passion
-
Hypersensibilité
- Par vogot
- Le 13/03/2015
- 0 commentaire
On les dit à fleur de peau, empathiques, mais aussi créatifs et intuitifs. Outre-Atlantique, les hypersensibles agitent autant les pros du divan que les people.
Le mot (ou plutôt l'acronyme HSP, "highly sensitive people") a fait son entrée dans le jargon anglo-saxon au tournant des années 2000, avec la publication du best-seller de la psychothérapeute américaine Elaine N. Aron (gourou des hypersensibles aux Etats-Unis), intitulé Ces gens qui ont peur d'avoir peur. Mieux comprendre l'hypersensibilité (éd. de l'Homme). Celle-ci affirme que près de 1 personne sur 5 est concernée par ce phénomène.
Sur la Toile, les forums de discussion et les self-tests (ces questionnaires qui aident à "s'autodiagnostiquer") essaiment. A l'évidence, on ne cherche plus à réprimer son hypersensibilité, on la revendique. Même les célébrités (Winona Ryder et Johnny Depp) brandissent l'appellation comme un étendard sur les plateaux télévisés. Mais à quoi la reconnaît- on ?
Considérée comme une sensibilité extrême, ou excessive, elle conjugue plusieurs aspects de la personnalité, parfois contradictoires ( la vulnérabilité, l'acuité perceptive, la compassion, le doute, l'irritabilité, l'intuition, mais aussi l'impression d'être en hémorragie permanente, en proie à des cataclysmes émotionnels).
Ils naissent "HSP"
Ce trait de caractère (car ce n'est pas une pathologie !) se constitue pendant la vie intra-utérine, se développe dès la naissance, et se manifeste de différentes façons chez les individus. Son degré d'intensité et son évolution, de l'enfance à l'âge adulte, dépendent en grande partie de l'environnement dans lequel la personne grandit.
Son entourage a-t-il valorisé ou réprimé son hypersensibilité ? A-t-elle été confrontée à de lourdes épreuves (burn-out, deuil, guerre, etc.) ? Accepte-t-elle (ou non) sa "différence" ou tente-t-elle de la refouler ? Ces questions ont un impact direct sur la manière dont se manifeste cette nature à fleur de peau.
Ils sont à vif émotionnellement...
Les hypersensibles ont la sensation d'être sur le fil en permanence. Colère, larmes, repli sur soi, agressivité... l'entourage peine à comprendre leurs réactions imprévisibles, étrangères à toute rationalité. Blessés par la critique, ils se sentent sans protection et peuvent ressasser à l'infini les mots qui les ont heurtés. En bref, ils gambergent à plein régime. "Ces pensées parasites sont comme une rumeur, un bruit incessant, qui draine une partie de leur énergie. Ça galope dans leur tête !
Souffrent-ils d'un excès de narcissisme ? Non, plutôt d'une grande fragilité identitaire et d'une difficulté à cicatriser. Ils vivent donc les situations de crise plus intensément, ainsi que les moments heureux. Un paysage, un poème, un moment entre amis... Les plaisirs simples du quotidien les émerveillent.
... et physiquement
En effet, ils réagissent à de nombreux stimuli. Par exemple, l'étiquette d'un vêtement qui frotte contre la peau, la sirène d'une ambulance ou une forte luminosité peuvent vite leur devenir insupportables. Le corps est plus réceptif aux massages, aux caresses, mais aussi plus affecté par les allergies, les médicaments et la caféine. "Les hypersensibles ont une oreille fine. Un simple bruit urbain devient un vacarme qui les empêche de se concentrer. En entreprise, ils préfèrent travailler au calme dans des bureaux fermés plutôt que dans des open spaces.
Les HSP sont doués d'empathie
Plus perméables à leur environnement, ils parviennent à cerner l'autre et à deviner ses intentions. Problème: Ils portent le poids du monde sur leurs épaules, en absorbant les émotions de leurs proches et en partageant leurs souffrances. Au bureau, cela se traduit par des élans de générosité envers leurs collègues. Plus attentionnés, ils sont toujours prêts à aider un nouveau venu, à accueillir un stagiaire. Ils n'agissent pas à dessein et manquent cruellement d'esprit de compétition. Cette profonde empathie pousse certains à s'orienter vers une carrière dans l'humanitaire. En revanche, elle peut aussi se retourner contre eux. Les hypersensibles sont des proies idéales pour les pervers narcissiques. Ces derniers détectent leurs failles, exploitent leur gentillesse et leur désir de perfection.
