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  • Ionisation des aliments et de certains compléments alimentaires.

    Petite mise au point

    Je vous signale que les cahiers des charges Agriculture biologique et Ecocert garantissent des denrées non irradiées. “Le traitement au moyen de rayons ionisants est interdit”, spécifie l'annexe du Règlement européen de 1991 de l'agriculture biologique.

    Acheter des compléments alimentaires, OUI, mais BIO. C'est une garantie d'obtenir les principes actifs en quantités nécessaires. 

    En plus de la liste des aliments autorisés à l'ionisation en France, le risque est multiplié avec la mondialisation et la contre-saison. Un produit importé peut être irradié à l'étranger, et une fois dans l'Hexagone il devrait en principe être étiqueté. Mais les contrôles onéreux -entre 200 et 360 € affiche le laboratoire Aerial qui travaille pour les services de l'Etat- en rendent l'accès limité. Facteur propice à entretenir une certaine psychose.

    Un sujet fort intéressant bien que largement ignoré

    La question des vitamines et oligo-éléments contenus dans l’alimentation. Derrière cette question qui semble anodine, il y a l’enjeu de la santé publique. Certains veulent limiter ces vitamines - oligo-éléments ou carrément les interdire en tant que compléments alimentaires, comme la FAO ou l’OMS, les autres affirment qu’on connaît parfaitement les doses à ne pas dépasser et qu’il n’y a pas lieu de leur faire la chasse. Sauf, surement, pour enrichir l’industrie pharmaceutique…

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    Tandis que des associations réclament l'application du principe de précaution pour stopper la stérilisation des aliments par ionisation, les consommateurs s'interrogent sur les dangers réels du procédé.

    Seize produits autorisés en France

    De manière provisoire, les herbes aromatiques séchées, les épices et les condiments végétaux sont les seuls aliments autorisés par les deux directives de 1999 qui encadrent l'ionisation dans les pays de l'Union européenne. Toutefois, chaque pays peut étendre cette liste.

    Ainsi, la France a la liste la plus longue parmi les Etats membres qui irradient, avec seize familles de produits susceptibles d'être ionisés (voir tableaux ci-dessous). Mais elle n'est pas la seule à avoir allongé la liste.

    La Belgique, l'Italie, la Hollande et le Royaume-Uni l'ont également fait. Ce dernier ajoute notamment la catégorie fruits et légumes frais, ce qui est interdit dans l'Hexagone.

    Les associations contre l'irradiation se battent pour voir adopter de manière définitive à toute l'Union européenne la version minimale qui n'autorise que les épices et herbes aromatiques séchées et condiments végétaux.

    Pour l'industrie agroalimentaire, l'intérêt de l'ionisation est de garantir une denrée stérilisée. En réduisant de la sorte le nombre de micro-organismes vivants, la durée de conservation de la viande, volaille, et fruits de mer augmente, favorisant les longs transports. Mais ce n'est pas son seul atout. Stoppant la multiplication des cellules, ce traitement va inhiber la germination des oignons, aulx, pommes de terre. Par ailleurs, au niveau gustatif, l'effet est plus neutre qu'avec d'autres procédés comme la vapeur utilisée pour les épices, entraînant une perte aromatique. “En décembre dernier, m'a confié une amie des services de la Répression des fraudes, un fabricant de farce regrettait de ne pas pouvoir irradier un lot de champignons frais pour les assainir, une pratique interdite en France.” Mais, en contrepartie, l'ionisation génère des radicaux libres réputés cancérigènes, et détruit les vitamines A, B1, C, E et K.

    Des effets méconnus sur la santé

    Les traitements créent aussi de nouvelles molécules dont les effets restent peu connus sur l'homme. Les deux techniques employées agissent sur la structure des atomes à l'intérieur des molécules de l'aliment. L'ionisation s'effectue soit par des faisceaux d'électrons générés par des accélérateurs à particules, soit et surtout à l'aide de rayons gamma émis par des sources radioactives, essentiellement le cobalt 60, au pouvoir si pénétrant qu'ils opèrent sur des palettes entières... Les aliments soumis à ces rayons ne deviennent pas radioactifs, mais leur composition se transforme. Un certain nombre de molécules nouvelles, appelées les produits de radiolyse, apparaissent. En particulier dans les aliments gras comme la viande. Détecter leur présence fait d'ailleurs partie des moyens de reconnaître une denrée irradiée.

