentation en EPA (acide eicosapentaénoïque) pourrait réduire certains marqueurs inflammatoires chez les personnes dépressives. Des compléments hautement dosés permettent d’optimiser facilement et efficacement ses apports.
Extraite du thé vert, la L-théanine est un acide aminé qui concentre l’attention des chercheurs en nutrition cérébrale en raison de ses supposées propriétés relaxantes et tranquillisantes. Chez le rat, elle a montré une action anxiolytique par une modulation de l’activité hippocampique et des niveaux de glutamate.
Fort de sa teneur en curcuminoïdes, le curcuma compte parmi les anti-inflammatoires et antioxydants naturels les plus puissants. Son association synergique avec d’autres composés tels que l’ortie ou la griffe du chat, qui soutiennent le système immunitaire, élargit son spectre d’action.
J'ai déjà mentionné son nom à plusieurs reprises, et pour cause : le GABA, pour acide gamma-aminobutyrique, est le principal neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central. Sa fonction principale consiste à temporiser les effets du glutamate en vue de réduire l’excitabilité neuronale. Il est donc généralement associé au retour au calme et à la sérénité. Cela explique que les personnes stressées ou déprimées déclarent fréquemment expérimenter une meilleure gestion émotionnelle lorsqu’ils se supplémentent en GABA.
Je vous suggère également, la lecture de ces articles: "Comment se faire une maladie !", "La Fibromyalgie: une maladie environnementale", "La Rate, pensées excessives - rumination mentale", "Pour contrer l'épuisement et la fatigue mentale", "Thérapies comportementales", "Renouveler son stock de neurones fonctionnels grâce aux compléments alimentaires".
medecine dépression Troubles mental allopathique
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Surpoids, anxiété, humeur dépressive, le rôle-clef de la sérotonine
Le 23/02/2021
En France, la consommation d’antidépresseurs a été multipliée par sept en vingt ans. Parmi les plus en vogue, ceux que l’on appelle les IRS (Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine) dont la fonction est d’éviter la pénurie de cette substance essentielle à l’échange d’informations entre les cellules nerveuses.
La médecine naturelle raisonne autrement. Elle a découvert dans la graine d’une plante africaine, le Griffonia simplicifolia – un précurseur de la sérotonine – le 5-htp (5 hydroxy-tryptophane).
Le rôle fondamental de la sérotonine
Pour comprendre la fonction de la sérotonine, voici quelques éléments de biologie :
La plupart des cellules vivantes sont rondes – comme un œuf au plat – avec le jaune au centre qui est le noyau.
Du noyau des cellules nerveuses appelées neurones, partent des dendrites un peu comme les branches d'un arbre qui atteignent d’autres cellules voisines. Notre cerveau par exemple est un ensemble de neurones connectés entre eux par ce système.
Les dendrites, semblables à des bras, permettent la communication entre les différents neurones.
Les neurones ne sont pas soudés entre eux. Chacun est séparé de son voisin par un espace très mince. Ils se touchent un peu comme à la manière d’une poignée de mains. Cette dernière partie appelée synapse fait communiquer entre elles les cellules nerveuses en transmettant des messages grâce à des molécules chimiques : les neuromédiateurs. Parmi ceux-ci, la sérotonine est le plus important.
La sérotonine agit à l’image d’un pont entre deux cellules. Un peu à la manière d’un messager, elle prévient et ordonne au cerveau par exemple de retirer la main d’une casserole trop chaude. Mais surtout elle participe à la régulation dans l’organisme de multiples fonctions indispensables : l’humeur, la satiété, le seuil de douleur, et a un rôle majeur dans le sommeil.
À chaque respiration que nous prenons, chaque pensée que nous avons, chaque muscle que nous contractons, nos cellules nerveuses envoient des signaux électriques et chimiques à notre système nerveux si complexe. Sans sérotonine, on imagine aisément que les êtres humains ne pourraient pas vivre…
La sérotonine est la substance la plus impliquée dans l’étymologie et le traitement de divers désordres, particulièrement ceux du système nerveux central, incluant l’anxiété, la dépression, les troubles obsessionnels compulsifs (T.O.C), la schizophrénie, les crises de panique, l’obésité (avec certitude), la souffrance, les crises hypertensives ainsi que certains troubles vasculaires, la migraine, et la nausée.
