sensibilite
-
Cheveux longs, idées longues: La vérité sur les cheveux.
- Par vogot
- Le 06/01/2020
- 0 commentaire
Oh, Yeah !
Ma mère m'a dit: « Antoine, fais-toi couper les cheveux »
Je lui ai dit: « ma mère, dans vingt ans si tu veux
Je ne les garde pas pour me faire remarquer
Ni parce que je trouve ça beau
Mais parce que ça me plaît »... Oh, Yeah !Si vous êtes nés dans les années 1950, vous avez sûrement entendu les élucubrations du chanteur Antoine, qui, en 1962 défendait le principe des cheveux longs, un visionnaire, peut-être inconscient, de ce qui allait arriver plus tard.
La mode était, à cette époque, une coupe de cheveux à l'opposé des idées selon lesquelles il fallait avoir les cheveux courts pour bien montrer que la tête recelait un trésor de matière grise bien constituée. En fait, avoir une coupe de cheveux bien rangés devait être équivalent à un savoir et une éducation ordonnée, oh yeah!
En Mai-Juin 1968, la manifestation estudiantine passait par une révolution capillaire, le pacifisme et les beatniks. Ce dernier mot apparaît pour la première fois le 2 avril 1958 sous la plume de Herb Caen dans le journal San Francisco Chronicle.
Cheveux, extension d'un système
Lorsque vous pensez aux cheveux, vous les associez instantanément aux salons de coiffure, salons de beauté, aux produits capillaires, au stylisme et à l’image corporelle.
Peu d’entre vous se sont en fait demandés à quoi pouvaient bien servir les cheveux et pourquoi des cultures aussi anciennes que les Indiens d’Amérique gardaient leurs cheveux longs, même chez les hommes…
Les cheveux humains peuvent être décrits comme une extension du système nerveux. Les cheveux sont un système de nerfs extériorisés, un type de « palpeurs » ou « d’antennes » extrêmement développés, capables de transmettre d’énormes quantités d’informations au tronc cérébral, au système limbique et au néocortex.
Curieusement, beaucoup de ces cultures anciennes ont convenu que les cheveux étaient un prolongement de l’âme, et la preuve en est que d’innombrables traditions notamment chez les Amérindiens ont gardé jusqu’à ce jour cette tradition sacrée.
Pensées erronées et mises à jour
Généralement, nous pensons que les cheveux sont simplement une question de préférence personnelle, mais c’est beaucoup plus que cela. Tous les poils sur votre corps sont là pour une raison. Les poils sur les jambes régulent le système glandulaire et stabilisent le champ électromagnétique d’une personne. Les poils sous les aisselles protègent la zone très sensible des systèmes nerveux parasympathique et sympathique qui affectent le cerveau et le niveau d’énergie.
Les sourcils protègent les yeux du soleil et de la sueur. La barbe des hommes couvre le centre de la lune grâce au menton et les protège de la haute énergie de la lune. Les cheveux au-dessus de la tête sont très longs, tandis que les poils sur le corps sont courts.
S’ils ne servaient que pour la chaleur, les cheveux sur le corps seraient longs aussi. Les cheveux longs sont seulement situés au-dessus du cerveau. Nous sommes pratiquement les seules créatures conçues de cette façon. En effet, les cheveux sont une antenne pour recevoir des images du monde subtil qui nous entoure.
L’un des nombreux exemples est celui des Navajos, qui ne coupent les cheveux de leurs enfants uniquement au premier anniversaire et évitent de les couper après.
Dans beaucoup de ces cultures anciennes, les cheveux symbolisaient non seulement une extension de l’âme, mais aussi la force physique et la virilité. Pour de nombreuses anciennes cultures amérindiennes, les cheveux tressés signifiaient l’union avec l’infini.
La vérité sur les cheveux et sur la raison pour laquelle les Amérindiens avaient les cheveux longs
Les informations qui suivent au sujet des cheveux ont été cachées au public depuis la guerre du Vietnam.
Notre culture incite les gens à croire que la coiffure est affaire de goût personnel, que la coiffure est une question de mode ou de commodité, et que la façon dont les gens sont coiffés est simplement une question d’esthétique.
Cependant, si l’on en revient à la guerre du Vietnam, une image complètement différente surgit, et celle-ci a été soigneusement étouffée et cachée à la vue du public.
