La fibromyalgie : ce mal mystérieux
La fibromyalgie toucherait aujourd’hui 1,5 million de personnes en France. Malgré son étendue, cette maladie demeure mystérieuse : les causes sont mal établies, le diagnostic est fastidieux et les traitements officiels proposés sont décevants.
Les signes de la fibromyalgie
La fibromyalgie présente peu de signes pouvant permettre d’affirmer le diagnostic à coup sûr. C’est pourquoi beaucoup de médecins refusaient (et refusent encore) de reconnaître qu’il s’agit d’une maladie, parlant alors plutôt de problèmes psychiques… C’est ainsi que les malades doivent souvent attendre plusieurs mois et effectuer des consultations chez plusieurs médecins avant d’être enfin dépistées. Un véritable calvaire, qui place ces personnes dans l’incertitude de leur diagnostic, mais aussi dans l’incompréhension de leur entourage, de leur employeur et souvent aussi de leur médecin. Cette absence de reconnaissance de leur souffrance place les fibromyalgiques dans des situations extrêmement pénibles.
Pourtant, l’Organisation Mondiale de la Santé a reconnu dès 1992, la fibromyalgie comme étant une maladie à part entière avec des symptômes précis. Elle a relayé pour cela l’American College of Rheumatology qui lui a donné cette définition en 1990 : « état musculo-squelettique spontané diffus et bilatéral associé à la présence d’un minimum de 11 points tendino-musculaires sur 18 répertoriés ».
Ainsi le symptôme essentiel de la fibromyalgie est la douleur… une douleur chronique, diffuse, persistante depuis au moins 3 mois, pratiquement permanente de jour comme de nuit, variable et changeant de place facilement, à type de raideur, de douleur, de brûlure, de broiement, d’élancement… selon les personnes. Un élément est important est l’absence de signe inflammatoire aux points douloureux.
À côté de ces douleurs difficiles à supporter dans la vie quotidienne, d’autres symptômes sont généralement présents :
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Une fatigue constante, rendant pénibles tous les actes de la vie.
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Un état anxieux, voire dépressif, qui est autant la cause que la conséquence de la fibromyalgie.
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Des troubles du sommeil avec des réveils fréquents et durables. Ils aggravent la fatigue, la dépression, mais aussi l’état douloureux.
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Un intestin irritable responsable de douleur, de spasme, de trouble du transit, de ballonnement… mais aussi d’une dysbiose (dégradation de la flore) et d’une hyperperméabilité ouvrant ainsi la porte aux toxiques, aux germes et aux métaux lourds.
À côté de ces troubles presque systématiquement rencontrés lors d’une fibromyalgie, d’autres peuvent survenir. Ils sont extrêmement nombreux et variés : maux de tête, vessie instable, troubles de règles, frilosité, bourdonnements d’oreille, crampes, troubles sexuels, transpiration, bouche sèche, etc.
Quant à l’évolution de la maladie, elle est chronique et fluctuante sur plusieurs années. La plupart des auteurs considèrent que la guérison n’est pas possible, tout au plus peut-on espérer une amélioration… Pour ma part , je demeure convaincu que la guérison est réalisable si le traitement vise bien la cause et non simplement les symptômes. Cependant, la personne gardera toujours une certaine fragilité.
Tout cela fait que la fibromyalgie peut perdurer pendant des années, alors que des solutions, autres que conventionnelles, existent…
Les 18 points douloureux de la fibromyalgie
Pour ce test, il faut exercer sur chaque point, une pression. Celle-ci doit correspondre au moment où l’ongle du pouce de l’examinateur blanchit lors de l’appui. Les 18 points douloureux correspondent à 9 paires de points (droite et gauche) :
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Occiput, à l’arrière du crâne.
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Région cervicale basse.
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Trapèze de l’épaule, partie moyenne du bord supérieur.
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Omoplate, dans sa partie supérieure.
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Deuxième côte.
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Coude, dans sa partie externe.
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Fessier, quadrant supéro-externe de la fesse.
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Hanche, juste en arrière du grand trochanter.
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Genou, dans sa partie interne.
