Symbolique du nez
Le nez est un élément primordial dans la reconnaissance du visage d'autrui. Cette place, reconnue par la psychologie expérimentale, trouve une application professionnelle dans la réalisation du portrait-robot ou «photo-fit».
La dérive physio-gnomoniste, florissante au siècle dernier, a sombré devant l'absence de toute base scientifique. Il est intéressant, par ailleurs, de voir la représentation du nez par l'artiste: en dehors du courant réaliste, le nez dérange.
Il est alors, soit stéréotypé, soit effacé. Seul le caricaturiste l'utilise sans vergogne. Cette représentation est certainement liée à la force symbolique de l'appendice nasal, vecteur d'odeurs diverses et variées, mais aussi, passage de l'esprit et du cœur.
Un grand nez est un symbole essentiellement masculin et est associé à un symbole phallique, le mythe populaire voulant que plus grand est le nez, plus grand est le pénis, bien qu'il n'y ait en réalité aucun lien entre la taille du nez et celle du pénis, tous deux ont tout de même un point en commun: tous les deux se regorgent de sang durant l'excitation sexuelle, devenus ainsi plus gonflés et plus sensibles.
Mais le rôle du nez ne se limite pas à ça, car il assure aussi la fonction d'organe de l'odorat et du goût. Il nous permet, en effet, une sensibilité aux parfums et aux odeurs que nous n'aurions pas sans lui.
En raison de son association aux mauvaises odeurs et de sa tendance à goutter et à couler quand on a un rhume, il est souvent l'objet de plaisanteries peu flatteuses, et est appelé vulgairement pif, blaire, naze, etc. De nos jours, un beau nez est un nez sans caractère: un petit nez est un jeune nez et donc plus joli.
A une époque, on pensait aussi que la forme du nez pouvait déterminer la personnalité d'une personne. Si un individu possède un nez anormalement laid, ou un nez anormalement beau, son aspect sera susceptible d'influencer le comportement des autres.
L'enfant laid développera une autre personnalité que l'enfant beau. Mais le nez peut aussi indiquer des émotions, il est sans conteste mois expressif que les yeux ou la bouche mais il possède une série de signaux spécifiques, tels que se toucher ou se frotter le nez quand nous nous apprêtons à mentir ou se mettre le doigt dans le nez quand on est frustré.
Dans certaines contrées, le nez est utilisé pour se dire bonjour, alors que dans d'autres le contact des nez ne peut se faire qu'entre amants et pendant l'acte d'amour. Ces traditions montrent le besoin de se sentir mutuellement, tandis que les narines respirent l'odeur de l'autre corps.
Le souffle vital
Nous pouvons rester plusieurs jours sans manger, plusieurs heures sans boire, à peine quelques secondes sans respirer. Or, si nous, occidentaux, respirons indifféremment par le nez ou par la bouche, la tradition yoguique de l’Inde, forte d’une connaissance millénaire de l’Être, ne se trompe pas sur l’importance primordiale du souffle.
Elle nous enseigne que le nez est fait pour respirer et la bouche pour manger. Alors qu’in utero, l’odorat se confondait avec le goût, les deux fonctions sont désormais distinctes. Si nous prenons soin de nous laver la bouche et les dents, la douche nasale quotidienne (le Jala Neti) est institutionnalisée depuis des lustres par les yogis.
Elle se pratique à l’aide d’un petit récipient (Lota) contenant de l’eau tiède légèrement salée. Cette méthode permet de dégager les muqueuses nasales (on retrouve le sérum physiologique prescrit aux petits enfants) et de préparer notre nez à sa fonction principale qui est de bien respirer.
Les bienfaits de la respiration nasale s’expliquent par le fait que l’air inspiré, en passant par le repli des fosses nasales sur sa muqueuse humide et vascularisée, s’y réchauffe. Puis prend le degré d’humidité nécessaire et se débarrasse d’abord sur les vibrisses, puis sur les cils vibratiles, de toutes les poussières et corpuscules atmosphériques qui pourraient nuire à l’intégrité des bronches et de la muqueuse respiratoire.
L’air parvient ainsi aseptique au fond des alvéoles pulmonaires. Il est donc important de ne pas négliger les services que nous rend notre nez. Il y va même de la qualité de notre voix, l’obstruction d’une ou des deux fosses nasales en modifiant le timbre.
Aujourd’hui, notre civilisation moderne redécouvre ce savoir oublié par l’intermédiaire de techniques comme la névraxothérapie, l’olfactothérapie, la sympathicothérapie.
Cléopâtre….nez en moins
« Le nez de Cléopâtre : s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. » Cette pensée de Pascal, bien connue, sert à étayer la thèse selon laquelle les faits historiques dériveraient de causes fortuites et aléatoires : si Cléopâtre n’avait pas été aussi belle, Antoine aurait gardé sa clairvoyance, aurait vaincu à Actium (31 avant J.-C.), et « la face de la terre aurait changé ».
Semblable conception de l’histoire, pourtant, n’est pas unanimement partagée : certains pensent, en effet, que l’issue de la bataille d’Actium, ou de n’importe quel affrontement majeur, n’a pas dépendu du comportement privé d’un homme, mais bien de lois supérieures qui règlent le déroulement des choses et où les humains n’entrent pour rien.
Ces deux conceptions de l’histoire s’affrontent depuis la Renaissance, dans un débat retracé ici, qui tourne autour des mêmes questions essentielles : l’histoire est-elle le domaine du contingent et de l’irrationnel, ou le lieu du sens ?
Les événements du passé devaient-ils arriver ou sont-ils advenus par hasard ? Le hasard n'existant pas...
Faut-il en chercher les causes dans des principes indépendants de l’action des hommes et de leur libre-arbitre ?
Le futur, voire la fin de l’histoire, sont-ils écrits ? L’humanité a-t-elle un Destin ?
Le nez de Pinocchio...
Vous vous rappelez Pinocchio, le pantin dont le nez s'allonge quand il ment ?
Eh bien ! c'est vrai pour beaucoup de menteurs, selon le Dr Alan Hirsch, du Smell and Taste Treatment (traitement de l'odorat et du goût) and Research Foundation à Chicago. Quand on ment, on se sent souvent coupable, explique-t-il.
La pression sanguine augmente. Un flot de sang envahit les muqueuses du nez, ce qui les distend et provoque la sécrétion d'histamines. Alors, le nez enfle et se met à démanger, comme en cas d'allergie. Donc, si, au cours d'une conversation, vous voyez votre interlocuteur commencer à se gratter le nez, méfiance : peut-être est-il en train de vous raconter des histoires !
Quelques expressions avec le mot nez
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Piquer du nez …………………………S'ENDORMIR
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Gagner les doigts dans le nez ………GAGNER SANS AUCUNE DIFFICULTÉ
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Faire un long nez ……………………..EXPRIMER UNE MOUE DE DÉCEPTION
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Regarder quelqu'un sous le nez …….OBSERVER QUELQU'UN AVEC DISCRÉTION
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Se piquer le nez ………………………S'ENIVRER
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Avoir le nez qui remue ……………….MENTIR
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Tirer les vers du nez à quelqu'un …...LE QUESTIONNER HABILEMENT
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Se bouffer le nez ……………………..SE QUERELLER
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Mener quelqu'un par le bout du nez ..MANIPULER QUELQU'UN
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Pendre au nez de quelqu'un ………...UN ÉVÉNEMENT QUI EST SUR LE POINT DE LUI ARRIVER