Au début des années 90, Norma (son nom a été changé pour protéger sa vie privée) était mariée à un psychologue professionnel qui travaillait dans un hôpital pour anciens combattants. Il travaillait avec des vétérans qui souffraient de troubles post-traumatiques. La plupart d’entre eux avaient servi au Vietnam.
Déclarations de Norma
Je me souviens très bien d’un soir où mon mari est rentré dans notre appartement de fonction avec un gros dossier d’allure officielle dans les mains. Celui-ci contenait des centaines de pages sur certaines études commanditées par le gouvernement. Son contenu l’avait bouleversé.
Ce qu’il lut dans ces documents changea complètement sa vie. À partir de ce moment-là, mon mari, homme conservateur et conformiste, laissa pousser ses cheveux et sa barbe et ne les coupa plus jamais. De plus, l’hôpital pour anciens combattants le laissa faire, et d’autres hommes très conservateurs du personnel de l’hôpital suivirent son exemple.
A la lecture des documents, la compréhension
Au cours de la guerre du Vietnam, des forces spéciales du ministère de la Défense avaient envoyé secrètement des experts, pour passer au peigne fin, les réserves amérindiennes à la recherche d’éclaireurs de talent, de jeunes hommes solides entraînés pour se déplacer furtivement sur tout terrain difficile. Ils cherchaient spécialement des hommes doués de facultés exceptionnelles, presque surnaturelles, pour traquer l’ennemi.
Avant d’approcher ces hommes triés sur le volet, les enquêteurs avaient recueilli sur ceux-ci d’abondantes informations les qualifiant d’experts dans le domaine de la traque et de la survie.
Appâtés avec les moyens de séduction habituels – les phrases onctueuses utilisées pour enrôler de nouvelles recrues – certains de ces Amérindiens spécialistes de la traque furent alors embrigadés.
La suite devient assez étonnante
Quels qu’eussent été leurs talents et leur habileté lorsqu’ils étaient dans la réserve, ceux-ci semblèrent disparaître mystérieusement : recrue après recrue, une fois sur le terrain, tous échouaient à réaliser ce que l’on attendait d’eux.
De lourdes pertes et de sérieux échecs dans l’exécution des tâches demandées amenèrent le gouvernement à s’engager dans une série de tests coûteux de ces recrues.
Voici ce que l’on trouva
Quand on les questionnait sur leur échec pour faire ce que l’on attendait d’eux, les recrues les plus âgées répondirent régulièrement ceci : après avoir eu la coupe de cheveux militaire réglementaire, ils n’étaient plus capables de ressentir l’ennemi, ils ne pouvaient plus accéder à un sixième sens, leur intuition n’était plus fiable, ils étaient devenus incapables de « lire » aussi distinctement des signes subtils ou d’accéder à une information extrasensorielle subtile.
Donc, l’institut de tests recruta d’autres Amérindiens spécialistes de la traque, les laissa garder leur longue chevelure, et les testa dans de multiples domaines. Puis, les testeurs firent des groupes de deux hommes qui avaient les mêmes scores à tous les tests. Dans chaque paire, ils laissèrent un homme garder les cheveux longs, et ils firent donner au deuxième une coupe de cheveux militaire. Puis, les deux hommes repassèrent les tests.
À chaque fois, l’homme qui avait gardé ses cheveux longs continuait à avoir des scores élevés. À chaque fois, l’homme qui avait les cheveux courts échouait aux tests dans lesquels il avait précédemment réalisé des scores élevés.
Exemples de test
La recrue est en train de dormir dans les bois. Un « ennemi » armé s’approche de l’homme endormi. L’homme aux longs cheveux sort de son sommeil, réveillé par un sens puissant du danger, et s’éloigne longtemps avant que l’ennemi soit tout près, longtemps avant que l’on puisse entendre le moindre son émis par l’ennemi à son approche.
Autre version de ce test, l’homme aux longs cheveux ressent une approche et, d’une certaine façon, a l’intuition que l’ennemi va effectuer une attaque physique. Il suit son « sixième sens » et reste silencieux, faisant semblant de dormir, mais, au moment où l’attaquant se penche sur lui pour l’étrangler, il le saisit promptement et le « tue ».
Le même homme, après avoir passé ces tests et d’autres, eut alors une coupe de cheveux militaire, et échoua régulièrement à ces tests, et à de nombreux autres tests qu’il avait précédemment réussis.
