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Le réveil des sens

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Du vague à l'âme

  • Par vogot
  • Le 27/04/2019
  • 0 commentaire

Je suis pratiquement certain que vous avez déjà entendu cette expression "Avoir le vague à l'âme". Son sens voudrait nous rappeler à la mélancolie, la tristesse.

Cette sensation d'être un peu à côté de ses pompes, un peu déprimé, souvent sans aucune raison apparente ? Qu'est-ce qui provoque cet état, comment en sortir ? Mais que se cache-t-il réellement sous cette locution ?

Du nerf vague à l'esprit

Le nerf vague, également appelé nerf parasympathique ou nerf cardiaque, est le dixième nerf crânien - le dixième sur douze, en partant de l’arrière du crâne-.

Il est surtout connu pour être à l’origine du malaise vagal. Mais le nerf vague ne se résume pas à cette perte de connaissance. Il joue un rôle très important, puisqu’il assure la communication entre le cerveau et différents organes. En outre, sa stimulation peut avoir une action thérapeutique.

Ce nerf crânien  prend donc naissance dans le cerveau et passe ensuite par le tronc cérébral, que l’on peut comparer à un standard téléphonique rempli de câbles. Puis, descendant dans le corps, il innerve les poumons, le cœur, le foie, l’estomac, la rate et les intestins.

A travers lui, le cerveau contrôle le fonctionnement de ces organes qui, à leur tour, l’utilisent pour envoyer des messages au cerveau l’informant de leur état mécanique ou chimique. Il est en fait responsable des viscères situées entre le haut du thorax et les deux tiers du côlon.

Distribution nerf vague

Les fibres motrices, sensitives et végétatives de ce nerf jouent un rôle dans de nombreuses fonctions vitales de l'organisme et en particulier la fréquence cardiaque et des sécrétions digestives.

Le nerf vague est moteur pour le voile du palais et le pharynx. Il est sensitif pour le larynx, le pharynx, l’épiglotte, le voile du palais et la base de langue. Il joue aussi un rôle qui est qualifié d’autonome par le biais d’une sécrétion d’acétylcholine. La stimulation du nerf parasympathique entraîne en effet la sécrétion de cette substance chimique qui joue un rôle de médiateur entre les neurones (neuromédiateur). L’acétylcholine ralentit la fréquence des battements cardiaques, diminue le calibre des bronches, renforce la contraction des muscles lisses du tube digestif et augmente la sécrétion de salive et de sucs digestifs.

Une lésion de ce nerf peut se traduire par une baisse du rythme cardiaque (bradycardie), une tendance aux syncopes et à l’anxiété, une diminution du calibre des pupilles (myosis), une transpiration excessive des membres, une sécrétion accrue de salive, des spasmes musculaires, des épisodes de diarrhées ou de troubles de la respiration ou des malaises vagaux.

Comment optimiser son niveau d'ALC ? 

L’acétylcholine est un neurotransmetteur indispensable au bon fonctionnement du cerveau et capital pour notre mémoire. 

L’acétylcholine est fabriquée à partir de la choline, un phospholipide. La choline elle-même peut être soit puisée dans l’alimentation soit fabriquée à partir d’un autre composé, la DMAE (Dimethylaminoethanol).

Le DMAE se transforme en choline sous l’action de la méthionine. Puis la choline donne de l’acétylcholine sous l’action d’une enzyme : l’acétylcholine transférase (ACT). Cette enzyme dérive elle-même de la vitamine B5 sous l’action de l’acétyl-L carnitine (ALC).

On peut donc améliorer nos taux d’acétylcholine en optimisant l’apport en chacune de ces substances via l’alimentation ou la prise de compléments alimentaires.

Où les trouver ?

DMAE

  • Sardine

  • Anchois

Choline

  • Œuf

  • Foie

  • Germe de blé

  • Porc

  • Bœuf

  • Soja

  • Crevettes

  • Cabillaud ou morue

  • Son de blé

  • Saumon

  • Beurre de cacahouète

  • Son d’avoine

  • Pignons de pin

  • Amandes

  • Noix de macadamia

  • Artichauts

  • Brocolis

  • Choux de Bruxelles

  • Chou

Méthionine

  • Morue

  • Parmesan

  • Thon

  • Dinde

  • Poulet

  • Anchois

  • Porc

  • Veau

  • Noix du Brésil

Vitamine B5

  • Chocolat

  • Foie

  • Graines de tournesol

  • Rognons

  • Son de blé

  • Flocons d’avoine

  • Œufs

Acétyl-L Carnitine

  • Mouton

  • Agneau

  • Levure

  • Bœuf

  • Poulet

  • Lait

Mais cela peut-être encore plus grave 

Des études récentes sont venues démontrer qu’il existait un lien entre le nerf vague, le microbiote et de nombreuses maladies. 

