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Affection de l'intestin émotif (A.I.E)
- Par vogot
- Le 09/01/2017
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Cette pathologie est un sujet qui me tient à coeur, ayant moi-même été confronté à cette affection. Après un rééquilibrage alimentaire adapté (rien que pour soi), accompagné d’une bonne hygiène de vie, les symptômes ont été réellement éradiqués.
L'AIE aussi appelé syndrome du côlon irritable ou colopathie fonctionnelle, est un problème de santé de plus en plus fréquent dans nos sociétés.
Il se déclare généralement au tout début de l’âge adulte. Les femmes seraient généralement plus touchées que les hommes. Ce détail est trompeur, puisque les femmes ayant tendance à s’occuper davantage de leur santé, consultent plus souvent en cas de problèmes.
Ce sont autant d'affections qui peuvent perturber occasionnellement les activités professionnelles et domestiques des personnes atteintes dont la plupart souffrent en silence.Certaines ressentent de légers symptômes de temps à autre, souvent pendant une période de grand stress, alors que d’autres éprouvent douleurs, souffrance et embarras social des années durant.
Longtemps perçu comme un trouble psychologique « tout est dans la tête », aujourd’hui nous savons qu’il s’agit d’un problème thérapeutique bien réel, dont on commence à peine à comprendre les causes. Car la vérité est qu’il n’y a pas de cause unique et bien définie à l'AIE.
Problèmes fréquemment rencontrés
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Douleur stomacale provoquée par des coliques, souvent en bas à gauche, souvent soulagée en laissant passer des gaz ou des selles
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Sensation de ballonnement et de gaz, parfois accompagnée de gargouillements bruyants
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Constipation
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Diarrhée le matin, surtout au lever
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Séquences de diarrhée et de constipation en alternance
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Selles petites et dures accompagnées parfois de mucus.
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Sensation d’évacuation incomplète après être allé à la selle
Moins fréquents
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Nausée, rôts, vomissement
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Brûlure d’estomac
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Douleur dorsale
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Léthargie
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Maux de tête
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Troubles du sommeil
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Incontinence
REEQUILIBRAGE ALIMENTAIRE
Un rééquilibrage alimentaire n’est pas considéré comme un traitement mais permet de limiter les symptômes (douleurs et inconforts), leur durée et leur fréquence, et d’améliorer la qualité de vie.
L'AIE ne se manifeste pas de la même façon pour tout le monde. Chaque personne réagissant différemment aux aliments, il est nécessaire d’apprendre à reconnaître ceux qui conviennent et ceux qui occasionnent des problèmes digestifs.
Qui plus est, certains aliments peuvent convenir lorsque l’on se sent bien, mais être moins bien tolérés en périodes de crise ou de stress. C’est pourquoi un aliment n’est pas nécessairement à éliminer radicalement de l’alimentation « à vie ». L’important c’est d’écouter votre corps.
FIBRES SOLUBLES OU FIBRES INSOLUBLES ?
Les fibres solubles sont dites « douces », car elles sont moins irritantes pour la paroi intestinale que les fibres insolubles. Les fibres solubles gonflent au contact de l’eau dans l’estomac, se transforment en une sorte de gel pendant la digestion et permettent aux selles de passer plus facilement dans l’intestin.
METS EPICES
Les mets épicés peuvent irriter l’intestin et causer des inconforts. Pour rehausser le goût de vos plats, remplacez les épices par des fines herbes : basilic, menthe, origan, thym, aneth, coriandre, persil… En plus, la menthe poivrée en feuilles peut soulager les crampes abdominales, elle favorise la détente des muscles intestinaux.
ALIMENTS INDUSTRIELS
L’intestin est déjà assez occupé avec les produits naturellement contenus dans les denrées qui constituent notre alimentation, sans que nous le surchargions de produits transformés, auxquels nous ne connaissons à peine les dégâts sur la santé. Il va s’agir de colorants, agents de conservation, pesticides, glutamate… compris dans la plupart des aliments transformés et industriels.
SUCRES RAFFINES
La consommation de sucres raffinés peut augmenter les inconforts digestifs tels que jus ou cocktail de fruits, pâte à pizza, pain blanc, pâtes blanche, miel, sirop d’érable, céréales de petit déjeuner, confiture, sorbet, chocolat, biscuits, gâteaux, tartes, crème, friandise…
ALIMENTATION PAUVRE MODEFP
MODEFP est un acronyme pour désigner un groupe de glucides à chaîne courte présents dans certains aliments qui, une fois ingérés, peuvent fermenter et créer ainsi des gaz et des ballonnements. Une alimentation pauvre en Modefp permet de réduire à la fois les douleurs, les ballonnements et les flatulences.
