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Médecines Traditionnelles

Avant de parler de médecines traditionnelles, il faut procéder à un classement historique et idéologique des différentes médecines. Certains pensent que la médecine traditionnelle, c'est la médecine officielle ou chimique, bref la médecine dominante. C'est le contraire ! La médecine traditionnelle, c'est la médecine qui s'appuie sur la tradition.

Pour se maintenir en bonne santé, l'humanité a commencé par les médecines populaires. Depuis l'aube des temps, l'homme s'est soigné avec les moyens dont il disposait, avec ce qu'il trouvait dans son environnement, c'est le départ des médecines naturelles.

Évidemment, avant de trouver la bonne plante, il devait certainement se tromper. Pour réaliser un remède, s'offraient alors deux solutions : goûter et expérimenter sur lui-même, bien souvent à ses dépens, ou bien observer les animaux pour comprendre comment ils se comportaient.

Les animaux ont un sens très fin, très subtil, qui leur permet de s'autoguérir. Ils se servent de leur rhinencéphale, ou "cerveau archaïque", cette partie du cerveau qui intervient dans le contrôle de la vie neuro-végétative, et donc supervise l'olfaction et le goût. En recourant à cet "ordinateur naturel", ils vont chercher les plantes dont ils ont besoin et, "instinctivement", tout naturellement, ils les trouvent.

Toutefois il arrive aujourd'hui que les hommes fassent appel à ce "cerveau archaïque". Ainsi les mangeuses de chocolat noir pourraient-elles être des spasmophiles en puissance qui se précipitent sur ces fèves de cacao pour le magnésium et le tryptophane qu'il renferme. Il en est de même des "caprices" des femmes enceintes qui sont en manque d'éléments nutritifs particuliers.

Si la nature a sagement dispensé des remèdes pour chaque maladie, il faut savoir quand et comment les employer. On peut reconnaître à quoi sert une plante et quelles sont ses vertus médicinales à certains signes laissés intentionnellement par "le dieu créateur de toutes choses". Les plantes ont toutes une fonction spécifiques, repérable grâce à leurs propriétés organoleptiques, qui correspond à la théorie dite "des signatures".

Cette théorie, très dogmatique, établissait la correspondance entre les caractéristiques des drogues, c'est-à-dire leur couleur, leur odeur, leur goût et même leur forme, et leurs propriétés thérapeutiques. C'est ainsi que les plantes à suc jaune comme la grande chélidoine étaient utilisées par analogie dans le traitement de la jaunisse.

Cette théorie des signatures est universelle puisqu'on la retrouve en Chine, en Inde, dans la médecine ayurvédique et presque toutes les cultures dites primitives. Elle plonge ses racines dans l'inconscient collectif, dans la mythologie, et ressort d'une pensée anthropomorphiste. En outre, elle est le prolongement de la pensée animiste de la préhistoire.

Dans de nombreuses médecines traditionnelles, avant de cueillir une plante, il faut lui "expliquer" par une prière incantatoire ou une salutation pourquoi on la coupe et quel type de maladie elle doit soigner, car tout arrachage irraisonné des plantes et des végétaux provoquerait une rupture dans l'harmonie du monde.

Un socle commun

La notion de médecine, qu'elle apparaisse seule ou bien complétée par divers adjectifs, "officielle", "moderne", "alternative", "parallèle", "populaire", "naturelle"", etc., recouvre un ensemble de faits qui relèvent de trois ordres distinctifs selon une toile de fond culturelle. Ce sont, en premier lieu, les discours sur le mal, ses causes et ses manières d'agir sur lui ; discours parmi lesquels les disciplines scientifiques biomédicales occupent une place à part. Ce sont, en second lieu, les faits institutionnels, la trame des organisations, les lois et règles sociales qui régissent le fonctionnement des pratiques médicales. C'est, enfin, l'ordre des pratiques des thérapeutes, justement nommés "praticiens" et, d'une façon plus générale, de tous ceux qui se trouvent engagés, à divers titres, dans la résolution des problèmes que pose le "mal". Car c'est à ce dernier niveau, sans aucun doute, que se situe le socle commun à l'ensemble des "médecines".

La médecine populaire, qui est surtout une médecine de tradition rurale, n'a pas beaucoup de théories. Elle s'oriente depuis toujours surtout vers des aspects pratiques tels que le reboutage ou l'utilisation des plantes. Elle ne s'embarrasse pas de grandes considérations théoriques.

Quant aux médecines traditionnelles, nous en évoquons trois qui sont vieilles de quatre ou cinq mille ans : la médecine indienne ou ayurvédique, la médecine chinoise, et enfin notre médecine, que l'on appelait hippocratique. Il faut non seulement écouter leurs mythes et leurs secrets des initiés, mais encore comprendre à quelle représentation culturelle du corps humain les médecines traditionnelles font référence pour expliquer les causes des maladies. Elles se réfèrent parfois à des textes très anciens datant de plusieurs millénaires comme la médecine tibétaine, chinoise ou ayurvédique de l'inde. Les spécialistes de la pensée indienne estiment que le mot ayurveda a sans doute été inventé au IVe siècle avant Jésus-Christ à partir de deux mots sanskrits qui signifient Vie et Connaissance - ce qui entendrait que la santé, propre à la vie, ne va pas sans la connaissance des remèdes et des recettes, mais aussi de soi-même.

