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  • Surpoids émotionnel et aliments doudou

    Vous avez tendance à vous jeter sur la nourriture à la moindre contrariété ou à l'annonce d'une bonne nouvelle ? Vous êtes probablement en surpoids émotionnel.

    Je vais tenter de vous éclairer sur le sujet.

    Comment cela arrive-t-il ?

    Malgré des efforts fournis pour perdre du poids, ces kilos en surplus refusent de se détacher de vous ou bien, quand ils y parviennent, n’ont de cesse de revenir, et parfois plus nombreux encore. D’ailleurs, une mauvaise régulation des émotions peut induire des variations de poids sans qu’il existe de véritables excès alimentaires ou des troubles du comportement alimentaire.

    Hormones, éducation et souvenirs d’enfance

    Face à l’assiette, des mécanismes de consolation et de pulsion orale entrent en ligne de compte.

    Mesdames, peut-être avez-vous remarqué que vous prenez du poids quand vous avez des soucis. Cette impression correspond à une réalité. Le stress favorise bel et bien l'accumulation de graisses, en particulier au niveau de l'abdomen.

    L'anxiété incite les réserves du corps à libérer du sucre et met à votre disposition une énergie immédiate afin de parer à l'urgence. Si ce phénomène se répète trop souvent, vous allez prendre du poids : lorsque le taux de glycémie reste élevé, la plus grande partie du sucre finit par se transformer en graisses.

    La nourriture comme "système d’autosatisfaction"

    On sait néanmoins que les émotions qui les engendrent peuvent être négatives comme positives. D’un côté, il y a la colère, l’ennui, l’anxiété ou encore les idées noires : à chaque fois que l’on veut éviter de penser, on mange. C’est comme la vache qui rumine. Tout ce qui favorise les ruminations mentales peut favoriser les ruminations alimentaires, pour les éviter. De l’autre, le soulagement, la fierté ou encore la joie : dans ce cas, c’est souvent que l’on a été habitué à ce que l’amour passe par les aliments. Du coup, ça va de soi : à chaque fois que l’on est bien, on va manger.

    Aliments doudou

    Lors de ces compulsions alimentaires, certains aliments vont avoir tendance à nous attirer plus que d’autres : c’est ce que l’on appelle des aliments doudou. Ce sont les aliments qui renvoient à l’enfance, quand on a besoin de régresser, c’est-à-dire de revenir au temps où l’on se sentait protégé et consolé par ses parents, vous remplacez finalement vos parents par ces aliments. A noter que ces aliments doudou ne sont pas forcément gras ou sucrés : cela peut être du lait.

    Arrêtez de vous punir

    Beaucoup de femmes en surpoids mangent avec ou sans faim, par besoin, par envie, par habitude, par réflexe, par instinct, par ennui, pour calmer une anxiété ou une tristesse, camoufler des émotions... mais pas toujours par plaisir. Prendre du poids n'est pas non plus satisfaisant.

    Manger en excès et prendre du poids en conséquence s'inscrit parfois dans une conduite auto-agressive. Il s'agit de se faire du mal éventuellement dans un érotisme masochiste mais le plus souvent pour se punir de fautes commises réelles ou imaginaires.

    Pour savoir si vous vous punissez en mangeant excessivement, notez toutes les possibilités de bien-être auxquelles votre poids vous empêche d'avoir accès. Si la liste est bien plus longue que celles des bénéfices que vous procure la nourriture, vous pouvez suspecter un comportement auto-punitif. 

    Les raisons de se punir croissent au fil du temps et de nouvelles fautes réelles ou imaginaires qui s'accumulent. Parmi celles ci, le non-respect d'hygiène de vie que l'on s'est édictées et les différentes "rechutes" sont autant de fautes que l'on punira en ... mangeant davantage.

