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Bisphénol S et métaux lourds
- Par vogot
- Le 05/07/2017
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L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a lâché une bombe dernièrement.
Elle a classé le bisphénol A dans la catégorie des substances extrêmement préoccupantes, soit le plus haut niveau de toxicité selon les critères de l'Agence européenne.
Cette victoire intervient peut-être trop tard : les effets désastreux du bisphénol A affectent déjà des millions de citoyens victimes de cancer du sein, malformations génitales, diabète, troubles du comportements (autisme, hyperactivité, etc.) !
Le biphénol A n’est plus le problème. Interdit depuis le 1er janvier 2015 dans les récipients alimentaires, il a été remplacé par le bisphénol S, son frère jumeau en pire !
Bisphénol S plus persistant dans l'environnement
Utilisé comme substitut au bisphénol A (BPA), c'est un perturbateur endocrinien, même à très faible dose. Une étude, menée par l’université du Texas et publiée dans la revue Environmental Health Perspectives, décrit pour la première fois comment le BPS perturbe la réponse hormonale de cellules de rats à des doses très faibles. Aucune étude précédente n’avait passé en revue les mécanismes d’action non génomiques du BPS, ni travaillé à partir de concentrations si basses, conformes à celles que l’on trouve dans l’alimentation, dans l’environnement et dans des échantillons d’urines humaines.
Bien que moins susceptible de migrer sous l’effet de la chaleur ou de la lumière que le BPA, le BPS a une capacité de migration en petites quantités et en usage normal. Cette découverte est une douche froide, tant chez les industriels que pour les pouvoirs publics, lancés dans une course contre la montre pour proposer des substituts sans danger au très controversé BPA.
La plupart des biberons garantis "sans bisphénol A" sont composés de polyéthersulfone (PES), un plastique qui contient du bisphénol S (BPS). Ce dernier est bien plus toxique, car il s'agit aussi d'un perturbateur endocrinien.
Aujourd’hui, il semblerait que le BPS soit notamment utilisé dans les papiers thermiques (facturettes de cartes bancaires, reçus, lotos, tickets de cinéma et de concert, étiquettes d’identification, badges d’identification).
Je pense notamment aux tickets de caisse, ceux-là mêmes qui portent la mention «ne contient pas de BPA» ! C’est le cas aux Etats-Unis. Et en France? Impossible de le savoir pour l’instant.
Oser regarder la situation en face
Nous savons que deux siècles de développement industriel ont abouti à ce que notre environnement, notre nourriture et donc nos corps eux-mêmes, soient désormais envahis par :
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Les POP, ou « polluants organiques persistants » (PCB, benzène, chlordane, toxaphène). Ce sont des molécules capables de bio-accumulation dans les tissus vivants. Leur quantité s’accroît au long de la chaîne alimentaire. Chez les hommes, on les retrouve concentrés dans le cerveau, le foie, les tissus adipeux où ils provoquent tumeurs, troubles du comportement, diabète, syndrome métabolique, stérilité ;
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Les perturbateurs endocriniens, qui imitent les propriétés des hormones et provoquent des anomalies physiologiques (dans le fonctionnement des organes), notamment les organes reproducteurs ; ils agissent à très faible dose et perturbent l’organisme, souvent de façon discrète. Ce sont les pesticides organo-chlorés, les plastifiants comme les phtalates, les médicaments en particulier les pilules contraceptives ; le bisphénol A en fait partie, rappelons qu’il s’agit d’une molécule très proche du Distilbène, un médicament censé éviter les fausses couches, mais qui fut à l’origine de milliers de malformations chez les enfants; (aujourd’hui, le Distilbène est interdit sauf chez l’homme dans le traitement du cancer de la prostate) ;
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Les additifs alimentaires nuisibles comme l’aspartame, le glutamate monosodique utilisé notamment dans les plats cuisinés asiatiques en remplacement du sel car moins cher, la saccharine, les inosinates, le jaune de quinoléine, la tartrazine et bien d’autres ;
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Les produits cosmétiques classiques qui contiennent du chlorhydrate d’aluminium, des parabènes, du propylèneglycol, du triclosan et d’autres toxines qui s’infiltrent à travers la peau, surtout au niveau des aisselles où ils peuvent migrer et provoquer le cancer du sein.
En parallèle, le mode de vie moderne nous expose également à de nombreuses toxines qui agissent comme des poisons sur l’organisme : particules fines issues des moteurs diesel, métaux lourds (plomb, mercure, cadmium), les polluants des nappes phréatiques issus de l’agriculture conventionnelle, les dioxines dues aux incinérateurs de déchets ménagers.
Face à ces menaces, manger biologique est devenu indispensable, et surtout sélectionner les aliments entiers, que l’on peut reconnaître, par opposition aux plats préparés et aliments transformés.
Autres précautions indispensables
Eviter les plastiques, surtout dans l’alimentation et en particulier pour les cuissons et les plats réchauffés au micro-onde : utiliser bouteilles et récipients en verre, en céramique, terre cuite. Ne pas se laisser impressionner par les labels « sans bisphénol A » qui ont fleuri partout, puisqu’ils contiennent pratiquement à coup sûr d’autres types de bisphénols, tout aussi nuisibles.
Pratiquer régulièrement des cures de détox, périodes de jeune, et consommer des produits drainants et purifiants.
Je pense en particulier à cette micro-algue extraordinaire qu’est la chlorella, qui bloque les métaux lourds et augmente l’excrétion urinaire (élimination par les urines) du métal lourd cadmium.
Traditionnellement, nos ancêtres consommaient aux changements de saison des aliments qui avaient la réputation de "nettoyer le sang" : cure de sève de bouleau au printemps, pissenlit pour stimuler le foie et le pancréas et extraire les toxines du sang, carottes crues pour nettoyer le foie, myrtilles et jus de myrtille en été, pommes crues et jus de pomme frais à l’automne réputés pour « éloigner le médecin », ainsi que les cures de raisins, ail toute l’année.Eliminer les métaux lourds grâce à l’alimentation
Éliminer les métaux lourds prends plusieurs mois, voire des années. Il faut donc en attendant se protéger des contaminants, et consommer le plus d’aliments antioxydants possible pour neutraliser au maximum l’effet pro-oxydant des métaux lourds et enfin les éliminer.
La cure sans produits laitier ni gluten
Il est très fréquent que les symptômes d’une intoxication aux métaux lourds s’améliorent grandement après la mise en pratique d’une cure sans produit laitier, ni gluten. Les métaux lourds empêchent le fonctionnement des enzymes, notamment digestives. Hors, la caséine (la protéine du lait) et le gluten sont très difficile à digérer pour de nombreuses personnes en temps normal. Les métaux lourds amplifient cette problématique au point que des substances indésirables pénètrent la barrière intestinale et sature le corps de toxines. Le plus souvent l’effet de cette diète se fait sentir en moins d’un mois, mais des fois plus.