Il n'existe pas de médecine universelle

Des savoirs, des pratiques, des croyances, tout autant que des expériences spirituelles originales, transmis oralement aussi bien en Afrique qu'en Asie, offrent encore un champ extrêmement large de moyens pour guérir.

Bien sûr, il n'y a pas une médecine universelle, objective ou rationnelle, capable de soigner ici et ailleurs ou même de prévenir toutes sortes de maux et de maladies. Ce qui guérit les uns ne guérit pas forcément les autres, et les conceptions que l'on se fait de l'origine de la maladie influent sur les remèdes et les processus de guérison. Mais quels que soient les époques, les lieux, les cultures, "à côté de la vie, je dois envisager la mort". Comme le dit si bien la sagesse populaire africaine inscrite en lettres rouges sur les taxis de brousse, expression d'une inévitable fatalité : "né pour mourir".

Quoique personnellement je ne crois qu'en la mort physique, celle du corps, pas celle de l'esprit !!!

L'efficacité de la thérapie passe par les liens profonds entre guérisseur et malade. Parfois celui qui peut guérir prend symboliquement la place de celui qui souffre parce que sa parole est plus forte et qu'il saura convaincre les dieux de rendre son âme à celui qui l'a perdue, ou de lui transmettre les remèdes appropriés.

Si les médecines traditionnelles conçoivent le corps comme un microcosme, les mêmes éléments, Feu, Terre, Air, Eau ou autres, agissant dans le corps et dans le cosmos, doivent pouvoir être utilisés dans les pratiques et rituels de guérison.

D'une culture à l'autre, les techniques participent en effet aux soins : moxibustions, fumigations, frottements, échauffements, hydrothérapies, décoctions, macérations, géomancie, enveloppement de terre, acupuncture, aspirations, succions, respirations, souffle témoignent de la manière cohérente dont est comprise et soignée la douleur. Ces approches ne négligent ni l'importance de l'environnement sur la santé, ni la richesse spirituelle de la personne, ni les secrets thérapeutiques des plantes, car l'Homme appartient au cosmos, et le cosmos est la manifestation d'une divinité créatrice.

Quand la médecine rejoint la philosophie

La mort n'en saura rien... et l'Homme d'essayer depuis la nuit des temps d'en repousser toujours les limites. Que l'on soit en Chine, en Inde, au Tibet, en Afrique ou en Amérique du Sud, l'histoire de l'art de guérir démontre cette volonté farouche de traquer ce qui viendra flétrir la vie. Si l'homme est apparu sur terre en même temps que les maladies, ou peut-être l'inverse, et si elles ne sont pas une sombre erreur divine, au moins peuvent-elles servir à rappeler de temps en temps la brièveté de notre passage. Vivons donc heureux en attendant la mort, libérons-nous de ce qui nous affecte, c'est ce que semble dire la sagesse tibétaine pour envisager plus sereinement les maux qui nous habitent.

Pour repousser la mort, mieux que guérir, il faut rester en bonne santé, il faut prévenir les maux et les malheurs. Mais comment ? Chaque culture élabore un système de conceptions, qu'elles soient symboliques, religieuses ou scientifiques, sur l'origine des maladies et les soins appropriés afin de retrouver un état originel, celui d'avant le mal, où l'être tout entier n'est pas en danger. Et si l'on pense, que des forces positives ou négatives, physiques ou spirituelles, s'opposent ou s'attirent, se mêlent ou s'excluent pour altérer l'état de santé, qui pourrait alors mieux que les dieux, hors de leurs atteintes, savoir comment soigner les maladies ? 

Évolution de la médecine occidentale

Notre médecine a connu beaucoup de vicissitudes dans son histoire. Son évolution a été inspirée par les grands mouvements culturels, les moments historiques importants. Au départ, elle s'est beaucoup appuyée sur les plantes, la magie, la religion... comme toutes les grandes médecines. Au moyen-âge, il  y a eu rupture. Tout le savoir s'est trouvé confiné dans les couvents. Les moines ont développé des jardins botaniques pour pérenniser l'usage des plantes médicinales. Ce savoir est resté enfermé durant quatre siècles. Avec la Renaissance, les portes se sont rouvertes.

Avant le XVIIIe siècle, en Europe, il n'y avait de médecine que sacrée. Le mouvement des Lumières, appuyé sur la dichotomie entre le corps et l'esprit formulée par Descartes, n'avait pas encore consacré la césure entre la sphère du profane et la sphère du sacré.

La question fondamentale du discours sur la maladie est le POURQUOI ? Quel évènement ou influence subite, quelle erreur, voire quelle faute a généré cette rupture avec l'équilibre de la vie, avec l'harmonie ? La maladie et la souffrance ont-elles un sens ? La recherche de la causalité hésite toujours entre le QUI et le QUOI. Le Quoi renvoie à l'explication naturaliste, le Qui à l'explication personnaliste et aux médecines sacrées.