Sérotonine et dépression
Une étude intéressante a été conduite dont le protocole consistait à nourrir des « cobayes » volontaires avec un mélange de tous les acides aminés essentiels, excepté en tryptophane (c’est à partir du tryptophane qu’est fabriquée la sérotonine).
Ce type d’alimentation oblige l’organisme à utiliser des protéines, et tant qu’il a besoin de tryptophane, il le déloge dans le sang ou ailleurs dans les tissus de l’organisme.
En l’espace de 5 heures, la quantité de tryptophane des sujets étudiés avait chuté de 80 %. Les chercheurs ont alors noté une baisse significative du niveau de sérotonine.
Les scientifiques ont mis en évidence que, dans de nombreux cas et particulièrement chez les personnes ayant des antécédents d’épisodes dépressifs, qu’un véritable changement négatif de l’humeur s’opérait.
Il existe donc une corrélation entre l’humeur et le faible niveau de sérotonine, et également entre des taux faibles de tryptophane et la dépression. D’ailleurs les antidépresseurs actuels tels que Prozac, Zoloft, Deroxat… sont appelés « Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine » (IRS) car ils économisent la sérotonine et gèrent ainsi la pénurie ! Mais hélas pas les effets secondaires.
Douleurs et migraines
Chez les migraineux, les crises débutent souvent lorsque les taux sanguins de sérotonine baissent significativement. Plusieurs tests ont d’ailleurs montré que les drogues qui faisaient baisser le taux de sérotonine induisaient une souffrance migraineuse. En augmentant les taux de sérotonine dans le système nerveux central, les scientifiques ont démontré que l’on pouvait augmenter le seuil de tolérance à la douleur, diminuant ainsi la souffrance et sa perception.
Un autre élément important que les chercheurs ont mis en évidence est le fait que certains médecins prescrivent quelquefois des antidépresseurs dans l’indication de douleurs chroniques parce que ces derniers augmentent le taux de sérotonine au niveau du système nerveux central, soulageant ainsi la douleur chez certains patients ; c’est un traitement supplémentaire dans l’arsenal thérapeutique du traitement de la douleur chronique. Très certainement une grande part des thérapies nouvelles dans ce domaine sera issue de la recherche sur la sérotonine.
Cette zone de recherche est, aujourd’hui, en plein développement et semble promise à un bel avenir, car le soulagement à long terme de la douleur reste une bataille importante pour la médecine. Et la sérotonine jouera incontestablement un rôle capital dans ce domaine.
Sérotonine et surpoids
L’idée que la sérotonine peut affecter l’appétit date d’à peine 25 ans. Actuellement, une théorie solidement étayée émerge de plusieurs programmes de recherche qui laisse à penser que lorsque le cerveau concentre plus de sérotonine au niveau de l’hypothalamus, la zone qui régule la satiété et la faim, la satiété augmente et l’on mange moins.
Lorsque l’on augmente le taux de sérotonine dans l’organisme, la sensation de faim diminue et donne l’agréable sentiment d’être rassasié. En ce qui concerne la régulation de la satiété, la sérotonine est fortement impliquée dans ce processus (c’est-à-dire le fait de diminuer la sensation de faim pour diminuer les apports caloriques).
Un exemple concret et frappant pour illustrer ces propos c’est la commercialisation, il y a quelques années, de deux médicaments pouvant réduire la sensation de faim (Isomeride, Sibutral) dans la lutte contre l’obésité. Ils sont aujourd’hui retirés du marché à cause des effets secondaires dus à leurs molécules chimiques très nocives, bien évidemment. Leur mode d’action principal était d’augmenter les taux de sérotonine et de noradrénaline, un autre neuro-médiateur, au niveau du système nerveux.
Sérotonine et sommeil
Le sommeil, ainsi que sa qualité sont largement fonction de la production de mélatonine. Cette hormone, qui règle les cycles de sommeil et de veille et qui est sécrétée au cours de la nuit au niveau de la glande pinéale, est produite à partir de la sérotonine qui, elle, est active pendant les périodes d’éveil et prépare le sommeil. Ainsi, un faible taux de sérotonine rend le sommeil plus difficile.