MODEFP
Signification:
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M : Monosaccharides (fructose en excès du glucose)
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O : Oligosaccharides (fructanes et galacto-oligosaccharides ou GOS)
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D: Disaccharides (lactose)
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E: Et
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F: Fermentescibles (rapidement fermentés par les bactéries du côlon)
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P: Polyols (sorbitol, mannitol, xylitol et maltitol)
Ces substances sont fermentés par les bactéries du côlon et provoquent les symptômes de ballonnements, de gaz et de douleurs abdominales.
ALIMENTS RICHES EN MODEFP
Les plus courants sont:
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Fruits : pommes, avocats, mangues, cerises, pêches, poires, melons, jus de fruits et fruits secs.
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Légumes : oignons, l’ail, le chou, le brocoli, les choux de Bruxelles, les asperges, artichauts, aubergines, champignons, chou-fleur.
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Produits laitiers : lait, yaourts, fromages à pâte molle.
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Légumineuses : pois chiches, haricots rouges, pinto, lima, mungo, lentilles, fèves de soya.
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Céréales : blé ou seigle, en grande quantité (ex. : pain, craquelins, biscuits, couscous, pâtes alimentaires).
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Autres : alcools et tout édulcorant qui se termine en -ol, le miel, l’agave.
Et bien d’autres encore… Il s’agit d’une liste non-exhaustive.
COMMENT CES ALIMENTS AFFECTENT NOS INTESTINS ?
Une des raisons pour l’ensemble de ces différents types d’hydrates de carbone sont qu’elles sont irritantes, elles ne sont pas complètement digérés lorsqu’elles atteignent le gros intestin.
Chimiquement, tout ce que vous mangez est décomposé par une ou plusieurs enzymes. La principale enzyme responsable de la digestion des glucides est l’amylase, qui est d’abord produit dans votre bouche lorsque vous mâchez, puis continue de travailler lors de son voyage à travers le système digestif. Ensuite, les cellules qui tapissent votre intestin peuvent les absorber et les distribuer à d’autres parties de votre corps. Le problème avec les MODEFP est que, contrairement aux autres glucides, ils ne sont pas complètement digérés dans l’intestin grêle.
Selon le type spécifique d’hydrate de carbone, il peut s’agir d’une des deux raisons :
Nous ne pouvons pas les décomposer. L’amylase est la principale enzyme responsable de la digestion de l’amidon, mais pas la seule. Certains MODEFP atteignent le gros intestin et n’ont pas eu les enzymes nécessaires pour digérer. Les gens qui réagissent au lactose (disaccharide « D ») ont un déficit de l’enzyme lactase, qui rompt le lactose en sucres simples. Tout le monde réagit au raffinose (un des oligosaccharides, le « O » dans MODEFP), parce que les humains n’ont pas l’enzyme pour les digérer complètement. Pour certains les symptômes seront mineurs, pour les plus sensibles se sera une grande douleur.
Nous ne pouvons pas les absorber dans l’intestin grêle. Le fructose (le monosaccharide « M » de l’abréviation) n’a pas besoin d’être décomposé – c’est déjà un sucre simple. Mais le fructose peut encore causer des symptômes parce qu’il est difficile à absorber, de sorte qu’il reste dans l’intestin plutôt que de se transporter à travers la paroi intestinale dans le corps.
Autre raison, la fermentation.
Dans le gros intestin, la flore intestinale ne peut pas être plus heureuse que par l’obtention de ces hydrates de carbone – les glucides sont leur nourriture préférée. Malheureusement, les bactéries par les glucides font une fermentation sur les molécules de sucre (c’est pourquoi le F de MODEFP signifie fermentescibles).
Dernier point mais non des moindres, pour laquelle les MODEFP peuvent causer des symptômes digestifs, c’est qu’ils attirent de l’eau dans l’intestin (techniquement, ceci est connu comme l’osmose). L’osmose peut provoquer à la fois ballonnements et diarrhée, car ils vont provoquer un gonflement de la paroi intestinale. Cela aggravera les problèmes déjà causés par la prolifération bactérienne.
SENSIBLE AUX MODEFP, COMMENT LE SAVOIR ?