    Mais les études scientifiques concernant l'impact à long terme sur la santé humaine manquent. De récents travaux franco-allemands financés par un programme européen en 2002 menés en laboratoire sur des rats ont simplement démontré l'existence d'une action biologique. “Le protocole consistait à mélanger la molécule pure avec de l'eau et à abreuver de cette mixture des rats, qui ont alors déclenché des débuts de tumeurs”, explique Eric Marchioni, l'un des auteurs, qui insiste sur la difficulté à divulguer de tels résultats à un public novice. De là à en déduire un effet cancérigène sur l'homme... certaines associations ont tiré un peu vite la sonnette d'alarme. “Il faudrait poursuivre et travailler à partir d'aliments irradiés, mais aujourd'hui plus personne ne veut financer un projet qui suscite autant de polémiques...”, déplore le chercheur de la faculté de Strasbourg.

    Alors qu’en 50 ans, beaucoup d’aliments, à cause de la course au rendement, ont perdu la moitié de leur valeur nutritionnelle, les normes en matière d’alimentation font que les quelques vitamines et nutriments qui restent encore sont voués à disparaître totalement ou presque. Deux exemples parlants : la pomme de terre, qui a perdu la moitié de ses vitamines, de son fer et un quart de son calcium et le brocolis.

     

    Pomme de terre de 136 gr. (pelée avant d'être bouillie)

     

    Calcium

    (mg)

    Fer

    (mg)

    Vitamine A

    (mg) 

    Vitamine C

    (mg) 

    Vitamine B1

    Thiamine

    (mg) 

    Vitamine B2

    Riboflavine

    (mg)

    Vitamine B3

    Niacine

    (mg)

    1951

    11

    0.7

    20

    17

    0.11

    0.04

    1.20

    1972

    5.74

    0.49  

    0.00  

    16.39 

    0.09 

    0.03

    1.15

    1999

    7.97

    0.30

    0.00  

    7.25

    0.09

    0.02

    1.74

    % différence

    -27.55

    -57.14 

    -100

    -57.35 

    -18.18

    -50.00

    +45.00

     

     

    Brocolis 93 gr. (3 lances, congelées)

     

    Calcium

    (mg)

    Fer

    (mg) 

    Vitamine A

    (mg)

    Vitamine C

    (mg)

    Vitamine B1

    Thiamine

    (mg)

    Vitamine B2

    Riboflavine

    (mg)  

    Vitamine B3

    Niacine

    (mg)

    1951

    130

    1.30

    3500

    104

    0.10

    0.21

    1.10

    1972

    87.78

    0.78

    2500

    90

    0.09

    0.20

    0.78

    1999

    48.30

    0.86

    1542

    93.5

    0.06

    0.12

    1.07

    % différence

    -62.85

    -33.85

    -55.94

    -10.10

    -40

    -42.86

    -2.73

         
    Les études ont montré que ces dernières années, les aliments ont perdu au moins 10% de leur teneur en fer, zinc, calcium, sélénium etc. ce qui diminue l’apport nutritionnel par calorie consommé et favorise donc l’obésité et l’affaiblissement de l’organisme. De son côté, l’agriculture bio, avec des rendements moindres, produit des aliments qui contiennent 20% de certains minéraux en plus et 30% d’anti oxydants en plus. Dans certaines tomates biologiques, on a même deux fois plus de certains anti-oxydants que pour les tomates « normales ».

    Aujourd’hui encore, il est question de diminuer l’apport en nutriments au nom de la santé publique. Ainsi, le sodium, par exemple, est dans la ligne de mire des autorités sanitaires . En effet, le sodium est accusé de favoriser l’hypertension. Alors, au lieu d’interdire l’alcool ou le stress au travail, on a mis en place des groupes de travail censés étudier une limitation de la teneur en sodium des aliments pour que la consommation soit diminuée.

    En dehors de cela, certains éléments présents depuis peu dans l’alimentation, notamment les OGM, réduisent nos capacités à assimiler ces nutriments.

    Sous prétexte de « sécurité alimentaire », on va finalement empêcher les gens de trouver des compléments alimentaires qui renforcent leur organisme (même si certains, trop chimiques, sont plus nocifs que bénéfiques pour l’organisme). Les apports nutritifs des aliments ont diminué de 50% depuis le milieu du XXème siècle, du fait de l’industrialisation, de la standardisation alimentaires.

