Cancer du colon: comment l'éviter efficacement et durablement
- Par vogot
- Le 22/06/2018
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Les 5 parties du côlon
Le côlon est divisé en cinq parties :
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le caecum : légèrement dilaté, situé en bas et à droite de l'abdomen, auquel s'attache l'appendice ;
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le côlon droit ou ascendant qui remonte vers le foie ;
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le côlon transverse qui passe de droite à gauche devant l'estomac et remonte un peu sous les côtes gauches ;
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le côlon gauche ou descendant qui redescend vers le bassin ;
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le côlon sigmoïde, qui pénètre dans le bassin.
Où se situe le colon
Le côlon est situé dans l’abdomen, entre l’intestin grêle et le rectum. Il mesure environ 1,5 m.
Le côlon et le rectum forment le gros intestin, c’est-à-dire la dernière partie du tube digestif.
Les aliments sont digérés dans l’estomac et l’intestin grêle. L’organisme en extrait les éléments nutritifs utiles à son fonctionnement. Les déchets alimentaires (substances inutilisables par le corps) sont ensuite transmis au côlon sous forme liquide.
Le côlon absorbe l’eau de ces déchets jusqu’à obtenir des selles (ou matières fécales) semi-solides. Les selles passent ensuite dans le rectum avant d’être évacuées par l’anus.
Au fur et à mesure que les selles progressent dans le côlon, elles deviennent de plus en plus solides. Dans le côlon droit, elles sont liquides, tandis que dans le côlon gauche, elles sont semi-solides.
Un cancer peut se développer dans n’importe quelle portion du côlon. Néanmoins, dans plus de la moitié des cas, le cancer touche le côlon sigmoïde.
La paroi du côlon est constituée de quatre couches différentes qui se superposent :
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La muqueuse (couche la plus interne),
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La sous-muqueuse,
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La musculeuse (deux couches de muscles),
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La couche séreuse (couche externe), qui constitue une partie du péritoine.
Les cancers du côlon apparaissent le plus souvent au niveau de la muqueuse. Ils s’étendent ensuite aux autres couches au fur et à mesure qu’ils se développent.
Le cancer du côlon, ça n’est pas quelque chose qui surgit de nulle part, un beau matin. Au départ, c’est une simple cellule du côlon qui est endommagée et qui transmet son « défaut » à certaines de ses semblables. Mais jour après jour, année après année, cette cellule hérite de nouveaux défauts qui s’accumulent et qui provoque des dysfonctionnements de plus en plus importants, jusqu’à ce que l’ultime mutation provoque l’irréparable : l’apparition d’une incontrôlable cellule cancéreuse.
Pour mieux comprendre ce phénomène, on peut le représenter par une flèche chronologique, avec tout à gauche la première mutation qui va initier le processus, et tout à droite la dernière qui va faire apparaître la tumeur. Entre ces deux événements, il peut se passer 10, 20 ou même 50 ans, mais quoiqu’il arrive, nous avons tendance à accumuler les mutations avec le temps et dériver lentement vers la droite de cet axe.
En ce moment-même, vous vous situez quelque part sur cet axe. Peut-être, êtes-vous sans le savoir, à une ou deux mutations près de celle qui va déclencher la maladie (comme le personnage n°3). Peut-être, êtes-vous, au contraire, relativement éloigné(e) de cette limite fatidique (comme le personnage n°1). Mais quelle que soit votre position, vous avez tendance à vous diriger vers l’issue fatale : c’est mathématique. C’est ainsi que chaque année, à force de dériver vers la droite, 43 000 personnes finissent par franchir la limite suprême, synonyme de cancer du côlon.
Que se passe-t-il ensuite pour eux ?
Tout va dépendre de leur réactivité. Si ces personnes mettent trop de temps à déceler les cellules cancéreuses qui se multiplient à leur insu dans le côlon, elles continuent de dériver vers la droite de la flèche, se rapprochant cette fois d’un point de non-retour : la mort.
Chaque année, 18 000 personnes empruntent cette voie funeste à sens unique.
En revanche, si la tumeur est détectée alors qu’elles se trouvent encore suffisamment proche du point d’apparition (dans la « zone d’urgence »), elles peuvent encore espérer échapper au pire. La prise en charge médicale permet en quelque sorte d’arrêter la progression, et en cas de guérison, elles retournent vers l’arrière, à une certaine distance du cancer colorectal.
A quelle vitesse progressons-nous le long de cet axe ?
