SAISONS, AUTOMNE ET DÉPRESSION SAISONNIÈRE
- Par vogot
- Le 20/09/2010
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Peu ou prou, que nous le voulions ou non, nous sommes "saisonniers" - et cela malgré notre affranchissement apparent des contraintes climatiques et naturelles.
La perdurance du cycle annuel des rites et des fêtes traditionnelles ("calendaires"), et aujourd'hui mode vestimentaire, loisirs et vacances sont là qui le rappellent : tous ces aspects de nos modes de vie expriment une corrélation entre les saisons astronomiques et la vie sociale.
L'automne et l'hiver, périodes de raccourcissement de la durée du jour, engendrent chez beaucoup d'entre nous un sentiment de vague à l'âme, une légère tristesse ; d'autant plus que ces deux saisons sombres (les mois "noirs", miz du, comme disent les Bretons) sont marquées par des rites ou des commémorations teintés de nostalgie : rentrée des classes, jour des défunts (le deux novembre), morts de la guerre 14-18, etc.
Rien d'étonnant, donc, à ce que des psychiatres américains aient pu repérer dans les années 80 ce qu'ils appelèrent avec humour le SAD (Seasonal affective disorder), entité nosographique maintenant reconnue officiellemment comme maladie par le corps médical. Le SAD, ou dépression saisonnière, toucherait en France de 3 à 5% de la population, tandis que sa forme atténuée (son "sub-syndrôme") concernerait de 10 à 15%.
Doit-on combattre ou composer avec ce trouble, ou tout au moins cette fluctuation de l'humeur ?
En acupuncture, dans la médecine chinoise traditionnelle, on admettait - mieux on utilisait - cette suggestion, ces indications de l'environnement et du climat (du ciel) pour inviter et inciter les individus à dérouler leur vie psychique et physique, voire sociale, de façon cyclique tout au long de l'année : repos hivernal, créativité au printemps, etc.
Hélas peut-être, en Occident, nous cherchons au contraire à éradiquer ce que nous ne concevons que comme faiblesse, concession et dépendance par rapport à la Nature. Sommés d'être toujours plus "performants", notre seuil de tolérance à ce type de contrariété s'abaisse.
En cette période de transition entre l’été et l'automne, il n’est pas rare d’observer chez bon nombre de personnes, des baisses considérables du moral, accompagnées d’anxiété généralisée.
Les pressions professionnelles et familiales, mais aussi les rythmes de vie soutenus, torpillent notablement l’équilibre émotionnel.
L’organisme se sent submergé et sans bouclier pour se protéger. Une supplémentation bien dosée et bien ciblée, prise à cette période de l’année, va donc pouvoir facilement et rapidement soulager les déprimes passagères ou saisonnières, et faire voir la vie du « bon côté ».
Les troubles dépressifs englobent des états de « mal-être » allant de la tristesse aux pathologies les plus invalidantes. Généralement ces états sont accompagnés de divers troubles :
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Des modifications de l’humeur : baisses de moral, tristesse, pleurs, pensées négatives, irritabilité, anxiété, baisses d’intérêt pour les activités quotidiennes,
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Des ralentissement de l’activité intellectuelle avec des difficultés à réfléchir, à prendre des décisions et à se projeter dans l’avenir ou encore des pertes de mémoire,
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Des baisses du tonus et de l’énergie physique,
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Et enfin des perturbations du sommeil (hypersomnie ou insomnie).
Quand on parle de déprime, une plante vient immédiatement à l’idée : le millepertuis. Bien que particulièrement efficace contre les dépressions légères à majeures, au bout de quinze jours à trois semaines, il n’en est pas moins affublé d’effets secondaires puisqu’il interagit ou diminue l’efficacité des contraceptifs oraux, des fluidifiants sanguins et des hypotenseurs. Il est donc souhaitable, dans un premier temps, d’opter pour des nutriments et/ou des plantes qui n’ont pas ces inconvénients.
Les plantes efficaces et sûres d’utilisation
La rhodiola rosea
Assez peu connue du grand public, la rhodiola rosea - aussi appelée ”racine d’Or” - pousse dans les régions très froide de notre planète. Elle était utilisée par les Vikings, Inuits et en Sibérie pour leur donner force et courage.
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Stimule les fonctions cognitives en situation de stress et de fatigue.
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Atténue l’anxiété et la dépression;
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Améliore les performances physiques.