Donc le document recommandait que tous les Amérindiens spécialistes de la traque soient exemptés de la coupe de cheveux militaire. En fait, il exigeait que les spécialistes de la traque gardent leurs cheveux longs.
Hypersensibilité et néocortex
Le corps des mammifères a évolué au cours de millions d’années. L’habileté des humains et des animaux pour survivre semble parfois presque surnaturelle. La science fait constamment des découvertes sur les possibilités étonnantes de l’être humain et de l’animal pour survivre.
Chaque partie du corps a un rôle de haute sensibilité à jouer pour la survie et le bien-être du corps tout entier. Chaque partie du corps a sa raison d’être.
Le cheveu est une extension du système nerveux, on peut le considérer comme un nerf extériorisé : ce sont des sortes de « senseurs » ou « d’antennes » hautement évoluées qui transmettent une grande quantité d’informations importantes au système cérébral, au système limbique, et au néocortex.
Non seulement les cheveux, y compris la barbe chez les hommes, donnent passage aux informations qui vont vers le cerveau, mais ils émettent aussi de l’énergie, l’énergie électromagnétique émise par le cerveau vers l’environnement extérieur.
C’est ce que l’on a vu dans des photographies Kirlian quand une personne est photographiée avec une longue chevelure, puis photographiée à nouveau après avoir eu ses cheveux coupés.
Quand les cheveux sont coupés, la réception et l’émission des transmissions vers et en provenance de l’environnement sont fortement entravées. Il en résulte un engourdissement de ces fonctions.
Le fait de couper les cheveux est un facteur qui contribue à rendre inconscient du danger environnemental dans les écosystèmes locaux. C’est aussi un facteur qui contribue à l’insensibilité dans les relations de toutes sortes. Cela contribue également à la frustration sexuelle.
Pour conclure
Dans la recherche de solutions à la détresse dans notre monde, il est peut-être temps pour nous de considérer que beaucoup de nos suppositions les plus fondamentales sur la réalité sont erronées. Il se peut qu’une grande partie de la solution nous regarde en face chaque matin quand nous nous voyons dans le miroir.
L’histoire de Samson et Dalila, dans la Bible, a beaucoup de vérité encodée à notre intention. Quand Dalila coupa les cheveux de Samson, Samson, précédemment invincible, fut vaincu.
Je suis certain que, la prochaine fois que vous verrez un homme aux cheveux longs, vous le considèrerez avec une vision différente, sous un nouvel angle, sous un autre jour.
-
Sensibilité au gluten, ce n'est plus un mythe
- Par vogot
- Le 05/03/2018
- 0 commentaire
Rappel: Qu'est-ce que le gluten ?
Le gluten est un ensemble de protéines que l'on retrouve dans les grains de nombreuses céréales (blé, seigle, orge, etc.). Les protéines constituant le gluten permettent de stocker des oligo-éléments ou des acides aminés nécessaires au développement de la jeune pousse.
Le gluten est principalement constitué de deux protéines : la prolamine et la gluténine. Ce sont ces protéines, insolubles dans l'eau, qui donnent à la farine des propriétés visco-élastiques, exploitées dans le domaine agroalimentaire pour donner une certaine structure aux produits.
L’histoire se répète. Comme la maladie cœliaque et la fibromyalgie en leur temps, la sensibilité au gluten (SGNC) suscite les railleries d’une partie des professionnels de santé, intimement convaincus qu’il s’agit d’une hystérie collective. Pour eux, si des centaines de milliers de personnes se privent de gluten, c’est pour l’effet de mode et rien d’autre. Et si « ces malades imaginaires » paraissent soulagés après avoir réduit leur consommation de gluten, ça résulte forcément d’un effet placebo.
Vous connaissez forcément ce discours d'un autre temps ? Vous en avez fait l’expérience ? Sachez qu’il ne durera plus très longtemps. Des chercheurs ont avancé une explication plausible du phénomène et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a rien de fictif. Accrochez-vous, les mécanismes en jeu sont parfois complexes.
La sensibilité au gluten, (très) prochainement reconnue par la communauté scientifique ?