    Une autre étude dans le même style et tout aussi médiatisée à grand renfort de communiqués de presse a été publiée à peu près en même temps par Cochrane, juste avant une réunion du Codex alimentarius (un organisme censé légiférer en matière de norme alimentaires) qui portait sur ces compléments alimentaires à base de vitamines et de minéraux.

    L’irradiation permet de retarder le mûrissement des fruits et légumes, peut tuer les bactéries responsables du pourrissement ou les insectes. En France, les herbes aromatiques surgelées sont ionisées, ainsi que l’ail, les oignons, les échalotes, qui normalement sont des aliments très nutritifs, mais aussi les germes de céréales pour produits laitiers, la farine de riz, la volaille, les cuisses de grenouille congelées, les crevettes congelées, le blanc d’œuf…

    L’irradiation détruit par exemple 80% de la vitamine A présente dans les œufs et 48% du bêta carotène présent dans le jus d’orange.
    En outre, l’irradiation qui détruit des éléments, en crée d’autres, dont certains sont cancérigènes comme les cyclobutanones qui apparaissent dans les aliments uniquement avec l’irradiation d‘acides gras et sont responsables de dommages génétiques chez les rats, le benzène, le xylène ou le toluène, responsables de l’apparition de cancers… Mais bien sûr, aucun risque pour la santé !

    Et puis, l’irradiation fait muter génétiquement les aliments: au bout d‘une heure de rayons gamma, toute la structure moléculaire de l’aliment est cassée, l’ADN est détruit et il n’y a plus rien de vivant à l’intérieur, sans que l’aliment en question ait changé de forme à l’extérieur.

    Il y a donc une autorisation pour irradier un certain nombre d’aliments, mais en 2002 un rapport européen montrait que 2,7% des 5.000 échantillons alimentaires testés dans différents pays européens étaient irradiés et non étiquetés comme aliments irradiés. 29% des compléments alimentaires censés améliorer la santé étaient irradiés (Sauf les compléments alimentaires BIO !).

    Des pays comme le Brésil, la Thaïlande ou l’Afrique du Sud ont l’habitude d’irradier les fruits et légumes exportés. La Chine a 50 centres d’irradiation pour l’alimentation, contre 7 en 2003, et en Europe, plus de 15.000 tonnes d’aliments ont été irradiées. Evidemment, les contrôles sont quasi inexistants, puisque d’après les scientifiques autorisés, il n’y a aucun risque. En France, on a ainsi eu droit à 216 contrôles pour 3.000 tonnes de produits alimentaires irradiés alors qu’en Allemagne, il y a eu plus de 4.000 contrôles pour 340 tonnes.

    La chasse au millepertuis, concurrent du Prozac

    Le cas du millepertuis, une plante utilisée depuis des siècles pour ses effets sur l’humeur et qui pousse partout, est également révélateur de cette tendance à empêcher les remèdes naturels de trouver leur place.

    Le millepertuis, donc, s’utilise à l’état naturel pour régler les troubles de l’humeur (les dépressions « légères et moyennes » du moins, mais aussi l’asthme, les bronchites, les sciatiques…), et a l’avantage de ne pas entraîner d’effets secondaires, ce qui n’est absolument pas le cas des traitements chimiques. Mais surtout, il est au moins aussi efficace sur le long terme que les médicaments.

    On sait en revanche que les « médicaments » contre la dépression ont une fâcheuse tendance à rendre suicidaires certains patients.
    Dans un pays où un tiers des gens sont sous traitements chimiques pour une dépression ou quelque chose qui s’en approche, l’idée d’utiliser des plantes efficaces et sans effets secondaires devrait faire son chemin. Mais, non.... Le formatage médicamenteux a encore quelques beaux jours devant lui.

    Le problème du millepertuis ? 

    Certaines autorités sanitaires considèrent qu’il peut interagir avec des médicaments, et qu’il est, par conséquent, dangereux (mais pas l'inverse !!!!).

    L’Allemagne l’a ainsi classé dans les anti-dépresseurs, et le millepertuis ne s’obtient plus que par ordonnance.

    Et en France, la DGCCRF (directions générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a décidé de l’interdire en 2000 car il réduisait l’efficacité de certains médicaments comme le Prozac, selon l’Afssaps (Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé). Des agents de contrôle ont même fait le tour  des pharmacies pour être sûrs qu’aucune boîte de millepertuis n’était vendue, ce qui a occasionné quelques saisies de la vilaine plante un peu partout en France.

