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Belle et bien dans sa peau, au prix de notre santé

Se faire belle ou tout simplement prendre soin de soi, de son corps, demande tout un apprentissage. L’information ne manque pas, elle est même trop abondante... A la télévision, certains flashes publicitaires vantent les vertus anti-âge de tel ou tel composant révolutionnaire... La jeunesse éternelle semble désormais à portée de la main... Les instituts de beauté rivalisent, chacun prônant une gamme de produits cosmétiques, toujours la meilleure par rapport à la concurrence. Quant aux « grandes surfaces » qui maintenant apparaissent, ils débordent de produits tous plus miraculeux les uns que les autres.

Être belle le plus longtemps possible, sentir le parfum, est devenu un canon de la femme moderne occidentale. Au-delà du besoin individuel de se sentir bien dans sa peau, la société occidentale a créé le mythe de l’éternelle jeunesse, elle a introduit dans l’esprit de très nombreuses femmes (et maintenant dans celui de certaines classes d’hommes) le leurre de l’éternelle capacité de séduction et par-là d’être aimé(e) pour son image.

Dans cet esprit, il apparaissait évident pour les consommatrices (et maintenant les consommateurs masculins) que les laboratoires et leurs chercheurs étaient tous animés par le désir et la volonté de créer les produits non seulement les plus efficaces mais aussi les plus sains. Ce que, malheureusement certains événements récents allaient contredire au point de déclencher des campagnes médiatiques mettant en accusation les cosmétiques issus des marques mondialement connues.

Après le scandale des déodorants corporels accusés de favoriser le cancer du sein, certaines revues dénonçaient la présence de trop d’ingrédients indésirables dans les produits de maquillage que ce soient des fonds de teint, des rouges à lèvres, des fards à paupières, des mascaras ou des démaquillants... (36 produits issus de 23 marques).

A ce propos, quelques chiffres sont signifiants :

  Au niveau des crèmes (5 produits testés), il a été retrouvé de 9 à 13 substances plus ou moins indésirables. Le pire des produits était de marque Nivéa.
  Au niveau des mascaras (5 produits testés), il a été retrouvé de 6 à 18 substances plus ou moins indésirables. Le pire des produits était de marque Gemey.
  Au niveau des rouges à lèvres (5 produits testés), il a été retrouvé de 3 à 20 substances plus ou moins indésirables. Le pire des produits était de marque Gemey.
  Au niveau des fonds de teint (6 produits testés), il a été retrouvé de 1 à 21 substances plus ou moins indésirables. Le pire des produits était de marque Dior.
  Au niveau des laits démaquillants (6 produits testés), il a été retrouvé de 0 à 10 substances plus ou moins indésirables. Le pire des produits était de marque Lancôme.
  Quant aux meilleurs scores (entre 0 et 3) ils sont tous le fait de marques « bio » : Lavera, Sanoflore et Logona.

Et certaines images d’Epinal bien dépassées :
  Le rouge à lèvres Yves Rocher, marque qui se veut naturelle, contient pas moins de 18 de ces substances !...

Mais bien avant ces scandales hexagonaux, Rita STIENS, journaliste allemande, avait déjà alerté l’opinion internationale en publiant dès 1998 une enquête très documentée sous forme d’un gros livre intitulé « La vérité sur les cosmétiques », titre qui fait encore à ce jour référence.

Partons pour une revue rapide de ces différentes catégories de produits.

Les cosmétiques

Aujourd’hui, nombre de composants entrant dans leur composition sont reconnus avoir des effets toxiques avérés ou fortement suspectés. Car, il est malheureusement vrai qu’à ce jour, les connaissances à propos de tous ces produits de synthèse est encore très fragmentaire et insuffisant, et cela pour une raison particulière : La législation si sévère vis-à-vis des médicaments a été jusqu’ici très laxiste vis-à-vis des produits de beauté. Pourquoi une telle disparité ?