    Explications

    Par le pouvoir de nos émotions présentes, capables d’influer sur la sécrétion des neuromédiateurs impliqués dans l’appétit et le plaisir (sérotonine, mélatonine, dopamine). Dans le cerveau, nos comportements alimentaires sont entre autres régis par le système limbique et l’hippocampe, centres des émotions et de la mémoire. C’est ce qui explique que nos émotions passées, de notre vécu infantile notamment, jouent un rôle dans la prise de poids émotionnelle.

    L’éducation, et plus précisément l’apprentissage de la gestion des émotions, les habitudes alimentaires pendant l’enfance et le rapport à l’excès, à la surconsommation peuvent faire le lit de ces kilos, et par transfert, le lit des maladies. Le terrain est tout, tout est le terrain !

    Parler, bouger, consultez

    Pour vous libérer de cette surcharge émotionnelle, voici quelques conseils :

    Ne pas se priver à table: les régimes n’ont pas de prise sur les kilos émotionnels, au contraire ils les accroissent. Et à force, les restrictions alimentaires créent des frustrations et provoquent une mauvaise perception du sentiment de faim. Le mot régime alimentaire est à bannir, le mot régime aussi.

    Apprenez à manger quand vous avez vraiment faim uniquement. Pour vous détourner de l’absorption réflexe de nourriture, faîtes une liste d’activités, à sortir dès que vous vous sentez en proie à une pulsion alimentaire.

    Identifiez vos émotions dites «négatives», bien que le positif et le négatif n'existent pas, c'est un concept humaniste. Elles sont les plus difficiles à cerner tant elles peuvent remonter à loin et s’exprimer de façon ambivalente (la colère quand vous avez peur, le sourire quand vous êtes triste…). Définissez, donc, votre émotion « négative » avec un seul adjectif. Au calme, essayez de la ressentir expérimentalement en vous imaginant dans des situations susceptibles de la produire : observez ensuite ce que vous éprouvez, l’attitude que cette émotion suscite. Vous pourrez ensuite repérer la ou les situations dans lesquelles l’alimentation vient absorber vos secousses émotionnelles.

    Consultez un naturopathe-hygiéniste formé à la perte de poids émotionnel pour démêler les nœuds du passé, ou suivez une thérapie comportementale et cognitive pour apprendre à manger de façon apaisée.

    Faites du sport, défoulement essentiel à l’équilibre physique comme psychique. Pour stimuler le lien corps-esprit, la méditation, le yoga, l’acupression, le shiatsu peuvent aussi être de précieux alliés. Nous sommes ce que nous ressentons.

    Bon d'accord, vous allez me dire : « Comment faire pour les éliminer naturellement ? ».

    Je vais vous répondre, déjà commencez par appliquer les conseils ci-dessus et si cela ne suffit pas, des techniques sans « régimes » sont à votre portée.

    Comment gérer vos émotions et quelles techniques adoptées afin d’y faire face ?

    Je pourrais vous expliquer, également, l’inintérêt de ces nombreux régimes à la mode et totalement déséquilibrés, même si l'on vous assure du contraire, qui ne prennent pas en compte les associations alimentaires.

    Les conseils en matière de grignotage vous étonneront certainement, mais vous comprendrez bien vite que maigrir peut aussi rimer avec plaisir !

    Nous savons que notre jolie nature regorge de solutions saines et efficaces. Apprenez à mettre à profit les plantes et les élixirs floraux en fonction du profil personnel que vous aurez pu établir tout au long d'une consultation, auxquels s’ajouteront quelques exercices pratiques. Quelques exemples ci-dessous peuvent être mis en action dès à présent.

    L’exercice du sourire

    Il est d’une grande simplicité même s’il ne vous prend que très peu de temps. C’est la phase de « programmation positive ».

    Exercice en détail : vous êtes allongé sur votre lit. Les yeux fermés, dessinez mentalement un sourire sur vos lèvres (vous pouvez sourire vraiment si cela vous semble plus facile).

    Puis, au fil de votre respiration, faites monter ce sourire vers votre cerveau. Essayez de « ressentir » ce sourire qui baigne tout l’intérieur de votre boîte crânienne, véhiculant un sentiment de joie et de bien-être.