    En 2001, une seule société, Arkopharma, commercialise 80% du millepertuis vendu en France, car l’autorisation de fabriquer des produits à base de millepertuis n’est octroyée qu’au compte goutte par l’Afssaps. 

    Pendant ce temps-là, les cultivateurs bio et autres qui en cultivent se voient saisis et poursuivis puisqu’il est interdit de consommer et de produire cette plante (à cause des interactions avec les médicaments). D’autres plantes séchées vendues en sachet sont interdites, comme le buis, le bleuet, la prêle, le souci, connaissent le même sort…

    En 2002, il revient… avec le statut de médicament. On ne peut donc plus s’en procurer normalement (dans les herboristeries par exemple), et la production est contrôlée.

    Depuis 2000 environ, le millepertuis est la cible de nombreux articles qui pointent sa dangerosité. The Lancet l’a fait, mais le Quotidien du Médecin, en France, l’a fait aussi presque en même temps.

    Plus récemment, en 2005, l’Afssaps a décidé de retirer de la vente et d’interdire la fabrication de tout un tas de produits utilisés en phytothérapie, qui sont en France considérés comme des médicaments « par fonction ». C’est-à-dire que sans être des médicaments, on les utilise pour se soigner et donc ce sont des médicaments, réglementés et contrôlés comme tels. Enfin, beaucoup plus que les vrais médicaments pour lesquels les effets secondaires ne sont pas vraiment un frein. Parmi ces produits, le millepertuis, mais aussi l’aloe vera, l’ephedra, le gui, la rhubarbe…

    Quels produits sont concernés ?

    Les produits qui peuvent être légalement irradiés en France

    Liste obligatoire de l’Union Européenne :

    • les herbes aromatiques,

    • les épices,

    • les condiments.

    Liste spécifique à la France :

    • l'oignon,

    • l'ail,

    • l'échalote,

    • les légumes et fruits secs,

    • les flocons et germes de céréales pour produits laitiers,

    • la farine de riz,

    • la gomme arabique,

    • la volaille,

    • les cuisses de grenouilles congelées,

    • le sang séché et le plasma,

    • les crevettes,

    • l'ovalbumine (additif alimentaire),

    • la caséine et les caséinates (additifs alimentaires).

    L’irradiation détruit les bactéries, mais pas les toxines qu’elles sécrètent, or ce sont ces dernières qui sont responsables des intoxications alimentaires.

    La seule manière de se prémunir des aliments irradiés est de consommer local.

    Chez Anastore c'est BIO, fabriqué en France, donc non-ionisé bien évidemment !!!!

    Maintenant, vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas.

     

  • Anamnèse et examen physique du patient sur le thème de la sexualité

    Retracer le passé d’un patient est complexe. Ce dernier doit expliquer au praticien ses symptômes et ses comportements. Influencés par les normes culturelles locales régissant ses schémas fonctionnels et inquiets quant à la confidentialité des renseignements fournis, certains patients peuvent être mal à l’aise au moment d’évoquer ces sujets délicats.

    Vous devez rapidement gagner la confiance du patient et l’assurer que l’entretien est confidentiel pour reconstituer l’histoire précise de la maladie dans le court laps de temps qui vous est imparti.

    Besoins du patient

    Cette partie vous permettra :

    • d’identifier les différents besoins d’un patient consultant pour une pathologie notamment ses attentes concernant le cadre de guérison 
    • de tenir compte de la diversité des besoins, selon le sexe ou l’âge du patient.

    L’anamnèse et l’examen physique du patient doivent permettre :

    • de poser un état général, précis et efficace de la pathologie en cause,
    • d’évaluer les risques (de transmission ou d’acquisition) de la maladie,
    • de déterminer si d’autres risques peuvent créer des maladies de transfert.

    Besoins élémentaires du patient

    L’inquiétude ou la gêne sont fréquents chez le patient. Il sont donc importants dans le cadre de prise en charge et le praticien devra le mettre à l’aise.

    Prise en charge

    Confidentialité et respect de la vie privée sont deux maîtres mots. Il est important d’interroger le patient à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes. Il est tout aussi important d’expliquer au patient que vous mettez tout en œuvre pour respecter la confidentialité des informations données en consultation.

    Praticien de santé

    Le plus important peut-être pour un patient, c’est de sentir que le praticien le comprend, le respecte et est à l’écoute. Pour ce faire, il faut établir une relation de confiance avec le patient et se garder de tout jugement.