Comme pour la maladie cœliaque, les personnes qui se disent « sensibles au gluten » se plaignent de symptômes après l’ingestion d’aliments contenant du gluten. C’est une combinaison des symptômes de l'affection de l'intestin émotif (A.I.E.), incluant des douleurs abdominales, des ballonnements, des désordres intestinaux (diarrhée ou constipation) et des manifestations systémiques comme des maux de tête, de la fatigue ou des douleurs musculaires.
Mais contrairement à la maladie cœliaque, on ne retrouve chez eux ni dégradation de la paroi intestinale ni anticorps dirigés contre les molécules de gluten. Faut-il en conclure pour autant que la maladie n’existe pas ?
C’est un débat qui passionne au sein de la communauté scientifique. Et tandis que certains chercheurs préfèrent vérifier si les bienfaits d’une cure sans gluten ne sont pas liés à un effet placebo, d’autres tentent d’avancer sur les mécanismes potentiels.
Une équipe de scientifiques vient justement de formuler une explication du phénomène qui va faire parler.
D’après eux, la sensibilité au gluten non-cœliaque qui touche plus de 15 % de la population serait la conséquence de deux mécanismes combinés.
1) Un déséquilibre du microbiote intestinal
Depuis quelques années, on se rend compte avec stupéfaction que le microbiote intestinal (anciennement "Flore intestinale"), c’est-à-dire l’ensemble des bactéries qui vivent en harmonie avec notre organisme, joue un rôle bien plus important sur notre santé qu’on le croyait.
Dans l’intestin, par exemple, on s’est aperçu que des bactéries produisaient des acides gras à chaîne courte (AGCC), et notamment du butyrate, un nutriment qui agit sur la croissance et le renouvellement des cellules de la muqueuse colique. Sans ce précieux nutriment, les cellules du colon dépérissent et ne produisent plus suffisamment de mucus, cette couche protectrice qui constitue une barrière physique contre les micro-organismes et les substances nocives. En hiver ce mucus se refroidissant à cause des températures extérieures, devient moins performant et entre dans une phase qui crée le lit des maladies comme rhume, gastro-entérites, ...
C’est ce qui arrive vraisemblablement aux personnes dites « sensibles au gluten ». Il semble que chez elles, les bactéries productrices de butyrate (qui appartiennent généralement au phylum Firmicutes) soient en difficulté et ne parviennent pas à maintenir des taux de butyrate adéquats. Soit parce qu’ils sont en nombre insuffisant, soit en raison d’une défaillance de leurs alliés, les bactéries du genre Bifidobacteria. Celles-ci leur procurent de l’acétate et du lactate qu’elles convertissent ensuite en butyrate. Si ces bifidobactéries deviennent rares, les producteurs de butyrate le seront aussi, l’harmonie est précaire.La pénurie de butyrate et de mucus qui en résulte favorise le contact entre les cellules intestinales et les antigènes microbiens. Et surtout, elle dérègle l’un des mécanismes fondamentaux de la barrière intestinale : la translocation bactérienne. Il s’agit du passage de bactéries d’origine digestive à travers la barrière de la muqueuse intestinale vers les ganglions mésentériques, le sang et les organes à distance.
En temps normal, ce passage est rendu impossible par plusieurs mécanismes, comme la phosphatase alcaline intestinale (PAI), une enzyme qui empêche l’adhésion des bactéries pathogènes aux cellules intestinales. Mais le butyrate est justement un inducteur de l’expression de la PAI : lorsqu’il diminue, il entraîne l’activité de la PAI dans sa chute et met en branle la perméabilité de la barrière intestinale.
2) Une alimentation riche en gluten et en ATIs
Cela fait quelques temps que les chercheurs soupçonnent l’implication d’autres protéines que le gluten (mais présents dans les mêmes aliments) dans la sensibilité au gluten non cœliaque : les inhibiteurs de l’amylase-trypsine (ATIs).
Ce sont des composants protéiques qui protègent les plantes des parasites et des nuisibles en inhibant les enzymes digestives et qui, par conséquent, résistent également à la dégradation protéolytique de l’homme. Autrement dit, comme la gliadine et la gluténine (qui forment le gluten), ces composés ont une digestibilité très faible et restent pratiquement intacts dans la lumière de l’intestin.
Et le vrai problème, c’est que ces composés prennent une place de plus en plus importante dans notre alimentation : en sélectionnant des variétés de céréales toujours plus résistantes aux nuisibles, l’homme a augmenté artificiellement leur teneur en ATIs. Quand on mange des aliments riches en gluten comme du pain ou des pâtes, on avale donc également des ATIs.