C’est la première bonne nouvelle : la rapidité avec laquelle nous dérivons vers le cancer du côlon est différente pour chacun de nous. Les plus rapides peuvent atteindre l’autre extrémité en moins de 40 ans, tandis que certains ne parviennent jamais jusque-là au cours de leur vie.
Cette vitesse dépend, pour une petite partie, du matériel génétique dont nous avons hérité à la naissance : certains ont malheureusement tendance à vite progresser le long de cet axe en raison de prédispositions aux mutations.
Mais la deuxième bonne nouvelle, c’est que cette fameuse vitesse dépend essentiellement de notre alimentation. La communauté scientifique s’accorde pour dire qu’entre 70 et 90 % des cancers colorectaux pourraient être évités avec des interventions alimentaires préventives. Ce n’est pas surprenant dans la mesure où c’est une zone du corps humain en exposition permanente avec les aliments que nous ingérons, mais aussi avec leurs produits de dégradation et les populations bactériennes qu’ils favorisent.
Autrement dit, vous pouvez à tout moment ralentir ou stopper votre progression sur cette droite à condition de vous tourner vers les aliments, nutriments et micronutriments que la science a reconnu comme des moyens de prévention efficaces et naturels du cancer colorectal. Plus vous allez incorporer ces composés à votre alimentation, plus vous allez diminuer le risque d’être un jour la victime du cancer colorectal. Peu importe que vous ayez eu jusque-là une alimentation désastreuse et que vous soyez proche de l’échéance, il est encore temps d’empêcher les dernières mutations de survenir ! C'est là que se situe l'importance du rôle du natutropathe.
Alors, ces interventions nutritionnelles, quelles sont-elles ? On en compte au moins 4 à l’heure actuelle. Chacune d’entre elles vous permet de réduire le risque relatif d’avoir un cancer colorectal, et évidemment, ces diminutions du risque s’additionnent : plus vous adoptez de mesures, plus votre vitesse sur l’axe du cancer colorectal est ralentie.
1) Augmentez vos apports en fibres.
Contrairement aux céréales raffinées qui ne gardent que l’endosperme des graines, les céréales entières contiennent également le son et le germe, tous deux très riches en fibres (des composés qui résistent à la digestion dans le petit intestin et qui fermentent dans le gros intestin). C’est cette particularité qui explique pourquoi des apports élevés en céréales entiers ont été associés à une réduction du risque colorectal dans pratiquement toutes les études entreprises jusque-là.
Quels sont les mécanismes ?
L’effet préventif des fibres sur le cancer colorectal s’explique par des dizaines de mécanismes : la diminution du temps de transit des déchets, la réduction de l’adiposité, les propriétés anticancer des acides gras à chaines courtes produits par la fermentation bactérienne des fibres, l’amélioration de la sensibilité à l’insuline… Mais le mécanisme le plus important pourrait être lié à votre microbiote : les fibres favorisent des bactéries spécifiques, qui produisent du butyrate, une source d’énergie pour les cellules du côlon qui aide à prévenir les tumeurs.
Quel est le problème ?
L’évolution de l’alimentation dans les pays industrialisés a entraîné une diminution drastique de l’apport des fibres alimentaires (par la baisse de la consommation des fruits et légumes, mais aussi du fait du raffinage systématique des céréales).
La solution ?
Choisissez systématiquement des céréales à grains entier, augmentez vos apports en fruits et légumes et misez sur des suppléments en fibres végétales comme le psyllium qui contient des régulateurs du transit.
2) Augmenter vos apports en vitamine D.
Le taux de mortalité du cancer colorectal est exceptionnellement élevé au sein des populations qui souffrent d’un manque d’ensoleillement (comme les pays scandinaves). Ce manque de soleil entraîne une trop faible production de vitamine D par l’organisme, situation qui augmente le risque de cancer. Il existe, évidemment, une association inverse entre les apports en vitamine D (y compris sous forme de suppléments) et l’incidence du cancer colorectal.
Quels sont les mécanismes ?
Le champ d’action de la vitamine D est immense. Par le biais de mécanismes complexes, elle s’oppose à la prolifération des cellules et à l’inflammation (un gros facteur de risque du cancer colorectal), elle favorise l’apoptose des cellules endommagées et elle empêche les cellules cancéreuses d’être approvisionnées en substances nutritives (en freinant la formation de nouveaux vaisseaux sanguins).
Quel est le problème ?
Les niveaux optimaux se situent entre 90 et 100 nmol/L. Mais, cet idéal ne peut pas être atteint si l’on se contente des 600 à 800 UI recommandés par les autorités, qui sont souvent en deça de la réalité. C’est une des raisons qui poussent plusieurs groupes de travail à exiger une évolution des recommandations officielles (au-delà de 1000, voire 2000 UI.