Permettre au foie de se nettoyer
La première chose à faire est de permettre à nos organes émonctoires (le foie, les reins et la peau principalement) de se « décrasser », afin qu’ils puissent éliminer du mieux possible ces substances. Vous ressentez un problème de foie, que lorsque celui-ci est à 30 % de son potentiel. Il y a souvent un effet seuil : tout va bien jusqu’à un abus de trop (des fois juste un repas ou la prise de substances fragilisantes pour le foie). Vous ferez face alors à une série de malaises qui peuvent aller de la simple nausée ou migraine à la crise de foie, en passant par les problèmes de peau.
Si vous faites attention à votre alimentation, souvent les symptômes disparaissent. Prendre l’habitude de faire une cure de détox une à deux fois par an, principalement au printemps et à l’automne, permet de ne pas accumuler les toxines et d’avoir une meilleur marge afin de prévenir ces crises. Les cures de nettoyage du foie sont indispensables en cas d’intoxication aux métaux lourds. Si vous vous sentez trop faible ou avez un doute, n’hésitez pas à consulter un thérapeute compétant, qui pourra vous recommander une cure de détox par les plantes.
Beaucoup de légumes qui peuvent être mangés au quotidien aident le foie à se nettoyer et à fonctionner efficacement : notamment les légumes amers et source de souffre, (artichaut, radis noir, choux, légumes verts foncés…), le curcuma, la betterave, le citron, les orties, le romarin, mais aussi la vitamine C et le sélénium que l’on trouve dans l’ail et les oignons.
Faire sortir les métaux lourds du corps
Une grande partie des métaux lourds sont éliminés par la voie intestinale, après avoir été neutralisé par le foie, via la bile (mercure notamment), piégés par les fibres. Chaque repas doit donc contenir des fibres chélatrices, telles les fruits, les légumes, mais aussi les légumineuses et les céréales complètes. L’agar-agar, une algue utilisée en cuisine, est une chélatrice de métaux lourds… que l’on pourra l’utiliser en cuisine pour épaissir les sauces et desserts. Voici enfin les douceurs détox ! Le psyllium blond, utilisé en complément, aide efficacement à coller les métaux lours et favorise un transit régulé.
Les algues sont particulièrement intéressantes comme le kelp (appelé aussi varech), le wakamé, le kombu et la plupart des algues rouges, vertes et brunes. Elles sont d’excellentes chélatrices de métaux lourds et radio-actifs. La cuisine à base d’algues est pleine de surprises gustatives. La spiruline est à la fois chélatrice et antioxydante. La coriandre et l’ail des ours, sous forme d’herbes fraîches, aident à déloger les métaux lourds en douceur.
Faire le plein d’antioxydant
Certains aliments vont renforcer les défenses naturelles du corps, d’autres vont capter les métaux lourds et faciliter leur élimination.
Comme les métaux lourds sont très oxydants, privilégiez une alimentation riche en vitamines, minéraux et antioxydants. Les fruits et légumes en sont d’excellentes sources, avec notamment beaucoup de vitamine C qui est très efficace pour éliminer le plomb du sang. Une consommation quotidienne de 1000 mg de vitamine C fait baisser de 80 % la quantité de plomb circulant au bout d’un mois.
Le glutathion (GSH) est un antioxydant et un agent de détoxication extrêmement protecteur. Il est synthétisé rapidement dans le foie et les reins. On peut aussi le trouver dans les choux, les asperges, les avocats, les courges, les chou-fleurs, les brocolis, les pommes de terre, les épinards, les noix, l’ail, et les tomates crues. Avec seulement 500 mg de vitamine C le foie fabrique deux fois plus de son super antioxydant le glutathion.
Sachez que 1000 mg de poudre d’acérola contient 180 mg de vitamine C. Une orange épluchée de 150 g en contient 80 mg, mais 100 g de persil en apporte le double. Dans les fruits et légumes, on trouve aussi les flavonoïdes, antioxydants très efficaces pour neutraliser les effets des métaux lourds. Il est important de panacher différents flavonoïdes. Comment être sur d’en prendre une large variété ? Simplement en choisissant des légumes de couleurs différentes. En effet, les flavonoïdes sont très souvent colorés. En médecine chinoise, on recommande que chaque repas contienne 5 couleurs différentes.
Si vous souhaitez manger beaucoup de légumes… Buvez les ! Faites vous des jus de légumes le plus souvent possible (consommez-en plusieurs fois dans la journée, tous les jours).
Les graines germées sont une excellente source des tous ces nutriments protecteurs. Elles sont de véritables concentrés de légumes. Le vert des plantes devrait être plus souvent présent dans nos assiettes, car il marque la présence de chlorophylle, détoxifiante général et revitalisante. Pensons aux légumes verts, aux jus d’herbes, mais aussi aux fanes de nos légumes.
Les métaux lourds ont tendance à prendre la place des bons minéraux. Il est important d’avoir une alimentation très riches en minéraux (algues, légumes, noix, graines germées). Notamment en zinc qui, avec le sélénium, est un très bon antioxydant. On les trouve dans les amandes et les noix (dont celles du Brésil), les oléagineux, les fruits de mer, les poissons, les champignons (notamment le shiitaké), les viandes en général et les légumineuses.
Les métaux lourds adorent le gras, et donc favorisent l’oxydation des graisses avec pour conséquence une augmentation des risques cardiovasculaires et une fragilisation du système nerveux (très riche en gras). Les oméga 3 servent à remplacer les acides gras oxydés du corps. La vitamine E est un antioxydant spécialiste des graisses. On les trouve dans les huiles végétales et les fruits à coque. Le colza est une bonne source d’oméga 3, l’huile de germe de blé de vitamine E, une cuillère à café nous apporte notre minimum syndical (Apport Journalier Recommandé), mais 2 par jour apporteront un surplus de protection, nécessaire en cas d’intoxication aux métaux lourds. L’huile de chanvre, les graines et la farine de chanvre, peuvent apporter aussi une bonne portion de vitamine E, d’oméga 3 et aussi une variété d’oméga 6, rare et très bénéfique pour la réparation des tissus, l’acide Gamma-linolénique (GLA), que l’on trouve aussi dans l’huile de bourrache.
Les végétariens et les végétaliens intoxiqué veillerons à apporter suffisamment de protéines, car les métaux lourds neutralisent une partie de nos protéines.
