guérison
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Affection de l'intestin émotif (A.I.E)
- Par vogot
- Le 09/01/2017
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Cette pathologie est un sujet qui me tient à coeur, ayant moi-même été confronté à cette affection. Après un rééquilibrage alimentaire adapté (rien que pour soi), accompagné d’une bonne hygiène de vie, les symptômes ont été réellement éradiqués.
L'AIE aussi appelé syndrome du côlon irritable ou colopathie fonctionnelle, est un problème de santé de plus en plus fréquent dans nos sociétés.
Il se déclare généralement au tout début de l’âge adulte. Les femmes seraient généralement plus touchées que les hommes. Ce détail est trompeur, puisque les femmes ayant tendance à s’occuper davantage de leur santé, consultent plus souvent en cas de problèmes.
Ce sont autant d'affections qui peuvent perturber occasionnellement les activités professionnelles et domestiques des personnes atteintes dont la plupart souffrent en silence.Certaines ressentent de légers symptômes de temps à autre, souvent pendant une période de grand stress, alors que d’autres éprouvent douleurs, souffrance et embarras social des années durant.
Longtemps perçu comme un trouble psychologique « tout est dans la tête », aujourd’hui nous savons qu’il s’agit d’un problème thérapeutique bien réel, dont on commence à peine à comprendre les causes. Car la vérité est qu’il n’y a pas de cause unique et bien définie à l'AIE.
Problèmes fréquemment rencontrés
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Douleur stomacale provoquée par des coliques, souvent en bas à gauche, souvent soulagée en laissant passer des gaz ou des selles
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Sensation de ballonnement et de gaz, parfois accompagnée de gargouillements bruyants
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Constipation
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Diarrhée le matin, surtout au lever
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Séquences de diarrhée et de constipation en alternance
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Selles petites et dures accompagnées parfois de mucus.
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Sensation d’évacuation incomplète après être allé à la selle
Moins fréquents
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Nausée, rôts, vomissement
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Brûlure d’estomac
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Douleur dorsale
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Léthargie
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Maux de tête
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Troubles du sommeil
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Incontinence
REEQUILIBRAGE ALIMENTAIRE
Un rééquilibrage alimentaire n’est pas considéré comme un traitement mais permet de limiter les symptômes (douleurs et inconforts), leur durée et leur fréquence, et d’améliorer la qualité de vie.
L'AIE ne se manifeste pas de la même façon pour tout le monde. Chaque personne réagissant différemment aux aliments, il est nécessaire d’apprendre à reconnaître ceux qui conviennent et ceux qui occasionnent des problèmes digestifs.
Qui plus est, certains aliments peuvent convenir lorsque l’on se sent bien, mais être moins bien tolérés en périodes de crise ou de stress. C’est pourquoi un aliment n’est pas nécessairement à éliminer radicalement de l’alimentation « à vie ». L’important c’est d’écouter votre corps.
FIBRES SOLUBLES OU FIBRES INSOLUBLES ?
Les fibres solubles sont dites « douces », car elles sont moins irritantes pour la paroi intestinale que les fibres insolubles. Les fibres solubles gonflent au contact de l’eau dans l’estomac, se transforment en une sorte de gel pendant la digestion et permettent aux selles de passer plus facilement dans l’intestin.
METS EPICES
Les mets épicés peuvent irriter l’intestin et causer des inconforts. Pour rehausser le goût de vos plats, remplacez les épices par des fines herbes : basilic, menthe, origan, thym, aneth, coriandre, persil… En plus, la menthe poivrée en feuilles peut soulager les crampes abdominales, elle favorise la détente des muscles intestinaux.
ALIMENTS INDUSTRIELS
L’intestin est déjà assez occupé avec les produits naturellement contenus dans les denrées qui constituent notre alimentation, sans que nous le surchargions de produits transformés, auxquels nous ne connaissons à peine les dégâts sur la santé. Il va s’agir de colorants, agents de conservation, pesticides, glutamate… compris dans la plupart des aliments transformés et industriels.
SUCRES RAFFINES
La consommation de sucres raffinés peut augmenter les inconforts digestifs tels que jus ou cocktail de fruits, pâte à pizza, pain blanc, pâtes blanche, miel, sirop d’érable, céréales de petit déjeuner, confiture, sorbet, chocolat, biscuits, gâteaux, tartes, crème, friandise…
ALIMENTATION PAUVRE MODEFP
MODEFP est un acronyme pour désigner un groupe de glucides à chaîne courte présents dans certains aliments qui, une fois ingérés, peuvent fermenter et créer ainsi des gaz et des ballonnements. Une alimentation pauvre en Modefp permet de réduire à la fois les douleurs, les ballonnements et les flatulences.
MODEFP
Signification:
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M : Monosaccharides (fructose en excès du glucose)
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O : Oligosaccharides (fructanes et galacto-oligosaccharides ou GOS)
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D: Disaccharides (lactose)
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E: Et
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F: Fermentescibles (rapidement fermentés par les bactéries du côlon)
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P: Polyols (sorbitol, mannitol, xylitol et maltitol)
Ces substances sont fermentés par les bactéries du côlon et provoquent les symptômes de ballonnements, de gaz et de douleurs abdominales.
ALIMENTS RICHES EN MODEFP
Les plus courants sont:
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Fruits : pommes, avocats, mangues, cerises, pêches, poires, melons, jus de fruits et fruits secs.
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Légumes : oignons, l’ail, le chou, le brocoli, les choux de Bruxelles, les asperges, artichauts, aubergines, champignons, chou-fleur.
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Produits laitiers : lait, yaourts, fromages à pâte molle.
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Légumineuses : pois chiches, haricots rouges, pinto, lima, mungo, lentilles, fèves de soya.
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Céréales : blé ou seigle, en grande quantité (ex. : pain, craquelins, biscuits, couscous, pâtes alimentaires).
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Autres : alcools et tout édulcorant qui se termine en -ol, le miel, l’agave.
Et bien d’autres encore… Il s’agit d’une liste non-exhaustive.
COMMENT CES ALIMENTS AFFECTENT NOS INTESTINS ?
