Yam
Un phytomodulateur hors-pair !
Les racines du « Mexican Wild Yam » ou igname sauvage sont précieuses en période de ménopause.
L'igname sauvage fut longtemps utilisé en Amérique centrale pour soulager les douleurs des ovaires et des troubles menstruels. Les racines et le tubercule de la plante renferment de la diosgénine, une substance identifiée pour la première fois en 1936 par des chercheurs japonais.
Un peu de botanique
Le yam sauvage (de son vrai nom Dioscorea villosa ou Discorea compositae) est une liane à tiges volubiles à larges feuilles en forme de coeur. Les fleurs mâles et des fleurs femelles poussent sur des pieds séparés. Les Indiens utilisent les racines de Dioscorea contre les problèmes cutanés, les abcès, les furoncles, les rhumatismes, les sciatiques et bien sûr les « problèmes » féminins. Les feuilles - en décoction ou cataplasmes - servent à soulager les fièvres, les infections de la peau, les céphalées et les migraines, les maladies oculaires et urinaires. Ses rhizomes, sortes de tubercules gris ou jaunâtres, possèdent une chair crème dont on extrait une farine à partir de laquelle on fabrique des remèdes naturels ou pharmaceutiques. La dioscorea contient un certain nombre de substances chimiques dont la saponine. Elle renferme aussi des stéroïdes dont la diosgénine qui est le précurseur naturel de la progestérone. Il existe d'autres variétés (Dioscorea Floribuna, Dioscorea Mexicana) aux propriétés semblables. Les rhizomes (appelés aussi ignames) sont récoltés, lavés, écrasés puis séchés au soleil. Pour obtenir 1 kg de « farine » sèche, il faut 5 kg de rhizomes. Ensuite, la farine expédiée aux laboratoires américains ou européens qui la transforment en médicaments ou la conditionnent directement en gélules.
Les travaux du Dr Lee
La diosgénine est très proche de la progestérone naturelle, une hormone féminine. Un médecin américain, le docteur Lee, employait la progestérone naturelle pour soigner ses patientes au moment de la ménopause et obtenait d'excellents résultats aussi bien contre l'ostéoporose que pour limiter tous les troubles liés au déséquilibre hormonal de cette époque de la vie. D'après les nombreuses études sur lesquelles il s'est appuyé et fort de son expérience personnelle, il avait remarqué que la progestérone était irremplaçable pour lutter contre la dégénérescence osseuse, mais aussi contre les kystes des seins, pour éviter de prendre du poids, pour améliorer la libido, pour lutter contre la déprime… Bref, c'est une alliée merveilleuse pour toutes les femmes en période de ménopause, moment où l'arrêt de l'ovulation fait complètement chuter le taux de progestérone naturelle secrétée jusque-là par l'organisme.
Précurseur ou phytomodulateur
Il n'est pas établi que la diosgénine du yam se transforme en progestérone dans l'organisme. Toutefois, ses utilisatrices en ressentent des bienfaits réels. Le yam, plus qu'un précurseur serait plutôt un phytomodulateur, car il n'entraîne pas forcément d'augmentation significative de la synthèse hormonale par l'organisme, mais modifierait le nombre de récepteurs hormonaux et leur fonctionnement, aidant ainsi les femmes à passer en douceur le cas de la ménopause.
Ses autres bienfaits
L'igname mexicain possède également des propriétés anti-inflammatoires naturelles qui le font préconiser en cas de douleurs rhumatismales. C'est sous forme de comprimés ou des gélules que l'on prend cette plante.
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