Le 5-htp : un précurseur de la sérotonine
Alors ne pourrait-on pas remédier à tous ces maux en prenant par exemple une gélule de sérotonine ?
Hélas non ! Car la sérotonine est détruite au niveau de l’estomac par les sucs gastriques et ne peut pas parvenir jusqu’au système nerveux.
Par contre on peut utiliser une substance, le 5-htp qui en est le précurseur (la sérotonine étant le 5-ht).
La graine de Griffonia simplicifolia : du 5-htp 100 % naturel
Les graines d’une plante que l’on trouve en Afrique – le Griffonia simplicifolia – contiennent, à l’état naturel environ 15 % de 5-htp, et même jusqu'à 30%. Là où la chimie propose d’économiser la sérotonine déjà présente dans l’organisme, la présence de son principal précurseur dans la graine de Griffonia permet d’en assurer un réapprovisionnement régulier, immédiatement utilisable par l’organisme.
Il y a ainsi renouvellement de l’apport, mécanisme sans turbulences et plus conforme à la notion d’équilibre ou de rééquilibrage, principe majeur de la médecine holistique.
Mode d’emploi
Il est conseillé d’utiliser le Griffonia à l’état naturel car le 5-htp est fragile et il est préférable de ne pas prendre d’extraits ni d’autres formes altérées par le chauffage ou l’utilisation de solvants.
La prise de vitamine B6, associée au magnésium et au calcium marin, lui confère une efficacité plus grande par un effet de synergie.
Déprime, moral dans les chaussettes: supplémentez-vous en cas de coup de blues
Le 15/01/2021
Vous ressentez une baisse de moral ? Vous traversez une période compliquée ? Quelques substances naturelles peuvent vous aider à remonter la pente et à retrouver la forme.
Le millepertuis : une plante vivace longtemps utilisée pour «chasser le Diable»
Hypericum perforatum, herbe de la Saint-Jean, Saint-John’s wort : le millepertuis est une plante herbacée vivace qui pousse naturellement dans les talus et les prés, et qui connaît bien des noms et des usages, depuis des siècles, dans toute l’Europe.
Au Moyen-Âge, on l’utilisait en application locale contre les brûlures superficielles, les piqûres d’insectes... mais aussi et surtout comme « chasse diable » (autrement dit, pour faire fuir les esprits tourmenteurs).
Et en effet, si le millepertuis est aujourd'hui très étudié et utilisé, c’est surtout pour ses effets bénéfiques en cas d’anxiété et d'états de déprime. Le millepertuis contient en fait des substances actives qui agiraient comme inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, de la dopamine et de la noradrénaline, les fameuses «hormones du bonheur».
Ainsi, une cure de millepertuis (en gélules ou sous forme liquide) contribue à l'équilibre émotionnel et au bien-être général, tant sur le plan mental que physique, et participe à maintenir un sommeil de qualité et une humeur positive.
L’ashwaganda : une plante ayurvédique pour l'équilibre émotionnel
Aux côtés du basilic sacré, l’ashwagandha, Withania somnifera de son nom botanique, est l’une des plantes majeures de la tradition ayurvédique, cette médecine traditionnelle et millénaire indienne qui entend rééquilibrer le corps et l’esprit.
Riche en pipéridine, pyrazole, pyrrolidine et autres alcaloïdes, mais aussi en withanolides, bêta-sitostérol et autres phytostérols, l’ashwaganda a une composition proche de celle du ginseng, d’où son surnom de «ginseng indien». Cette plante ayurvédique contient également de nombreux acides aminés essentiels et des oligo-éléments.
Plante dite «adaptogène», c’est-à-dire que ses effets s’adapteraient aux besoins de l’organisme, elle est utilisée en médecine traditionnelle à de nombreux effets. Mais surtout, plusieurs études ont démontré que l’ashwagandha est un excellent support en période d’anxiété et de tension nerveuse et mentale car elle contribue à la relaxation, à l'équilibre émotionnel et au bien-être général.
Une cure d'ashwaganda peut donc se révéler très utile en cas de baisse de moral ou d’anxiété passagère.