Une des raisons pour l’ensemble de ces différents types d’hydrates de carbone sont qu’elles sont irritantes, elles ne sont pas complètement digérés lorsqu’elles atteignent le gros intestin.
Chimiquement, tout ce que vous mangez est décomposé par une ou plusieurs enzymes. La principale enzyme responsable de la digestion des glucides est l’amylase, qui est d’abord produit dans votre bouche lorsque vous mâchez, puis continue de travailler lors de son voyage à travers le système digestif. Ensuite, les cellules qui tapissent votre intestin peuvent les absorber et les distribuer à d’autres parties de votre corps. Le problème avec les MODEFP est que, contrairement aux autres glucides, ils ne sont pas complètement digérés dans l’intestin grêle.
Selon le type spécifique d’hydrate de carbone, il peut s’agir d’une des deux raisons :
Nous ne pouvons pas les décomposer. L’amylase est la principale enzyme responsable de la digestion de l’amidon, mais pas la seule. Certains MODEFP atteignent le gros intestin et n’ont pas eu les enzymes nécessaires pour digérer. Les gens qui réagissent au lactose (disaccharide « D ») ont un déficit de l’enzyme lactase, qui rompt le lactose en sucres simples. Tout le monde réagit au raffinose (un des oligosaccharides, le « O » dans MODEFP), parce que les humains n’ont pas l’enzyme pour les digérer complètement. Pour certains les symptômes seront mineurs, pour les plus sensibles se sera une grande douleur.
Nous ne pouvons pas les absorber dans l’intestin grêle. Le fructose (le monosaccharide « M » de l’abréviation) n’a pas besoin d’être décomposé – c’est déjà un sucre simple. Mais le fructose peut encore causer des symptômes parce qu’il est difficile à absorber, de sorte qu’il reste dans l’intestin plutôt que de se transporter à travers la paroi intestinale dans le corps.
Autre raison, la fermentation.
Dans le gros intestin, la flore intestinale ne peut pas être plus heureuse que par l’obtention de ces hydrates de carbone – les glucides sont leur nourriture préférée. Malheureusement, les bactéries par les glucides font une fermentation sur les molécules de sucre (c’est pourquoi le F de MODEFP signifie fermentescibles).
Dernier point mais non des moindres, pour laquelle les MODEFP peuvent causer des symptômes digestifs, c’est qu’ils attirent de l’eau dans l’intestin (techniquement, ceci est connu comme l’osmose). L’osmose peut provoquer à la fois ballonnements et diarrhée, car ils vont provoquer un gonflement de la paroi intestinale. Cela aggravera les problèmes déjà causés par la prolifération bactérienne.
SENSIBLE AUX MODEFP, COMMENT LE SAVOIR ?
Réduisez votre consommation de tous les aliments riches en MODEFP entre 4 et 8 semaines pour voir si cela améliore vos symptômes. Ce laps de temps devra être assez long pour voir si vous répondez à un rééquilibrage alimentaire faible en MODEFP. Ensuite, vous pouvez réintroduire les aliments un à la fois pour déterminer si vous êtes sensible à chacune des catégories de MODEFP, mais soyez vigilant à vos affections et démarrez doucement. Si vos douleurs réapparaissent, faites une pause et ne redémarrez que lorsque les symptômes ont été à nouveau réduit.
MODEFP, un rééquilibrage alimentaire à la mode?
L’approche alimentaire du MODEFP que j'ai est à un stade expérimental, les résultats sont prometteurs.
Est-ce que ça marche ?
Oui en suivi thérapeutique naturopathique. Tout dépend si les MODEFP sont le souci à vos problèmes de santé. Car il y a d’autres aliments susceptibles de perturber votre système digestif. Notamment, le café, les aliments gras, les épices chaudes, la bière et les aliments riches en fibres, tels que le pain complet et de muesli, les fibres insolubles, ou encore d’autres familles alimentaires. Les associations alimentaires entre groupes d'aliments peuvent aussi influer cette pathologie.
Mais aussi et surtout… votre hygiène de vie, selon vos émotions, votre stress, si sédentarité, ou carence… De nombreuses causent peuvent être le soucis à votre problème, et sans doute plusieurs à la fois.
REPAS A HEURES FIXES
Ne sautez pas de repas et n’attendez pas d’être affamés au risque de ressentir des spasmes intestinaux auxquels les symptômes sont plus exacerbés qu’à la normale. Et à l’inverse, évitez les repas qui sont trop copieux, d’avoir un « trop plein » après avoir mangé. Il est préférable de ne pas surcharger le système digestif. 5 petits repas par jour valent mieux que 3 gros repas.
BOIRE BEAUCOUP D’EAU
Six à huit verres d’eau par jour est le minimum dont nous ayons besoin pour préserver la santé et de préférence en dehors des repas. L’eau permet également de diminuer le risque de constipation.
CAFEINE, THE, BOISSONS ENERGISANTES, ALCOOL…
La caféine et la théine stimulent l’activité de l’intestin et peuvent causer des diarrhées ou des inconforts.
Faites le test ! La plupart des personnes souffrant d'AIE ont noté qu’en buvant moins ou en en cessant ces boissons les symptômes s’estompaient. S’il y a une entorse, dans ce cas, ne jamais boire d’alcool l’estomac vide et à alterner avec de grands verres d’eau. Idem pour le café et le thé toujours à prendre en mangeant. Cela atténuera les effets.
UNE MEILLEURE HYGIENE DE VIE
TABAGISME
La nicotine a un effet puissant sur le système nerveux et bien des gens qui souffrent d'AIE, trouvent que le fait de cesser de fumer aide à réduire leurs symptômes. Même si vous fumez peu, cela est nuisible.
ESPRIT ZEN
Il est impératif de changer de rythme, de s’offrir des pauses, de manger lentement, de mastiquer longuement chaque bouchée, de dormir profondément et suffisamment, d’alterner régulièrement les temps de travail et de repos, des temps pour le raisonnable et des temps pour le plaisir.
RELAXATION
Se détendre ne signifie pas ne rien faire. Aussi, si vous décidez de vous relaxer, faites-en un choix positif et ménagez-vous un moment pour demeurer seul et tranquille chaque jour. Prenez un temps déterminé rien que pour vous. Quoi que vous décidiez de faire de ce temps : un peu de méditation, de yoga, une randonnée à pied, rester assis paisiblement, prendre un bain, écouter de la musique. Ce temps vous appartiendra.