Les facteurs déclenchants
Ils sont importants à connaître. Ils seront à traiter en première intention dans tous les cas de fibromyalgie. Car il arrive souvent que leur seul traitement la soulage, l’améliore voire la guérisse :
- D’abord, cette maladie touche des personnalités particulières : hyperactifs, impatients, perfectionnistes… qui n’arrêtent pas de travailler et qui ne respectent pas les besoins de leur corps…
- Un choc est souvent le facteur déclenchant : anesthésie, vaccins, stress excessif, chirurgie, accident, conflit, décès… mais aussi un abus sexuel (pouvant remonter à l’enfance), une maltraitance, un harcèlement… sont souvent rencontrés.
- Comme déjà évoqué, cela peut être aussi : une infection, la disparition d’une MAI (maladie auto-immune), une intoxication par les métaux lourds, des problèmes digestifs…
Les causes de la fibromyalgie
La thèse sensitive est la plus accréditée actuellement. Elle explique que la fibromyalgie proviendrait d’une anomalie dans le processus du contrôle de la douleur. De nombreux signes convergents semblent l’accréditer, notamment la présence de Substance P et du Nerve Growth Factor dans le liquide céphalo-rachidien (LCR), ce liquide où baignent le cerveau et la moelle épinière. Or ces substances interviennent dans les processus douloureux. Par ailleurs, l’hyperactivité du sympathique et la baisse des neuromédiateurs de sérotonine et de noradrénaline semblent également appuyer cette thèse.
Cependant, d’autres éléments doivent également être pris en compte :
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Des facteurs héréditaires, car un allèle plus court du gène du transport de la sérotonine a été retrouvé chez de nombreux fibromyalgiques.
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Un état inflammatoire chronique est aussi souvent noté.
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Un surmenage et un stress extrêmes, alliés à une mauvaise récupération inaugurent souvent la fibromyalgie.
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Une maladie auto-immune (MAI) est souvent rencontrée au cours des fibromyalgies : la polyarthrite rhumatoïde se rencontre dans 30% des fibromyalgies, le lupus érythémateux disséminé dans 31%... dans d’autres cas, une maladie auto-immune disparaît juste avant le commencement de la maladie.
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Les infections comme la maladie de Lyme, la mononucléose infectieuse, les viroses herpétiques (EBV)… sont souvent présentes.
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Le syndrome métabolique (constitué d’un surpoids, d’un excès de cholestérol et de triglycérides, d’un diabète et d’une hypertension artérielle) est présent chez 50 % des fibromyalgiques.
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Des troubles digestifs chroniques.
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Des intoxications aux métaux lourds, surtout le mercure et le nickel.
Les traitements conventionnels
Les traitements conventionnels s’articuleront sur trois axes principaux :
Les médicaments. Les antalgiques, les anti-inflammatoires et la cortisone n’ont que peu d’effet sur les douleurs de la fibromyalgie. Il faut davantage avoir recours aux antidépresseurs (amitriptyline) et aux anticonvulsivants (prégabaline) à faibles doses. Certains autres remèdes agissent sur les neuromédiateurs déficitaires comme :
Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline(milnacipran et duloxétine).
Les antagonistes de la sérotonine (tropisétron).
Les agonistes dopaminergiques (pramipexole).
À signaler enfin, que les injections d’immunoglobulines G auraient aussi eu un effet bénéfique sur la maladie.
La thérapie cognitive et comportementale permet d’accepter sa maladie (ce qui ne veut pas dire baisser les bras face à elle), d’apprécier les besoins de son corps, et aussi d’adopter de nouveaux comportements face à la maladie et à ses troubles.
L’exercice physique : kinésithérapie, physiothérapie, ergothérapie… apporteront un assouplissement du corps, un réentraînement à l’effort et un regain d’énergie. Celui-ci se fera de manière douce et progressive en respectant les réactions du corps.