Le microbiote ou flore intestinale, ce sont les bactéries et micro-organismes qui se trouvent dans votre intestin. 

Ils sont plus de 100 000 milliards de microbes à peupler votre côlon. Et leur rôle est extrêmement important. 

Un microbiote déréglé peut avoir une incidence forte sur des troubles aussi variés que : 

  • de problèmes de peau ; 

  • de nombreux cancers tels que les cancers du côlon, du pancréas, du sein, ou de l’estomac ; 

  • l’autisme ; 

  • la dépression ; 

  • la fibromyalgie

  • le vieillissement qui n’est évidemment pas un trouble mais que l’on souhaite tous ralentir autant que cela est possible ! 

  • l’arthrite rhumatoïde. 

Si ces travaux suscitent l’enthousiasme de certains thérapeutes, d’autres au contraire s’en lassent. 

Tout est “microbiote” de nos jours me disait une amie psychothérapeute il n’y a pas si longtemps.... Et en même temps, est-ce si surprenant ? 

Notre système digestif, et plus particulièrement le microbiote, a une influence directe et déterminante sur de nombreuses fonctions de notre corps : 

  • digestives (cela va de soi), c’est le traitement des déchets ; 

  • énergétique : c’est l’absorption des nutriments ; 

  • immunitaires : c’est la chasse aux intrus ; 

  • hormonales : 95% de la sérotonine se trouve dans le microbiote, ainsi que de nombreuses autres hormones et messagers chimiques ; 

  • neuronales : 200 000 neurones se trouvent dans l’intestin ; 

  • nerveuses : le lien avec le nerf vague est direct et cela a une incidence sur les deux systèmes nerveux ortho et parasympathique. 

Votre corps, votre tête, votre vie vibrent au rythme des bactéries qui vous habitent. Elles ont une incidence déterminante sur votre santé. 

En consultations,  les patients décrivent un mal être, quelques symptômes un peu vagues, de la fatigue, des douleurs, etc., mais rien de tout cela n’est confirmé par le scanner ou les IRM, conseillés à grands renforts par la médecine allopathique.

La science appelle cela dystonie neurovégétative

L’expression, je vous le concède, est un peu complexe. L’idée derrière est simple : une émotion un peu forte est venue déstabiliser votre système nerveux. Ce faisant, ce sont vos autres systèmes qui déraillent : 

  • l’immunité, 

  • les hormones, 

  • les muscles, 

  • la digestion, 

  • les émotions. 

Cela se traduit par de nombreux symptômes possibles, qui varient selon les patients :

  • troubles émotionnels ; 

  • anxiété ; 

  • sommeil dérangé ; 

  • essoufflement au moindre effort ; 

  • impression de pesanteur ; 

  • sueurs des extrémités ; 

  • fatigue générale ; 

  • vertiges intermittents ; 

  • impression d’évanouissement ; 

  • maux de tête ; 

  • fièvre, frissons ; 

  • instabilité thermique ; 

  • nausées ; 

  • hypersensibilité émotionnelle et corporelle ; 

  • douleurs non matérialisées ; 

  • impressions lumineuses sans rapport avec la lumière perçue ; 

  • tremblements ; 

  • rétention d’eau ; 

  • troubles digestifs : ballonnements, douleurs abdominales, brûlures ; 

  • troubles hépatiques ; 

  • hémorroïdes ; 

  • hypertensions ; 

  • troubles ORL ; 

  • problèmes de peau ; 

  • problèmes aux yeux ; 

  • etc. 

C’est une liste sans fin.

Un manque de présence

C'est un état où nous sommes peu connectés avec nous-mêmes. Nos pensées se morfondent en circuit fermé sur notre mal-être. Ou plutôt, elles s'en délectent, elles s'en nourrissent. Notre manque de présence à nous-mêmes donne libre cours à cette spirale descendante.

