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Le réveil des sens

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Hostilité

Pseudo-émotion

 

Des exemples

1.    Malgré la douceur de sa voix on sent la colère chez cette personne. Ses propos sont hostiles.

2.    Les enfants de mon ami(e) sont hostiles à mon égard.

3.    Depuis notre séparation, mon conjoint est très hostile. Toutes les occasions sont bonnes pour me blesser ou de me mettre hors de moi.

4.    Cette personne est hostile. On a l'impression d'être agressé chaque fois qu'elle ouvre la bouche pour parler.


Qu'est-ce que l'hostilité?

L'hostilité n'est pas vraiment une émotion; c'est une attitude sous-tendue par une émotion. Par définition, une attitude est une propension à être ou à agir d'une façon particulière. Dans le cas de l'hostilité, il s'agit d'une tendance à être agressif, à être en colère.

En fait, la personne hostile est insatisfaite, ce qui l'amène à éprouver de la colère à ce sujet. Mais elle s'efforce de camoufler cette émotion sans y parvenir tout à fait. Elle ne réussit pas parce que sa colère est trop grande ou, le plus souvent, parce qu'elle ne souhaite pas réellement l'abandonner. Celle-ci transpire alors dans ses gestes et son expression, sans se manifester clairement ou directement.


À quoi sert l'hostilité?

Mon hostilité témoigne de ma colère, mais aussi de mon refus de l'assumer ouvertement. En effet, je retiens son expression par peur des conséquences qui pourraient survenir si je l'affichais clairement. Au fond, je cherche à dissimuler ma colère soit parce que cette émotion est elle-même illégitime à mes yeux, soit parce que j'estime qu'elle n'est pas tout à fait justifiée dans la situation actuelle (ceci pourrait être le cas dans l'exemple 3.

L'épouse qui réagit avec hostilité à la séparation décidée par son mari pourrait ne pas vouloir montrer toute la détresse qui l'habite depuis qu'elle a subi ce rejet. Cela parce qu'elle craint d'être trop vulnérable devant cet homme qu'elle considère maintenant comme un ennemi.

Mais elle pourrait aussi n'être aucunement surprise par le geste de son mari qui, par ses propos ou son attitude, lui démontre depuis longtemps son insatisfaction dans la relation. Elle était consciente, elle aussi, du manque de contacts intimes qui les éloignait progressivement. Elle savait, elle aussi, que leur relation ne reposait plus que sur les détails concrets de la vie quotidienne. Dans ce cas, il lui serait difficile de considérer sa colère comme légitime.

Un regard approfondi sur sa façon d'être en relation avec son mari équivaudrait à accepter une profonde remise en question de sa personne et de son avenir. Or le fait d'exprimer complètement sa colère les amènerait probablement, elle et son mari, à une telle remise en question: un risque qu'elle n'est pas prête à prendre. Elle préfère se déculpabiliser en rendant son mari complètement responsable de son malheur. Elle choisit l'hostilité qui la soulage partiellement tout en la vengeant, mais sans la rendre vulnérable.

L'individu hostile

On peut être hostile à l'égard d'une seule personne. Les exemples 2 et 3 illustrent une hostilité qui vise une cible précise. Mais on peut aussi devenir une personne hostile (exemples 1 et 4). Dans ce cas, l'hostilité signale la présence d'une colère généralisée, donc d'une insatisfaction dans plusieurs domaines. On devient alors tellement imprégné de cette colère retenue que celle-ci "suinte" en quelque sorte dans à peu près toutes les situations.

Même si l'hostilité ne vise pas directement les interlocuteurs qui la subissent, ceux-ci n'en subissent pas moins l'impact désagréable. Ils se sentent agressés sans pouvoir déceler clairement comment et sans savoir pourquoi. Ceci suscite souvent en retour leur propre agressivité (souvent sans qu'ils ne comprennent eux-mêmes pourquoi ils sont irrités). D'autres réagissent en s'éloignant de la personne hostile, cherchant à éviter tout contact pour ne plus subir cette attaque silencieuse.

La réaction agressive de l'autre est parfois une source de soulagement si nous sommes hostiles. L'interlocuteur qui réagit avec agressivité nous donne le feu vert pour manifester notre colère. Il est alors possible de "sortir" notre colère sans avoir à l'assumer complètement. Il nous est facile en effet d'en attribuer la responsabilité à notre interlocuteur car c'est lui qui a "démarré le bal". La personne hostile n'est jamais vraiment dupe de ce subterfuge, mais l'interlocuteur l'est souvent. Beaucoup de quiproquos dans les relations découlent de ce genre de vécu non assumé.

Évidemment, il est difficile de se sentir "proche" d'une personne hostile et pratiquement impossible d'être attiré par elle. L'hostilité est toujours dommageable pour la relation, particulièrement parce qu'elle rend presque impossible une validation dans la réalité. La personne hostile agit "par en-dessous" pour éviter de donner de la prise à l'autre. La plupart du temps, elle y parvient: son interlocuteur ne peut jamais prouver ou même vérifier qu'il est agressé. Au contraire, il se sent fautif, mais sans savoir pourquoi. Ceci peut conduire à une relation dominant-dominé dans laquelle la personne vulnérable est toujours celle qui subit l'hostilité.

Il faut une grande sécurité intérieure en plus de savoir réellement se fier à notre expérience pour confronter un individu hostile. Sa peur d'assumer sa colère l'amène nécessairement à la nier et à jeter le blâme sur celui qui le dénonce. Seul un contact confiant avec notre propre expérience émotionnelle nous permet de constater l'effet sur nous de cette hostilité et de refuser cette colère diffuse qui ne nous est pas réellement destinée. Il faut ce même genre de contact avec soi-même pour exiger de l'autre qu'il se compromette plutôt que de nous attaquer "par en-dessous" ou avec des coups bas.

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