    Ensuite, faites descendre ce sourire mental dans vos bras, votre buste, votre abdomen et vos jambes. Il doit « couler » dans votre corps, vos cellules et l’inonder tout entier.

    Expirez et ouvrez les yeux. Vous êtes prêt à affronter la journée dans la joie et la sérénité. Le tout vous aura pris une vingtaine de secondes.

    Cohérence cardiaque

    Les régimes entraînent un stress pour le corps. Si l'origine de votre surpoids est liée au stress et à votre façon de le gérer, le régime pourrait renforcer le problème plus qu'il ne le résoudra. A long terme du moins. Mais la bonne nouvelle c'est qu'il existe un moyen de contrôler ses émotions et son stress pour réguler la prise de nourriture et de poids.

    Il est possible de reprendre contact avec ses sensations de faim, de goût, de satiété en travaillant son attention sur ces signaux corporels. En étant plus conscient de ses émotions et de ces signaux, il est possible de réduire la prise alimentaire et d'arrêter de manger trop en réponse à un stress.

    Cette technique s'appelle la cohérence cardiaque. C'est une forme de respiration rythmée qui peut être appliquée avec succès à la perte de poids.

    La cohérence cardiaque est une arme efficace, non médicamenteuse, de lutte contre l’excès de cortisol. Elle agit sur la perception du stress et donc, indirectement, sur la sécrétion de cortisol.

    Elle agit également aussi directement en augmentant la fabrication de la DHEA, ce qui modifie le rapport entre le cortisol et la DHEA, qui ont la même origine biochimique et qui sont sécrétés sur un mode « soit l’un, soit l’autre». Réduction du taux de cortisol et stimulation de la fabrication de DHEA sont l’un des modes d’action physiologique de la cohérence cardiaque.

    Exercice en détail : la cohérence cardiaque synchronise le rythme du cœur et celui de la respiration, elle s’obtient grâce à une respiration lente, ample et régulière de 6 cycles par minute. Pratiquée 5 minutes d'affilée, cette respiration en fréquence 6 permet de réduire le niveau de stress.

    L’exercice de déprogrammation émotionnelle

    Il permet de « déprogrammer » tout ce qui a été pénible au cours de votre journée afin de vous en débarrasser, et d’ancrer en vous le sentiment bienfaisant des événements heureux. Au début, vous mettrez peut-être un peu de temps pour parvenir au bout de l’exercice car vous aurez tendance à vous égarer en route. Mais il suffit de quelques jours de pratique pour l’effectuer en moins de 5 minutes.

    Exercice en détail : vous êtes allongé dans votre lit, dans une position confortable. Posez une main sur votre ventre pour « sentir » que votre abdomen monte et descend au rythme de votre souffle. L’autre main est posée sur votre cœur.

    Puis passez en revue tout ce qui s’est passé pendant la journée qui vient de s’écouler, en remontant le temps à l’envers : partez de l’instant présent et remontez jusqu’au moment du réveil.

    Lorsque vous rencontrez un événement agréable, fixez-y votre attention pendant quelques secondes en vous disant mentalement : « je ressens ce merveilleux sentiment de bonheur et je le garde en moi ».

    Lorsque vous rencontrez un événement désagréable voire carrément pénible, fixez-y votre attention quelques secondes en vous répétant mentalement : « J’ai conscience de ce qui s’est passé, et je sais que je ferai mieux la prochaine fois ».

    Dans tous les cas, imposez-vous de rester spectateur de la situation et non de la revivre émotionnellement. Pendant la première semaine, cela vous sera difficile. Vous aurez tendance à « revivre » ces émotions désagréables. Mais vous le ferez avec une légèreté croissante. Et plus vous serez spectateur de votre vie (comme si vous regardiez un film), plus les émotions négatives glisseront sur vous sans « abîmer » votre inconscient.

