Inflammation chronique: Comment la bloquer
- Par vogot
- Le 27/08/2018
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Réaction normale du système immunitaire, l’inflammation, lorsqu’elle devient persistante, peut favoriser l’apparition de maladies rhumatismales mais aussi cardiaques ou cancéreuses.
Définition
Elle est sans conteste notre meilleure ennemie. Une arme à double tranchant pouvant tout à la fois nous sauver la vie ou nous rendre gravement malade. L’inflammation, ce processus naturel permettant de se débarrasser d’envahisseurs tels que bactéries, virus et parasites, peut, dans certaines conditions, se retourner contre notre organisme et rentrer dans une phase anormale perdurant plusieurs semaines, voire de nombreuses années ou toute la vie. On parle alors d’inflammation chronique.
Objectif
L’objectif des suppléments anti-inflammatoires est non seulement de faire régresser la douleur, si elle est présente, mais aussi et surtout de diminuer voire de stopper la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) non dénués d’effets secondaires sur la paroi de l’estomac et sur les reins.
Qu’elle soit silencieuse ou douloureuse, l’inflammation a toujours fait le lit de maladies dites de civilisation diverses et invalidantes : maladies cardiovasculaires, arthrites, inflammations intestinales… Même si c’est le premier système de défense de l’organisme et qu’il ne faudrait surtout pas la réduire à néant, les chercheurs la reconnaissent désormais comme un élément-clé à bien maîtriser car avec l’oxydation et la glycation, c’est le troisième mécanisme fondamental du vieillissement.
Cibles prioritaires
Parmi les organes et fonctions les plus touchés par l’inflammation on peut citer :
Les articulations
Allant de la simple douleur dans un endroit spécifique jusqu’à la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ankylosante, en passant par la pratique d’une activité physique intense qui augmente les phénomènes inflammatoires. Pour contrer ces inflammations articulaires, il existe de multiples nutriments et plantes qu’il ne faut pas hésiter à coupler pour une meilleure synergie entre eux.
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Le curcuma qui va inhiber les enzymes COX et LOX.
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Le shiitaké, et surtout l’harpagophytum qui contient et qui possède une action anti-inflammatoire puissante très utile en cas de polyarthrite rhumatoïde.
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Le Reishi rouge qui s’oppose aux cytokines inflammatoires.
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La quercétine qui pourrait agir en seulement deux ou trois jours à raison de 750 mg quotidiens.
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Le cyplexinol et le bêta-sitostérol en inhibant l’IL-1 et l’IL-6.
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Et en complément les enzymes systémiques qui complètent les premières substances.
Le cœur et les vaisseaux sanguins, et en particulier les artères
La prise d’acide palmitoléique issu des baies de palmier nain et les pépins de courge s’avèrent utiles après un infarctus du myocarde ou simplement pour prévenir les risques cardiovasculaires liés à l’inflammation chronique.
Le cerveau
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Les ginsénosides du ginseng ont une action anti-inflammatoire à ce niveau et pourraient même limiter la mort cellulaire par inflammation chronique qui est souvent reliée à la maladie d’Alzheimer.
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Le ptérostilbène qui améliorerait les fonctions cognitives.
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La lutéoline qui diminue des niveaux excessifs d’IL-1 et d’IL-6 dans le cerveau et améliore ainsi les fonctions cognitives.
Les intestins
Notamment l’inflammation chronique de la muqueuse intestinale repérable lors de l'affection de l'intestin émotif (A.I.E.) ou de la maladie de Crohn.
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La boswellia serrata (en bloquant la 5-LOX), le zinc (en modulant la COX-2) et le curcuma (en inhibant COX et LOX) sont à prendre en premier lieu avec la prise d’une formule probiotique à base de Lactobacilles et de Bifidobactéries qui ont aussi une action anti-inflammatoire à ce niveau.
Les poumons
Plus spécifiquement en cas d’asthme et d’allergies, plusieurs compléments sont à prendre :
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La quercétine, la rutine ainsi que la lutéoline qui suppriment les réponses inflammatoires induites par les allergènes en inhibant la LOX-5.
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L’Astragale et le trans-resvératrol et OPC de raisin peuvent être pris en complément.
Et si besoin, l’acide ursolique issu du Néflier japonais inhibe l’ELH, l’élastase leucocytaire humaine, et baisse donc l’inflammation pulmonaire en cas d’infections virales importantes (H1N1, SRAS).
La prostate et les voies urinaires
Dans cette optique, la quercétine serait un complément phare car elle soulagerait ainsi les prostatites et les inflammations chroniques des voies urinaires.
La sphère ORL
Dans ce domaine, c’est Omega 3 - EPA et Vitamine E qui s’imposent en maîtres car ils inhibent à ce niveau la libération de médiateurs inflammatoires. Les omégas 3 participent au bon développement du cerveau, des nerfs, de la rétine. ils sont donc importants.
Acteurs des réactions inflammatoires: quels suppléments agissent contre ?
Le NF-kappa B
Cette protéine joue un rôle fondamental dans le contrôle de l’expression des gènes encodant les cytokines pro-inflammatoires. C’est elle qui régule les mécanismes liés à l’inflammation.
L’andrographis inhibe son activité et réduit donc naturellement la production de cytokines (Interleukines, TNF-alpha) et de PGE-2. Il est très efficace contre les douleurs articulaires.
La quercétine inhibe également cette voie ; l’AC-11 et la S-acétyl-glutathione diminuent son taux.
Les cytokines inflammatoires
Parmi les cytokines, qui sont de petites protéines, on en distingue trois principales :
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Le TNF-alpha (Tumor Necrosis Factor alpha), un marqueur de l’inflammation.
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L’Interleukine IL-1.
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L’Interleukine IL-6.
Les cytokines sont reliées à la dégradation des cartilages. Le cyplexinol, en inhibant l’IL1 et l’IL-6 est aussi utile en cas de douleurs articulaires.
Le trans-resveratrol inhibe leur libération notamment lors des syndromes respiratoires obstructifs.
Le zinc modifie la sécrétion des cytokines, notamment au niveau intestinal.
La lutéoline supprime des niveaux excessifs de cytokines, type IL-6 et IL-1b dans le cerveau.
Et globalement, la L-ergothionéine a une action sur ces interleukines et la S-acétyl-glutathione permet de baisser le TNF-alpha.
La C-réactive Protéine (CRP)
C’est un marqueur physiologique des processus inflammatoires. Elle est produite rapidement en réponse à l’IL-6 et son dosage plasmatique permet de diagnostiquer l’état inflammatoire.
L’acide palmitoléique agit dessus, l’huile de Krill permet de la baisser de 30% environ et l’extrait d’Andrographis la fait baisser également.
Les eicosanoïdes (prostaglandines PGE-2, leucotriènes)
Les eicosanoïdes sont synthétisés à partir de l’acide arachidonique sous l’action d’enzymes clés, les Cyclo-oxygénases (COX) et les Lipo-oxygénases (LOX) :
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La COX-1 intervient dans la formation de prostaglandines et de thromboxane A2 qui favorise les thromboses artérielles.
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La COX-2 est directement impliquée dans l’inflammation chronique.
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La LOX-5 génère des leucotriènes qui sont des molécules impliquées dans de nombreuses maladies inflammatoires. Ils provoquent l’inflammation en accélérant les dommages oxydatifs radicalaires, la dislocation du calcium et les réactions auto-immunes. Ils peuvent intervenir dans l’ischémie, l’athérosclérose, les phénomènes allergiques…
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