Les autres approches
Mais, à côté de la médecine allopathique qui agit sur les symptômes, d’autres approches réalisées par des chercheurs, français, allemands, italiens et américains se tournent davantage vers les racines de la maladie. Plusieurs approches sont ainsi possibles. Afin de déterminer laquelle pourrait convenir le mieux à la personne, il faudra se pencher sur ses antécédents et sur les facteurs déclenchants. Quoi qu’il en soit, voici les principales pistes pouvant mener à la guérison :
Changer de point de vue sur la vie. C’est le premier temps : apprendre à prendre son temps, à se détendre, à assurer de bonnes nuits de sommeil, à se faire plaisir, à être ici et maintenant…
Traiter le facteur déclenchant. Il est toujours indispensable d’identifier et de traiter le facteur déclenchant : digestion d’un choc émotionnel, isothérapie d’un vaccin ou d’une anesthésie…
Suivre une alimentation équilibrée. Choisir une alimentation biologique et riche en crudités, en fruits, en légumes, en poissons et en huiles d’olive, de noix et de colza… Supprimer les sucreries, les excitants et l’aspartame qui peuvent aggraver les douleurs.
En cas de problème digestif. Suivre un régime Seignalet sans laitages ni gluten, associé à une prise de probiotiques, d’argile et de chlorophylle (ou de glutamine) pour reconstituer la muqueuse intestinale.
Détoxiner l’organisme. Les polluants, au premier rang desquels figurent les pesticides et les métaux lourds (mercure, nickel, argent, aluminium…), doivent être évacués de l’organisme. Pour cela, il est possible de faire appel aux nutriments (vitamine C, sélénium, zinc, glutathion…) et aux rplantes médicinales (aloé vera, spiruline, ail des ours, coriandre, chlorella, chardon-Marie…)
Rechercher d’éventuelles carences (zinc, fer, iode, vitamines D et B) à l’aide d’une prise de sang. Quoi qu’il en soit, magnésium (pyrophosphate de magnésium) et coenzyme Q10 sont à prendre quasi systématiquement. Le silicium organique peut aussi avoir un intérêt.
Contrôler l’articulé dentaire
Un syndrome algodysfonctionnel de l’appareil manducateur (SADAM) est souvent évoqué en cas de fibromyalgie. Le test de la cale affirmera le diagnostic (disparition des douleurs lorsqu’une cale est placée entre les môlaires d’un côté puis de l’autre). Un traitement par un orthodontiste résoudra ensuite le problème.
Rechercher une infection
Cette recherche est à effectuer principalement en cas de maladie de Lyme, de brucellose, de dengue, d’herpès, de candidose, d’infections à staphylocoque ou à mycoplasme, dans les antécédents. Une simple prise de sang (typage lymphocytaire et sérologie) permettra le diagnostic. Le traitement fera appel aux traitements classiques (antibiotiques, antiviraux, antimycosiques, huiles essentielles, extraits de pamplemousse, ail, probiotiques…) ou mieux à la micro-immunothérapie.
En cas de maladie auto-immune associée, le traitement de la fibromyalgie sera entièrement lié au traitement de cette maladie.
Rechercher une acidose de l’organisme
L’acidose est facile à repérer à l’aide de quelques bandelettes urinaires réalisées pendant quel ques jours. En cas de besoin, une alimentation surtout végétarienne, sans alcool ni café, associée à une prise de lithothamne améliorera le trouble.
S’éloigner des champs électromagnétiques. D’une manière générale, il est prudent de fuir tout champ électromagnétique artificiel : circuits électriques, lignes à haute tension, antennes-relais, téléphone portable et sans fil, four à micro-ondes, radars, WiFi, etc., qui, s’ils ne sont pas la cause (?), risquent du moins d’aggraver les symptômes présentés, notamment douleurs et fatigue.
Suivre les cures thermales qui sont maintenant organisées dans de nombreuses stations à l’intention des personnes atteintes de fibromyalgie.
Les autres traitements, sérocytols, bilans du CEIA, soins énergétiques, géobiologie… présentent aussi un intérêt. Ces traitements de fond ne doivent pas faire oublier l’intérêt des traitements naturels pour tous les troubles de la vie quotidienne comme la douleur, avec l’acupuncture, la mésothérapie, l’harpagophytum, la sophrologie, l’EFT, les huiles essentielles…
L'usage de jus thérapeutiques est essentiel et même indispensable afin de canaliser toutes les pathologies qui découlent de cette maladie. Je vous conseille vivement de cliquer sur ce lien [Fibromyalgie et jus thérapeutique].... Un pas de plus vers la guérison !
Commentaires
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- 1. sare Le 25/05/2013
et bien d'après ce que tu dis sur cet article, j'ai sûrement ça. En plus les anti-inflammatoires et protocoles articulaires n'y font rien.
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