Bien sur la méthode alimentaire vise surtout à réduire lentement la surcharge de métaux lourds. Si vous êtes particulièrement intoxiqué je vous recommande de consulter un thérapeute maîtrisant les différentes méthodes de détoxification, naturelles ou chimiques, dont je fais partie. Ils sont hélas trop rare en France.
Mais elles demandent une certaine maîtrise, aussi je vous déconseille d’explorer seul la chlorella et les extraits concentrés de coriandre, qui peuvent se révéler trop efficaces à déloger les métaux lourds et en faire surgir des effets indésirables.
Buvez de la bonne eau
La bonne eau permet de nettoyer le sang, les reins, d’évacuer les toxines de tout l’organisme.
C'est celle qui est le moins chargée possible en chlore, résidus de médicaments, plomb, aluminium et phtalates, tous produits malheureusement présents dans l’eau du robinet.
L’idéal est d’installer un filtre à osmose inverse pour filtrer l’eau du robinet.
La seconde solution est de boire de l’eau de source en bouteille.
Ces deux solutions sont coûteuses. L’eau en bouteille en plastique produit beaucoup de déchets. C’est donc un problème qu’il va falloir traiter collectivement.
Et les textiles ?...
Enfin, il faut absolument penser aux textiles que l’on porte : les fibres et teintures synthétiques sont une source majeure de polluants volatiles. Nous les respirons, elles forment un " bain " d’effluves invisibles.
De plus, l’industrie du textile est en seconde position, la plus polluante derrière celle du pétrole. Elle est le principal producteur de chrome hexavalent.
L’idéal est de choisir des vêtements en laine, coton, lin ou autres fibres végétales, colorés par des teintures naturelles. Je vous conseille un rapprochement vers des producteurs locaux. (Le fil du rouet par exemple, si vous habitez dans le sud-ouest de la France, entre Toulouse et Tarbes).
Le problème des vêtements est le même que celui des textiles et revêtements qui nous entourent en voiture, à la maison et dans les lieux publics. Si vous avez la possibilité, comme moi, de vivre dans une maison ancienne faite de bois, brique, pierre, chaux, ou mieux encore, de terre crue, c’est autant de polluants que vous ne respirerez plus.
Dans la famille bisphénol, il n’existe pas que le bisphénol A ni le bisphénol S, mais aussi le F….
Alors, après le BPA, le BPS lequel sera le prochain ? Affaire à suivre...
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Le "mesure-main"
- Par vogot
- Le 25/04/2017
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Grand nombre de patientes et patients me posent souvent cette question:
"Dites moi de quelles quantités ai-je besoin pour m'alimenter correctement ?".
Si vous avez tendance à mesurer uniquement des aliments comme le riz avec les mains, sachez que vous pouvez baser toutes les quantités que vous consommez en fonction de leur taille.
L’un des aspects dont vous devriez tenir compte au moment de choisir une alimentation est la quantité de nourriture que vous allez ingérer tout au long d’une journée.
Si vous avez l’habitude de diviser vos portions de manière déterminée, certaines personnes ont des difficultés à s’alimenter avec précision.
Et même si les nutritionnistes conseillent, malheureusement, de manger en petites quantités de nombreuses fois par jour, beaucoup continuent à prendre de mauvaises décisions dans leur rééquilibrage alimentaire.
Heureusement, nul besoin d’investir de l’argent dans des balances ou des méthodes rigoureuses pour calculer combien doivent mesurer les rations d’aliments.
La seule chose dont vous aurez besoin pour ne pas vous tromper sont vos mains.
Même si beaucoup l’ignorent, les mains vous permettent de calculer à la perfection les quantités que vous devriez manger.
Comment utiliser les mains pour mesurer les portions dont vous avez besoin ?
Peut-être que vous connaissez déjà des méthodes qui utilisent les mains comme, par exemple, le fait qu’elles peuvent révéler des aspects de votre personnalité ou certains problèmes de santé.
Mais, le fait qu’elles puissent mesurer la quantité de chaque groupe d’aliments est un aspect moins connu.
Comme je sais que cela vous intéresse de savoir comment cela peut être possible, je vais partager avec vous tous les détails pour que vous en teniez compte dès maintenant.
Le "mesure-main"
Le "mesure-main", nom sous lequel je vous présente cette méthode qui consiste à mesurer la quantité d’aliments à ingérer.
Elle est devenue populaire car elle respecte l’équilibre alimentaire, tout en évitant les régimes « miracles », qui ne fonctionnent jamais.
Le surpoids est dû à l’excès de rations nécessaires à chaque organisme, pouvant être mesurées en fonction de la taille de la main.
Par exemple, les portions de viande ne devraient pas être plus grande que la paume de la main et les hydrates de carbone ne pas dépasser le diamètre du poing fermé.
Cette méthode prend en considération que c’est une manière intéressante d’aider à comprendre que l’alimentation est une affaire personnelle.
La taille du poing fermé
La taille d’un poing serré doit être utilisée quand les aliments sont forts en hydrates de carbone.
Voici des exemples :
- Les pâtes
- Le riz
- Les pommes de terre
- Le pain
Le creux d’une main mesure la quantité adaptée de fruits que vous devriez consommer pendant la journée.
De même, l’espace que la paume de la main occupe depuis le poignet jusqu’au début du pouce, sert de mesure pour les aliments riches en protéines, comme les lentilles, le quinoa, le chia...
La taille des deux mains
Les deux mains ensembles, en forme de bol, sont idéales pour mesurer les rations de légumes.
La taille de l'index et du majeur ensemble
Si vous mesurez la taille de l'index et du majeur ensemble, vous pourrez choisir la portion correcte de fromage (de chèvre ou de brebis).
La taille de la première phalange du pouce et de l'index
C'est la quantité que je recommande pour les graisses (pouce) et les sucres (index).
Il est primordial de savoir qu’il s’agit d’un groupe alimentaire que vous devriez ingérer avec modération pendant toute la journée.
Autres conseils pour éviter les excès
Même si les astuces de mesure avec les mains sont utiles pour faire des rations d’aliments, je vais vous donner d’autres conseils qui sont aussi importants.
Ainsi, en plus de ce qui a été écrit, il est bon de :
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Éviter de consommer des chips, des aliments transformés et conditionnés.
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Modérer sa consommation d’aliments sucrés, même si vous avez tendance à y être addict.
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Choisir de petites assiettes au moment de servir les plats.
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Éviter de manger avec des distractions telles que la télévision, l’ordinateur ou le téléphone, entre autres.