    Ces exercices vous aideront à mieux vivre vos émotions. Mais pour que cette amélioration puisse vous aider à perdre vos kilos émotionnels, il faudra aussi que vous agissiez sur les autres facteurs du Vivant : adopter une alimentation saine, équilibrée et dissociée (en surveillant l’Index glycémique et le potentiel acidifiant de vos repas), améliorer l’élimination de vos déchets, et pratiquer régulièrement des exercices respiratoires antistress et un peu d’activité physique.

    Cependant, prenez votre temps. Commencez par apprendre à mieux gérer vos émotions. Une fois que votre organisme sera apaisé, les autres pratiques donneront des résultats visibles. Ensemble, elles auront un effet rapide sur vos kilos émotionnels. Avouez que ça vaut le coup !

    L'impact émotionnel des régimes

    Un régime mal équilibré et mal associé entraîne des carences en certains nutriments qui ont un possible impact sur votre humeur, rajoutant du mal-être à votre fragilité émotionnelle.

    Par ailleurs, à force de fuir le gras et le sucre, on se détourne d'aliments appréciés et ce faisant on se prive d'une source de plaisir. On s'éloigne d'un bien-être physique mais aussi moral, puisque les aliments gras et surtout sucrés sont associés symboliquement à de bons souvenirs.

    Quand on mène un régime trop restrictif, on recherche habituellement sur le plan alimentaire de nouvelles saveurs qui soient coupe faim et peu caloriques en contrepartie des saveurs sucrées associées à un fort pouvoir énergétique. On se tourne alors vers des saveurs acides ou amères, du type de celles que fournissent les cornichons ou le pamplemousse. On boit beaucoup, on perd le plaisir de manger et l'on risque de devenir, à l'image des nouveaux condiments absorbés, des personnes acides et amères.

    Cela crée un manque d'apport symbolique et, sur le long terme, donne de soi même une image creuse qui favorise un sentiment de vide ou un état dépressif.

    Quand on suit un régime trop restrictif, on se prive aussi de la dimension sociale des prises alimentaires. On s'isole aussi mentalement quand bien même on continue de passer du temps avec les gens de son entourage. En effet, quand on mène un régime contraignant, on en vient à ne penser qu'à cela, à ce que l'on doit manger et à ce dont on doit se priver mais qui, en conséquence, tend à envahir notre esprit. Le sujet devient obsédant et occupe nos conversations et nos pensées. 

    Un rééquilibrage alimentaire prodigué par un professionnel de santé, naturopathe-hygiéniste, par exemple, aura plus d'impact que tous ces régimes que vous pouvez trouver dans les magazines, souvent à l'approche de l'été ou bien dans ces publicités distillées à longueur de journée sur vos supports visuels (télévision, internet...).

    Les aliments privilégiés par l'alimentation émotionnelle

    Les personnes qui se tournent vers la nourriture pour se sentir mieux privilégient des aliments très caloriques de type gâteaux, sucreries, chocolat ou chips, dont elles font au final une plus grande consommation que la moyenne.

    La consommation en excès de ces aliments fortement acides, pour combler des besoins non pas physiologiques mais émotionnels, explique aussi que l’alimentation émotionnelle favorise le surpoids et les prises de risques pour votre santé.

    Les aliments sont ici utilisés comme source de réconfort, alors que souvent la réaction face à un stress est plutôt de couper l’appétit.

    Les astuces 100% naturelles pour combattre les kilos émotionnels

    Pensez à l'équilibre acido-basique. Analysez votre alimentation en recherchant les aliments acidifiants et les aliments « basifiants ». Trouvez le juste équilibre afin d'être JUSTE envers vous.

    Puisque votre alimentation est le reflet de vos émotions, autant qu'elle soit apaisante, posée et réfléchie.

    Derniers points

    Si l’origine de votre embonpoint est liée à un mauvais contrôle de votre alimentation, qui lui est dû à une mauvaise gestion de votre stręss, alors il y a toute une éducation émotionnelle et alimentaire à instaurer. En étant plus conscient de vos émotions négatives et des signaux comportementaux qui s’en suivent, vous pourrez apprendre à mieux contrôler vos fringales.