    Développer la relation praticien-patient

    Un bon sens de la communication est indispensable pour créer une relation avec le patient. Cette capacité de communication englobe :

    • la communication verbale : la manière de parler au patient et de lui poser des questions ;
    • la communication non verbale : la manière de se comporter face au patient.
    1. Vous devez avant tout accueillir le patient de manière raisonnablement amicale et vous présenter.
    2. Souriez et parlez d’un ton amical.
    3. Présentez-vous.
    4. Adressez-vous au patient par son nom.
    5. Proposez-lui de s’asseoir.
    6. Ne commencez l’entretien que lorsque vous êtes dans un lieu tranquille et protégé.
    7. Regardez le patient droit dans les yeux, si les conventions culturelles le permettent.
    8. Montrez-vous respectueux et compréhensif.

    La clé d’une communication non verbale efficace tient en une phrase : traiter chaque patient avec respect et lui accorder toute votre attention :

    • Regardez le patient dans les yeux. Là où les conventions culturelles le permettent, échanger des regards avec le patient lui signifie votre intérêt. Une mine d’informations est transmise par la communication non verbale, notamment les expressions du visage et le mouvement des yeux. Observez et écoutez ; intéressez-vous autant aux émotions qu’aux faits.
    • Écoutez attentivement ce que raconte le patient. Prêter une oreille attentive est le signe pour le patient que le praticien est véritablement à l’écoute et que ses préoccupations sont entendues. La capacité d’écoute est une qualité qui s’acquiert avec la pratique. Pour montrer que vous êtes réceptif, penchez-vous légèrement vers le patient. Acquiescez ou dites quelques mots de temps à autre pour l’encourager. Ne montrez aucun signe d’impatience et évitez d’écrire pendant le récit du patient. Évitez de l’interrompre à moins de devoir éclaircir un point.
    • Utilisez la technique du miroir. Si le patient est assis, asseyez-vous ; s’il se met debout, levez-vous. Le recours à cette technique non verbale aide le patient à se sentir plus à l’aise. Elle vous place sur un pied d’égalité avec le patient. Regarder le patient littéralement de haut peut être ressenti comme menaçant.
    • Restez à côté du patient. Réduisez la distance autant que les conventions culturelles le permettent. Un bureau ou une table créent une barrière physique entre vous et votre patient. Nous ne sommes pas dans un cabinet médical austère et froid. Si possible, tenez-vous ou asseyez-vous à côté de lui. Très simples, ces quatre techniques non verbales peuvent tout changer dans le rapport de confiance ou de méfiance que vous établissez avec votre patient. Sommes-nous vraiment sûrs à 100 % de projeter une attitude positive à tous nos patients ?

    Compétences verbales pour l’anamnèse

    Au-delà des techniques de communication verbale que nous avons passées en revue, il est intéressant d’étudier les méthodes d’entretien à privilégier pour l’anamnèse, ainsi que les différentes techniques de communication verbale.

    Poser des questions

    Vous devez obtenir de chaque patient des renseignements importants sur son état de santé : cela englobe non seulement ses symptômes et ses antécédents médicaux, mais aussi son passé (parents, grossesse de la mère, vie intra-utérine, petite enfance, enfance, adolescence, éducation, expériences adultes, sexualité...).

    Je vous recommande :

    • de vous garder de tout jugement moral dans la formulation de vos questions (utiliser le conditionnel) ;
    • d' éviter le jargon médical et choisir des termes compréhensibles, adaptés au patient ;
    • de demander au patient l’autorisation de lui poser des questions personnelles.

    Questions ouvertes et fermées

    Deux types de questions peuvent être posées au patient : questions ouvertes et questions fermées.

    Une question ouverte permet au patient de donner une réponse détaillée ou d’enchaîner librement sur un autre sujet.

    • « De quoi souffrez-vous ? »
    • « Quels types de médicaments prenez-vous en ce moment ? »
    • « Qu’est-ce qui vous amène aujourd’hui ? »

    Une question fermée invite le patient à répondre par un seul mot ou une courte phrase, souvent oui ou non.

    • « La douleur est-elle aigüe ? »
    • « Avez-vous un retard de règles ? »
    • « Avez-vous un partenaire régulier ? »
    • « Quel âge avez-vous ? »
    • « Avez-vous angoisses ? »

    Les questions ouvertes incitent le patient à s’exprimer avec ses propres mots et à raconter tout ce qui lui semble important. Ainsi, on peut obtenir beaucoup plus d’informations en posant une seule question ouverte qu’en utilisant plusieurs questions fermées. Par ailleurs, la sexualité (thème que nous allons développer plus bas), étant un sujet difficile à aborder, les questions ouvertes permettent au patient de garder une certaine maîtrise du discours et de se sentir plus à l’aise.