Réduisez votre consommation de tous les aliments riches en MODEFP entre 4 et 8 semaines pour voir si cela améliore vos symptômes. Ce laps de temps devra être assez long pour voir si vous répondez à un rééquilibrage alimentaire faible en MODEFP. Ensuite, vous pouvez réintroduire les aliments un à la fois pour déterminer si vous êtes sensible à chacune des catégories de MODEFP, mais soyez vigilant à vos affections et démarrez doucement. Si vos douleurs réapparaissent, faites une pause et ne redémarrez que lorsque les symptômes ont été à nouveau réduit.
MODEFP, un rééquilibrage alimentaire à la mode?
L’approche alimentaire du MODEFP que j'ai est à un stade expérimental, les résultats sont prometteurs.
Est-ce que ça marche ?
Oui en suivi thérapeutique naturopathique. Tout dépend si les MODEFP sont le souci à vos problèmes de santé. Car il y a d’autres aliments susceptibles de perturber votre système digestif. Notamment, le café, les aliments gras, les épices chaudes, la bière et les aliments riches en fibres, tels que le pain complet et de muesli, les fibres insolubles, ou encore d’autres familles alimentaires. Les associations alimentaires entre groupes d'aliments peuvent aussi influer cette pathologie.
Mais aussi et surtout… votre hygiène de vie, selon vos émotions, votre stress, si sédentarité, ou carence… De nombreuses causent peuvent être le soucis à votre problème, et sans doute plusieurs à la fois.
REPAS A HEURES FIXES
Ne sautez pas de repas et n’attendez pas d’être affamés au risque de ressentir des spasmes intestinaux auxquels les symptômes sont plus exacerbés qu’à la normale. Et à l’inverse, évitez les repas qui sont trop copieux, d’avoir un « trop plein » après avoir mangé. Il est préférable de ne pas surcharger le système digestif. 5 petits repas par jour valent mieux que 3 gros repas.
BOIRE BEAUCOUP D’EAU
Six à huit verres d’eau par jour est le minimum dont nous ayons besoin pour préserver la santé et de préférence en dehors des repas. L’eau permet également de diminuer le risque de constipation.
CAFEINE, THE, BOISSONS ENERGISANTES, ALCOOL…
La caféine et la théine stimulent l’activité de l’intestin et peuvent causer des diarrhées ou des inconforts.
Faites le test ! La plupart des personnes souffrant d'AIE ont noté qu’en buvant moins ou en en cessant ces boissons les symptômes s’estompaient. S’il y a une entorse, dans ce cas, ne jamais boire d’alcool l’estomac vide et à alterner avec de grands verres d’eau. Idem pour le café et le thé toujours à prendre en mangeant. Cela atténuera les effets.
UNE MEILLEURE HYGIENE DE VIE
TABAGISME
La nicotine a un effet puissant sur le système nerveux et bien des gens qui souffrent d'AIE, trouvent que le fait de cesser de fumer aide à réduire leurs symptômes. Même si vous fumez peu, cela est nuisible.
ESPRIT ZEN
Il est impératif de changer de rythme, de s’offrir des pauses, de manger lentement, de mastiquer longuement chaque bouchée, de dormir profondément et suffisamment, d’alterner régulièrement les temps de travail et de repos, des temps pour le raisonnable et des temps pour le plaisir.
RELAXATION
Se détendre ne signifie pas ne rien faire. Aussi, si vous décidez de vous relaxer, faites-en un choix positif et ménagez-vous un moment pour demeurer seul et tranquille chaque jour. Prenez un temps déterminé rien que pour vous. Quoi que vous décidiez de faire de ce temps : un peu de méditation, de yoga, une randonnée à pied, rester assis paisiblement, prendre un bain, écouter de la musique. Ce temps vous appartiendra.
LE MOMENT PRESENT
Apprenez comment on se sent à vivre le moment présent. Même des tâches comme celle de vous laver peuvent être transformées en relaxation, si vous les accomplissez lentement, avec soin et attention. Quand vous vous brossez les dents, que vous prenez une douche ou un bain ou que vous allez à la selle, faites-le lentement ; concentrez-vous sur ce que vous faites et saisissez l’occasion de « connaître votre corps » et son fonctionnement. Vos muscles sont-ils détendus ? Comment est votre respiration ? etc.