Ils ne peuvent pas se passer du regard des autres
De l'enfance à l'âge adulte, le désir d'être aimé ne les quitte jamais. En quête d'harmonie, les hypersensibles abhorrent les conflits. Et font tout pour éviter les vagues. Trop de froideur ou même une simple indifférence les glaceraient et leur ôteraient le goût du travail et le désir de fournir un effort. Par ailleurs, ils ont peur de décevoir leur entourage, d'être rejetés, voire abandonnés. Ils dépendent de l'affection d'autrui (en amour et en amitié). Dès qu'ils ont le sentiment d'avoir blessé quelqu'un, d'avoir prononcé des mots qui dépassent leur pensée, ils sont immédiatement submergés par la culpabilité et peinent à "se décentrer". En bref, ils ont du mal à lâcher prise.
Ils sont "incurables" ou presque
Inutile d'essayer de refouler l'hypersensibilité. Elle finira par refaire surface. Il ne faut ni dominer ni subir ses émotions: il faut d'abord s'autoriser à les vivre. La plus grave erreur serait de considérer l'hypersensibilité comme une pathologie qu'il faut soigner. Devenir humain est une conquête quotidienne. Et celle-ci passe par la fierté d'être sensible. En revanche, on peut apprendre à gérer certaines réactions, telles que le stress et l'anxiété. Pleine conscience, méditation, sport de combat... à chacun sa méthode de "toilette émotionnelle"!
Ils sont créatifs et intuitifs
Les hypersensibles utiliseraient davantage l'hémisphère droit de leur cerveau que la moyenne. Résultat: ils ont un goût prononcé pour l'esthétique et la création. Peinture, musique, écriture... Certains en font leur métier, d'autres, un simple loisir. Ils sont aussi dotés d'une forte intuition. Celle-ci est parfois impossible à justifier devant leur entourage et finit par les isoler. Cette intuition résulte d'un nombre élevé de connexions cérébrales. Ajoutez-y un sens aigu de la logique, un besoin de cohérence, et vous obtiendrez l'état d'esprit d'un hypersensible. Imaginez un métro qui ne s'arrête qu'aux correspondances et non aux stations intermédiaires. Le chemin est parcouru beaucoup plus rapidement. Dans le cerveau, c'est pareil. Même dans des secteurs non artistiques, tels que la finance, les hypersensibles apprennent à utiliser leur intuition à bon escient. Certains patients ont toujours deux longueurs d'avance sur leurs concurrents en affaires ! C'est aussi une force.
Ils ne sont pas forcément introvertis
Même si la timidité et la pudeur peuvent être des conséquences de l'hypersensibilité, une personne réservée n'est pas systématiquement hypersensible. 30% d'entre eux seraient même des extravertis. En quête de sensations fortes et versatiles, ils se lassent vite d'une activité, d'un emploi, voire de leur conjoint. Pour eux, la vraie audace n'est pas le saut à l'élastique, les sports extrêmes ou la vitesse. Ils préfèrent se lancer d'autres types de défis, moins sensationnalistes, tels que changer de vie, voyager dans des contrées reculées, rencontrer des personnes d'horizons différents... Ils se caractérisent aussi par une grande impatience, qui s'atténue plus ou moins pendant leur vie d'adulte. Combien d'amoureux amorçant à peine une histoire voudraient déjà une assurance de durée ?
Ils se connaissent tout juste, sont encore dans le bonheur rare et précieux éprouvé lors d'une rencontre qui semble magique, et ils demandent aussitôt qu'on leur affirme que c'est pour la vie, comme s'il fallait verrouiller cette situation miraculeuse pour qu'elle dure éternellement.
Le risque ? Que cet emballement décourage la meilleure des bonnes volontés, dans un couple, en amitié ou dans le monde du travail.