La valériane : une plante médicinale qui contribue à soutenir le bien-être mental
Mentionnée déjà par plusieurs médecins grecs tels qu’Hippocrate, Dioscoride ou Galien, la valériane est une plante médicinale ancestrale en Europe et en Asie. On la retrouve aujourd’hui dans de nombreux traitements de phytothérapie, notamment pour le sommeil.
Acide valérénique, valépotriates, glutamine, etc. : la valériane contient de nombreuses molécules, certaines spécifiques, d’autres non.
Toutefois, il semble que l’administration de chacune de ces molécules de façon séparée n’ait pas d’effet significatif alors que l’administration d’extrait de Valeriana officinalis, le nom botanique de cette plante médicinale ancestrale, même en double aveugle, présente des résultats positifs tant sur l’anxiété que sur le sommeil.
Ainsi, si les mécanismes de la valériane restent aujourd’hui méconnus, il est admis que la plante aide à maintenir une qualité normale de sommeil, à faire face à un mode de vie chargé ou à un état d'irritabilité, et participe à induire un sentiment de bien-être. Sous la forme de bourgeons glycérinés, en gemmothérapie, la valériane, grâce à son action sédative, saura vous procurer un sommeil de meilleure qualité.
La mélisse : le piment des abeilles anti-stress
Elle est originaire d'Asie Mineure. C'est un arbrisseau vivace qui pousse sous forme de touffe. On le retrouve dans toutes les régions tempérées du globe.
Les feuilles ovales sont rugueuses et dégagent une odeur citronnée lorsqu'on les froisse. Les tiges sont dressées, velues et mesurent de 30 à 70 cm de haut. Les fleurs sont blanches et en forme de cloche. Elles produisent un nectar très apprécié des abeilles, qui l'utilisent pour le miel.
Son nom nous vient du grec «melissophullon» qui signifie «feuille à abeilles».
Aldéides terpéniques (citronellal et citral), flavonoïde, polyphenol (eugénol, géraniol), la mélisse contient de nombreuses molécules, certaines spécifiques, d’autres non.
La mélisse est la plante anti-stress par excellence. Elle est permet de se relaxer, calme la tachycardie, les palpitations cardiaques, combat les infections virales. La mélisse est sédative, traite les spasmes gastro-intestinaux, les flatulences, colites, crampes … , la nervosité, l'insomnie.
En usage interne, la mélisse est donc tout particulièrement indiquée pour ses propriétés calmantes globales.
En usage externe, la mélisse est utilisée pour combattre l'herpès labial, traiter les écorchures et coupures mineures.
La formule Mélisse et Valériane par exemple, contient de la valériane et de la mélisse, pour leurs capacités à contribuer à une relaxation optimale.
Le lithium orotate: redoutablement efficace en cas de dépression
Le lithium est un minéral alcalin appartenant à la même famille que le sodium et le potassium. Déjà utilisé dans l’Antiquité pour combattre les manies, il est toujours prescrit en médecine dans le traitement de la psychose maniaco-dépressive, encore nommée dépression bipolaire, où il se révèle redoutablement efficace.
Le lithium est également utilisé avec succès dans des cas de dépressions unipolaires récurrentes et de déficits sérotoninergiques entraînant des comportements compulsifs et toxicomaniaques (aide au sevrage du tabac et de l’alcool). Efficace sur les œdèmes et les excès de sodium. A utiliser en cas de migraines, pour en diminuer les douleurs. Aide à combattre les troubles de l’humeur. Le lithium orotate est indiqué pour lutter contre la maladie d’Alzheimer. Ce complément est utile pour prévenir le déclin cognitif.
L’éleuthérocoque : l'excellent «ginseng de Sibérie»
Arbuste épineux dont on utilise la racine en phytothérapie, l’éleuthérocoque pousse dans des conditions extrêmes, au cœur de la Sibérie. Ce «ginseng sibérien» est lui aussi classé parmi les adaptogènes par les phytothérapeutes.
L’Eleutherococcus senticosus est réputé pour ses effets sur la santé physique et mentale. Il participerait notamment à soutenir la récupération en cas de faiblesse, d'épuisement, de fatigue ou pendant la convalescence, etc. D'une façon générale, on estime qu'il contribue à augmenter l'énergie mentale et physique.