RESPIRATION
A l’inspiration, notre diaphragme, muscle de la respiration, se contracte, descend et pousse les organes dans le ventre. A l’expiration, nos poumons se vident, le diaphragme se relâche et remonte. Le diaphragme est également le muscle des émotions. En le bloquant, nous empêchons nos émotions et notre stress de s’exprimer librement. Ils restent alors « prisonniers » de notre corps et s’expriment sous formes de tensions, de douleurs (boule dans la gorge, plexus bloqué, problèmes digestifs…). En activant notre respiration, nous libérons non seulement notre diaphragme mais également nos émotions et notre stress mal digérés.
EXERCICE PHYSIQUE
Notre corps a besoin d’exercice physique, autant que de boire et de manger. Sans un exercice adéquat, le métabolisme du corps ralentit. Nous prenons du poids, nos muscles s’affaissent, les toxines mettent plus de temps à quitter notre corps, puis apparaissent toutes sortes de symptômes.
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Les pièges du développement personnel
- Par vogot
- Le 19/12/2014
- 0 commentaire
On veut tous s’améliorer, chacun à sa manière, pour des raisons qui sont propres à chacun.
Certains pour la sécurité, d’autres pour le confort, d’autres encore, pour la reconnaissance. Cette tendance forte est exacerbée par le stress grandissant auquel nous sommes soumis ; et c’est probablement la raison pour laquelle de plus en plus de blogs voient le jour, consacrés au développement personnel.
Il en existe de très bons. J’aime beaucoup, à l’occasion, me rendre sur ces blogs, et lire quelques articles. La plupart du temps, j’y trouve des réflexions intelligentes et pleines de sagesse, qui font échos à mes propres interrogations.
Cependant, une tendance dans les sites de développement personnel m’ennuie un peu : cet accent mis sur l’efficacité personnelle. Cette volonté affichée de gommer tous ses défauts pour tendre vers la perfection. Vous savez, ces articles aux titres du genre « 10 conseils pour devenir plus productif », « 5 conseils pour développer votre mémoire », « Comment être plus efficace ».
Ok, la promesse de ces articles semble alléchante ; et leur lecture se révèle souvent intéressante… Tant que cela reste intuitif et spontanné dans le désir de modifier uniquement un état perturbant.
Devenir un robot ne m’intéresse pas
J’ai du mal avec cette impression que le développement personnel me donne parfois, que je dois VOULOIR devenir efficace, productif – parfait, dans un sens.
Je ne veux pas devenir un robot.
D’abord, parce que c’est impossible. Et surtout, parce qu’il n’est pas nécessaire de tout contrôler pour être heureux.
Le mieux est l’ennemi du bien
Bien sûr, je veux pouvoir identifier mes défauts majeurs et les surmonter pour progresser dans ma vie; bien sûr, je sais que je dois me battre et lutter contre moi-même pour me tailler la vie dont je rêve.
Mais pas au prix de me perdre dans cette course. Je veux aussi rester moi-même, je ne veux pas me laisser derrière sous prétexte de vouloir devenir une personne « meilleure ».
Car orienter tous ses efforts vers la perfection, est selon moi un développement personnel qui se trompe de sens. Ne serait-il pas mille fois préférable d’essayer de s’améliorer, bien sûr, mais aussi, d’apprendre à vivre avec ses petits défauts ?
Laissez-vous être !
Je trouve incroyablement stressant, oppressant, voire, violent, de m’infliger cette espèce de course perpétuelle à la perfection et à l’amélioration. Par moment, sous couvert de développement personnel, j’ai l’impression qu’on en viendrait à s’infliger une espèce de tyrannie personnelle (ok, j’exagère probablement un peu, mais j’ai rencontré des gens qui ne vivaient plus que dans une optique de "dev perso", et croyez moi : c’est à la fois triste et effrayant).
Je retrouve la même chose, chez certaines personnes qui, peut être parce qu’elles ont une revanche à prendre sur elles-mêmes, se lancent de toutes leurs forces dans la séduction et le Game pour devenir des "players" capables de séduire tous les êtres qu’ils désirent. Est-ce une volonté de développement personnel, ou une chimère ? Et surtout, est-ce bénéfique ? Est-ce une démarche saine et salutaire ?
La perfection ne m’intéresse pas
C’est tentant, mais non merci. Le prix à payer est trop élevé, et la récompense, douteuse au mieux. Après tout, réussir sa vie, est-ce être parfait ? J’en doute – et vous aussi certainement. Alors ?