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Disposer d’au moins 30 minutes pour chaque repas, dans un lieu tranquille et sans bruit.
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Ajouter plus de légumes dans chaque plat principal, de manière à ce qu’il en contienne un peu plus de la moitié.
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Faire des exercices physiques modérés.
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Augmenter sa consommation d’eau et de boissons faibles en calories, 15 minutes avant ou 45 minutes après les repas.
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Faire très attention aux associations alimentaires.
Comme vous venez de le lire, vous pouvez faire beaucoup pour diminuer et choisir les aliments que vous consommez.
Si ce n’est pas simple au début de mettre tout cela en pratique, avec le temps, votre corps s’habituera.
Êtes-vous prêts ?
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Dans notre corps... nichons la bonne humeur
- Par vogot
- Le 18/05/2016
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En regardant un bocal de cornichons, vous êtes loin de vous imaginer à quel point ces petits légumes verts peuvent changer votre vie personnelle et professionnelle.
Et pourtant, si vous saviez !
Le pouvoir du cornichon vient de deux observations. La première est que les hommes et les femmes de bonne humeur ne mangent pas les mêmes aliments que celles et ceux qui sont moroses. Il y a des aliments de bonne humeur et des aliments démotivants ou attristants. Cette action de l’alimentation sur l’humeur est connue de manière rustique depuis plusieurs centaines d’années des naturopathes. A une certaine époque, on empêchait des rats de laboratoire d’avoir accès au tryptophane.
Leur nourriture ne contenait aucune ration du précieux acide aminé. Comme le tryptophane est la molécule de base de la sérotonine, les rats privés de tryptophane s’enfonçaient en quelques jours dans la déprime. Ils manquaient tout à la fois de sérotonine et de bonne humeur.
Avec les études récentes, le modèle des relations entre alimentation et bonne humeur est devenu un peu plus complexe et un peu plus adapté à notre vie quotidienne.
Des études sur des centaines de milliers d’étudiants ont comparé ce que mangent les hommes et les femmes de bonne et de mauvaise humeur. De manière surprenante, celles et ceux qui mangent trois fois par semaine des cornichons, des pickles, des fruits, des légumes, des yogourts de brebis et de la choucroute sont de meilleure humeur.
Comment un aliment peut-il agir sur le moral et la motivation ?
Cet effet s’explique par le modèle des psychobiotes. Certains aliments, quand on les consomme régulièrement agissent comme des antidépresseurs naturels. Ils font fabriquer à l’intestin les molécules de la bonne humeur qui remonte au cerveau. La plus connue de ces molécules de bonne humeur est la sérotonine. Elle agit sur les neurones mais elle est produite par l’intestin. On peut donc avec ces psychobiotes construire à chaque repas un peu de sa bonne humeur. Non seulement certains aliments aident à aller bien ou mieux mais la manière dont on les mange influe aussi sur le moral.
Reprenons notre cornichon, vedette des légumes psychobiotiques. Vous pouvez en le dégustant tranquillement, en vous concentrant sur son goût, aigre au début puis agréable, compléter son action sur la bonne humeur. Vous faites le plein de bonnes molécules et en plus vous apprenez à vous concentrer sur vos sensations, l’action sur vos papilles et dans votre gorge. Si vous n’avez pas au bureau de cornichon sous la main, vous pouvez vous entraîner à la lenteur avec une cuillère de thé ou de café. En étant à l’écoute de son goût, de son odeur et des émotions que le breuvage vous inspire, vous partez à la découverte de vous-même. Vous vous entraînez au plaisir du palais des saveurs (bouche) et à la lenteur. La nourriture ne se vit plus sous le signe du manque mais comme un moment où votre intestin, votre palais des saveurs et votre cerveau se font des clins d’œil et entrent en harmonie.
Pourquoi ne pas essayer ? Passer du manque à la plénitude, de la course à la zenattitude.
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Anamnèse et examen physique du patient sur le thème de la sexualité
- Par vogot
- Le 17/03/2015
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Retracer le passé d’un patient est complexe. Ce dernier doit expliquer au praticien ses symptômes et ses comportements. Influencés par les normes culturelles locales régissant ses schémas fonctionnels et inquiets quant à la confidentialité des renseignements fournis, certains patients peuvent être mal à l’aise au moment d’évoquer ces sujets délicats.
Vous devez rapidement gagner la confiance du patient et l’assurer que l’entretien est confidentiel pour reconstituer l’histoire précise de la maladie dans le court laps de temps qui vous est imparti.
Besoins du patient
Cette partie vous permettra :
- d’identifier les différents besoins d’un patient consultant pour une pathologie notamment ses attentes concernant le cadre de guérison
- de tenir compte de la diversité des besoins, selon le sexe ou l’âge du patient.
L’anamnèse et l’examen physique du patient doivent permettre :
- de poser un état général, précis et efficace de la pathologie en cause,
- d’évaluer les risques (de transmission ou d’acquisition) de la maladie,
- de déterminer si d’autres risques peuvent créer des maladies de transfert.
Besoins élémentaires du patient
L’inquiétude ou la gêne sont fréquents chez le patient. Il sont donc importants dans le cadre de prise en charge et le praticien devra le mettre à l’aise.
Prise en charge
Confidentialité et respect de la vie privée sont deux maîtres mots. Il est important d’interroger le patient à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes. Il est tout aussi important d’expliquer au patient que vous mettez tout en œuvre pour respecter la confidentialité des informations données en consultation.
Praticien de santé
Le plus important peut-être pour un patient, c’est de sentir que le praticien le comprend, le respecte et est à l’écoute. Pour ce faire, il faut établir une relation de confiance avec le patient et se garder de tout jugement.
Développer la relation praticien-patient
Un bon sens de la communication est indispensable pour créer une relation avec le patient. Cette capacité de communication englobe :
- la communication verbale : la manière de parler au patient et de lui poser des questions ;
- la communication non verbale : la manière de se comporter face au patient.
- Vous devez avant tout accueillir le patient de manière raisonnablement amicale et vous présenter.
- Souriez et parlez d’un ton amical.
- Présentez-vous.
- Adressez-vous au patient par son nom.
- Proposez-lui de s’asseoir.
- Ne commencez l’entretien que lorsque vous êtes dans un lieu tranquille et protégé.
- Regardez le patient droit dans les yeux, si les conventions culturelles le permettent.
- Montrez-vous respectueux et compréhensif.