Parmi les produits aujourd’hui reconnus toxiques ou fortement suspects, sont à retenir :

  L’acetanilid utilisé dans la fabrication des parfums et considéré douteux sur le plan toxicologique.
  L’aluminium utilisé comme déodorant, expose à des réactions cutanées de type inflammatoire, à des phénomènes de stockage à la longue suspectés d’être à l’origine de certaines maladies neuro-dégénératives.
  Certains conservateurs (dont le cetylpyridinium chloride, le laureth, le phényl mercuric acétate/borate et le triclosan) utilisés afin d’assurer la stabilité des produits dans le temps mais toxiques par leur teneur en mercure.
  Les huiles minérales, résidus issus de la distillation du pétrole (dont le ceresin wax, l’ozokerite, le parafinum liquidum ou huile de paraffine, le petrolatum connu sous le nom de vaseline...) utilisés comme excipients de très nombreux produits mais qui sont incompatibles avec la peau...
  Les PEG ou polyéthylènes glycols, issus des gaz de combat, fréquemment utilisés pour entrer dans la composition des produits d’hygiène et de cosmétologie mais qui sont à la fois allergisants et soupçonnés d’être cancérigènes.
  Les solvants (dont la toluène et le xylène) reconnus cancérigènes...

Les désodorisants

La plupart des produits proposés par l’industrie contiennent une association d’anti-transpirants, de désodorisants et de conservateurs (le plus souvent, le parabène [parahydroxy-benzoate] et le chlorhydrate d’aluminium).

La transpiration permet l’élimination des toxines, notamment au niveau de la région des plis : derrière les oreilles, les aisselles, l’entrejambe et derrière les genoux.

En cas d’usage de produits désodorisants, la transpiration est stoppée au niveau des aisselles, les toxines ne peuvent donc plus être éliminées à ce niveau et sont stockées dans les ganglions lymphatiques, région où est localisée la plupart des cancers mammaires !...

Bien que l’usage de ces produits se généralise aussi chez les hommes, le risque reste moindre chez eux du fait qu’ils ne se rasent pas à ce niveau et que, par ce fait, le produit n’est pas appliqué directement à même la peau. Le risque est augmenté chez la femme si celle-ci s’applique ce genre de produits immédiatement après le rasage car les moindres blessures facilitent la pénétration des produits toxiques dans la peau.

Les produits solaires

Les produits solaires du grand commerce sont essentiellement des produits de synthèse.

Cette gamme de produits contient des substances « œstrogène like » capables de passer la barrière cutanée et d’avoir des effets systémiques, notamment au niveau des récepteurs hormonaux, notamment aux oestrogènes et aux androgènes. Des traces de ces produits sont retrouvées dans les différents tissus graisseux de l’organisme, en particulier dans le lait maternel... Ainsi, le développement et le fonctionnement des organes reproducteurs serait-il sérieusement menacé.

Depuis quelques décennies est observée une augmentation rapide de phénomènes anormaux :

  Chute de la spermatogenèse.

  Apparition des premiers signes de la puberté féminine dès l’âge de 8 ans chez près de 15% des fillettes, avec pour conséquence possible une perte en taille pouvant atteindre 15 centimètres...

Certes, les produits solaires ne sont pas les seuls responsables de ces perturbations hormonales, mais il est sûr qu’ils y participent.

Ces produits - dont la présence a été retrouvée - dans le lait maternel, ont donc des conséquences à long terme quasiment inconnues.

Selon les travaux de Margret SCHLUMPF (institut de pharmacologie et de toxicologie de Zürich), la toxicité chez l’homme serait certaine : effets xéno- oestrogènes sur des tests in vitro (cultures de cellules MCF-7) et in vivo.1 Cette gamme de produits expose aux risques d’allergies Sur les 26 molécules autorisées au sein de l’Europe, certaines sont reconnues allergisantes, notamment l’oxybenzone (ou benzophénone-3) dont la présence doit obligatoirement être signalée sur l’emballage.

Parmi ces substances, figurent :

  Le 4-MBC (4-méthyl-benzilidencamphor) interdit au Danemark (tant les soupçons de toxicité qui pèsent sur lui sont importants.) mais non suspecté en France d’un quelconque pouvoir toxique.
  L’oxybenzone (benzophénone-3) aux pouvoirs irritant et allergisant.

Conseils

  Remarque préliminaire : Déchiffrer les étiquettes de ces produits est impossible pour l’usager ordinaire tant sont utilisés des noms latins et des numéros. Alors il vaut mieux utiliser des produits naturels et issus de culture biologique.
  Pour ce qui est des écrans solaires, rechercher ceux qui sont à base de dioxyde de titane, substance chimiquement inactive.

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