En situation normale, l’afflux de ces substances assez inhabituelles pour l’homme ne présente pas de danger pour les cellules intestinales, protégées par le mucus et par des mécanismes détoxifiants complexes. Mais en cas de déséquilibre du microbiote, ces boucliers volent en éclat et permettent aux APIs d’approcher la muqueuse en toute impunité.
Là, on les soupçonne fortement de se lier à des récepteurs situés sur les membranes des entérocytes, les récepteurs TLR4 qui sont normalement en charge de bloquer des molécules toxiques ou appartenant à des bactéries pathogènes. C’est cette fixation qui provoquerait une inflammation intestinale, avec libération de cytokines (IL-1β et TNFα), mais aussi une hausse de la perméabilité intestinale.
Et ce n’est pas tout puisqu’une fois passées de l’autre côté, au-delà de la barrière intestinale, elles ont tendance à se lier aux mêmes récepteurs présents sur les autres cellules et à amplifier les réponses inflammatoires déjà initiées ailleurs dans l’organisme. Voilà qui expliquerait les symptômes extra-intestinaux (comme la fatigue, les douleurs ou les troubles de l’humeur) et la rapidité avec laquelle ils suivent l’ingestion d’aliments riches en gluten et en ATIs.
Si rien n’est fait, c’est un cercle vicieux qui s’installe puisque l’inflammation chronique contribue à rendre inefficace la phosphatase alcaline intestinale (PAI), ce qui favorise la multiplication des bactéries pathogènes dans l’intestin.
3) La solution efficace et pérenne
La bonne nouvelle c’est que si cette hypothèse avancée par les chercheurs est exacte, la sensibilité au gluten non-cœliaque (qu’on pourrait plutôt appeler la « sensibilité au gluten et aux ATIs induite par dysbiose ») se guérit. Elle n’aurait pas de causes génétiques contrairement à la maladie cœliaque.
Pour s’en débarrasser, il faudrait donc favoriser un retour à l’équilibre du microbiote intestinal. Voici les conseils qui découlent des conclusions des chercheurs et qui permettraient de guérir la « sensibilité au gluten » :
-
Restaurer les niveaux adéquats de butyrate, soit de manière directe, soit de manière indirecte en se supplémentant avec des concentrés riches en bifidobactéries qui en favorisent la production.
-
Augmenter sa consommation de fibres alimentaires qui sont indispensables au développement des bactéries productrices de butyrate (ou bien choisir des suppléments naturels concentrés en fibres).
-
Eviter les aliments riches en gluten et en ATIs, le temps de retrouver un meilleur équilibre de la flore intestinale, ou favoriser leur digestion en se supplémentant avec des enzymes capables de dégrader les protéines du blé ou d'en atténuer leur effet (comme ceux inclus dans le Wplants).
-
Eviter les produits transformés « sans gluten » qui, selon une étude publiée dans le Journal of Human Nutrition and Dietetics, sont plus gras, plus sucrés, plus salés et moins riches en fibres que leurs équivalents traditionnels !
-
Rompre avec les régimes riches en gras (saturés et trans) et en protéines animales qui augmentent les sels biliaires, favorisent le développement des bactéries pathogènes et accentuent la translocation intestinale.
-
Hypersensibilité
- Par vogot
- Le 13/03/2015
- 0 commentaire
On les dit à fleur de peau, empathiques, mais aussi créatifs et intuitifs. Outre-Atlantique, les hypersensibles agitent autant les pros du divan que les people.
Le mot (ou plutôt l'acronyme HSP, "highly sensitive people") a fait son entrée dans le jargon anglo-saxon au tournant des années 2000, avec la publication du best-seller de la psychothérapeute américaine Elaine N. Aron (gourou des hypersensibles aux Etats-Unis), intitulé Ces gens qui ont peur d'avoir peur. Mieux comprendre l'hypersensibilité (éd. de l'Homme). Celle-ci affirme que près de 1 personne sur 5 est concernée par ce phénomène.
