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Le réveil des sens

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Être déprimé

Pseudo-émotion

 

 

Des exemples

1.    L’idée de retourner au travail me déprime.

2.    Je suis une personne déprimée.

3.    Je suis souvent déprimé depuis la mort de mon mari.

4.    Je pense que je ne me suis jamais réellement relevé du choc provoqué par ma mise à pied soudaine, il y a maintenant dix ans!


Qu'est-ce que c'est ?

N.B. Le terme dépression sert aussi à désigner quelques formes de maladies psychiques. Ce n’est pas de cela que traite cette fiche. Il s’agit ici de l’état psychologique que nous désignons par l’expression “je suis déprimé” et non du terme technique utilisé par les spécialistes pour parler d’un type de personnalité ou de ce qu’on appelle “faire une dépression” dans le langage populaire.

 

La dépression est un état et non une émotion. Tel que son nom l’indique, la dépression (du latin depressio signifiant enfoncement) est un état d’affaissement. Cet état est sous-tendu essentiellement par deux émotions: la tristesse et la colère.

La colère peut prendre diverses formes: mécontentement profond, écœurement, révolte, rage... La colère qui fait partie de la dépression est souvent difficile à détecter car elle est habituellement recouverte par la tristesse. Chez les personnes au style de personnalité dépressif, la colère est typiquement invisible. On peut la deviner à travers l’hostilité qu’elles dégagent. On peut aussi en voir les indices dans les différentes “joutes interpersonnelles” typiques: se plaindre beaucoup, jouer à l’incapable, se poser en victime...

La part de chagrin qui fait partie de l’état dépressif peut aussi se manifester sous différentes formes: découragement, nostalgie, déception, désabusement, ennui.. Comme la colère, il arrive qu’il soit peut apparent ou camouflé, transformé en fatigue ou en attitude passive.


À quoi ça sert d'être déprimé?

L’affaissement caractéristique de la dépression est dû essentiellement à deux facteurs. D’une part la privation de nourriture affective essentielle et d’autre part, la contention de la colère qui est liée à ce manque. L’état dépressif est donc révélateur d’une carence psychique et, à ce titre, il constitue une voie d’accès qu’il est important de prendre en considération. C’est en demeurant en contact avec cette expérience qu’on peut découvrir toute l’information qu’elle contient.

La “déprime” du dimanche soir, est un symptôme d’insatisfactions importantes (exemple 1), mais aussi d’une inaction face à celles-ci. L’agressivité qui devrait être au service de la satisfaction est neutralisée ou camouflée. Elle pourrait aussi être déviée, par exemple, en irritabilité, impatience...

Pour certains, la déprime est en quelque sorte un “style”, une façon d’être (exemple 2). Ce sont des personnes typiquement insatisfaites qui se plaignent de leur sort mais qui ne font rien de tangible pour prendre réellement en charge leur satisfaction. Qui plus est, elles reçoivent difficilement ce qu’elles disent désirer lorsque cela leur est offert (en particulier l’amour, l’affection, la reconnaissance).

L’état dépressif, chez elles, est révélateur d’un manque affectif durable. Mais leur agressivité n’est pas au service de leurs besoins. Elle est camouflée et exprimée de façon tortueuse: hostilité, blâmes à répétition, demandes pressantes, reproches (à l’entourage ou à la société) de ne pas leur donner ce dont elles ont besoin... Elle est aussi retournée contre elles-mêmes sous forme de dépréciation et de culpabilité. Cette auto-agression renforcent nécessairement leur dépression en ajoutant à l’affaissement.

Il y a des états dépressifs qui sont inévitables. La perte d’un être cher est probablement l’exemple le plus évident de ce genre de dépression. Si la tristesse est souvent abondante et liée à la privation imposée par l’absence de l’être cher, la colère, sous forme de révolte est aussi présente. Nous n’arrivons pas toujours à consentir aux émotions agressives dans les situations de perte. Ainsi, la tristesse peut prendre toute la place et se prolonger à l’infini parce que l’agressivité n’est jamais mobilisée. Cette agressivité qu’il faudra éventuellement récupérer pour continuer à vivre, combinée au chagrin par rapport au manque, mine alors notre existence sous forme la forme d’une dépression qui se perpétue.

Des événements traumatiques, que nous n’avons pas traités comme tels, peuvent aussi générer un état dépressif. Le quatrième exemple est typique d’une expérience violente dans laquelle on ne fait pas place à toutes les émotions survenues. Dans ce genre d’agression, la plupart des gens consentent à vivre leur peine. Mais si la colère, la révolte ou la rage ne sont pas, elles aussi, vécues et exprimées à fond, une vague tristesse s’installe, accompagnée d’une baisse générale de motivation devant la vie: c’est la dépression. Cette dernière n’est pas toujours apparente, car nous tentons de la combattre dans l’action. Mais le cœur n’est pas là. C’est souvent plusieurs années plus tard que nous sommes forcés de porter attention à nos sentiments dépressifs, parfois parce que nous ne sommes plus capables de “continuer à fonctionner”. Mais avec tout ce retard, il est souvent difficile de retrouver la vraie source de la dépression!

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