Ce complément, sous forme de gélules ou liquide vous fera bénéficier d'un apport conséquent en éleuthérocoque. Cette plante sibérienne constitue une solution efficace pour vous aider en cas de coup de fatigue ou de passage à vide temporaire.
Médecine chinoise et méridiens
Le 08/08/2020
Comme je l'explique souvent, l'acupuncture n'est pas une médecine douce dans le concept naturopathique, car elle est intrusive, c'est-à-dire qu'un élément étranger au corps humain (aiguille) est utilisé à des fins thérapeutiques. En naturopathie, nous préférons l'acupression.
Je rappelle les 5 principes de la naturopathie, qui s'appuient sur les pensées hippocratiques:
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Avant tout ne pas nuire (Primum non nocere) : minimiser le risque d’effets secondaires et éviter de supprimer les symptômes.
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Le pouvoir de la nature guérit (Vis medicatrix naturae) : c’est le concept de vitalisme. L’énergie vitale permet l’auto-guérison. La naturopathie cherche à améliorer ce processus. Chaque être vivant est animée par une force vitale. Cette énergie de vie est une force intelligente qui tend toujours vers la santé, envers et contre tous les aléas de l’existence, et nous confère une capacité d’autoguérison. Une des actions les plus remarquables que révèle cette force autoguérisseuse est la cicatrisation : les plaies se referment et les os se ressoudent naturellement.
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Identifier et éliminer les causes (Tolle causam) : identifier les causes des désordres de santé et les traiter avec des méthodes naturelles. C’est le concept du causalisme : recherche des causes (origine) des troubles, alors que l’allopathie, se contente de soigner des symptômes. Supprimer tout simplement les symptômes (fièvres, douleurs, toux, boutons, etc.) sans en comprendre les causes, c’est agir à l’encontre de la Vie et préparer l’organisme aux véritables maladies lésionnelles ou dégénératives qui elles la détruisent à petit feu.
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Détoxifier et purifier l’organisme (Deinde purgare) : éliminer les toxines. C’est le concept de l’humorisme : la vieille théorie hippocratique des humeurs est modernisée. Le sang, la lymphe et les liquides intra et extracellulaires sont victimes d’encrassement, à l’origine des désordres de santé. Les déchets (ou toxines) qui ne sont pas éliminés naturellement provoquent la maladie (théorie de la toxémie). Ces toxines proviennent de l’extérieur (mauvaise alimentation, pollution, excitants, médicaments chimiques, cosmétiques…) ou de l’intérieur (carences, sédentarité, stress, dysfonctionnements du foie, des poumons, des reins, des intestins, mauvaise attitude mentale ou émotive).
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La naturopathie enseigne (Docere) : techniques de prévention et d’éducation de la personne pour améliorer son hygiène de vie. Celle-ci pourra ainsi développer sa force vitale, se maintenir en santé et développer son pouvoir d’auto-guérison. C’est le concept de naturisme (pour les anglophones) ou hygiénisme (pour les français) : la volonté de vivre sainement et de se soigner par des techniques naturelles et la phytothérapie.
Je vais néanmoins vous partager les grandes lignes de cette vaste organisation. Vous pouvez malgré tout utiliser les méridiens pour vous former à l'acupression.
Le système méridien, l’acupuncture
Selon la médecine traditionnelle chinoise, notre corps est constitué d’une toile géante appelée système des méridiens qui relie les différentes parties du corps entre elles. Cette toile constitue une carte corporelle complète mais complexe qui distribue le “Qi”, c’est à dire l’énergie vitale, dans chaque partie du corps. Cette énergie vitale facilite la distribution du sang et des fluides corporels, maintient l’équilibre entre les éléments yin et yang, et protège le corps contre les maladies.
Les chinois parlent parfois de fleuves pour désigner ces canaux qui distribuent l’énergie. Mais le terme le plus couramment employé pour désigner ces canaux, ce sont les “méridiens”. Les Chinois ont identifié 71 méridiens dans le corps humain, selon une carte énergétique de base pour tous les êtres humains. Les méridiens sont souvent comparés à une série d’autoroutes interconnectées. Chacun des principaux organes du corps est associé à son propre méridien. Grâce au réseau de méridiens, les organes internes sont reliés à certaines zones et parties du corps, dont notamment les muscles, les os, les articulations et d’autres organes.