Ils cherchent un sens à leur vie
Les hypersensibles s'interrogent souvent sur leur existence et sur la mort. Athées ou croyants, ils sont attirés ou fascinés par la spiritualité. Et se sentent profondément humanistes. Animés par une forte passion (qui leur sert de leitmotiv), ils refusent de mener une existence routinière, dénuée d'originalité, et mettent un point d'honneur à vivre des expériences enrichissantes.
Ils seraient de plus en plus nombreux
Le nombre de personnes hypersensibles augmente. Cela peut s'expliquer par des facteurs socio-économiques et culturels. Nous sommes dans une société en crise, où la pression au travail et les obligations pèsent sur l'individu, sur le couple, et où l'on refuse de vieillir.
Esseulé, en perte de repères, en proie aux doutes et fréquemment critiqué, l'homme est de plus en plus à vif. Mais l'hypothèse ne fait pas l'unanimité. La société a un impact sur l'évolution de l'hypersensibilité (un environnement plus violent peut accroître la vulnérabilité des individus), mais elle ne peut en "produire" davantage. Le débat est ouvert.
People hypersensibles
- Alanis Morissette: La chanteuse canadienne
- Marion Cotillard
- Scarlett Johansson
- Maia Flore, lauréate du prix HSBC pour la photographie 2015
-
Pourquoi consulter un naturopathe ?
- Par vogot
- Le 17/12/2014
- 0 commentaire
Beaucoup auront comme réflexe de répondre qu'une visite est essentiellement afin de connaître quels sont les suppléments naturels appropriés afin d'éviter d'avoir recours à la médication chimique, de plus en plus répugnée par plusieurs en raisons des effets secondaires qui peuvent en résulter. C'est souvent un des facteurs principaux qui motivent de plus en plus de gens à consulter en naturopathie.
Mais détrompez-vous !
Ce n'est pas le but d'une visite chez le naturopathe, même si parfois, les suppléments naturels sont des outils fort intéressants pour palier à des carences alimentaires et renforcer le potentiel vital.
Le naturopathe a comme objectif principal de vous enseigner comment favoriser le maintien d'une santé optimale et des moyens pour y parvenir.
Pour ce faire, il doit tout d'abord établir un profil de votre terrain par l'établissement d'un bilan naturopatique. Ce bilan permet d'avoir tous les aspects holistiques (qui tiennent compte de l'individu en entier : histoire, psyché, organes , habitudes alimentaires et comportementales, etc..) permettant d'accéder à une pleine compréhension de l'individu (unique), pour faire la lumière sur les causes et non sur l'effet, afin de prodiguer des conseils naturopathiques judicieux personnalisés en fonction de l'individu, lui permettant de modifier les effets engendrés par ses habitudes comportementales, alimentaires, aboutissant à un mal être et qui amène au fil du temps à dévier les courants vitaux engendrant un jour la maladie.
Le travail du praticien ne consiste pas à faire un diagnostic médical , la plupart des individus ayant déjà reçu le diagnostic par le médecin avant de consulter en naturopathie, et ce dernier étant strictement réservé à la médecine. Le travail du naturopathe consiste à favoriser par des mesures hygiéno-diététiques par l'enseignement d'exercices, de méthodes naturelles accessibles à tous : comme la méditation, la respiration, gestion du stress, visualisation, supplémentation, alimentation en fonction du terrain de l'individu, prise de conscience et finalement permettant de favoriser par ces mesures son plein potentiel immunitaire et vital.
Même s'il existe des suppléments naturels exceptionnels, le but principal de l'approche naturopathique n'est pas de conseiller des suppléments miracles pour diverses affections, mais bien de comprendre qu'il est primordial de réviser sa façon de vivre, de se comporter, de penser, de s'occuper de soi, par une meilleure connaissance de soi et de ses habitudes. Tous et chacun a d'abord la responsabilité primaire de sa propre vie et du maintien de sa santé. Elle nous appartient en propre. Nous devons en être le premier à s'en occuper par une bonne connaissance de soi-même et de l'incidence que nous avons sur elle.
Quand on a recours à la médecine traditionnelle, c'est parce que vous êtes déjà arrivés à un point critique.
Quand le feu est pris, on appelle les pompiers !
Même la chimie est une fabuleuse découverte de notre temps, lorsque utilisée avec décence (ce qui n'est pas toujours le cas) !