La clé d’une communication non verbale efficace tient en une phrase : traiter chaque patient avec respect et lui accorder toute votre attention :
- Regardez le patient dans les yeux. Là où les conventions culturelles le permettent, échanger des regards avec le patient lui signifie votre intérêt. Une mine d’informations est transmise par la communication non verbale, notamment les expressions du visage et le mouvement des yeux. Observez et écoutez ; intéressez-vous autant aux émotions qu’aux faits.
- Écoutez attentivement ce que raconte le patient. Prêter une oreille attentive est le signe pour le patient que le praticien est véritablement à l’écoute et que ses préoccupations sont entendues. La capacité d’écoute est une qualité qui s’acquiert avec la pratique. Pour montrer que vous êtes réceptif, penchez-vous légèrement vers le patient. Acquiescez ou dites quelques mots de temps à autre pour l’encourager. Ne montrez aucun signe d’impatience et évitez d’écrire pendant le récit du patient. Évitez de l’interrompre à moins de devoir éclaircir un point.
- Utilisez la technique du miroir. Si le patient est assis, asseyez-vous ; s’il se met debout, levez-vous. Le recours à cette technique non verbale aide le patient à se sentir plus à l’aise. Elle vous place sur un pied d’égalité avec le patient. Regarder le patient littéralement de haut peut être ressenti comme menaçant.
- Restez à côté du patient. Réduisez la distance autant que les conventions culturelles le permettent. Un bureau ou une table créent une barrière physique entre vous et votre patient. Nous ne sommes pas dans un cabinet médical austère et froid. Si possible, tenez-vous ou asseyez-vous à côté de lui. Très simples, ces quatre techniques non verbales peuvent tout changer dans le rapport de confiance ou de méfiance que vous établissez avec votre patient. Sommes-nous vraiment sûrs à 100 % de projeter une attitude positive à tous nos patients ?
Compétences verbales pour l’anamnèse
Au-delà des techniques de communication verbale que nous avons passées en revue, il est intéressant d’étudier les méthodes d’entretien à privilégier pour l’anamnèse, ainsi que les différentes techniques de communication verbale.
Poser des questions
Vous devez obtenir de chaque patient des renseignements importants sur son état de santé : cela englobe non seulement ses symptômes et ses antécédents médicaux, mais aussi son passé (parents, grossesse de la mère, vie intra-utérine, petite enfance, enfance, adolescence, éducation, expériences adultes, sexualité...).
Je vous recommande :
- de vous garder de tout jugement moral dans la formulation de vos questions (utiliser le conditionnel) ;
- d' éviter le jargon médical et choisir des termes compréhensibles, adaptés au patient ;
- de demander au patient l’autorisation de lui poser des questions personnelles.
Questions ouvertes et fermées
Deux types de questions peuvent être posées au patient : questions ouvertes et questions fermées.
Une question ouverte permet au patient de donner une réponse détaillée ou d’enchaîner librement sur un autre sujet.
- « De quoi souffrez-vous ? »
- « Quels types de médicaments prenez-vous en ce moment ? »
- « Qu’est-ce qui vous amène aujourd’hui ? »
Une question fermée invite le patient à répondre par un seul mot ou une courte phrase, souvent oui ou non.
- « La douleur est-elle aigüe ? »
- « Avez-vous un retard de règles ? »
- « Avez-vous un partenaire régulier ? »
- « Quel âge avez-vous ? »
- « Avez-vous angoisses ? »
Les questions ouvertes incitent le patient à s’exprimer avec ses propres mots et à raconter tout ce qui lui semble important. Ainsi, on peut obtenir beaucoup plus d’informations en posant une seule question ouverte qu’en utilisant plusieurs questions fermées. Par ailleurs, la sexualité (thème que nous allons développer plus bas), étant un sujet difficile à aborder, les questions ouvertes permettent au patient de garder une certaine maîtrise du discours et de se sentir plus à l’aise.
Les questions fermées, elles, invitent le patient à répondre précisément à la demande formulée par le praticien. Ce type de question est utile pour préciser certaines informations. On peut, si nécessaire, compléter les réponses aux questions ouvertes par des questions fermées.
Pour illustrer la différence entre questions ouvertes et questions fermées, comparez les deux exemples donnés ci-après. Observez la quantité d’informations recueillies pour chaque type de question.
Le praticien obtient beaucoup plus d’informations, par le simple recours à des questions ouvertes : « Que pouvez-vous me dire sur ces douleurs ? » et « Y a-t-il autre chose qui vous gêne ? ». Vous conviendrez peut-être également que le patient semble plus à l’aise ; il a moins l’air de subir l’entretien.
J'insiste sur l’importance de poser plusieurs fois la deuxième question : « Y a-t-il autre chose ? ». En effet, certains patients sont tellement embarrassés à l’idée de parler de leurs pathologies qu’ils décrivent d’abord d’autres symptômes sans rapport, tels qu’un mal de tête, avant d’être suffisamment détendus pour passer aux vrais symptômes. Donner au patient la possibilité de s’étendre sur ses différents motifs de consultation permet souvent de glaner des informations utiles.
Une fois certain d’avoir obtenu le tableau complet du problème vu par le patient, vous pouvez poser des questions fermées pour demander des détails précis.
Techniques spécifiques de communication verbale
Parallèlement à une communication non verbale positive et à un interrogatoire adapté et respectueux.
- Patiente : J’ai mal au ventre.
- Praticien : On va regarder ça. Où avez-vous mal ?
- Patiente : Ici.
- Praticien : La douleur est-elle constante ?
- Patiente : Non.
- Praticien : Est-ce que c’est sensible ici ?
- Patiente : Oui.
- Praticien : Quand les douleurs ont-elles commencé ?
- Patiente : La semaine dernière.
- Patiente : J’ai mal au ventre.
- Praticien : On va regarder ça. Que pouvez-vous me dire sur ces douleurs ?
- Patiente : Eh bien, j’ai commencé à avoir mal la semaine dernière. Au début, c’était juste sensible en bas, mais parfois, la douleur est très forte. Surtout quand je m’assieds ou que je me lève. C’est très différent selon les positions.
- Praticien : Y a-t-il autre chose qui vous gêne ?
- Patiente : En fait, oui, un liquide étrange, différent de d’habitude. Ça ne fait pas mal, mais c’est gênant.
Anamnèse et examen physique
Certaines techniques et compétences spécifiques peuvent être extrêmement utiles pour interroger une personne. Elles vous permettront à la fois de soutenir votre patient, et de rassembler efficacement les renseignements dont vous avez besoin.
Six techniques sont à votre disposition :
- facilitation,
- entretien directif,
- résumé et vérification,
- empathie,
- légitimation/réconfort,
- affirmation d’un partenariat/contrat de soins.
