Astragale: Effets positifs sur le système immunitaire des patients cancéreux et sidéens
- Par vogot
- Le 22/09/2017
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Pour cet article, je vais surement utiliser des termes un peu plus scientifiques, je m'en excuse d'avance. Cela ne devrait pas gâcher votre demande incessante de recherche et de compréhension face aux thérapies alternatives qui sont de plus en plus utilisées et efficaces en termes de résultats approuvés par la communauté scientifique. Bien sur, depuis la nuit des temps, ceux-ci ne sont plus à prouver car souvent utilisées, même si, à l'époque, nous n'avions pas besoin de preuves couchées sur le papier.
Les interleukines
Les interleukines (IL) sont un groupe de cytokines, ainsi nommées car les premières observations semblaient montrer qu'elles étaient exprimées par les globules blancs (leucocytes, d'où -leukin) en guise de moyen de communication (d'où inter-).
Le terme a été créé en 1979, une époque où n'étaient connues que deux interleukines (IL1 et IL2) :
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L'interleukine 1 est sécrétée par les macrophages pour stimuler la prolifération puis la différenciation des lymphocytes T CD4 spécifiques à un antigène présenté sur les membranes des macrophages, et ayant préalablement été phagocytés par ces derniers.
Elle fut identifiée en 1972 par Gery et Waksman, qui décrivaient pour la première fois la présence d'un facteur capable de potentialiser la réponse des lymphocytes T CD8.
Les gènes de l'interleukine 1 α et β se trouvent sur le bras long du chromosome 2 constitués de 7 exons dont un non-codant.
L'IL1 peut être sécrétée par de nombreuses cellules comme les macrophages, les lymphocytes B et T, les cellules dendritiques, les plaquettes, etc. Elle est présente dans les fluides biologiques (plasma, liquide amniotique…)
Ses actions sont variées et redondantes avec celles du TNF : augmentation de la température corporelle (fièvre), dérèglement du sommeil, rejet de greffe, prolifération de fibroblastes…
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L'interleukine 2 est sécrétée par les lymphocytes T sécréteurs, résultants de la différenciation des LT CD4, donnant « l'autorisation » aux autres lymphocytes ayant reconnu le même antigène que lui de se diviser et de proliférer. Parmi les autres lymphocytes, les lymphocytes B se différencieront en plasmocytes et en lymphocytes B mémoire), ce qui déclenche la réponse immunitaire spécifique.
Elle est aussi utile pour la multiplication des Lymphocyte T CD8 qui se différencieront ensuite en Lymphocytes T cytotoxiques.
- L'interleukine 6 (IL6) est une cytokine impliquée avec l'IL1 bêta et le facteur de nécrose tumorale dans la phase aiguë de l'inflammation (il s'agit d'une cytokine pro-inflammatoire). Elle stimule notamment la sécrétion des protéines de la phase aiguë de l'inflammation (APP, ou acute phase protein) au niveau du foie. Son gène est IL6 situé sur le chromosome 7 humain.
L'interleukine 6 est une cytokine clé dans la régulation de l'inflammation aigüe et chronique et joue un rôle de messager entre les cellules impliquées dans ce processus. Une hyperproduction d'interleukine 6 et de son récepteur (IL6R) provoque l'inflammation et les lésions articulaires associées à la polyarthrite rhumatoïde.
Il a été découvert par la suite que les interleukines étaient produites par une large variété de tissus et cellules, et que, bien que regroupées sous cette terminologie par commodité, elles ne présentent aucune parenté biochimique ni de fonction entre elles. Elles ont été classées par numéro au gré des découvertes. Au début 2006, 31 cytokines sont connues et dénommées sous l'intitulé IL. Début 2016, on en compte trente-sept.
La fonction du système immunitaire dépend en grande partie des interleukines et de rares déficiences de certaines d'entre elles ont été décrites, conduisant à des maladies auto-immunes ou des immunodéficiences.
Cytokines: définition
Les cytokines sont des glycoprotéines, des molécules constituées à la fois de glucides et de protéines. Certaines sont produites naturellement par certains types de globules blancs et sont capables de communiquer entre elles pour générer des réactions globales.
D'autres ont des actions dans la lutte contre les phénomènes inflammatoires, ou de diminution des mécanismes de l'immunité c'est-à-dire de la défense de l'organisme. Certaines ont un effet agissant contre des virus. Enfin des cytokines autorisent la spécialisation de cellules à partir d'une cellule souche. Les cytokines sont également utilisées en thérapeutique pour traiter certaines infections, des maladies auto-immunes ou des cancers.
Un peu d'hstoire...
En 1947, le chercheur russe Nicolaï Lazarev s'aperçut qu'il existait une catégorie de plantes qui, consommées par l'être humain, augmentent sa résistance aux diverses sortes de stress : stress nerveux, mais aussi attaques microbiennes, froid, chaud, blessures, malnutrition, etc.
