Les moyens de traitement
Le syndrome de Ménière est principalement traité par l’acupuncture et la phytothérapie. Ses compléments, utiles ou indispensables suivant le cas, sont la diététique et le tuina (physiothérapie/chiropraxie/ostéopathie). Certains cas nécessiteront un recours complémentaire à la psychothérapie.
Les résultats
Il sera sans doute choquant pour l’occidental de constater que les effets du traitement du syndrome de Ménière en Médecine Chinoise sont franchement bons, alors qu’ils sont souvent décevants en médecine occidentale et qu’en plus, les traitements sont libres d’effets secondaires, pour autant qu’ils sont prescrits par un vrai médecin en médecine chinoise et non par un dilettante qui a appris a piquer quelques aiguilles en quelques week-ends ou qui choisit ses formules d’herbes dans un livre de référence, sans avoir eu de formation académique spécialisée en la matière.
Voici un petit aperçu de statistiques médicales enregistrées en Chine :
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Étude 1 : 86 cas, 58 guéris, 20 bonnes améliorations, 4 légères améliorations, 4 sans effet (1972)
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Étude 2 : 30 cas, 24 guérisons (1985)
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Étude 3 : 102 cas, 90 guérisons (1982)
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Étude 4 : 60 cas, tous efficaces, dont 30 ont eu une récidive pendant une période entre un et cinq ans après le traitement, la récidive étant rapidement contrôlée par une prise d’herbes temporaire. (1986)
Nous ne disposions pas de chiffres similaires pour l’acupuncture au moment de rédiger cet article, mais de nombreux témoignages de praticiens occidentaux, notés dans des articles consacrés au traitement acupunctural de cette maladie, font état d’excellents résultats (y compris en auriculothérapie).
Dans la pratique
A quoi un patient peut-il s’attendre dans la pratique ?
Dans la plupart des cas, les vertiges seront sous contrôle après une à trois sessions d’acupuncture. Puis pour la guérison, cela peut prendre de 3 à 12 mois ou plus, dépendant de la complication et de la chronicité de la maladie.
Des patients ayant subi des interventions chirurgicales locales réagiront toujours moins bien et l’effet thérapeutique global sera souvent moins satisfaisant. En ce qui concerne l’acupuncture, les traitements seront assez fréquents en début de crise (de tous les jours à deux ou trois traitements par semaine).
Dès que la crise est stabilisée, la fréquence descendra vers une session par semaine et au fur et à mesure des améliorations, elle diminuera jusqu’à l’arrêt du traitement.
Suivant le type de syndrome, le patient devra craindre une rechute s’il ne respecte pas les conditions d’hygiène de vie physique et mentale qui lui seront conseillées par son médecin.
La rechute signifie que soit le traitement a été interrompu trop tôt, soit que le patient n’ait pas suivi les conseils de son praticien. Notons donc que deux cas sur trois peuvent être en principe guéris.
D’autre part l’échec d’un traitement n’est pas nécessairement à imputer au patient. Il arrive aussi que le praticien n’ait pas la formation nécessaire pour mener ce type de traitement.
Le patient fait donc bien de se renseigner avant d’entamer un traitement en médecine chinoise.