Sur la Toile, les forums de discussion et les self-tests (ces questionnaires qui aident à "s'autodiagnostiquer") essaiment. A l'évidence, on ne cherche plus à réprimer son hypersensibilité, on la revendique. Même les célébrités (Winona Ryder et Johnny Depp) brandissent l'appellation comme un étendard sur les plateaux télévisés. Mais à quoi la reconnaît- on ?
Considérée comme une sensibilité extrême, ou excessive, elle conjugue plusieurs aspects de la personnalité, parfois contradictoires ( la vulnérabilité, l'acuité perceptive, la compassion, le doute, l'irritabilité, l'intuition, mais aussi l'impression d'être en hémorragie permanente, en proie à des cataclysmes émotionnels).
Ils naissent "HSP"
Ce trait de caractère (car ce n'est pas une pathologie !) se constitue pendant la vie intra-utérine, se développe dès la naissance, et se manifeste de différentes façons chez les individus. Son degré d'intensité et son évolution, de l'enfance à l'âge adulte, dépendent en grande partie de l'environnement dans lequel la personne grandit.
Son entourage a-t-il valorisé ou réprimé son hypersensibilité ? A-t-elle été confrontée à de lourdes épreuves (burn-out, deuil, guerre, etc.) ? Accepte-t-elle (ou non) sa "différence" ou tente-t-elle de la refouler ? Ces questions ont un impact direct sur la manière dont se manifeste cette nature à fleur de peau.
Ils sont à vif émotionnellement...
Les hypersensibles ont la sensation d'être sur le fil en permanence. Colère, larmes, repli sur soi, agressivité... l'entourage peine à comprendre leurs réactions imprévisibles, étrangères à toute rationalité. Blessés par la critique, ils se sentent sans protection et peuvent ressasser à l'infini les mots qui les ont heurtés. En bref, ils gambergent à plein régime. "Ces pensées parasites sont comme une rumeur, un bruit incessant, qui draine une partie de leur énergie. Ça galope dans leur tête !
Souffrent-ils d'un excès de narcissisme ? Non, plutôt d'une grande fragilité identitaire et d'une difficulté à cicatriser. Ils vivent donc les situations de crise plus intensément, ainsi que les moments heureux. Un paysage, un poème, un moment entre amis... Les plaisirs simples du quotidien les émerveillent.
... et physiquement
En effet, ils réagissent à de nombreux stimuli. Par exemple, l'étiquette d'un vêtement qui frotte contre la peau, la sirène d'une ambulance ou une forte luminosité peuvent vite leur devenir insupportables. Le corps est plus réceptif aux massages, aux caresses, mais aussi plus affecté par les allergies, les médicaments et la caféine. "Les hypersensibles ont une oreille fine. Un simple bruit urbain devient un vacarme qui les empêche de se concentrer. En entreprise, ils préfèrent travailler au calme dans des bureaux fermés plutôt que dans des open spaces.
Les HSP sont doués d'empathie
Plus perméables à leur environnement, ils parviennent à cerner l'autre et à deviner ses intentions. Problème: Ils portent le poids du monde sur leurs épaules, en absorbant les émotions de leurs proches et en partageant leurs souffrances. Au bureau, cela se traduit par des élans de générosité envers leurs collègues. Plus attentionnés, ils sont toujours prêts à aider un nouveau venu, à accueillir un stagiaire. Ils n'agissent pas à dessein et manquent cruellement d'esprit de compétition. Cette profonde empathie pousse certains à s'orienter vers une carrière dans l'humanitaire. En revanche, elle peut aussi se retourner contre eux. Les hypersensibles sont des proies idéales pour les pervers narcissiques. Ces derniers détectent leurs failles, exploitent leur gentillesse et leur désir de perfection.
Ils ne peuvent pas se passer du regard des autres
De l'enfance à l'âge adulte, le désir d'être aimé ne les quitte jamais. En quête d'harmonie, les hypersensibles abhorrent les conflits. Et font tout pour éviter les vagues. Trop de froideur ou même une simple indifférence les glaceraient et leur ôteraient le goût du travail et le désir de fournir un effort. Par ailleurs, ils ont peur de décevoir leur entourage, d'être rejetés, voire abandonnés. Ils dépendent de l'affection d'autrui (en amour et en amitié). Dès qu'ils ont le sentiment d'avoir blessé quelqu'un, d'avoir prononcé des mots qui dépassent leur pensée, ils sont immédiatement submergés par la culpabilité et peinent à "se décentrer". En bref, ils ont du mal à lâcher prise.