LE MOMENT PRESENT
Apprenez comment on se sent à vivre le moment présent. Même des tâches comme celle de vous laver peuvent être transformées en relaxation, si vous les accomplissez lentement, avec soin et attention. Quand vous vous brossez les dents, que vous prenez une douche ou un bain ou que vous allez à la selle, faites-le lentement ; concentrez-vous sur ce que vous faites et saisissez l’occasion de « connaître votre corps » et son fonctionnement. Vos muscles sont-ils détendus ? Comment est votre respiration ? etc.
RESPIRATION
A l’inspiration, notre diaphragme, muscle de la respiration, se contracte, descend et pousse les organes dans le ventre. A l’expiration, nos poumons se vident, le diaphragme se relâche et remonte. Le diaphragme est également le muscle des émotions. En le bloquant, nous empêchons nos émotions et notre stress de s’exprimer librement. Ils restent alors « prisonniers » de notre corps et s’expriment sous formes de tensions, de douleurs (boule dans la gorge, plexus bloqué, problèmes digestifs…). En activant notre respiration, nous libérons non seulement notre diaphragme mais également nos émotions et notre stress mal digérés.
EXERCICE PHYSIQUE
Notre corps a besoin d’exercice physique, autant que de boire et de manger. Sans un exercice adéquat, le métabolisme du corps ralentit. Nous prenons du poids, nos muscles s’affaissent, les toxines mettent plus de temps à quitter notre corps, puis apparaissent toutes sortes de symptômes.
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Anamnèse et examen physique du patient sur le thème de la sexualité
- Par vogot
- Le 17/03/2015
- 0 commentaire
Retracer le passé d’un patient est complexe. Ce dernier doit expliquer au praticien ses symptômes et ses comportements. Influencés par les normes culturelles locales régissant ses schémas fonctionnels et inquiets quant à la confidentialité des renseignements fournis, certains patients peuvent être mal à l’aise au moment d’évoquer ces sujets délicats.
Vous devez rapidement gagner la confiance du patient et l’assurer que l’entretien est confidentiel pour reconstituer l’histoire précise de la maladie dans le court laps de temps qui vous est imparti.
Besoins du patient
Cette partie vous permettra :
- d’identifier les différents besoins d’un patient consultant pour une pathologie notamment ses attentes concernant le cadre de guérison
- de tenir compte de la diversité des besoins, selon le sexe ou l’âge du patient.
L’anamnèse et l’examen physique du patient doivent permettre :
- de poser un état général, précis et efficace de la pathologie en cause,
- d’évaluer les risques (de transmission ou d’acquisition) de la maladie,
- de déterminer si d’autres risques peuvent créer des maladies de transfert.
Besoins élémentaires du patient
L’inquiétude ou la gêne sont fréquents chez le patient. Il sont donc importants dans le cadre de prise en charge et le praticien devra le mettre à l’aise.
Prise en charge
Confidentialité et respect de la vie privée sont deux maîtres mots. Il est important d’interroger le patient à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes. Il est tout aussi important d’expliquer au patient que vous mettez tout en œuvre pour respecter la confidentialité des informations données en consultation.
Praticien de santé
Le plus important peut-être pour un patient, c’est de sentir que le praticien le comprend, le respecte et est à l’écoute. Pour ce faire, il faut établir une relation de confiance avec le patient et se garder de tout jugement.
Développer la relation praticien-patient
Un bon sens de la communication est indispensable pour créer une relation avec le patient. Cette capacité de communication englobe :
- la communication verbale : la manière de parler au patient et de lui poser des questions ;
- la communication non verbale : la manière de se comporter face au patient.
- Vous devez avant tout accueillir le patient de manière raisonnablement amicale et vous présenter.
- Souriez et parlez d’un ton amical.
- Présentez-vous.
- Adressez-vous au patient par son nom.
- Proposez-lui de s’asseoir.
- Ne commencez l’entretien que lorsque vous êtes dans un lieu tranquille et protégé.
- Regardez le patient droit dans les yeux, si les conventions culturelles le permettent.
- Montrez-vous respectueux et compréhensif.
La clé d’une communication non verbale efficace tient en une phrase : traiter chaque patient avec respect et lui accorder toute votre attention :
- Regardez le patient dans les yeux. Là où les conventions culturelles le permettent, échanger des regards avec le patient lui signifie votre intérêt. Une mine d’informations est transmise par la communication non verbale, notamment les expressions du visage et le mouvement des yeux. Observez et écoutez ; intéressez-vous autant aux émotions qu’aux faits.
- Écoutez attentivement ce que raconte le patient. Prêter une oreille attentive est le signe pour le patient que le praticien est véritablement à l’écoute et que ses préoccupations sont entendues. La capacité d’écoute est une qualité qui s’acquiert avec la pratique. Pour montrer que vous êtes réceptif, penchez-vous légèrement vers le patient. Acquiescez ou dites quelques mots de temps à autre pour l’encourager. Ne montrez aucun signe d’impatience et évitez d’écrire pendant le récit du patient. Évitez de l’interrompre à moins de devoir éclaircir un point.
- Utilisez la technique du miroir. Si le patient est assis, asseyez-vous ; s’il se met debout, levez-vous. Le recours à cette technique non verbale aide le patient à se sentir plus à l’aise. Elle vous place sur un pied d’égalité avec le patient. Regarder le patient littéralement de haut peut être ressenti comme menaçant.
- Restez à côté du patient. Réduisez la distance autant que les conventions culturelles le permettent. Un bureau ou une table créent une barrière physique entre vous et votre patient. Nous ne sommes pas dans un cabinet médical austère et froid. Si possible, tenez-vous ou asseyez-vous à côté de lui. Très simples, ces quatre techniques non verbales peuvent tout changer dans le rapport de confiance ou de méfiance que vous établissez avec votre patient. Sommes-nous vraiment sûrs à 100 % de projeter une attitude positive à tous nos patients ?