    Les questions fermées, elles, invitent le patient à répondre précisément à la demande formulée par le praticien. Ce type de question est utile pour préciser certaines informations. On peut, si nécessaire, compléter les réponses aux questions ouvertes par des questions fermées.

    Pour illustrer la différence entre questions ouvertes et questions fermées, comparez les deux exemples donnés ci-après. Observez la quantité d’informations recueillies pour chaque type de question.

    Le praticien obtient beaucoup plus d’informations, par le simple recours à des questions ouvertes : « Que pouvez-vous me dire sur ces douleurs ? » et « Y a-t-il autre chose qui vous gêne ? ». Vous conviendrez peut-être également que le patient semble plus à l’aise ; il a moins l’air de subir l’entretien.

    J'insiste sur l’importance de poser plusieurs fois la deuxième question : « Y a-t-il autre chose ? ». En effet, certains patients sont tellement embarrassés à l’idée de parler de leurs pathologies qu’ils décrivent d’abord d’autres symptômes sans rapport, tels qu’un mal de tête, avant d’être suffisamment détendus pour passer aux vrais symptômes. Donner au patient la possibilité de s’étendre sur ses différents motifs de consultation permet souvent de glaner des informations utiles.

    Une fois certain d’avoir obtenu le tableau complet du problème vu par le patient, vous pouvez poser des questions fermées pour demander des détails précis.

    Techniques spécifiques de communication verbale

    Parallèlement à une communication non verbale positive et à un interrogatoire adapté et respectueux.

    • Patiente : J’ai mal au ventre.
    • Praticien : On va regarder ça. Où avez-vous mal ?
    • Patiente : Ici.
    • Praticien : La douleur est-elle constante ?
    • Patiente : Non.
    • Praticien : Est-ce que c’est sensible ici ?
    • Patiente : Oui.
    • Praticien : Quand les douleurs ont-elles commencé ?
    • Patiente : La semaine dernière.
    • Patiente : J’ai mal au ventre.
    • Praticien : On va regarder ça. Que pouvez-vous me dire sur ces douleurs ?
    • Patiente : Eh bien, j’ai commencé à avoir mal la semaine dernière. Au début, c’était juste sensible en bas, mais parfois, la douleur est très forte. Surtout quand je m’assieds ou que je me lève. C’est très différent selon les positions.
    • Praticien : Y a-t-il autre chose qui vous gêne ?
    • Patiente : En fait, oui, un liquide étrange, différent de d’habitude. Ça ne fait pas mal, mais c’est gênant. 

    Anamnèse et examen physique

    Certaines techniques et compétences spécifiques peuvent être extrêmement utiles pour interroger une personne. Elles vous permettront à la fois de soutenir votre patient, et de rassembler efficacement les renseignements dont vous avez besoin.

    Six techniques sont à votre disposition :

    1. facilitation,
    2. entretien directif,
    3. résumé et vérification,
    4. empathie,
    5. légitimation/réconfort,
    6. affirmation d’un partenariat/contrat de soins.

    1. Facilitation

    Par facilitation, on entend l’ensemble des mots, sons et gestes qui invitent le patient à poursuivre son récit. Acquiescer ou lever les sourcils sont deux exemples de facilitation non verbale. Le but est d’encourager discrètement le patient à poursuivre. Voici un exemple de facilitation verbale.

    • Patiente : Je ne suis pas sûre… c’est gênant.
    • Praticien : C’est normal, je vous écoute.
    • Patiente : Voilà, c’est que...
    • Praticien : Oui ?
    • Patiente : J’ai une plaie…

    2. Entretien directif

    Cette technique est utile lorsque le patient est confus et ne sait pas par où commencer, ou lorsqu’il ne sait pas ce qu’il est important de dire. L’entretien directif aide le sujet à structurer ses idées et à donner les renseignements requis sous forme de séquence.
    Patiente : Je ne sais pas, ça fait trois semaines. Qu’est-ce que je vais dire à mon mari ? Est-ce que tout le monde va savoir ? Je veux dire, ça se guérit, n’est-ce pas ?