Le naturalisme a fondé les médecines traditionnelles, y compris les grandes médecines traditionnelles savantes (égyptienne, indienne, chinoise) et leurs avatars modernes. On y parle des influences du climat, de la température, de l'alimentation, du mode de vie, des comportements. Mais partout le sacré s'y mêle, le Qui s'ajoute au Quoi, interpénètre les concepts, sauf dans la version moderne de la médecine scientifique qui l'exclut par définition.

En ce sens, la médecine occidentale est bien le reflet de l'évolution de la pensée collective des pays européens au fil des siècles.

Ce modèle médical qui a émergé en Occident au XIXe siècle a été le fruit de la rencontre entre des avancées techniques décisives - chimie, physique, bactériologie - et une pensée philosophique - le cartésianisme, les Lumières, le positivisme. Certes ces grandes découvertes scientifiques ont permis des avancées foudroyantes, multiplié par deux l'espérance de vie, réduit la souffrance et la maladie, reculé les limites de la mort. Il est fondé sur la science des faits et sur leur interprétation dans un système de causalité strict résumé par les postulats de Koch en 1882 : toute maladie a une cause et une seule, nécessaire et suffisante ; la suppression de la cause entraîne la cessation de la maladie ; celle-ci est reproductible chez l'individu soumis aux effets de la même cause. Cette science des faits satisfait l'exigence d'objectivité sans laquelle nous ne concevons pas de vérité. L'objectivité des faits privilégie l'interprétation de données techniques - laboratoire, imagerie, télé-investigations - par rapport à l'écoute du malade dont la subjectivité est à priori suspecte. De plus, la façon qu'a le malade d'exprimer son malaise ne cadre pas avec les concepts de la science médicale. Celle-ci a développé de son côté un langage technique dépourvu de toute puissance évocatrice pour le malade, un langage qui n'appartient plus a son expérience du monde.

Parallèlement, cette médecine technique s'est imprégnée et inspirée de ce monde industriel pour lequel il faut "faire" du rendement, et donc privilégier l'avoir sur l'être.

L'esprit de la médecine s'en est trouvé transformé. Les vaccins ont été découverts, l'espérance de vie s'est allongée. Mais aujourd'hui, cette médecine s'épuise. "Galvanisée par ses succès, emportée par son élan, elle s'interroge sur la suite à donner à tant de découvertes : va-t-elle s'engager sur la voie des manipulations génétiques, vers la reproduction industrielle contrôlée de l'espèce, vers les technologies de substitution des divers organes viraux, vers une meilleure maîtrise chimique de l'humeur ?", comme le redoute le professeur Pierre Cornillot (1).

La médecine officielle ne soigne qu'une infime partie des pathologies. Toues les pathologies dégénératives lui échappent ; les maladies cardio-vasculaires (angine de poitrine, hypertension, infarctus) n'ont pas de solution, si ce n'est la prise de médicaments ad vitam aeternam. Pour les pathologies rhumatismales dont souffrent de manière chronique environ sept millions de Français, il n'existe pas de traitement définitif, de même pour les maladies fonctionnelles, notre médecine n'apporte pas de solutions contre les banales constipations, l'insomnie, l'angoisse, la migraine... !

L'émergence des médecines alternatives

Dans la plupart des cas, la médecine officielle a créé un système qui nous aliène à une thérapie, à des médicaments, avec des conséquences parfois difficiles, notamment dans le domaine des effets secondaires ou iatrogènes. Médecine d'exception, elle ne peut prétendre à l'universalité. Cet évènement ouvre déjà à lui seul de vastes perspectives. L'intrusion des médecines différentes dans le même champ social et culturel a permis d'observer qu'elles étaient porteuses de messages qui leur sont propres : la prise de conscience du caractère relatif de nos conceptions médicales, et la nécessité d'élaborer un discours plus complet dans ses dimensions scientifiques et sociales.

Ces médecines alternatives replacent l'évènement pathologique dans l'histoire de vie du patient et l'interprètent à partir d'une vision d'ensemble. Médecine holistique, médecine hippocratique, médecine chinoise, médecine homéopathique... toutes considèrent le symptôme comme l'expression localisée d'un désordre plus large. En retour, le traitement vise autant à favoriser un rééquilibrage ou un renforcement général qu'à neutraliser les symptômes.

Comment s'étonner de la frustration du malade lorsque l'objectivation de la maladie a glissé vers l'objectivation de la personne, réduite à un cas ? Face à la méconnaissance de la dimension psychologique, familiale et sociale de l'évènement "maladie", face à une médecine vécue comme agressive et réductrice, le patient va chercher une approche moins déshumanisante, plus holistique, dans les médecines "naturelles", "traditionnelles, "énergétiques", qui ne connaissent pas de causalité externe exclusive, mais des terrains dont la reconnaissance et le traitement font de chaque patient un cas particulier.

(1). Ancien président de l'université Paris XIII, directeur du Département de médecines naturelles de la faculté de médecine de Bobigny. Le Dr Pierre Cornillot est président de la Fédération médicale française des médecines naturelles.

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