Arrive un jour où vous avez besoin de comprendre, d'en découvrir le sens et vous réalisez qu'il y a des causes qui ont fait en sorte que le feu soit pris et vous avez alors l'intention d'accéder à une connaissance plus approfondie de l'incidence que vous avez sur les effets, pour ne plus en arriver là et vous préserver.
Vous ressentez alors le désir de considérer ces manifestations pour ne plus en être les victimes impuissantes.
Il est d'une évidence que vous êtes les acteurs principaux de notre vie et que vous êtes concernés par ce qui vous arrive ou pourrait vous arriver. Vous avez hérité d'un bagage héréditaire, d'habitudes comportementales, alimentaires, de croyances et vous vivez dans un milieu de vie qui est propre à chacun, retentissant sur vous.
Des facteurs génétiques vous prédisposent à des manifestations. Il en est de même des facteurs épigénétiques (hors de nos gènes) : climat, saison, terroir, interaction avec les individus, habitudes de vie etc., qui forgent votre individualité et façonnent votre existence.
Mais comme la nature vous l'enseigne et si vous prenez le temps d'apprendre d'elle, tout est constamment en évolution : c'est ce que vous constatez – le caractère impermanent des choses. Tout doit évoluer, tout se transforme.
Oui, tout se transforme par rapport à quelque chose !
Par rapport aux informations qui président dans chaque chose et la matérialisation (l'effet – la résultante), est la révélation de ce qui présidait (qui était inscrite - imprégnée).
Comme Hippocrate le disait si bien : " Quand quelqu'un vient vous consulter et désire recouvrir la santé, demandez-lui si il est prêt à changer quelque chose, alors seulement vous pourrez l'aider ! " Ce qu'il voulait insinuer, c'est qu'il y a des raisons qui conduisent à une manifestation et qu'il faut changer en quelque part : soit vos habitudes, vos pensées, votre façon de percevoir, vos habitudes alimentaires, la manière dont vous prenez soin de vous, etc.…
La naturopathie ne consiste pas à conseiller des suppléments pour uniquement remédier à des carences, ou de mettre un baume sur une plaie, mais bien de vous faire découvrir qu'en apprenant à mieux manger, mieux respirer, mieux penser, mieux se connaître, mieux s'entretenir, mieux se prémunir, le miracle de la vie se révèle à vos yeux, et ce miracle c'est vous !
-
Le courage de vivre sa passion
- Par vogot
- Le 02/10/2011
- 0 commentaire
Être travailleur autonome et avoir son bureau à la maison nécessite parfois une bonne dose d'amour de soi ainsi que du courage. En effet, quand le beau-frère ou le voisin vient vous rendre visiteet qu'il vous demande comment vous vous sentez depuis que vous ne travaillez plus, cela invite à la réflexion voire à prendre une longue respiration avant de commenter. Ici le test des trois passoires revêt tout son sens !
Est-ce vrai ? Est-ce aimable ? Est-ce nécessaire ?
Évidemment, comme tout part de soi, une telle boutade peut être un test en lui-même pour savoir où on en est dans son cheminement.
Se donne t-on vraiment le droit ?
Pour bien des gens, demeurer dans le confort de leur foyer et éviter les bouchons de circulation le matin, cela équivaut à se retirer et à être paresseux. Pourtant, c'est une qualité de vie qu'un individu peut s'autoriser. On ne devient pas travailleur autonome pour éviter des inconvénients mais bien pour réaliser et actualiser son plein potentiel humain. Il suffit de se donner le droit de vivre le meilleur et de prendre les moyens pour y arriver.
Pour bon nombre de gens, figurer sur la liste d'un employeur et recevoir son chèque de paye tous les mois fait partie du quotidien. Le sens à leur vie se résume à se payer une petite douceur le vendredi soir, un bon gueuleton le samedi soir et une semaine ou deux de vacances sous le soleil. Puis, ils repartent la roue pour cinquante semaines. Un sort qui peut convenir à bien des gens, oui mais pas à tous !Et si la vie avait autre chose à offrir ? L'uniformité ne fait pas partie de ce monde.
D'autres se sont créé un beau rêve différent.