    • Praticien : Essayons de voir quel est le problème. Commençons par régler ça, puis nous verrons comment en parler à votre mari.

    L’entretien directif permet au patient d’exprimer ses craintes et inquiétudes plus facilement.

    3. Résumé et vérification

    Le fait de résumer et de vérifier les propos du patient vous permet de vous assurer que vous l’avez bien compris. Il peut lui-même corriger tout malentendu. L’idée est de reformuler les propos du patient et de lui demander si le résumé est correct. Employez cette technique quand le patient a mentionné un certain nombre de points que vous voulez confirmer.

    • Praticien : (Résumé) Vous vous inquiétez de ce qu’il faut dire à votre mari et vous êtes donc très embarrassée par cette infection. Vous voulez savoir si on peut la guérir. (Vérification) C’est bien ça ?
    • Patiente : Oui, c’est ça. Qu’est-ce que j’ai ?

    4. Empathie

    C’est peut-être l’attitude communicante la plus importante lorsque l’on est confronté aux émotions d’un patient. Si vous constatez un sentiment d’anxiété ou de tension chez le patient, vous pouvez exprimer votre empathie en commentant l’émotion que vous avez observée. Vous montrez ainsi au patient qu’il a le droit d’exprimer ses craintes, et développez une communication plus ouverte avec lui. Comme pour les techniques de facilitation, vous encouragez alors le patient à en dire plus.

    • Praticien : (Doucement) Je vois que vous êtes très inquiète.
    • Patiente : Oui, cela fait plus d’une semaine que ça me gêne. Je suis morte d’inquiétude.

    5. Légitimation/réconfort

    Il est utile de réconforter le patient pour le rassurer sur le fait que ses émotions sont légitimes et que l’on peut régler son problème. Avec vos mots ou vos gestes, vous montrez au patient que son anxiété peut disparaître.

    • Praticien : Je comprends que vos symptômes vous inquiètent. Dès que je pourrai confirmer votre pathologie, nous commencerons un traitement et vous devriez vous sentir mieux.
    • Patiente : Ça me rassure. Que voulez-vous savoir ?

    6. Affirmation d’un partenariat

    L’affirmation d’un partenariat confirme l’engagement du praticien d’aider le patient. Ce contrat de soins peut être passé avec le praticien , à titre personnel, comme dans l’exemple ci-dessous.

    • Praticien : Vous avez bien fait de venir consulter. Je voudrais m’assurer que vous êtes au courant de tout ce qu’il faut savoir pour prévenir une nouvelle infection. Nous évoquerons aussi la meilleure façon de parler à votre mari.
    • Patiente : Oh merci ! Je ne veux pas que ça se reproduise.

    La plupart des professionnels de santé expérimentés emploient de temps en temps certaines de ces techniques d’entretien. Pour réussir l’interrogatoire d’un patient, il faut recourir la plupart du temps aux six techniques proposées.

    Anamnèse et examen physique du patient

    Rassembler les informations

    Il vous sera utile d’améliorer vos compétences d’entretien, car une bonne anamnèse est la clé d’un diagnostic précis et rapide. Les renseignements communiqués par le patient sont le point de départ pour comprendre ses comportements et trouver quelle a été la racine du mal.

    Tout d’abord, il est utile de préciser les raisons de l’anamnèse. L’interrogatoire du patient est important pour :

    • évaluer les causes de la maladie ;
    • déterminer les conséquences de la maladie.

    Voici les informations que vous devez obtenir à peu près dans cet ordre.

    • Renseignements généraux sur le patient
    • Âge
    • Nombre d’enfants
    • Adresse
    • Emploi
    • Maladie actuelle du patient
    • Antécédents médicaux du patient

    Pour chaque patiente, procédez à une évaluation des risques.

    Les questions doivent être adaptées en fonction du contexte social et comportemental local.

    Communication verbale et non verbale pour l’anamnèse

    Voici un exemple d’entretien où le praticien emploie des techniques verbales et non verbales pour interroger le patient. Vous comprendrez le type de technique employé.

    Vous pouvez également évoquer tout autre chose que son médecin généraliste aurait pu dire ou faire pour ce patient.

    Questions et réponses. Observations

    • Praticien: Bonjour, asseyez-vous. Je m’appelle Monsieur (prénom et nom), je suis praticien de santé (vous pouvez décrire votre parcours professionnel). Comment vous appelez-vous ?

    Présentation amicale et question ouverte du patient X.