La solution ?
Augmenter sa consommation d’aliments riches en vitamine D (poissons et boissons de soja enrichis par exemple) et choisir des suppléments quotidiens de qualité (Vitamine D3 ou Formule Vitaminero qui font partie des meilleurs dans leur catégorie).
3) Augmentez vos apports en curcuma
Le curcuma pousse vos cellules cancéreuses à se suicider. Chaque année en France, on compte près de 400 000 nouveaux cas de cancer. Ce chiffre a presque doublé en seulement 40 ans. Des décennies de recherches ont permis aux scientifiques de mettre en évidence les vertus préventives et curatives de cette épice anticancer.
En effet, les études ont montré que la curcumine fait régulièrement le ménage de vos cellules dangereuses : non seulement elle freine le développement de cellules cancéreuses qui forment les tumeurs, mais en plus elle stimule leur mort naturelle (on appelle cela l’apoptose).
Quel est le problème ?
La poudre de curcuma que l’on retrouve dans la plupart des compléments alimentaires contient environ 3% de curcumine. C’est trop peu pour espérer en retirer de quelconques bienfaits. D’autant plus que la curcumine n’est, par nature, pas bien absorbée au niveau intestinal et rapidement éliminée.
La solution ?
Faites appel à des suppléments de curcumine d’origine naturelle comme l’excellent Super curcuma titré à 95% en curcuminoïdes ou la fameuse Formule Detox, un mélange synergique de plusieurs plantes: Artichaut, pissenlit, damiana, et aloe vera.
4) Augmentez vos apports en oméga-3
On connaît les effets des oméga-3 sur la santé cardiovasculaire mais généralement, on a tendance à ignorer leur pouvoir préventif sur les cancers, et notamment sur le cancer colorectal. Des études aussi bien cliniques qu’épidémiologiques ont démontré pourtant la réduction significative du risque de cancer colorectal associée à la consommation d’acides gras oméga-3 (surtout enrichis en vitamine E).
Quels sont les mécanismes ?
Comme pour les fibres, les oméga-3 agissent par différents moyens : ils réduisent l’inflammation, ils modulent l’activité de certains facteurs de transcription, ils améliorent la sensibilité à l’insuline tout comme la fluidité membranaire et empêchent surtout l’hypométhylation de l’AD, une modification épigénétique de l’ADN qui favorise le cancer.
Quel est le problème ?
Les aliments riches en oméga-3 d’origine marine ne sont plus très recommandables aujourd’hui du fait de leur contamination au méthylmercure, un produit toxique pour le système nerveux central. L’ANSES recommande ainsi de consommer du poisson deux fois par semaine, ce qui ne permet pas de jouir pleinement des propriétés préventives des oméga-3.
La solution ?
Elle est évidente. Pour capitaliser sur les effets de ces molécules vis-à-vis du cancer colorectal, il faut privilégier les concentrés naturels d’oméga-3 (EPA et DHA) comme OMÉGA 3 - EPA + et vitamine E.
Ralentisseurs et accélérateurs du cancer colorectal
Ces 4 « ralentisseurs » naturels (vitamine D, fibres, oméga-3 et crucifères) permettent chacun de repousser l’échéance, mais elles sont encore plus pertinentes lorsqu’elles sont associées à une diminution des accélérateurs tels que :
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Un excès de gras abdominal.
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Une consommation régulière de viande rouge et de viandes transformées: les personnes qui mangent de la viande rouge 7 fois par semaine courent un risque 85 % plus élevé de cancer colorectal que celles qui n’en mangent que 3 fois par semaine !
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Un manque d’activité physique.
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Une consommation régulière d’alcool et/ou de tabac.
Ces facteurs de risque accélèrent tous votre progression sur l’axe du cancer colorectal, ce qui fait que si vous les avez cumulés pendant plusieurs années, il y a des chances pour que vous soyez positionné(e) tout près de la dernière étape, à l’extrême droite.
Si vous en êtes suffisamment proche, on dit que vous êtes atteint d’un état précancéreux. C’est une condition qui non seulement se détecte facilement par des tests de dépistage mais qui en plus se traite par chirurgie, pour la plupart d'entre vous, pour aider à réduire le risque d’évolution en cancer. Voilà pourquoi je recommande aux plus de 50 ans de participer au dépistage (simple, rapide, indolore et pris en charge à 100 %) !
Mais n'oubliez pas, la mort est dans votre colon !
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