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Le réveil des sens

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expertise

  • 4 Exercices pour oser agir

    Changer de regard sur ses actes et renforcer ses compétences.

    Accroître son expertise

    Paradoxalement, pour augmenter sa confiance en soi, il est plus profitable de renforcer ses compétences, dans telle ou telle discipline, que de s’attaquer à ses incompétences, réelles ou supposées. Le but de cet exercice est donc d’acquérir de l’expertise dans le ou les domaines où nous nous estimons qualifié et dans lesquels nous éprouvons du plaisir. Ce n’est qu’associé à une émotion positive (fierté, gaieté, légèreté d’esprit) que le sentiment d’expertise produit de la confiance et la renforce durablement. Concrètement, si nous avons par exemple la main verte, nous pouvons approfondir notre connaissance du jardinage ou de la botanique. Si nous jouons d’un instrument, nous enrichirons notre culture musicale, etc. Ainsi boosté, le capital confiance irrigue les autres domaines de nos savoir-faire et modifie notre comportement général.

    Interwiever ses proches

    Dialoguer avec un tiers bienveillant permet de poursuivre, en le renforçant, le travail de changement de regard sur ses capacités. L’idée est de choisir un ami, un collègue, un membre de sa famille, et de lui expliquer que nous avons besoin de son aide pour y voir plus clair en soi. « À quel moment, dans quelles circonstances, dans quel domaine m’as-tu trouvé ou me trouves-tu compétent ? » Poser la question et noter les réponses, sans les commenter, permet non seulement de se voir de l’extérieur, de développer un sentiment de sécurité (« Je ne suis pas seul, je peux obtenir de l’aide quand j’en ai besoin »), mais également de découvrir des talents et des compétences singulières dont nous ne soupçonnions pas l’existence ou que nous considérions comme « normales ».

    Lister ses actes

    Comment poser un regard plus objectif sur ses aptitudes ? Il ne s’agit pas de dénier la réalité en recouvrant les faits de « positivité », mais de prendre du recul afin de modifier son schéma cognitif de base (« Je ne me sens pas capable de… »). Pour cela, commençons par lister, sur une feuille, tous les actes de la journée au cours desquels nous nous sommes senti défaillant (couple, famille, travail), en expliquant en une phrase la cause de ce sentiment. Sur une autre feuille, même exercice, mais en version positive : quels sont les actes dans lesquels nous nous sommes senti capable et pourquoi. Dernière étape : relire plusieurs fois les deux listes, de manière à intégrer la double vision des choses. Pratiqué régulièrement, cet exercice « déglobalise » le sentiment d’incompétence, car il introduit de la nuance, des exceptions, et met en lumière certaines compétences.

    Etablir des objectifs réalistes

    Contrairement à ce que nous croyons trop souvent, le perfectionnisme n’est pas l’apanage des personnalités ambitieuses ou sûres d’elles. Il touche une grande partie d’entre nous et s’exprime plus fréquemment sur le mode du reproche (« Je ne fais pas assez bien ! ») que sur celui de l’encouragement (« Je dois faire encore mieux »). Être perfectionniste, c’est se fixer des objectifs inaccessibles ; le sentiment d’impuissance ou d’incompétence que nous en retirons contamine tous les autres domaines de notre vie. Pour sortir de ce piège, il est nécessaire de faire le tri entre objectif réalisable (mener une réunion professionnelle), momentanément irréalisable (dialoguer avec mon ado) ou durablement inaccessible (racheter ma société). En notant cette distinction par écrit, avec ou sans l’aide d’un proche. L’idéal est de justifier chaque « objectif » en précisant les moyens dont nous disposons ou dont nous pourrions disposer et les compétences sur lesquelles il est peu raisonnable de compter (gagner au Loto pour racheter ma société…).

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