Compétences verbales pour l’anamnèse
Au-delà des techniques de communication verbale que nous avons passées en revue, il est intéressant d’étudier les méthodes d’entretien à privilégier pour l’anamnèse, ainsi que les différentes techniques de communication verbale.
Poser des questions
Vous devez obtenir de chaque patient des renseignements importants sur son état de santé : cela englobe non seulement ses symptômes et ses antécédents médicaux, mais aussi son passé (parents, grossesse de la mère, vie intra-utérine, petite enfance, enfance, adolescence, éducation, expériences adultes, sexualité...).
Je vous recommande :
- de vous garder de tout jugement moral dans la formulation de vos questions (utiliser le conditionnel) ;
- d' éviter le jargon médical et choisir des termes compréhensibles, adaptés au patient ;
- de demander au patient l’autorisation de lui poser des questions personnelles.
Questions ouvertes et fermées
Deux types de questions peuvent être posées au patient : questions ouvertes et questions fermées.
Une question ouverte permet au patient de donner une réponse détaillée ou d’enchaîner librement sur un autre sujet.
- « De quoi souffrez-vous ? »
- « Quels types de médicaments prenez-vous en ce moment ? »
- « Qu’est-ce qui vous amène aujourd’hui ? »
Une question fermée invite le patient à répondre par un seul mot ou une courte phrase, souvent oui ou non.
- « La douleur est-elle aigüe ? »
- « Avez-vous un retard de règles ? »
- « Avez-vous un partenaire régulier ? »
- « Quel âge avez-vous ? »
- « Avez-vous angoisses ? »
Les questions ouvertes incitent le patient à s’exprimer avec ses propres mots et à raconter tout ce qui lui semble important. Ainsi, on peut obtenir beaucoup plus d’informations en posant une seule question ouverte qu’en utilisant plusieurs questions fermées. Par ailleurs, la sexualité (thème que nous allons développer plus bas), étant un sujet difficile à aborder, les questions ouvertes permettent au patient de garder une certaine maîtrise du discours et de se sentir plus à l’aise.
Les questions fermées, elles, invitent le patient à répondre précisément à la demande formulée par le praticien. Ce type de question est utile pour préciser certaines informations. On peut, si nécessaire, compléter les réponses aux questions ouvertes par des questions fermées.
Pour illustrer la différence entre questions ouvertes et questions fermées, comparez les deux exemples donnés ci-après. Observez la quantité d’informations recueillies pour chaque type de question.
Le praticien obtient beaucoup plus d’informations, par le simple recours à des questions ouvertes : « Que pouvez-vous me dire sur ces douleurs ? » et « Y a-t-il autre chose qui vous gêne ? ». Vous conviendrez peut-être également que le patient semble plus à l’aise ; il a moins l’air de subir l’entretien.
J'insiste sur l’importance de poser plusieurs fois la deuxième question : « Y a-t-il autre chose ? ». En effet, certains patients sont tellement embarrassés à l’idée de parler de leurs pathologies qu’ils décrivent d’abord d’autres symptômes sans rapport, tels qu’un mal de tête, avant d’être suffisamment détendus pour passer aux vrais symptômes. Donner au patient la possibilité de s’étendre sur ses différents motifs de consultation permet souvent de glaner des informations utiles.
Une fois certain d’avoir obtenu le tableau complet du problème vu par le patient, vous pouvez poser des questions fermées pour demander des détails précis.
Techniques spécifiques de communication verbale
Parallèlement à une communication non verbale positive et à un interrogatoire adapté et respectueux.
- Patiente : J’ai mal au ventre.
- Praticien : On va regarder ça. Où avez-vous mal ?
- Patiente : Ici.
- Praticien : La douleur est-elle constante ?
- Patiente : Non.
- Praticien : Est-ce que c’est sensible ici ?
- Patiente : Oui.
- Praticien : Quand les douleurs ont-elles commencé ?
- Patiente : La semaine dernière.
- Patiente : J’ai mal au ventre.
- Praticien : On va regarder ça. Que pouvez-vous me dire sur ces douleurs ?
- Patiente : Eh bien, j’ai commencé à avoir mal la semaine dernière. Au début, c’était juste sensible en bas, mais parfois, la douleur est très forte. Surtout quand je m’assieds ou que je me lève. C’est très différent selon les positions.
- Praticien : Y a-t-il autre chose qui vous gêne ?
- Patiente : En fait, oui, un liquide étrange, différent de d’habitude. Ça ne fait pas mal, mais c’est gênant.
Anamnèse et examen physique
Certaines techniques et compétences spécifiques peuvent être extrêmement utiles pour interroger une personne. Elles vous permettront à la fois de soutenir votre patient, et de rassembler efficacement les renseignements dont vous avez besoin.
Six techniques sont à votre disposition :
- facilitation,
- entretien directif,
- résumé et vérification,
- empathie,
- légitimation/réconfort,
- affirmation d’un partenariat/contrat de soins.
1. Facilitation
Par facilitation, on entend l’ensemble des mots, sons et gestes qui invitent le patient à poursuivre son récit. Acquiescer ou lever les sourcils sont deux exemples de facilitation non verbale. Le but est d’encourager discrètement le patient à poursuivre. Voici un exemple de facilitation verbale.
- Patiente : Je ne suis pas sûre… c’est gênant.
- Praticien : C’est normal, je vous écoute.
- Patiente : Voilà, c’est que...
- Praticien : Oui ?
- Patiente : J’ai une plaie…
2. Entretien directif
Cette technique est utile lorsque le patient est confus et ne sait pas par où commencer, ou lorsqu’il ne sait pas ce qu’il est important de dire. L’entretien directif aide le sujet à structurer ses idées et à donner les renseignements requis sous forme de séquence.
Patiente : Je ne sais pas, ça fait trois semaines. Qu’est-ce que je vais dire à mon mari ? Est-ce que tout le monde va savoir ? Je veux dire, ça se guérit, n’est-ce pas ?- Praticien : Essayons de voir quel est le problème. Commençons par régler ça, puis nous verrons comment en parler à votre mari.
L’entretien directif permet au patient d’exprimer ses craintes et inquiétudes plus facilement.