Reporter au lendemain: procrastination

Dans ces moments-là nous nous sentons vidés d'énergie. C'est normal, elle est engloutie par nos pensées moribondes, leurs servant de carburant. Nos pensées vont évidemment tout mettre en œuvre pour que nous restions tel un légume flétri, absent, pour qu'elles puissent continuer à se nourrir de cette énergie à portée de main. Elles vont nous inciter à reporter au lendemain des actions qui vont inverser le sens de la spirale.

L'importance du nerf vague

C’est lui qui vient vous calmer après l’activation du système sympathique, qui se met en marche en cas de stress. 

Face à une situation de stress, vous allez réagir grâce à votre cerveau archaïque. Ce sera la fuite, la lutte, ou la stupéfaction. Cela se traduit par les émotions que vous ressentez : la peur, la colère, la tristesse. 

Ces émotions ont un effet sur l’inflammation, et plus généralement sur votre corps. 

Pour les calmer, il faut que le nerf vague entre en jeu. S’il est tonique, c’est un bon frein, vous revenez vite à la normale. S’il traîne un peu, s’il est faible, vous restez stressé (e) plus longtemps que nécessaire. Votre organisme s’épuise. 

Le nerf vague aide aussi votre ventre à dialoguer avec le cerveau. C’est grâce à lui que sont transmises les informations essentielles telles que :

  • La satiété ; 

  • La distension douloureuse ; 

  • Les informations en provenance :

    • Du microbiote

    • Des cellules endocrines ; 

    • Des cellules immunitaires. 

    • Les neurones du tube digestif, que l’on appelle “cerveau entérique”, passent le message au nerf vague qui en informe le cerveau. 

Stimulation du nerf vague

Grâce à une série déterminée de massages sur la bonne zone de l’estomac et du cou, l’action du nerf vague peut s’activer pour expérimenter une sensation agréable de calme et soulager ainsi, les spasmes intestinaux associés à l’état d’anxiété.

Images 4Massage nerf vague

D’autre part, un bon moyen d’y parvenir est d’utiliser la respiration diaphragmatique. Elle agit comme un bon outil de relaxation quotidienne, et en cas de pratique tous les jours, vous ressentirez également une moindre sensation de menace, de meilleures digestions, un meilleur équilibre interne et un repos très réparateur.

Il existe également de nombreuses stratégies qui, combinées à la respiration profonde et diaphragmatique, (holotropique ou musculaire progressive - adaptation de la méthode Jacobson -) peuvent vous apporter de d’aide :

  • Exercice aérobique modéré et pratiqué quotidiennement ;

  • Connexions sociales positives et enrichissantes ;

  • Pratique de la méditation ;

  • Tenue d’un journal pour favoriser le dialogue avec soi-même ;

  • La consommation de probiotiques, puisqu’avoir une flore intestinale saine et forte se reflète sur la santé cérébrale ;

  • Les douches froides de quelques secondes ;

  • Pratique du yoga ;

  • Dormir sur le côté gauche ;

  • Rire fréquemment ;

  • Augmenter les niveaux de sérotonine, d’ocytocine et d'acetyl L-carnitine (ALC)… ;

  • Complémentation indispensable en mélatonine, somatropine naturelle et probiotiques ;

  • Recherches d'associations et  d'intolérances alimentaires.

En conclusion, comme nous l’avons vu dans cette liste, il existe un aspect qui doit sans doute nous attirer l’attention : le fait de cultiver des émotions positives et simples, comme de profiter de bonnes relations sociales, avoir des instants de loisirs, des fous-rires et de la détente ; offre également une stimulation très bénéfique à notre nerf vague.

Nous ne pouvons pas oublier que la production de 80 à 90% de la sérotonine, hormone du bien-être, a lieu dans l’intestin. Nous ne pouvons pas non plus passer outre le fait que les simples actions de dessiner un sourire sur un visage, de danser, de marcher, de nager… génèrent des changements métaboliques très positifs.

Changements que ce nerf immense, qui erre dans notre corps, capte instantanément et qui permettront l’envoi d’un message très concret à votre cerveau : « Tout est en ordre, nous allons bien ».

 

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