Messages subliminaux (1/2)
Qu’est-ce que c’est ?
Un message subliminal est un stimulus incorporé dans un objet, conçu pour être perçu à un niveau au-dessous du niveau de conscience. Des techniques subliminales ont été utilisées dans la publicité ou la propagande. Le but et l'efficacité de ces techniques sont sujets à débat.
AUDIO
Le message subliminal peut être sonore, à peine audible, ou compréhensible seulement en accélérant ou ralentissant la vitesse de défilement de la bande.
Un cas plus litigieux encore est celui des messages à l'envers. En effet, il n'est pas prouvé que le cerveau puisse décrypter un message à l'envers, notamment en raison des consonnes : par exemple lorsque l'on prononce la syllabe « té », on a une expulsion brusque de l'air provoquant un effet de percussion ; à l'envers, on a au contraire un effet d'aspiration. Par ailleurs, la difficulté qu'ont certaines personnes à comprendre le verlan fait douter de l'efficacité d'un tel procédé. En conséquence, il n'est absolument pas évident qu'un message à l'envers ait un pouvoir subliminal. En juin/juillet 1988, la revue Science et Vie a publié un dossier très complet sur les méthodes de messages subliminaux sonores diffusés expérimentalement sur la station de radio FM Skyrock. Les résultats n'ont, à ce jour, jamais été publiés.
VIDEO
Au cinéma, il y a 24 images par seconde. En insérant une image hors contexte (promotionnelle, par exemple), cette dernière ne s'affichera que 0,04 secondes et ne pourra donc pas être perçue consciemment par le spectateur mais pourrait être enregistrée par le cerveau malgré tout.
Certains réalisateurs de films d'horreur ont utilisé des images furtives, surimprimées sur les images originales, pour renforcer l'effet d'angoisse (par exemple l'image de Pazuzu dans la version rallongée de L'Exorciste de William Friedkin).
Pendant la douzième édition de l'émission PopStars sur M6 (6 décembre 2001), un téléspectateur affirma avoir détecté trente-trois images de l'appareil photo Kodak Fun. Le CSA a mené une enquête au terme de laquelle elle a estimé « plausible » l'inadvertance de cette insertion. Le CSA rapporte que sur cette même chaîne, le 29 mai 2003, une image subliminale représentant le logo de Freedent White a été insérée dans le générique de parrainage de l'émission Caméra Café et avant le début de la fiction. Le CSA note que cette image réapparut dans des « conditions similaires » les 27, 28 et 30 du même mois et écrivit à la chaîne pour lui « rappeler » les termes de la recommandation adoptée le 27 février 2002, et pour demander des explications sur ces insertions.
Des travaux d'étudiants du laboratoire de zététique de l'Université de Nice Sophia-Antipolis prétendent contenir « quelques exemples de messages dits subliminaux récupéré d'Internet», dont des images tirées d'un dessin animé de Walt Disney.
Le principe même du message subliminal a été testé à l'occasion d'émissions de grande écoute durant lesquelles on a demandé de 300 fois aux téléspectateurs qu'ils « appellent maintenant » s'ils voyaient le message. Alors que l'objectif ne fut pas atteint, la critique dit que l'ordre était trop compliqué pour être exécuté.
CHANSONS
Tout a commencé en 1967 avec la rumeur que Paul MacCartney était mort. Cette année-là sort le célèbre album Sergeant Pepper, et certains éléments de la pochette semblent confirmer la phrase que prononce John Lennon à la toute fin de la chanson « Strawberry Fields For Ever » (sortie la même année dans « Magical Mystery Tour ») : « I bury Paul ». (John dira plus tard qu’il avait dit « Cran-berry sauce » ...).
Puis, en 1968, sort le White Album. Quand on joue la chanson « Revolution 9 » à l’envers, les mots « number 9...number 9 ...number 9 » dits par John au début se comprennent : « turn me on, dead man.. ..turn me on, dead man ».
Et enfin, en 1969, sort Abbey Road. Et sur la pochette, on remarque que Paul est pieds nus (le mort), et avec lui, il y a John (le célébrant tout en blanc), Ringo le croquemort (en costard) et George le fossoyeur (en jeans). Et, pour ceux qui ont encore un doute, on remarque le numéro de la plaque minéralogique de la Volkswagen blanche : LMW 28 IF, ce qui se décode "Life McCartney Was 28 IF ..." soit "McCartney aurait 28 ans SI ... il était vivant". Et cette pochette va déclencher en 1969 une émission de radio, un article dans le New York Newsday et une controverse renouvelée sur la prétendue mort de Paul.
Mais surtout, cela va déclencher une chasse aux "messages subliminaux", cachés dans les chansons et qui se révèlent quand on joue la chanson à l’envers. Parfois, c’est discutable, mais parfois, c’est saisissant.