3. Résumé et vérification
Le fait de résumer et de vérifier les propos du patient vous permet de vous assurer que vous l’avez bien compris. Il peut lui-même corriger tout malentendu. L’idée est de reformuler les propos du patient et de lui demander si le résumé est correct. Employez cette technique quand le patient a mentionné un certain nombre de points que vous voulez confirmer.
- Praticien : (Résumé) Vous vous inquiétez de ce qu’il faut dire à votre mari et vous êtes donc très embarrassée par cette infection. Vous voulez savoir si on peut la guérir. (Vérification) C’est bien ça ?
- Patiente : Oui, c’est ça. Qu’est-ce que j’ai ?
4. Empathie
C’est peut-être l’attitude communicante la plus importante lorsque l’on est confronté aux émotions d’un patient. Si vous constatez un sentiment d’anxiété ou de tension chez le patient, vous pouvez exprimer votre empathie en commentant l’émotion que vous avez observée. Vous montrez ainsi au patient qu’il a le droit d’exprimer ses craintes, et développez une communication plus ouverte avec lui. Comme pour les techniques de facilitation, vous encouragez alors le patient à en dire plus.
- Praticien : (Doucement) Je vois que vous êtes très inquiète.
- Patiente : Oui, cela fait plus d’une semaine que ça me gêne. Je suis morte d’inquiétude.
5. Légitimation/réconfort
Il est utile de réconforter le patient pour le rassurer sur le fait que ses émotions sont légitimes et que l’on peut régler son problème. Avec vos mots ou vos gestes, vous montrez au patient que son anxiété peut disparaître.
- Praticien : Je comprends que vos symptômes vous inquiètent. Dès que je pourrai confirmer votre pathologie, nous commencerons un traitement et vous devriez vous sentir mieux.
- Patiente : Ça me rassure. Que voulez-vous savoir ?
6. Affirmation d’un partenariat
L’affirmation d’un partenariat confirme l’engagement du praticien d’aider le patient. Ce contrat de soins peut être passé avec le praticien , à titre personnel, comme dans l’exemple ci-dessous.
- Praticien : Vous avez bien fait de venir consulter. Je voudrais m’assurer que vous êtes au courant de tout ce qu’il faut savoir pour prévenir une nouvelle infection. Nous évoquerons aussi la meilleure façon de parler à votre mari.
- Patiente : Oh merci ! Je ne veux pas que ça se reproduise.
La plupart des professionnels de santé expérimentés emploient de temps en temps certaines de ces techniques d’entretien. Pour réussir l’interrogatoire d’un patient, il faut recourir la plupart du temps aux six techniques proposées.
Anamnèse et examen physique du patient
Rassembler les informations
Il vous sera utile d’améliorer vos compétences d’entretien, car une bonne anamnèse est la clé d’un diagnostic précis et rapide. Les renseignements communiqués par le patient sont le point de départ pour comprendre ses comportements et trouver quelle a été la racine du mal.
Tout d’abord, il est utile de préciser les raisons de l’anamnèse. L’interrogatoire du patient est important pour :
- évaluer les causes de la maladie ;
- déterminer les conséquences de la maladie.
Voici les informations que vous devez obtenir à peu près dans cet ordre.
- Renseignements généraux sur le patient
- Âge
- Nombre d’enfants
- Adresse
- Emploi
- Maladie actuelle du patient
- Antécédents médicaux du patient
Pour chaque patiente, procédez à une évaluation des risques.
Les questions doivent être adaptées en fonction du contexte social et comportemental local.
Communication verbale et non verbale pour l’anamnèse
Voici un exemple d’entretien où le praticien emploie des techniques verbales et non verbales pour interroger le patient. Vous comprendrez le type de technique employé.
Vous pouvez également évoquer tout autre chose que son médecin généraliste aurait pu dire ou faire pour ce patient.
Questions et réponses. Observations
- Praticien: Bonjour, asseyez-vous. Je m’appelle Monsieur (prénom et nom), je suis praticien de santé (vous pouvez décrire votre parcours professionnel). Comment vous appelez-vous ?
Présentation amicale et question ouverte du patient X.
- Praticien: Que puis-je faire pour vous aider ? (Question ouverte, facilitation)
- Patient X: Eh bien, je me suis luxé le bras hier en essayant de me débarrasser d’un vieux tronc. C’est assez douloureux.
- Praticien : Oh, voyons si cela à l'air grave, vous avez bien fait de venir pour traiter votre douleur. Je peux regarder et passer une crème ou une pommade sur votre bras si vous voulez. Vous êtes venu de loin pour cette consultation ? (Réconfort)
- Patient X : Oh, je vis à moins de dix kilomètres d’ici, près de (nom du village).
- Praticien : Bien. (Application de la crème ou de la pommade.) Y a-t-il autre chose que vous souhaitez faire examiner ? Question ouverte, facilitation
- Patient X : En fait... oui (rire nerveux).
Anamnèse et examen physique du patient
- Praticien : Ça vous gêne peut-être d’en parler... Empathie
- Patient X : Oui, ça me gêne... vous voyez, c’est au niveau (se penche et murmure)... de mon pénis.
- Praticien : Oui ? Facilitation
- Patient X : Eh bien (hésitation), il y a... (hésitation) comme une plaie.
- Praticien : Et cette plaie vous inquiète ? Empathie/vérification
- Patient X : Oui. En fait, ça ne fait pas mal, mais ce n’est pas beau à voir. Ça m’inquiète un peu. Enfin, une de mes petites amies m’a dit que c’était… mauvais et refuse de me voir… Ça vient peut-être d’une fille que j’ai rencontrée dans un bar ou même d’une de mes petites amies.
- Praticien : Que pouvez-vous me dire sur cette plaie ? Question ouverte, entretien directif
- Patient X : Que dire ? Ça ne fait pas mal… (haussement d’épaules)
- Praticien : Depuis combien de temps avez-vous cette plaie ? Question fermée, pour obtenir une information précise
- Patient X : Oh, un mois environ, je suppose. Mon oncle dit que je ne dois pas m’inquiéter, mais je pense que ça vient d’une femme… si je trouve laquelle…
- Praticien : Monsieur X, il est clair que le fait que la plaie se trouve à cet endroit vous angoisse, mais je pense que nous devons d’abord déterminer ce que c’est. Je pense que nous devons aussi discuter de ce que vous pouvez faire pour éviter que ça se reproduise.... Je vais d’abord devoir examiner cette plaie... (Empathie, entretien directif).