Je préfère vivre, quitte à faire des erreurs, que de vouloir me transformer en quelqu’un de parfait, 100% rationnel, efficace. Aucune envie de devenir une espèce de Bree Van de Kampf. (C.F. Série américaine "Desperate Housewives")
A l’occasion, j’aime perdre du temps
A l’occasion, j’aime traîner, et faire passer des choses futiles avant les choses importantes (et non, il ne s’agit pas de procrastination).
Et non, il ne s’agit pas d’auto-complaisance non plus.
Il y a, je pense, un juste milieu à trouver.
Et, j’en suis sûr, il est sain d’accepter de se trouver à ce juste milieu, plutôt qu’à l’un des extrêmes que l’on a tendance à vouloir nous vendre sur les blogs de développement personnel.
Je ne serai jamais parfait – et ça me va
J’ai de nombreux défauts, et un certain nombre d’entre eux, je ne m’en débarrasserai jamais – même si je mets un point d’honneur à essayer. Mais je ne veux avoir ni la prétention, ni la naïveté de croire que je peux inscrire mes défauts et défaillances sur une check-list, pour m’y attaquer et les rayer un à un.
Le développement personnel tel que je le conçois, n’est pas une course à la perfection, mais cultiver la volonté d’être bon et heureux (et peu importe sa productivité !), et la sagesse d’accepter que l’on ne gagnera pas toutes les batailles.
Le développement personnel ne doit pas devenir une espèce de fordisme de l’Être. Ne tombons pas dans l’excès !
Mon humble conseil : veuillez être meilleurs, mais avant tout, désirez être bons et heureux. Pour cela, apprenez à accepter que vous ne serez jamais parfait. Je crois que la clé du bonheur n’est pas loin.
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A quoi peuvent servir nos rêves ?
- Par vogot
- Le 16/12/2014
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Qu’ils soient prolifiques et délirants, ou bien rares et sages, nos rêves n’ont rien d’anecdotiques ! Ils nous aident à mieux vivre, à mieux nous connaître, et parfois même nous évitent de tomber malades…
Tout le monde rêve
Nos vrais rêves sont apparus vers l’âge de 2 ans. Depuis, notre activité onirique n’a pas cessé. Et pour cause, elle est indispensable à notre équilibre psychique : on peut rendre quelqu’un fou en l’empêchant de rêver ! Tout le monde rêve, mais on peut avoir tendance à n’en garder aucun souvenir.
Parce qu’on ne s’y intéresse pas vraiment. Ou parce qu’on les refoule lorsqu’ils se font la voix de notre inconscient, et nous adressent un message que nous n’avons pas envie d’entendre. « La clé des songes est sous le paillasson » disait joliment Jacques Prévert. Et si nous décidions d’aller la chercher ?
Ils nous libèrent
Durant la journée, nous sommes prisonniers de toutes sortes d’obligations, sommés de jouer un rôle. Les rêves sont la libération de chaque nuit ! Il n’y a plus de logique, de morale, de chaînes, tout devient possible, même les scénarios les plus incroyables. Ils nous permettent d’exprimer ce que nous sommes au-delà de ce que notre conscience veut que nous soyons. Une part plus créative et imaginative de nous-mêmes, souvent aussi plus érotique se déploie alors.
Grâce à cette libération brutale, massive et virulente de nos désirs inconscients les plus fous, nous réussissons à beaucoup mieux supporter les contraintes du quotidien ainsi que les exigences et interdits moraux posés par le surmoi dans la vraie vie. Nos rêves sont une indispensable soupape de décompression sans laquelle la cocotte menacerait d’exploser !
Ils nous protègent de nous-mêmes
Parmi les désirs inconscients qui s’expriment dans nos rêves, certains ne sont pas jolis jolis… Meurtres, incestes, cruelles vengeances, nous sommes capables du pire ! Les rêves nous permettent d’évacuer ces sentiments encombrants. Mais heureusement pour nous, notre inconscient est très habile pour avancer masqué : il se débrouille pour imaginer des scénarios qui travestissent nos appétits inavouables de manière à les rendre plus acceptables à nos yeux. Ainsi, notre envie de tuer notre sœur ne se donnera pas à lire de façon limpide et directe : elle sera par exemple déplacée sur une autre personne. C’est toute l’efficacité de la censure qui opère à l’encontre de tous nos rêves.
