Véritable trésor enchâssé dans une coque épaisse et violacée, la chair de mangoustan, aqueuse et très sucrée possède un goût subtil mêlé de pêche, de framboise et d’ananas. Il se cuisine peu hormis dans des sorbets, des salades (sucrées et salées) et des cocktails. Le mangoustan compte parmi les fruits exotiques les plus savoureux.

Comment le cuisiner

L’écorce du mangoustan peut atteindre une épaisseur de 1 cm ! Se munir de gants en latex pour éviter de se tacher les mains en dégageant l’écorce du fruit. Pour accéder à la chair sans l’entailler, pratiquer une incision circulaire à mi-hauteur du fruit. Tourner délicatement les deux parties d’écorce en sens inverse et ouvrir cet “écrin” pour libérer les petits quartiers triangulaires, blancs légèrement nacrés, qu’il renferme. Les plus gros quartiers possèdent parfois un pépin large et aplati que l’on retire facilement en incisant la chair avec un couteau d’office.

Apports nutritionnels

Le mangoustan est un fruit assez riche en glucides : il en contient près de 16 %, comme le raisin ou la figue par exemple. Fruit de diversification, il contribue, en complément des fruits plus “basiques” (pomme, orange...) à la couverture de nos besoins en fibres et micronutriments.

Le mangoustan est un fruit consommé occasionnellement en France. Il permet de varier nos menus et de découvrir de nouvelles saveurs. De texture très fondante, sucré et désaltérant, il est bien adapté aux enfants et aux personnes âgées qui bénéficieront de sa richesse en glucides et en micronutriments variés.

Synergies

Des glucides abondants et de l’eau (81 %): un fruit à consommer en période de récupération, pour refaire le plein d’énergie et favoriser l’hydratation de l’organisme.

Production

Le mangoustan est le fruit d’un arbre de 6 à 25 m de haut, au tronc droit, qui déploie un feuillage pyramidal. Ses feuilles sont de couleur vert brillant sur leur face supérieure et jaune-vert sur leur lace inférieure. Les fleurs, solitaires ou appariées, ont de grands pétales vert-jaunâtre teintés de rouge. On retrouve les restes de ces fleurs au sommet de chacun des fruits, à la base du pétiole. Ses fruits (4 à 7 cm de diamètre) sont ronds et un peu aplatis. Ils possèdent une épaisse écorce lisse, vert-jaunâtre devenant pourpre foncé à maturité, tapissée de rose sur sa face interne. A l’intérieur, la chair de couleur blanc neige, est divisée en cinq à huit quartiers (les arilles), un peu à la manière d’une clémentine. Les fruits peuvent contenir de 0 à 5 graines ovoïdes et aplaties, de 2,5 cm et de 1,5 cm de large, adhérentes à la chair. La chair est fondante avec un délicat parfum qui fait la réputation du mangoustan. On dit même qu’il s’agit du meilleur fruit exotique.

Pour sélectionner les meilleurs fruits, choisissez ceux qui présentent le plus grand nombre de lobes au sommet du fruit ce sont eux qui contiennent le plus grand nombre de quartiers et ceux qui renferment le moins de graines.

Historique

Originaire de Malaisie et des archipels de la Sonde et des Moluques en lndonésie, le mangoustanier est un arbre qui aime les régions tropicales humides dont l’altitude est inférieure à 500 m. Tout d’abord développé en Asie (Thaïlande, Inde...), l’arbre n’a atteint les autres continents que très tardivement Introduit aux Antilles, à Trinidad, en 1850, puis à Puerto Rico en 1903, il a gagné peu à peu toutes les caraïbes. Mais les exigences de sa culture freine encore son expansion. Avec 2 ou 3 récoltes par an, en été après la saison sèche, l’arbre est productif pendant une cinquantaine d’années. Parce que le fruit est fragile et s’abîme facilement, les exportations de mangoustan sont relativement restreintes. Aujourd’hui la majorité des mangoustans que l’on trouve sur le marché français proviennent d’Asie du Sud-Est.

NB : Les statistiques françaises ne recensent pas les importations de mangoustan.