Uña de gato
Antivirale, anti-inflammatoire et anti-fatigue
Anti-inflammatoire et anti-infectieuse surpuissante, la uña de gato (griffe du chat en français et cat's claw en anglais) était, il y a longtemps, l'un des remèdes majeurs des indiens amazoniens.
La uña de gato, Uncaria tomentosa (ou Uncaria guianensis) fait partie des rubiacées, comme la quinine et le caféier. C'est une liane qui peut atteindre plusieurs dizaines de mètres de longueur et un diamètre de 20 cm. Les feuilles, opposées, très nervurées, ressemblent à la fois à celle du noisetier et du fucus. Les fleurs se regroupent en boule à l'extrémité des ramifications. La particularité de cette liane, qui lui vaut son nom, c'est une sorte d'épine recourbée en griffe de chat avec laquelle elle s'accroche aux autres végétaux. Elle pousse dans tout le bassin amazonien, il lui faut donc beaucoup de chaleur et humidité. On en trouve bien sûr en Guyane, au Brésil où elle est aussi utilisée par les Indiens de la forêt. La uña de gato, comme de nombreuses lianes de la jungle, est une véritable gourde : il suffit d'en couper un morceau d'un mètre pour y boire, comme à une fontaine, jusqu'à 1 l d'un mélange d'eau et de sève. C'est d'ailleurs sans doute en buvant directement à la liane que les Indiens se sont aperçus de ses propriétés médicinales. Pour sa commercialisation, les lianes sont coupées en morceaux pour pouvoir être transportées. Puis dans les villages on arrache l'écorce extérieure. C'est la seconde écorce qui est utilisée : elle est détachée et séchee avant d'être transformée en gélules, comprimés, pommades, liqueurs… Si l'écorce réduite en poudre de façon presque industrielle est destinée à l'exportation, les Péruviens, quant à eux, préfèrent acheter les rameaux sur lesquels ils peuvent reconnaître les fameuses griffes.
L'intérêt des scientifiques
Un naturaliste allemand, Arturo Brell, fut le premier scientifique à vraiment s'intéresser à la plante en 1950 et à son utilisation par les populations indigènes. Il fit les premières recherches sur les propriétés anticancéreuses de la plante. À partir de 1993, d'autres scientifiques ont multiplié et approfondi les analyses phytochimiques pour comprendre les surprenantes propriétés de la liane, et ont découvert une incroyable richesse en dérivés quininiques (autant que la fameuse quinine), alcaloïdes (qui ont un effet sur les systèmes nerveux et musculaires), tanins, terpènes, huiles essentielles… La liste de la composition chimique répertorie pas moins de 75 composants qui, pour la plupart, ont des propriétés thérapeutiques. Dans les années 1990 ensuite, les chercheurs ont découvert chez cette plante des propriétés immunostimulantes exceptionnelles. La uña de gato renforce les défenses de l'organisme et lui permet de puiser des ressources nécessaires et insoupçonnées.
Bien des indications
La uña de gato n'est pas suffisante pour se débarrasser d'infections chroniques ou graves. Elle ne peut en aucun cas remplacer un traitement médical. Mais elle peut accélérer une guérison et redonner un bon coup de fouet. Voici les indications les plus fréquentes : problèmes inflammatoires, rhumatismes, troubles digestifs, hypertension, troubles urinaires et prostatiques, fatigue intellectuelle et physique, douleurs, raideurs et crampes musculaires…
Une petite cure
La uña de gato peut être prise seule ou en association avec d'autres plantes (ou produits naturels) qui en augmentent encore l'efficacité : oligo-éléments (zinc, magnésium…), vitamines C naturelle, échinacée, pollen, romarin, ginkgo biloba, lapacho… Faites-en une cure aux changements de saison pour renforcer votre système immunitaire.
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