Ses ressorts sont très inventifs ! Pour brouiller les pistes, elle peut en effet procéder par déplacement. Mais aussi par condensation (plusieurs événements sont regroupés) ou encore par inversion (vous devenez la victime de la personne à qui vous cherchez des noises). C’est un formidable jeu de déguisement et de trompe-l’œil destiné à atténuer la violence de nos sentiments et à nous en dédouaner.
Ils nous alertent
Deux types de rêves méritent qu’on leur accorde une attention plus poussée. Ceux qui se répètent inlassablement et ceux qui nous laissent une impression tenace toute la journée. C’est le signe que notre inconscient frappe avec insistance à la porte de notre conscience pour lui délivrer un message important. Une souffrance, un blocage émotionnel, un événement passé non digéré qui infecte notre présent… Ou bien une aspiration puissante que l’on étouffe par peur de se lancer et de la réaliser.
Oui, mais que faire de cette alerte ?
L’entendre absolument sinon le message deviendra symptôme (fatigue, dépression, même maladie). Sans chercher à interpréter son rêve, ce qui est toujours très complexe, on peut au moins tenter des associations. La personne qui rêve à répétition d’un appartement vide et dévasté, avec des papiers peints déchirés, peut par exemple se demander ce qu’un appartement représente pour elle, ce qu’évoquent pour elle les papiers peints du rêve, etc. C’est en ouvrant le questionnement le plus largement possible, en tirant des ficelles, que la souffrance ou le blocage va finir par se déverrouiller, se défiger.
Ils nous révèlent à nous-mêmes
Très souvent, nos rêves sont en avance d’un temps sur notre vie ! Ils adviennent comme des annonciations. Ils disent quelque chose que notre conscience ne peut encore se formuler très clairement, ils révèlent ce qui commence tout juste à se faire présent en nous mais nous échappe encore.
L’inconscient dont se nourrissent les rêves est capable de faire des liens entre des événements qui nous arrivent, de leur donner du sens alors même que la conscience n’y parvient pas. Ainsi, il va comprendre que telle rencontre sera importante pour nous dans un proche avenir. Il va interpréter certains malaises physiques (gargouillements de ventre, migraines, etc.) auxquels nous n’attachons aucune importance comme le signe que nous ne sommes pas au bon endroit, pas en cohérence avec nous-mêmes et qu’il conviendrait peut-être de changer de voie. Et il va s’arranger ensuite pour nous le faire comprendre par l’entremise des rêves.
Ils nous relient au monde
Nos rêves ne sont pas reliés à notre seule intimité mais aussi à une dimension beaucoup plus large et universelle. Comme si pour les fabriquer, l’inconscient puisait dans une réserve d’images datant de plus de deux millions d’années !
En cela, ils rejoignent les contes et les mythes qui nous transmettent une sorte de patrimoine commun de l’humanité, fondé sur ces archétypes que nous partageons tous, quelle que soit l’époque ou le pays où nous vivons : la peur d’être abandonné ou de mourir, le besoin d’amour et de liens, les questions autour des origines, etc. Quand nos rêves nous parlent de ces grands standards propres à l’humain, ils nous rassurent en nous montrant que nous ne sommes pas les seuls à nous débattre avec ces questionnements existentiels.
Ces rêves-là nous connectent à un passé lointain et à un avenir qui ira bien plus loin que notre propre existence, nous mettent en lien avec autrui bien au-delà de notre famille et de nos amis. Sans même que nous nous en rendions compte, ils nous donnent de l’ampleur et nous grandissent.
Comment apprendre à s’en souvenir ?
Très peu de personnes se souviennent de leurs rêves… et beaucoup en nourrissent une forte frustration : sentiment de passer à côté d’un élément clé pour se comprendre ou encore de manquer de créativité et de richesse intérieure. Or on peut combattre cette amnésie en s’entraînant !
Le matin, plutôt que de se lever à l’instant même où le réveil sonne et de laisser les dernières bribes de rêves être submergées par l’activité mentale d’une journée qui commence sur les chapeaux de roue, prenons le temps de nous remémorer ce qui reste de l’activité onirique de la nuit.
Au début, ce ne sera pas grand-chose. Puis au fil des jours, pris sous les feux de notre attention et de notre concentration, les rêves s’échapperont de moins en moins.
On peut aussi profiter des micro-réveils de la nuit pour noter un rêve dont on se souvient à cet instant précis : trois mots griffonnés dans le noir (pour ne pas risquer de compromettre l’endormissement) suffiront le lendemain matin à le récupérer.
Alors ne vous endormez plus sans un petit carnet et un stylo sur votre table de chevet !