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Dans notre corps... nichons la bonne humeur

  • Par vogot
  • Le 18/05/2016
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En regardant un bocal de cornichons, vous êtes loin de vous imaginer à quel point ces petits légumes verts peuvent changer votre vie personnelle et professionnelle.

Et pourtant, si vous saviez !

Le pouvoir du cornichon vient de deux observations. La première est que les hommes et les femmes de bonne humeur ne mangent pas les mêmes aliments que celles et ceux qui sont moroses. Il y a des aliments de bonne humeur et des aliments démotivants ou attristants. Cette action de l’alimentation sur l’humeur est connue de manière rustique depuis plusieurs centaines d’années des naturopathes. A une certaine époque, on empêchait des rats de laboratoire d’avoir accès au tryptophane.

Leur nourriture ne contenait aucune ration du précieux acide aminé. Comme le tryptophane est la molécule de base de la sérotonine, les rats privés de tryptophane s’enfonçaient en quelques jours dans la déprime. Ils manquaient tout à la fois de sérotonine et de bonne humeur.

Avec les études récentes, le modèle des relations entre alimentation et bonne humeur est devenu un peu plus complexe et un peu plus adapté à notre vie quotidienne.

Des études sur des centaines de milliers d’étudiants ont comparé ce que mangent les hommes et les femmes de bonne et de mauvaise humeur. De manière surprenante, celles et ceux qui mangent trois fois par semaine des cornichons, des pickles, des fruits, des légumes, des yogourts de brebis et de la choucroute sont de meilleure humeur.

Comment un aliment peut-il agir sur le moral et la motivation ?

Cet effet s’explique par le modèle des psychobiotes. Certains aliments, quand on les consomme régulièrement agissent comme des antidépresseurs naturels. Ils font fabriquer à l’intestin les molécules de la bonne humeur qui remonte au cerveau. La plus connue de ces molécules de bonne humeur est la sérotonine. Elle agit sur les neurones mais elle est produite par l’intestin. On peut donc avec ces psychobiotes construire à chaque repas un peu de sa bonne humeur. Non seulement certains aliments aident à aller bien ou mieux mais la manière dont on les mange influe aussi sur le moral.

Reprenons notre cornichon, vedette des légumes psychobiotiques. Vous pouvez en le dégustant tranquillement, en vous concentrant sur son goût, aigre au début puis agréable, compléter son action sur la bonne humeur. Vous faites le plein de bonnes molécules et en plus vous apprenez à vous concentrer sur vos sensations, l’action sur vos papilles et dans votre gorge. Si vous n’avez pas au bureau de cornichon sous la main, vous pouvez vous entraîner à la lenteur avec une cuillère de thé ou de café. En étant à l’écoute de son goût, de son odeur et des émotions que le breuvage vous inspire, vous partez à la découverte de vous-même. Vous vous entraînez au plaisir du palais des saveurs (bouche) et à la lenteur. La nourriture ne se vit plus sous le signe du manque mais comme un moment où votre intestin, votre palais des saveurs et votre cerveau se font des clins d’œil et entrent en harmonie.

Pourquoi ne pas essayer ? Passer du manque à la plénitude, de la course à la zenattitude.

 

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