- Patient X : (Regard surpris)
- Praticien : Je sais que ça peut être gênant, mais je dois vous examiner pour savoir quel est le problème. Vous êtes d’accord ? (Empathie, réconfort, partenariat).
- Patient X : Oui, enfin, je suppose (à contrecœur).
- Praticien : Je dois être sûr avant de vous proposer un traitement.
- Patient X : Ça va aller, n’est-ce pas ?
- Praticien : Oh oui, et avec votre aide, je peux vous traiter et vous guérir. Je vous dirai tout ce qu’il faut savoir et vous aiderai à décider ce que vous allez faire. Ça vous va ? (Réconfort, partenariat).
- Patient X : Oui. (Soulagement)
Examen physique
L’examen physique sert à confirmer la présence des symptômes décrits par le patient. Cette partie explique la conduite à tenir lors de l’examen d’un patient et d’une patiente. Dans certains pays, il est habituel que les patientes soient examinées par des femmes, et les patients par des hommes. La situation varie selon l’emplacement géographique. L’examen des parties intimes d’un patient exige du praticien tact, sensibilité et respect. Les patients peuvent être gênés ou mal à l’aise.
Il existe des méthodes pour aider le patient à comprendre l’importance de l’examen physique et à surmonter sa gêne.
Veuillez noter que cette partie ne traite que de l’examen et ne couvre pas toutes les maladies sexuelles, comme la gale ou la phtiriase du pubis, que vous êtes normalement amené à traiter dans le cadre habituel de vos fonctions.
Veuillez garder à l’esprit que :
- Une bonne anamnèse passe par un interrogatoire complet du patient et l’examen physique de ses parties génitales ;
- Je recommande le port de gants, en particulier pour inspecter des muqueuses, dont les parties génitales, la bouche et l’anus.
Cette partie vous aidera à :
- vous comporter de façon professionnelle avant et pendant l’examen physique du patient ;
- rassurer les patients qui refusent de se faire examiner et gagner leur confiance et leur coopération ;
- réaliser un examen efficace, que le patient soit un homme ou une femme.
Pour l’examen des parties génitales, vous devez rester professionnel devant la timidité, voire le refus, de certains patients. Vous devez :
- garantir le respect de l’intimité ;
- expliquer ce que vous allez faire et pourquoi l’examen est important ;
- demander au patient l’autorisation de l’examiner ;
- rester calme et éviter de vous presser pendant l’examen, même si vous avez peu de temps ;
- aborder l’examen avec assurance, mais en restant à l’écoute des besoins du patient.
Pour la plupart des syndromes, l’examen est une étape importante de l'anamnèse. Cela dit, il ne faut jamais forcer le patient à subir un examen physique. S’il refuse, vous devez le rassurer et lui expliquer la situation jusqu’à ce qu’il vous accorde sa confiance.
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Hypersensibilité
- Par vogot
- Le 13/03/2015
- 0 commentaire
On les dit à fleur de peau, empathiques, mais aussi créatifs et intuitifs. Outre-Atlantique, les hypersensibles agitent autant les pros du divan que les people.
Le mot (ou plutôt l'acronyme HSP, "highly sensitive people") a fait son entrée dans le jargon anglo-saxon au tournant des années 2000, avec la publication du best-seller de la psychothérapeute américaine Elaine N. Aron (gourou des hypersensibles aux Etats-Unis), intitulé Ces gens qui ont peur d'avoir peur. Mieux comprendre l'hypersensibilité (éd. de l'Homme). Celle-ci affirme que près de 1 personne sur 5 est concernée par ce phénomène.
Sur la Toile, les forums de discussion et les self-tests (ces questionnaires qui aident à "s'autodiagnostiquer") essaiment. A l'évidence, on ne cherche plus à réprimer son hypersensibilité, on la revendique. Même les célébrités (Winona Ryder et Johnny Depp) brandissent l'appellation comme un étendard sur les plateaux télévisés. Mais à quoi la reconnaît- on ?
Considérée comme une sensibilité extrême, ou excessive, elle conjugue plusieurs aspects de la personnalité, parfois contradictoires ( la vulnérabilité, l'acuité perceptive, la compassion, le doute, l'irritabilité, l'intuition, mais aussi l'impression d'être en hémorragie permanente, en proie à des cataclysmes émotionnels).
Ils naissent "HSP"
Ce trait de caractère (car ce n'est pas une pathologie !) se constitue pendant la vie intra-utérine, se développe dès la naissance, et se manifeste de différentes façons chez les individus. Son degré d'intensité et son évolution, de l'enfance à l'âge adulte, dépendent en grande partie de l'environnement dans lequel la personne grandit.
Son entourage a-t-il valorisé ou réprimé son hypersensibilité ? A-t-elle été confrontée à de lourdes épreuves (burn-out, deuil, guerre, etc.) ? Accepte-t-elle (ou non) sa "différence" ou tente-t-elle de la refouler ? Ces questions ont un impact direct sur la manière dont se manifeste cette nature à fleur de peau.
Ils sont à vif émotionnellement...
Les hypersensibles ont la sensation d'être sur le fil en permanence. Colère, larmes, repli sur soi, agressivité... l'entourage peine à comprendre leurs réactions imprévisibles, étrangères à toute rationalité. Blessés par la critique, ils se sentent sans protection et peuvent ressasser à l'infini les mots qui les ont heurtés. En bref, ils gambergent à plein régime. "Ces pensées parasites sont comme une rumeur, un bruit incessant, qui draine une partie de leur énergie. Ça galope dans leur tête !
Souffrent-ils d'un excès de narcissisme ? Non, plutôt d'une grande fragilité identitaire et d'une difficulté à cicatriser. Ils vivent donc les situations de crise plus intensément, ainsi que les moments heureux. Un paysage, un poème, un moment entre amis... Les plaisirs simples du quotidien les émerveillent.