Les Chinois estiment que la bonne santé est une manifestation d’un certain équilibre dans le corps, tant à l’intérieur du corps lui-même qu’entre le corps et l’environnement extérieur. Lorsque le corps est équilibré intérieurement et en harmonie avec l’environnement extérieur, le Qi s’écoule doucement à travers les méridiens pour nourrir les organes et les tissus. Si une obstruction survient dans l’un des méridiens, le Qi est perturbé et ne s’écoule pas correctement. Lorsque le Qi ne peut pas s’écouler correctement ou est contraint de s’écouler dans la direction opposée, l’équilibre inné du corps est perturbé et la maladie apparaît comme une conséquence de ce déséquilibre.
Les points d’acupuncture sont les points spécifiques des méridiens où le “Qi” est à la fois concentré et accessible. L’acupuncture travaille sur le “Qi” en insérant des aiguilles sur ces points d’acupuncture très précis , le but étant de rétablir le flux correct du Qi. Au fur et à mesure que le corps retrouve son équilibre naturel, le bien-être revient.
Les acupuncteurs travaillent donc sur ces points pour réguler les organes ou méridiens correspondants afin que le corps puisse retrouver son équilibre et sa santé.
A quoi correspondent les méridiens ?
Le système des méridiens est constitué d’une série de canaux qui séquencent la circulation du “Qi” (énergie vitale). Dans ce système, douze méridiens principaux forment la structure principale et le pilier de Tui Na (type de massage chinois); ils parcourent la poitrine, l’abdomen et la tête pour relier les organes internes; quinze collatéraux externes pour courir le long des membres et sur le tronc.
Chaque Méridien est symétrique (gauche et droite), à son trajet propre, son horaire énergétique et correspond à un organe, à une entrailles ou à une fonction dont il porte le nom.
On retrouve les 5 méridiens “Yin” suivants qui portent le nom des organes auxquels ils correspondent:
On retrouve ensuite les 5 méridiens yang suivants :
Ainsi que:
Les méridiens travaillent en étroite collaboration les uns avec les autres, et le dysfonctionnement de l’un d’entre eux affecte généralement un autre. En médecine chinoise, la connaissance du système des méridiens est aussi importante que l’anatomie et la physiologie en médecine occidentale.
Le méridien dans les médecines traditionnelles
Il y a plus de 2000 ans, les cultures anciennes relataient déjà l’existence de ces canaux énergétiques (méridiens). On les appelait “sen” en Thaïlande, “nadis” en Inde,”méridiens”,”chenaux”, “navires”, “fleuves” en Chine et au Japon, et “chenaux” au Tibet. En Inde, où de nombreux arts de guérison orientaux se sont développés, on comptabilise 72 000 nadis ou voies énergétiques.
Le point essentiel commun à toutes ces cultures, c’est que la maladie (au sens large et quelques soient les maladies) correspond en fait à un blocage dans le flux d’énergie de ces canaux. De nombreuses formes de médecine traditionnelle, notamment l’acupuncture, l’acupression, la réflexologie, le massage et le yoga, sont fondées sur le principe de l’existence de ces méridiens.
Le décalage entre orient et occident
La principale raison pour laquelle l’acupuncture est souvent méprisée par la médecine occidentale, c’est le manque de réalité scientifique substantielle derrière son fonctionnement. Les premières tentatives pour “expliquer” l’acupuncture ont très vite été décriées, les protocoles et méthodologies étant très incertains, mais l'ignorance des uns n'empêche pas la fonction de cette thérapie intemporelle. C'est une peu comme si la naturopathie était classée dans les médecines de charlatans!
Commentaires
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1 Christiane Le 16/06/2025
Bonjour, ayant eu quelques soucis neurologiques, j'ai discuté avec mon neurologue de ce que vous dites et j'ai partagé votre site avec lui. Nous sommes à 100% d'accord avec vous. On voit que vous maîtrisez parfaitement votre sujet. L'alimentation est l'un des premiers facteurs des troubles neurologiques, pour ne pas dire le plus important.vogot Le 16/06/2025
Bonjour, merci pour votre témoignage.
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