1. Facilitation
Par facilitation, on entend l’ensemble des mots, sons et gestes qui invitent le patient à poursuivre son récit. Acquiescer ou lever les sourcils sont deux exemples de facilitation non verbale. Le but est d’encourager discrètement le patient à poursuivre. Voici un exemple de facilitation verbale.
- Patiente : Je ne suis pas sûre… c’est gênant.
- Praticien : C’est normal, je vous écoute.
- Patiente : Voilà, c’est que...
- Praticien : Oui ?
- Patiente : J’ai une plaie…
2. Entretien directif
Cette technique est utile lorsque le patient est confus et ne sait pas par où commencer, ou lorsqu’il ne sait pas ce qu’il est important de dire. L’entretien directif aide le sujet à structurer ses idées et à donner les renseignements requis sous forme de séquence.
Patiente : Je ne sais pas, ça fait trois semaines. Qu’est-ce que je vais dire à mon mari ? Est-ce que tout le monde va savoir ? Je veux dire, ça se guérit, n’est-ce pas ?- Praticien : Essayons de voir quel est le problème. Commençons par régler ça, puis nous verrons comment en parler à votre mari.
L’entretien directif permet au patient d’exprimer ses craintes et inquiétudes plus facilement.
3. Résumé et vérification
Le fait de résumer et de vérifier les propos du patient vous permet de vous assurer que vous l’avez bien compris. Il peut lui-même corriger tout malentendu. L’idée est de reformuler les propos du patient et de lui demander si le résumé est correct. Employez cette technique quand le patient a mentionné un certain nombre de points que vous voulez confirmer.
- Praticien : (Résumé) Vous vous inquiétez de ce qu’il faut dire à votre mari et vous êtes donc très embarrassée par cette infection. Vous voulez savoir si on peut la guérir. (Vérification) C’est bien ça ?
- Patiente : Oui, c’est ça. Qu’est-ce que j’ai ?
4. Empathie
C’est peut-être l’attitude communicante la plus importante lorsque l’on est confronté aux émotions d’un patient. Si vous constatez un sentiment d’anxiété ou de tension chez le patient, vous pouvez exprimer votre empathie en commentant l’émotion que vous avez observée. Vous montrez ainsi au patient qu’il a le droit d’exprimer ses craintes, et développez une communication plus ouverte avec lui. Comme pour les techniques de facilitation, vous encouragez alors le patient à en dire plus.
- Praticien : (Doucement) Je vois que vous êtes très inquiète.
- Patiente : Oui, cela fait plus d’une semaine que ça me gêne. Je suis morte d’inquiétude.
5. Légitimation/réconfort
Il est utile de réconforter le patient pour le rassurer sur le fait que ses émotions sont légitimes et que l’on peut régler son problème. Avec vos mots ou vos gestes, vous montrez au patient que son anxiété peut disparaître.
- Praticien : Je comprends que vos symptômes vous inquiètent. Dès que je pourrai confirmer votre pathologie, nous commencerons un traitement et vous devriez vous sentir mieux.
- Patiente : Ça me rassure. Que voulez-vous savoir ?
6. Affirmation d’un partenariat
L’affirmation d’un partenariat confirme l’engagement du praticien d’aider le patient. Ce contrat de soins peut être passé avec le praticien , à titre personnel, comme dans l’exemple ci-dessous.
- Praticien : Vous avez bien fait de venir consulter. Je voudrais m’assurer que vous êtes au courant de tout ce qu’il faut savoir pour prévenir une nouvelle infection. Nous évoquerons aussi la meilleure façon de parler à votre mari.
- Patiente : Oh merci ! Je ne veux pas que ça se reproduise.
La plupart des professionnels de santé expérimentés emploient de temps en temps certaines de ces techniques d’entretien. Pour réussir l’interrogatoire d’un patient, il faut recourir la plupart du temps aux six techniques proposées.
Anamnèse et examen physique du patient
Rassembler les informations
Il vous sera utile d’améliorer vos compétences d’entretien, car une bonne anamnèse est la clé d’un diagnostic précis et rapide. Les renseignements communiqués par le patient sont le point de départ pour comprendre ses comportements et trouver quelle a été la racine du mal.
Tout d’abord, il est utile de préciser les raisons de l’anamnèse. L’interrogatoire du patient est important pour :
- évaluer les causes de la maladie ;
- déterminer les conséquences de la maladie.
Voici les informations que vous devez obtenir à peu près dans cet ordre.
- Renseignements généraux sur le patient
- Âge
- Nombre d’enfants
- Adresse
- Emploi
- Maladie actuelle du patient
- Antécédents médicaux du patient
Pour chaque patiente, procédez à une évaluation des risques.
Les questions doivent être adaptées en fonction du contexte social et comportemental local.
Communication verbale et non verbale pour l’anamnèse
Voici un exemple d’entretien où le praticien emploie des techniques verbales et non verbales pour interroger le patient. Vous comprendrez le type de technique employé.
Vous pouvez également évoquer tout autre chose que son médecin généraliste aurait pu dire ou faire pour ce patient.
Questions et réponses. Observations
- Praticien: Bonjour, asseyez-vous. Je m’appelle Monsieur (prénom et nom), je suis praticien de santé (vous pouvez décrire votre parcours professionnel). Comment vous appelez-vous ?
Présentation amicale et question ouverte du patient X.
- Praticien: Que puis-je faire pour vous aider ? (Question ouverte, facilitation)
- Patient X: Eh bien, je me suis luxé le bras hier en essayant de me débarrasser d’un vieux tronc. C’est assez douloureux.
- Praticien : Oh, voyons si cela à l'air grave, vous avez bien fait de venir pour traiter votre douleur. Je peux regarder et passer une crème ou une pommade sur votre bras si vous voulez. Vous êtes venu de loin pour cette consultation ? (Réconfort)
- Patient X : Oh, je vis à moins de dix kilomètres d’ici, près de (nom du village).
- Praticien : Bien. (Application de la crème ou de la pommade.) Y a-t-il autre chose que vous souhaitez faire examiner ? Question ouverte, facilitation
- Patient X : En fait... oui (rire nerveux).
Anamnèse et examen physique du patient
- Praticien : Ça vous gêne peut-être d’en parler... Empathie
- Patient X : Oui, ça me gêne... vous voyez, c’est au niveau (se penche et murmure)... de mon pénis.
- Praticien : Oui ? Facilitation
- Patient X : Eh bien (hésitation), il y a... (hésitation) comme une plaie.