... et physiquement
En effet, ils réagissent à de nombreux stimuli. Par exemple, l'étiquette d'un vêtement qui frotte contre la peau, la sirène d'une ambulance ou une forte luminosité peuvent vite leur devenir insupportables. Le corps est plus réceptif aux massages, aux caresses, mais aussi plus affecté par les allergies, les médicaments et la caféine. "Les hypersensibles ont une oreille fine. Un simple bruit urbain devient un vacarme qui les empêche de se concentrer. En entreprise, ils préfèrent travailler au calme dans des bureaux fermés plutôt que dans des open spaces.
Les HSP sont doués d'empathie
Plus perméables à leur environnement, ils parviennent à cerner l'autre et à deviner ses intentions. Problème: Ils portent le poids du monde sur leurs épaules, en absorbant les émotions de leurs proches et en partageant leurs souffrances. Au bureau, cela se traduit par des élans de générosité envers leurs collègues. Plus attentionnés, ils sont toujours prêts à aider un nouveau venu, à accueillir un stagiaire. Ils n'agissent pas à dessein et manquent cruellement d'esprit de compétition. Cette profonde empathie pousse certains à s'orienter vers une carrière dans l'humanitaire. En revanche, elle peut aussi se retourner contre eux. Les hypersensibles sont des proies idéales pour les pervers narcissiques. Ces derniers détectent leurs failles, exploitent leur gentillesse et leur désir de perfection.
Ils ne peuvent pas se passer du regard des autres
De l'enfance à l'âge adulte, le désir d'être aimé ne les quitte jamais. En quête d'harmonie, les hypersensibles abhorrent les conflits. Et font tout pour éviter les vagues. Trop de froideur ou même une simple indifférence les glaceraient et leur ôteraient le goût du travail et le désir de fournir un effort. Par ailleurs, ils ont peur de décevoir leur entourage, d'être rejetés, voire abandonnés. Ils dépendent de l'affection d'autrui (en amour et en amitié). Dès qu'ils ont le sentiment d'avoir blessé quelqu'un, d'avoir prononcé des mots qui dépassent leur pensée, ils sont immédiatement submergés par la culpabilité et peinent à "se décentrer". En bref, ils ont du mal à lâcher prise.
Ils sont "incurables" ou presque
Inutile d'essayer de refouler l'hypersensibilité. Elle finira par refaire surface. Il ne faut ni dominer ni subir ses émotions: il faut d'abord s'autoriser à les vivre. La plus grave erreur serait de considérer l'hypersensibilité comme une pathologie qu'il faut soigner. Devenir humain est une conquête quotidienne. Et celle-ci passe par la fierté d'être sensible. En revanche, on peut apprendre à gérer certaines réactions, telles que le stress et l'anxiété. Pleine conscience, méditation, sport de combat... à chacun sa méthode de "toilette émotionnelle"!
Ils sont créatifs et intuitifs
Les hypersensibles utiliseraient davantage l'hémisphère droit de leur cerveau que la moyenne. Résultat: ils ont un goût prononcé pour l'esthétique et la création. Peinture, musique, écriture... Certains en font leur métier, d'autres, un simple loisir. Ils sont aussi dotés d'une forte intuition. Celle-ci est parfois impossible à justifier devant leur entourage et finit par les isoler. Cette intuition résulte d'un nombre élevé de connexions cérébrales. Ajoutez-y un sens aigu de la logique, un besoin de cohérence, et vous obtiendrez l'état d'esprit d'un hypersensible. Imaginez un métro qui ne s'arrête qu'aux correspondances et non aux stations intermédiaires. Le chemin est parcouru beaucoup plus rapidement. Dans le cerveau, c'est pareil. Même dans des secteurs non artistiques, tels que la finance, les hypersensibles apprennent à utiliser leur intuition à bon escient. Certains patients ont toujours deux longueurs d'avance sur leurs concurrents en affaires ! C'est aussi une force.
Ils ne sont pas forcément introvertis
Même si la timidité et la pudeur peuvent être des conséquences de l'hypersensibilité, une personne réservée n'est pas systématiquement hypersensible. 30% d'entre eux seraient même des extravertis. En quête de sensations fortes et versatiles, ils se lassent vite d'une activité, d'un emploi, voire de leur conjoint. Pour eux, la vraie audace n'est pas le saut à l'élastique, les sports extrêmes ou la vitesse. Ils préfèrent se lancer d'autres types de défis, moins sensationnalistes, tels que changer de vie, voyager dans des contrées reculées, rencontrer des personnes d'horizons différents... Ils se caractérisent aussi par une grande impatience, qui s'atténue plus ou moins pendant leur vie d'adulte. Combien d'amoureux amorçant à peine une histoire voudraient déjà une assurance de durée ?
Ils se connaissent tout juste, sont encore dans le bonheur rare et précieux éprouvé lors d'une rencontre qui semble magique, et ils demandent aussitôt qu'on leur affirme que c'est pour la vie, comme s'il fallait verrouiller cette situation miraculeuse pour qu'elle dure éternellement.
Le risque ? Que cet emballement décourage la meilleure des bonnes volontés, dans un couple, en amitié ou dans le monde du travail.
Ils cherchent un sens à leur vie
Les hypersensibles s'interrogent souvent sur leur existence et sur la mort. Athées ou croyants, ils sont attirés ou fascinés par la spiritualité. Et se sentent profondément humanistes. Animés par une forte passion (qui leur sert de leitmotiv), ils refusent de mener une existence routinière, dénuée d'originalité, et mettent un point d'honneur à vivre des expériences enrichissantes.
Ils seraient de plus en plus nombreux
Le nombre de personnes hypersensibles augmente. Cela peut s'expliquer par des facteurs socio-économiques et culturels. Nous sommes dans une société en crise, où la pression au travail et les obligations pèsent sur l'individu, sur le couple, et où l'on refuse de vieillir.
Esseulé, en perte de repères, en proie aux doutes et fréquemment critiqué, l'homme est de plus en plus à vif. Mais l'hypothèse ne fait pas l'unanimité. La société a un impact sur l'évolution de l'hypersensibilité (un environnement plus violent peut accroître la vulnérabilité des individus), mais elle ne peut en "produire" davantage. Le débat est ouvert.
