La crampe de l’écrivain est une anomalie du tonus musculaire qui survient lors de mouvements spécifiques du bras. La cause en serait une inadaptation de la commande nerveuse.

À l’origine, ce phénomène fut décrit chez les personnes maniant la plume durant de longues heures. On le rapproche aujourd’hui d’autres dystonies musculaires fort proches qui surviennent chez les musiciens, les sportifs… et même chez les adeptes de jeux vidéo abusant du joystick. D’autres pathologies comme l’athérosclérose ou une compression des artères du bras peuvent aboutir à une symptomatologie semblable.

Le symptôme essentiel est une difficulté à l’écriture (plus lente, plus irrégulière, avec des lettres mal formées) qui se caractérise par des raideurs ou des crampes touchant les doigts et le poignet, parfois l’avant-bras. Cela atteint généralement les muscles fléchisseurs, mais parfois aussi les extenseurs rendant alors le diagnostic plus difficile. Le bras se raidit et la main se crispe sur le crayon. Une douleur musculaire se déclenche dans un tiers des cas. Quoi qu’il en soit, cette crampe oblige le plus souvent l’écrivain à s’arrêter et à exécuter quelques mouvements d’assouplissement du bras avant de recommencer à écrire. Ce phénomène est d’autant plus troublant que tous les autres gestes du bras peuvent être exécutés avec facilité.

Aucun examen (prise de sang, IRM cérébral, électromyogramme) n’apporte d’élément diagnostic. Seule une observation minutieuse des contractions anormales lors de l’écriture permet de faire le diagnostic.

• Le traitement conventionnel, efficace dans les deux tiers des cas, consiste habituellement en des injections de toxines botuliques dans les muscles concernés afin d’éviter leur contracture. Ensuite, des séances de kinésithérapie et l’usage de la main controlatérale pour l’écriture sont d’autres solutions à envisager.
• La médecine naturelle s’attachera à réparer les nerfs atteints : vitamines B et D, magnésium, zinc, oméga 3, lécithine, choline… Un bilan ostéoarticulaire complet depuis les cervicales jusqu’aux doigts retrouve souvent un blocage nerveux dont la levée résout le problème.
• L’acupuncture, la sophrologie, l’EFT mais aussi les traitements à visée circulatoire (Ginkgo biloba) sont à tenter sans hésitation. Enfin, il est intéressant de rechercher pourquoi le corps refuse spécifiquement d’exécuter cet acte d’écriture : Est-ce un abus d’écriture ? Une écriture sans intérêt ? Ou encore, est-ce qu’au lieu d’écrire sa vie, la personne ne ferait pas mieux de la vivre ?