- Praticien : Et cette plaie vous inquiète ? Empathie/vérification
- Patient X : Oui. En fait, ça ne fait pas mal, mais ce n’est pas beau à voir. Ça m’inquiète un peu. Enfin, une de mes petites amies m’a dit que c’était… mauvais et refuse de me voir… Ça vient peut-être d’une fille que j’ai rencontrée dans un bar ou même d’une de mes petites amies.
- Praticien : Que pouvez-vous me dire sur cette plaie ? Question ouverte, entretien directif
- Patient X : Que dire ? Ça ne fait pas mal… (haussement d’épaules)
- Praticien : Depuis combien de temps avez-vous cette plaie ? Question fermée, pour obtenir une information précise
- Patient X : Oh, un mois environ, je suppose. Mon oncle dit que je ne dois pas m’inquiéter, mais je pense que ça vient d’une femme… si je trouve laquelle…
- Praticien : Monsieur X, il est clair que le fait que la plaie se trouve à cet endroit vous angoisse, mais je pense que nous devons d’abord déterminer ce que c’est. Je pense que nous devons aussi discuter de ce que vous pouvez faire pour éviter que ça se reproduise.... Je vais d’abord devoir examiner cette plaie... (Empathie, entretien directif).
- Patient X : (Regard surpris)
- Praticien : Je sais que ça peut être gênant, mais je dois vous examiner pour savoir quel est le problème. Vous êtes d’accord ? (Empathie, réconfort, partenariat).
- Patient X : Oui, enfin, je suppose (à contrecœur).
- Praticien : Je dois être sûr avant de vous proposer un traitement.
- Patient X : Ça va aller, n’est-ce pas ?
- Praticien : Oh oui, et avec votre aide, je peux vous traiter et vous guérir. Je vous dirai tout ce qu’il faut savoir et vous aiderai à décider ce que vous allez faire. Ça vous va ? (Réconfort, partenariat).
- Patient X : Oui. (Soulagement)
Examen physique
L’examen physique sert à confirmer la présence des symptômes décrits par le patient. Cette partie explique la conduite à tenir lors de l’examen d’un patient et d’une patiente. Dans certains pays, il est habituel que les patientes soient examinées par des femmes, et les patients par des hommes. La situation varie selon l’emplacement géographique. L’examen des parties intimes d’un patient exige du praticien tact, sensibilité et respect. Les patients peuvent être gênés ou mal à l’aise.
Il existe des méthodes pour aider le patient à comprendre l’importance de l’examen physique et à surmonter sa gêne.
Veuillez noter que cette partie ne traite que de l’examen et ne couvre pas toutes les maladies sexuelles, comme la gale ou la phtiriase du pubis, que vous êtes normalement amené à traiter dans le cadre habituel de vos fonctions.
Veuillez garder à l’esprit que :
- Une bonne anamnèse passe par un interrogatoire complet du patient et l’examen physique de ses parties génitales ;
- Je recommande le port de gants, en particulier pour inspecter des muqueuses, dont les parties génitales, la bouche et l’anus.
Cette partie vous aidera à :
- vous comporter de façon professionnelle avant et pendant l’examen physique du patient ;
- rassurer les patients qui refusent de se faire examiner et gagner leur confiance et leur coopération ;
- réaliser un examen efficace, que le patient soit un homme ou une femme.
Pour l’examen des parties génitales, vous devez rester professionnel devant la timidité, voire le refus, de certains patients. Vous devez :
- garantir le respect de l’intimité ;
- expliquer ce que vous allez faire et pourquoi l’examen est important ;
- demander au patient l’autorisation de l’examiner ;
- rester calme et éviter de vous presser pendant l’examen, même si vous avez peu de temps ;
- aborder l’examen avec assurance, mais en restant à l’écoute des besoins du patient.
Pour la plupart des syndromes, l’examen est une étape importante de l'anamnèse. Cela dit, il ne faut jamais forcer le patient à subir un examen physique. S’il refuse, vous devez le rassurer et lui expliquer la situation jusqu’à ce qu’il vous accorde sa confiance.
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Hypersensibilité
- Par vogot
- Le 13/03/2015
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On les dit à fleur de peau, empathiques, mais aussi créatifs et intuitifs. Outre-Atlantique, les hypersensibles agitent autant les pros du divan que les people.
Le mot (ou plutôt l'acronyme HSP, "highly sensitive people") a fait son entrée dans le jargon anglo-saxon au tournant des années 2000, avec la publication du best-seller de la psychothérapeute américaine Elaine N. Aron (gourou des hypersensibles aux Etats-Unis), intitulé Ces gens qui ont peur d'avoir peur. Mieux comprendre l'hypersensibilité (éd. de l'Homme). Celle-ci affirme que près de 1 personne sur 5 est concernée par ce phénomène.
Sur la Toile, les forums de discussion et les self-tests (ces questionnaires qui aident à "s'autodiagnostiquer") essaiment. A l'évidence, on ne cherche plus à réprimer son hypersensibilité, on la revendique. Même les célébrités (Winona Ryder et Johnny Depp) brandissent l'appellation comme un étendard sur les plateaux télévisés. Mais à quoi la reconnaît- on ?
Considérée comme une sensibilité extrême, ou excessive, elle conjugue plusieurs aspects de la personnalité, parfois contradictoires ( la vulnérabilité, l'acuité perceptive, la compassion, le doute, l'irritabilité, l'intuition, mais aussi l'impression d'être en hémorragie permanente, en proie à des cataclysmes émotionnels).
Ils naissent "HSP"
Ce trait de caractère (car ce n'est pas une pathologie !) se constitue pendant la vie intra-utérine, se développe dès la naissance, et se manifeste de différentes façons chez les individus. Son degré d'intensité et son évolution, de l'enfance à l'âge adulte, dépendent en grande partie de l'environnement dans lequel la personne grandit.
Son entourage a-t-il valorisé ou réprimé son hypersensibilité ? A-t-elle été confrontée à de lourdes épreuves (burn-out, deuil, guerre, etc.) ? Accepte-t-elle (ou non) sa "différence" ou tente-t-elle de la refouler ? Ces questions ont un impact direct sur la manière dont se manifeste cette nature à fleur de peau.
Ils sont à vif émotionnellement...
Les hypersensibles ont la sensation d'être sur le fil en permanence. Colère, larmes, repli sur soi, agressivité... l'entourage peine à comprendre leurs réactions imprévisibles, étrangères à toute rationalité. Blessés par la critique, ils se sentent sans protection et peuvent ressasser à l'infini les mots qui les ont heurtés. En bref, ils gambergent à plein régime. "Ces pensées parasites sont comme une rumeur, un bruit incessant, qui draine une partie de leur énergie. Ça galope dans leur tête !