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Prévient les infections et traite l'aménorrhée, l’infertilité, les dysfonctions sexuelles, le rhume, la grippe, la dépression, l'asthénie et la neurasthénie;
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Combat la fatigue, notamment en période de convalescence;
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Augmente la résistance au stress, les performances physiques, intellectuelles et sexuelles.
La Griffonia simplicifolia et son précieux 5-HTP
Les graines de la griffonia simplicifolia, plante africaine sont riches en 5-HTP, un métabolite du L-tryptophane. La prise de ces extraits est désormais parfaitement reconnue pour augmenter le taux de sérotonine, un neurotransmetteur inhibiteur synonyme de « Sérénité ».
En effet, à raison de 50 à 100 mg par jour de 5-HTP, on observe une augmentation significative des taux de sérotonine dans le cerveau, à la manière des antidépresseurs de la classe des ISRS (Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), sans les effets secondaires, et parfois même avec une efficacité supérieure.
De plus, en agissant sur le taux de sérotonine, le 5-HTP diminue les fringales sucrées et les dépendances toxicologiques souvent inhérentes à ce mal-être.
Il arrive toutefois, que chez certaines personnes, le 5-HTP ne puisse pas passer la barrière hémato-encéphalique. Dans ce cas, la prise de L-tryptophane, sur estomac vide, à raison de 500 à 1000 mg par jour pourra traiter efficacement les déprimes saisonnières et les dépressions légères à modérées.
Les incontournables
Le magnésium marin
Le magnésium marin joue un rôle capital dans la régulation du rythme cardiaque, la contraction musculaire et la transmission nerveuse.
Le magnésium favorise le sommeil, et c'est un anti-stress.
Propriétés
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Troubles nerveux
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Insomnies
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Faiblesse musculaire
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Crises tétaniques
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Fatigue
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Maux de tête
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Spasmophile
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Crampes
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Stress
Le lithium orotate
Le lithium est un minéral alcalin appartenant à la même famille que le sodium et le potassium. Déjà utilisé dans l’Antiquité pour combattre les manies, il est toujours prescrit en médecine dans le traitement de la psychose maniacodépressive, encore nommée dépression bipolaire, où il se révèle redoutablement efficace.
Les formes médicamenteuses de lithium (citrate ou carbonate) sont tellement mal absorbées par l’organisme qu’elles doivent être apportées en quantités très importantes, à la limite de la toxicité, pour être efficaces.
De plus, à doses élevées, le lithium favorise la libération de dopamine et provoque un abaissement de l’humeur ; par contre, son usage à faible dose stimule la synthèse de la sérotonine et lui confère un effet antidépresseur, ce qui est précisément le cas de l’orotate de lithium.
Le sel lithique de l’acide orotique, l’orotate de lithium, développe ainsi considérablement la biodisponibilité du lithium et permet d’améliorer de 70 à 80 % l’humeur des dépressifs bipolaires.
Propriétés
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Dépressions unipolaires récurrentes
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Déficits sérotoninergiques entraînant des comportements compulsifs et toxicomaniaques (aide au sevrage du tabac et de l’alcool)
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Oedèmes et d’excès de sodium
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Migraines, pour en diminuer les douleurs.
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Aide à combattre les troubles de l’humeur.
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Indiqué pour lutter contre la maladie d’Alzheimer.
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Utilisé pour prévenir le déclin cognitif.
Ainsi, dès le petit déjeuner, il faut opter pour une source de protéines, animale ou végétale : oléagineux, boissons ou yaourt au soja, œufs, ... Le repas du midi devra aussi contenir des protéines afin de fournir l’ensemble des acides aminés essentiels.
RAPPEL: Pas de protéines animales au repas du soir.
Certaines graisses sont aussi incontournables, et notamment les oméga-3 à longues chaînes. Il est donc recommandé de miser sur les poissons riches en EPA et DHA : sardines, hareng, maquereaux et dans une moindre mesure du thon et du saumon. Il est aussi tout à fait possible d’apporter de l’acide alpha-linolénique (ALA), le précurseur végétal, via des assaisonnements à base d’huiles de colza, de noix, de cameline et de lin.
En parallèle de ces modifications, il faut aussi veiller à ne pas consommer des aliments ayant un index glycémique élevé. En effet, certains aliments glucidiques peuvent littéralement torpiller le moral, en particulier la famille des sucres et des IG élevés qui provoquent sautes d’humeurs, angoisses, irritabilité… Les féculents à IG bas ou modérés seront donc à privilégier : pains au levain, céréales complètes, légumes secs, fruits et légumes frais.
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