    La solution aux problèmes émotionnels est une attitude zen et calme, idéale pour gérer votre stręss. Vous aurez alors la lucidité d’anticiper sur vos envies de trop manger par une réponse saine de nouvelles habitudes alimentaires. Pour cela, il est indispensable de solliciter l’assistance d’un conseiller en santé. Le suivi d’un naturopathe-hygiéniste, par exemple vous évitera de vous mettre dans une situation de carence alimentaire, en mangeant équilibré et surtout dissocié et à des heures précises.

    Privilégiez les repas à table, entre amis ou en famille, dans une ambiance d’échanges conviviaux et détendus. Pratiquez aussi des activités qui vous font plaisir, si possible avec des personnes qui savent vous mettre de bonne humeur. Cela dopera votre moral. Vous ne seriez plus obligés de vous réfugier dans la nourriture. Enfin, dans les moments d’émotions « négatives », il est bon de consommer certains types d’aliments. Il faut privilégier des aliments riches en protéines, en calcium, en magnésium, en fer, en oméga 3. Pensez alors à manger : des légumes, des fruits, des fruits de mer, de la viande blanche, des œufs… ou bien c'est peut-être le moment de vous mettre au végétarisme...

    En conclusion

    Perdre du poids n’est pas une question de volonté et de maîtrise ou de régime, ni d'I.M.C.. C’est une question de libération émotionnelle et de connaissance de soi. Pour cela, il faut tout d’abord apprendre à repérer les différentes émotions à l’origine de ses prises alimentaires, puis faire un travail singulier sur chaque émotion.

  • Émotions et mémoire: quand l'affect agit

    La capacité du corps à digérer les émotions est un des fondamentaux de la psychologie biodynamique. Ce mécanisme de régulation psychologique de l’organisme est relié au système digestif et au système nerveux qui l’entoure.

    Nous avons constamment des émotions, comme nous avons constamment des sensations.

    Le film m'ennuie et mon ami(e) de cœur m'attend pour dîner.

    La décision est facile à prendre: je quitte le cinéma et j'accours chez lui ou elle. Mon enfant est malade, je suis inquiet(e). Malgré mon immense fatigue, je suis d'accord pour les nuits blanches qu'il m'impose.

    Voilà deux décisions prises à partir de l'information fournie par mes émotions. La plupart des émotions passent ainsi, presque inaperçues, car elles ne nous posent pas de problème.

    C'est lorsqu'elles nous dérangent que nous nous objectons et que nous tentons de les arrêter ou de les transformer artificiellement. Pourtant, qu'elles nous dérangent ou non, elles jouent le même rôle.

    Philosophes et scientifiques ont longtemps pensé que les émotions et la raison, au côté de laquelle on place traditionnellement la mémoire fonctionnaient différemment. L’émotion était considérée comme une pollution de la pensée.

    Aujourd’hui, les nouveaux outils de neurosciences permettent d’affirmer que les émotions sont nécessaires au fonctionnement cognitif, et à celui de la mémoire.

    Le corps a dans sa propre organisation, un mécanisme pour dissoudre et résoudre la matériel inconscient et le stress.

    Ce mécanisme est situé en profondeur, dans le système végétatif. Je l’ai appelé le psychopéristaltisme.

    Je le considère comme le principal régulateur de la décharge de l’énergie nerveuse, avec la possibilité de “digérer” les névroses et de gérer l’équilibre de l’énergie vitale de l’organisme.

    Le péristaltisme intestinal ne fait pas que décharger ce surplus, il stimule aussi une circulation énergétique correcte. Aussi, je vois également les organes intestinaux comme un mécanisme générateur qui, dans des conditions de relaxation et d’absence de conflit, permet le fonctionnement bioénergétique des cellules et des tissus.

    Emotions et mémoire: liens profonds

    Grâce aux nouvelles découvertes sur le cerveau humain, nous savons que plus le choc émotionnel est fort, plus le sillon creusé dans la mémoire sera profond.