Souffrent-ils d'un excès de narcissisme ? Non, plutôt d'une grande fragilité identitaire et d'une difficulté à cicatriser. Ils vivent donc les situations de crise plus intensément, ainsi que les moments heureux. Un paysage, un poème, un moment entre amis... Les plaisirs simples du quotidien les émerveillent.
... et physiquement
En effet, ils réagissent à de nombreux stimuli. Par exemple, l'étiquette d'un vêtement qui frotte contre la peau, la sirène d'une ambulance ou une forte luminosité peuvent vite leur devenir insupportables. Le corps est plus réceptif aux massages, aux caresses, mais aussi plus affecté par les allergies, les médicaments et la caféine. "Les hypersensibles ont une oreille fine. Un simple bruit urbain devient un vacarme qui les empêche de se concentrer. En entreprise, ils préfèrent travailler au calme dans des bureaux fermés plutôt que dans des open spaces.
Les HSP sont doués d'empathie
Plus perméables à leur environnement, ils parviennent à cerner l'autre et à deviner ses intentions. Problème: Ils portent le poids du monde sur leurs épaules, en absorbant les émotions de leurs proches et en partageant leurs souffrances. Au bureau, cela se traduit par des élans de générosité envers leurs collègues. Plus attentionnés, ils sont toujours prêts à aider un nouveau venu, à accueillir un stagiaire. Ils n'agissent pas à dessein et manquent cruellement d'esprit de compétition. Cette profonde empathie pousse certains à s'orienter vers une carrière dans l'humanitaire. En revanche, elle peut aussi se retourner contre eux. Les hypersensibles sont des proies idéales pour les pervers narcissiques. Ces derniers détectent leurs failles, exploitent leur gentillesse et leur désir de perfection.
Ils ne peuvent pas se passer du regard des autres
De l'enfance à l'âge adulte, le désir d'être aimé ne les quitte jamais. En quête d'harmonie, les hypersensibles abhorrent les conflits. Et font tout pour éviter les vagues. Trop de froideur ou même une simple indifférence les glaceraient et leur ôteraient le goût du travail et le désir de fournir un effort. Par ailleurs, ils ont peur de décevoir leur entourage, d'être rejetés, voire abandonnés. Ils dépendent de l'affection d'autrui (en amour et en amitié). Dès qu'ils ont le sentiment d'avoir blessé quelqu'un, d'avoir prononcé des mots qui dépassent leur pensée, ils sont immédiatement submergés par la culpabilité et peinent à "se décentrer". En bref, ils ont du mal à lâcher prise.
Ils sont "incurables" ou presque
Inutile d'essayer de refouler l'hypersensibilité. Elle finira par refaire surface. Il ne faut ni dominer ni subir ses émotions: il faut d'abord s'autoriser à les vivre. La plus grave erreur serait de considérer l'hypersensibilité comme une pathologie qu'il faut soigner. Devenir humain est une conquête quotidienne. Et celle-ci passe par la fierté d'être sensible. En revanche, on peut apprendre à gérer certaines réactions, telles que le stress et l'anxiété. Pleine conscience, méditation, sport de combat... à chacun sa méthode de "toilette émotionnelle"!
Ils sont créatifs et intuitifs
Les hypersensibles utiliseraient davantage l'hémisphère droit de leur cerveau que la moyenne. Résultat: ils ont un goût prononcé pour l'esthétique et la création. Peinture, musique, écriture... Certains en font leur métier, d'autres, un simple loisir. Ils sont aussi dotés d'une forte intuition. Celle-ci est parfois impossible à justifier devant leur entourage et finit par les isoler. Cette intuition résulte d'un nombre élevé de connexions cérébrales. Ajoutez-y un sens aigu de la logique, un besoin de cohérence, et vous obtiendrez l'état d'esprit d'un hypersensible. Imaginez un métro qui ne s'arrête qu'aux correspondances et non aux stations intermédiaires. Le chemin est parcouru beaucoup plus rapidement. Dans le cerveau, c'est pareil. Même dans des secteurs non artistiques, tels que la finance, les hypersensibles apprennent à utiliser leur intuition à bon escient. Certains patients ont toujours deux longueurs d'avance sur leurs concurrents en affaires ! C'est aussi une force.
Ils ne sont pas forcément introvertis
Même si la timidité et la pudeur peuvent être des conséquences de l'hypersensibilité, une personne réservée n'est pas systématiquement hypersensible. 30% d'entre eux seraient même des extravertis. En quête de sensations fortes et versatiles, ils se lassent vite d'une activité, d'un emploi, voire de leur conjoint. Pour eux, la vraie audace n'est pas le saut à l'élastique, les sports extrêmes ou la vitesse. Ils préfèrent se lancer d'autres types de défis, moins sensationnalistes, tels que changer de vie, voyager dans des contrées reculées, rencontrer des personnes d'horizons différents... Ils se caractérisent aussi par une grande impatience, qui s'atténue plus ou moins pendant leur vie d'adulte. Combien d'amoureux amorçant à peine une histoire voudraient déjà une assurance de durée ?
Ils se connaissent tout juste, sont encore dans le bonheur rare et précieux éprouvé lors d'une rencontre qui semble magique, et ils demandent aussitôt qu'on leur affirme que c'est pour la vie, comme s'il fallait verrouiller cette situation miraculeuse pour qu'elle dure éternellement.
Le risque ? Que cet emballement décourage la meilleure des bonnes volontés, dans un couple, en amitié ou dans le monde du travail.
Ils cherchent un sens à leur vie
Les hypersensibles s'interrogent souvent sur leur existence et sur la mort. Athées ou croyants, ils sont attirés ou fascinés par la spiritualité. Et se sentent profondément humanistes. Animés par une forte passion (qui leur sert de leitmotiv), ils refusent de mener une existence routinière, dénuée d'originalité, et mettent un point d'honneur à vivre des expériences enrichissantes.
Ils seraient de plus en plus nombreux
Le nombre de personnes hypersensibles augmente. Cela peut s'expliquer par des facteurs socio-économiques et culturels. Nous sommes dans une société en crise, où la pression au travail et les obligations pèsent sur l'individu, sur le couple, et où l'on refuse de vieillir.
Esseulé, en perte de repères, en proie aux doutes et fréquemment critiqué, l'homme est de plus en plus à vif. Mais l'hypothèse ne fait pas l'unanimité. La société a un impact sur l'évolution de l'hypersensibilité (un environnement plus violent peut accroître la vulnérabilité des individus), mais elle ne peut en "produire" davantage. Le débat est ouvert.
People hypersensibles
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