Il baptisa ces plantes "adaptogènes", dans la mesure où elles accroissent notre capacité à nous adapter à des changements d'environnement, en particulier lorsque celui-ci devient plus agressif. En langage moderne, on pourrait dire que les plantes adaptogènes travaillent comme des "coaches" de notre santé.
Dans la médecine traditionnelle chinoise, la notion d'"adaptogène" existe depuis des milliers d’années sous le concept de "toniques supérieurs", qui régularisent les diverses fonctions et augmentent l’énergie.
Mais les recherches de Lazarev permirent d'établir de façon scientifique que plusieurs plantes avaient cet effet fortifiant et parmi elles, une des plus intéressantes est l'astragale (Astragalus membranaceus).
Une plante prescrite depuis des centaines d'années contre la fatigue
L'astragale est sans doute la plus importante des plantes adaptogènes.
Il figure dans la célèbre Chinese Herbal Medicine materia medica, le manuel de référence contenant 350 monographies sur les principales plantes utilisées en médecine chinoise.
L'astragale est prescrit depuis des centaines d'années contre la faiblesse générale, contre des maladies chroniques ou pour augmenter la vitalité. Il est aussi dûment répertorié dans la pharmacopée japonaise. L'astragale est également devenu extrêmement populaire aux États-Unis, un engouement qui n'est pas un effet de mode puisque c'est depuis les années 80 que les médias en ont fait un sujet récurrent.
La recherche confirme
Les recherches pharmacologiques portant sur l'astragale, nombreuses, ont identifié plusieurs ingrédients actifs qui expliquent les effets de cette plante, dont sa concentration exceptionnelle en polysaccharides immunostimulants.
Ces composés agissent naturellement pour traiter des maladies liées à des déficiences immunitaires, en particulier grâce à l'activité immunomodulatrice de leur fraction F3.
Mais l'Astragale contient bien d'autres composants actifs qui expliquent ses vertus fortifiantes : saponines, flavonoïdes, acides aminés et éléments trace. En particulier, deux de ces composants, les saponines astragaloside iv et cycloastragénol, sont des substances anti-âge de pointe capables de stimuler la production de télomérase et donc de permettre aux cellules de dupliquer plus longtemps !
La réalité rejoint ici la fiction. Le coût extrêmement élevé de leur extraction peut dissuader d’une plus large utilisation.
Heureusement, l’extrait hydro-glycériné de la plante entière, plus abordable, renferme à dose réduite ces précieuses substances et offre également l’action synergique des autres composants.
Des effets anti-âge importants
Le système immunitaire décline avec l'âge ; les premiers signes apparaissent lorsque le thymus, une glande qui se trouve en bas de votre cou, commence à s'atrophier. En fait, cette diminution commence juste après la puberté mais elle devient de plus en plus perceptible avec les années.
Le thymus perd peu à peu sa capacité à s'attaquer aux virus, aux bactéries ainsi qu'aux cellules cancéreuses. Et c'est là qu'intervient l'astragale. Cette plante stimule le système immunitaire de différentes façons. Elle augmente le nombre de cellules souches dans la moelle osseuse et le tissu lymphatique, et elle favorise leur développement en cellules immunitaires actives.
Elle semble aider à faire passer les cellules immunitaires d'un stade "de repos" à une très grande activité. Elle aide également l'organisme à produire de l'immunoglobuline et stimule les macrophages, c'est-à-dire les cellules "mangeuses" de corps étrangers, qui protègent notre corps.
L'astragale peut également aider à activer les cellules naturelles tueuses et les lymphocytes T1, qui sont elles aussi les soldats de votre système immunitaire de protection.
Meilleure protection contre les virus
Les polysaccharides de l'Astragale induisent chez l'animal comme chez l'homme la production endogène d'interféron.
Cela veut dire que le corps réagit mieux, et de façon plus efficace contre les infections virales.
Des souris traitées avec de l'Astragale puis exposées au virus Coxsachie B3 et au virus japonais de l'encéphalite, ont des niveaux d'interféron et une production de macrophages significativement plus importants que ceux des animaux non traités.
Effets positifs sur le système immunitaire des patients cancéreux et sidéens
Les polysaccharides de l'Astragale améliorent aussi la réponse des lymphocytes de sujets normaux et de patients cancéreux. Ils renforcent l'activité des cellules naturelles tueuses (celles immunitaires) chez des sujets normaux et chez des patients souffrant d'un lupus systémique érythémateux.
La fraction F3 des polysaccharides potentialise l'activité de cellules immunitaires de patients cancéreux ou sidéens.
Enfin, l'Astragale augmente la résistance aux effets immunosuppresseurs des médicaments de chimiothérapie tout en stimulant la production par les macrophages d'interleukine-6 et de facteur nécrosant des tumeurs.
Chez des souris, des doses orales d'Astragale stimulent plusieurs aspects de l'immunité. Les polysaccharides de l'Astragale potentialisent l'activité antitumorale des interleukines-2 et l'activité des monocytes.
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