    Et chaque fois qu’un événement viendra réveiller cette mémoire, il provoquera une réaction similaire à celle vécue autrefois. Ces répétitions nuisent fortement à notre santé.

    Raison et émotions agissent de pair. L’émotion jouerait un rôle essentiel dans les raisonnements et les prises de décisions.

    Les émotions ont une grande influence sur la mémoire, de sorte qu’elles se définissent comme un état affectif intense, lié à la mémorisation.

    On retient mieux les événements émotionnels que les événements neutres, n’ayant procuré aucune émotion particulière au sujet ?

    Quelqu’un de triste se rappellera mieux les événements tristes que les événements heureux.

    En d’autres termes, votre mémorisation dépendra de la sensibilité émotionnelle du moment.

    Ce point est capital, puisqu’il démontre que la mémoire n’est pas qu’une retenue des vécus, mais opère un tri des informations à mémoriser, cela en fonction des sensations ressenties et de notre humeur.

    Différents travaux montrent que les souvenirs neutres émotionnellement s’enracineraient moins profondément « dans la mémoire « que des souvenirs teintés de joie ou de tristesse, de mépris ou d’orgueil.

    En fait, l’émotion liée à notre propre image gouvernerait notre mémoire, lui ordonnant d’opérer tel tri et de ne retenir alors uniquement les éléments ayant un sens dans notre parcours.

    Libérer cette mémoire

    La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons libérer notre mémoire émotionnelle de ces traumatismes grâce à la plasticité de nos neurones.

    En se reconnectant à cette mémoire, nous pouvons lâcher les émotions vécues et porter un regard nouveau sur l’événement. Dans cette démarche, il est toujours préférable d’être accompagné pour recueillir et interpréter les ressentis du sujet.

    Aujourd’hui, les neurosciences et les sciences humaines révèlent ces liens profonds qui unissent notre mémoire à nos émotions.

    Au fur et à mesure que nous vivons ces phases de libération émotionnelle, les souvenirs ou les blessures d’enfance qui semblaient y être liées (et qui devaient certainement faire office d’amplificateurs ) s’estompent peu à peu .

    Ainsi, revivre sans les fuir ou revisiter émotionnellement et en conscience des événements du passé permettent de dissoudre les histoires associées.

    La volonté du sujet

    La construction du Soi dépendrait notamment des événements vécus avec émotion. Et ce, même si les êtres humains ne vivent pas tous leurs émotions de la même façon : certains occultent davantage que d’autres leur ressenti affectif.

    En effet, les personnes qui contrôlent leurs émotions se représentent mentalement les événements passés et futurs avec moins de détails sensoriels et contextuels.

    L’émotion est alors une sorte de loupe du souvenir, donnant de la substance à nos vécus ; pourtant celle-ci est plus ou moins sollicitée, dépendant en effet du bon vouloir de l’individu et de sa personnalité.

    Le sujet opère une influence réelle dans la construction du contenu mémorisé ; on appelle cela « oubli dirigé ».

    La volonté du sujet joue donc sur la construction de son identité.

    En effet, parce que j’ai estimé un élément moins important qu’un autre, je vais pouvoir le sacrifier au profit du rappel d’un autre.

    La mémoire est donc liée au caractère émotionnel d’un événement et est également clairement influencée par la sensibilité et la volonté du sujet.

    Ainsi, si le Soi se définit par la mémoire, il est aussi ce qui la rend efficace en la guidant personnellement. Mémoire et sujet sont bien entremêlés et fondateurs ensemble de l’identité.

    Les émotions montrent en quoi la mémoire est profondément intime et personnalisée chez une personne.

    La mémoire n’est pas qu’une somme de souvenirs, mais obéit à des affects personnels.

    Lire également: "Les émotions de l'odorat", "Importance des émotions", "Les émotions", "Emotions simples", "Emotions mixtes", "Emotions repoussées", "Pseudo-émotions".