People hypersensibles
- Alanis Morissette: La chanteuse canadienne
- Marion Cotillard
- Scarlett Johansson
- Maia Flore, lauréate du prix HSBC pour la photographie 2015
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Pourquoi mange-t-on ?
- Par vogot
- Le 27/01/2015
- 0 commentaire
Parce qu’on a faim, répondez-vous. Oui, mais pas seulement, et c’est bien là que les problèmes de poids commencent. On mange, sans faim, sous la pression sociale, sous le coup des émotions, lorsqu’on s’ennuie...
Comment perdre du poids quand l'ennui vous assaille et que le buffet vous tente ?
Emmanuel se retrouve à une énième conférence liée à son travail, il n’est pas vraiment passionné par la teneur des débats. En revanche, un grand buffet est à la disposition des participants. Il a beau avoir pris un petit-déjeuner, ne ressentir aucun creux dans son estomac et souhaiter perdre du poids, il se dirige vers le buffet et mange. La sensation d’ennui conjuguée à la disponibilité de la nourriture provoque cette réaction.
La sensation de faim exprime un besoin physiologique, qu’il faut assouvir. C’est pour cela qu’on mange. Mais pas seulement ! Le plaisir, la frustration, les émotions en règle générale, mais aussi la pression sociale nous font manger. Et dans ces moments-là, nous avalons des calories dont notre corps n’a pas forcément besoin, ce qui peut provoquer des kilos en trop. Je distingue ainsi le mangeur biologique, qui mange pour assouvir une faim physiologique, et le mangeur social soumis aux influences diverses exercées par son environnement.
Si vous ne pouvez résister à la tentation de manger, peut-être faut-il en rechercher la cause ?
Rappelez-vous que nous sommes tous, adultes, des mangeurs autonomes. C’est-à-dire que notre libre arbitre peut intervenir à tout moment : nous pouvons arrêter de manger alors que nous ne sommes pas arrivés à satiété comme nous pouvons manger sans appétit. Le fonctionnement du cerveau prend alors le pas sur les facteurs physiologiques. La régulation du poids qui en découle peut être compliquée pour certaines personnes, ce qui conduit à des cas de maigreur ou au contraire d’obésité.
Parfois, la multiplication des régimes trop stricts mène à ce genre de comportement : une personne se met d’abord dans un état de contrôle extrême pour ensuite perdre le contrôle et tomber dans la compulsion alimentaire.
Le cercle vicieux des régimes alimentaires et des craquages est finalement très classique. Pour le comprendre, il faut noter que le régime restrictif va à l’encontre du phénomène de plaisir qu’apporte le fait de manger. La faim provoque une anxiété que le fait de manger apaise. Mais les restrictions empêchent ce phénomène de plaisir. La contrainte alors suscitée peut déboucher sur l’inverse du but recherché : on craque et mange plus encore pour se consoler !
Sur ces réflexions cela mène à une conclusion assez évidente : sur le long terme, le régime restrictif ne fonctionne pas. En consultation, je préfère ainsi aborder votre comportement alimentaire et détecter ces fameuses émotions ou contextes sociaux qui vous poussent à manger trop plutôt que de vous interdire des aliments.
Progressivement, vous apprenez à réguler votre appétit, à manger moins, seulement selon vos besoins, et ainsi vous mincissez durablement.
Au plaisir de vous conseiller.
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Qu'est-ce qu'un égrégore ?
- Par vogot
- Le 19/12/2014
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Souvent, j'entends parler d'égrégore. Faisons le point sur ce concept.
EXPLICATIONS
En fait, on appelle égrégore, l'ensemble des énergies cumulées de plusieurs personnes, vers un but ou une croyance définis par eux. C'est comme un accumulateur d'énergie possédant ses propres caractéristiques, et motivé par la foi ou la concentration de plusieurs personnes à la fois. Par exemple, l'église catholique est un excellent exemple d'égrégore. La foi de millions de personnes dans les dogmes de l'église, canalisée par les prêtres, donne un des plus puissants égrégores connus, très prisé par les magiciens occidentaux. En effet, le magicien étant le manipulateur conscient d'énergie, se "branche" sur l'égrégore de l'église catholique, et profite de l'énergie de celui-ci, pour agir selon son besoin !
Mais il faut savoir que la religion n'est pas la seule à créer des égrégores !
Un autre exemple : en Amérique, et maintenant en Europe, fleurissent au sein des hôpitaux des "groupes de prières", qui prient pour la guérison des malades qui le leur ont demandé. On s'est aperçu, que des malades atteints de maladies graves, et pour qui priaient ces groupes, se remettaient beaucoup pus rapidement et avaient des chances de guérison beaucoup plus élevées, que des malades qui ne bénéficiaient pas de ces groupes !
Pourquoi ?
Tout simplement parce que le "groupe de prières", par sa dévotion, va canaliser une énergie que l'on pourrait appeler "énergie de guérison", et qui va se mêler à l'énergie du malade visé, le rendant ainsi beaucoup plus fort, pour se battre contre la maladie !
Voila un excellent exemple d'égrégore !
Pour le travail, c'est la même chose : vous travaillez dans une entreprise qui vous demande de constituer un groupe afin de réaliser un projet. Si, dans votre groupe, chacun est soudé, "sur la même longueur d'onde", votre projet sera terminé en un rien de temps, et vous bénéficierez des honneurs de vos employeurs. Par contre, si dans le groupe existe une ou plusieurs "brebis galeuses", l'énergie développée par votre groupe sera quasiment nulle ou très négative, les idées manqueront, votre travail n'avancera pas et le moral de vos "troupes" sera au plus bas ! Vous essuierez ainsi un cuisant échec auprès de vos responsables.
Que se sera-t-il passé ?
L'énergie développée par ce groupe à la base "malsain", sera inexistante, voire malsaine. La meilleure solution aurait donc été que vous fassiez le travail seul, ce qui aurait été plus long, mais beaucoup moins difficile, étant donné que vous n'auriez subi aucune entrave à sa réalisation, contrairement à ce qui se serait passé dans votre groupe négatif.