Ils sont "incurables" ou presque
Inutile d'essayer de refouler l'hypersensibilité. Elle finira par refaire surface. Il ne faut ni dominer ni subir ses émotions: il faut d'abord s'autoriser à les vivre. La plus grave erreur serait de considérer l'hypersensibilité comme une pathologie qu'il faut soigner. Devenir humain est une conquête quotidienne. Et celle-ci passe par la fierté d'être sensible. En revanche, on peut apprendre à gérer certaines réactions, telles que le stress et l'anxiété. Pleine conscience, méditation, sport de combat... à chacun sa méthode de "toilette émotionnelle"!
Ils sont créatifs et intuitifs
Les hypersensibles utiliseraient davantage l'hémisphère droit de leur cerveau que la moyenne. Résultat: ils ont un goût prononcé pour l'esthétique et la création. Peinture, musique, écriture... Certains en font leur métier, d'autres, un simple loisir. Ils sont aussi dotés d'une forte intuition. Celle-ci est parfois impossible à justifier devant leur entourage et finit par les isoler. Cette intuition résulte d'un nombre élevé de connexions cérébrales. Ajoutez-y un sens aigu de la logique, un besoin de cohérence, et vous obtiendrez l'état d'esprit d'un hypersensible. Imaginez un métro qui ne s'arrête qu'aux correspondances et non aux stations intermédiaires. Le chemin est parcouru beaucoup plus rapidement. Dans le cerveau, c'est pareil. Même dans des secteurs non artistiques, tels que la finance, les hypersensibles apprennent à utiliser leur intuition à bon escient. Certains patients ont toujours deux longueurs d'avance sur leurs concurrents en affaires ! C'est aussi une force.
Ils ne sont pas forcément introvertis
Même si la timidité et la pudeur peuvent être des conséquences de l'hypersensibilité, une personne réservée n'est pas systématiquement hypersensible. 30% d'entre eux seraient même des extravertis. En quête de sensations fortes et versatiles, ils se lassent vite d'une activité, d'un emploi, voire de leur conjoint. Pour eux, la vraie audace n'est pas le saut à l'élastique, les sports extrêmes ou la vitesse. Ils préfèrent se lancer d'autres types de défis, moins sensationnalistes, tels que changer de vie, voyager dans des contrées reculées, rencontrer des personnes d'horizons différents... Ils se caractérisent aussi par une grande impatience, qui s'atténue plus ou moins pendant leur vie d'adulte. Combien d'amoureux amorçant à peine une histoire voudraient déjà une assurance de durée ?
Ils se connaissent tout juste, sont encore dans le bonheur rare et précieux éprouvé lors d'une rencontre qui semble magique, et ils demandent aussitôt qu'on leur affirme que c'est pour la vie, comme s'il fallait verrouiller cette situation miraculeuse pour qu'elle dure éternellement.
Le risque ? Que cet emballement décourage la meilleure des bonnes volontés, dans un couple, en amitié ou dans le monde du travail.
Ils cherchent un sens à leur vie
Les hypersensibles s'interrogent souvent sur leur existence et sur la mort. Athées ou croyants, ils sont attirés ou fascinés par la spiritualité. Et se sentent profondément humanistes. Animés par une forte passion (qui leur sert de leitmotiv), ils refusent de mener une existence routinière, dénuée d'originalité, et mettent un point d'honneur à vivre des expériences enrichissantes.
Ils seraient de plus en plus nombreux
Le nombre de personnes hypersensibles augmente. Cela peut s'expliquer par des facteurs socio-économiques et culturels. Nous sommes dans une société en crise, où la pression au travail et les obligations pèsent sur l'individu, sur le couple, et où l'on refuse de vieillir.
Esseulé, en perte de repères, en proie aux doutes et fréquemment critiqué, l'homme est de plus en plus à vif. Mais l'hypothèse ne fait pas l'unanimité. La société a un impact sur l'évolution de l'hypersensibilité (un environnement plus violent peut accroître la vulnérabilité des individus), mais elle ne peut en "produire" davantage. Le débat est ouvert.
People hypersensibles
- Alanis Morissette: La chanteuse canadienne
- Marion Cotillard
- Scarlett Johansson
- Maia Flore, lauréate du prix HSBC pour la photographie 2015