    • Praticien: Que puis-je faire pour vous aider ? (Question ouverte, facilitation)
    • Patient X: Eh bien, je me suis luxé le bras hier en essayant de me débarrasser d’un vieux tronc. C’est assez douloureux.
    • Praticien : Oh, voyons si cela à l'air grave, vous avez bien fait de venir pour traiter votre douleur. Je peux regarder et passer une crème ou une pommade sur votre bras si vous voulez. Vous êtes venu de loin pour cette consultation ? (Réconfort)
    • Patient X : Oh, je vis à moins de dix kilomètres d’ici, près de (nom du village).
    • Praticien : Bien. (Application de la crème ou de la pommade.) Y a-t-il autre chose que vous souhaitez faire examiner ? Question ouverte, facilitation
    • Patient X : En fait... oui (rire nerveux).

    Anamnèse et examen physique du patient

    • Praticien : Ça vous gêne peut-être d’en parler... Empathie
    • Patient X : Oui, ça me gêne... vous voyez, c’est au niveau (se penche et murmure)... de mon pénis.
    • Praticien : Oui ? Facilitation
    • Patient X : Eh bien (hésitation), il y a... (hésitation) comme une plaie.
    • Praticien : Et cette plaie vous inquiète ? Empathie/vérification
    • Patient X : Oui. En fait, ça ne fait pas mal, mais ce n’est pas beau à voir. Ça m’inquiète un peu. Enfin, une de mes petites amies m’a dit que c’était… mauvais et refuse de me voir… Ça vient peut-être d’une fille que j’ai rencontrée dans un bar ou même d’une de mes petites amies.
    • Praticien : Que pouvez-vous me dire sur cette plaie ? Question ouverte, entretien directif
    • Patient X : Que dire ? Ça ne fait pas mal… (haussement d’épaules)
    • Praticien : Depuis combien de temps avez-vous cette plaie ? Question fermée, pour obtenir une information précise
    • Patient X : Oh, un mois environ, je suppose. Mon oncle dit que je ne dois pas m’inquiéter, mais je pense que ça vient d’une femme… si je trouve laquelle…
    • Praticien : Monsieur X, il est clair que le fait que la plaie se trouve à cet endroit vous angoisse, mais je pense que nous devons d’abord déterminer ce que c’est. Je pense que nous devons aussi discuter de ce que vous pouvez faire pour éviter que ça se reproduise.... Je vais d’abord devoir examiner cette plaie... (Empathie, entretien directif).
    • Patient X : (Regard surpris)
    • Praticien : Je sais que ça peut être gênant, mais je dois vous examiner pour savoir quel est le problème. Vous êtes d’accord ? (Empathie, réconfort, partenariat).
    • Patient X : Oui, enfin, je suppose (à contrecœur).
    • Praticien : Je dois être sûr avant de vous proposer un traitement.
    • Patient X : Ça va aller, n’est-ce pas ?
    • Praticien : Oh oui, et avec votre aide, je peux vous traiter et vous guérir. Je vous dirai tout ce qu’il faut savoir et vous aiderai à décider ce que vous allez faire. Ça vous va ? (Réconfort, partenariat).
    • Patient X : Oui. (Soulagement)

    Examen physique

    L’examen physique sert à confirmer la présence des symptômes décrits par le patient. Cette partie explique la conduite à tenir lors de l’examen d’un patient et d’une patiente. Dans certains pays, il est habituel que les patientes soient examinées par des femmes, et les patients par des hommes. La situation varie selon l’emplacement géographique. L’examen des parties intimes d’un patient exige du praticien tact, sensibilité et respect. Les patients peuvent être gênés ou mal à l’aise.

    Il existe des méthodes pour aider le patient à comprendre l’importance de l’examen physique et à surmonter sa gêne.

    Veuillez noter que cette partie ne traite que de l’examen et ne couvre pas toutes les maladies sexuelles, comme la gale ou la phtiriase du pubis, que vous êtes normalement amené à traiter dans le cadre habituel de vos fonctions.

    Veuillez garder à l’esprit que :

    • Une bonne anamnèse passe par un interrogatoire complet du patient et l’examen physique de ses parties génitales ;
    • Je recommande le port de gants, en particulier pour inspecter des muqueuses, dont les parties génitales, la bouche et l’anus.

    Cette partie vous aidera à :

    • vous comporter de façon professionnelle avant et pendant l’examen physique du patient ;
    • rassurer les patients qui refusent de se faire examiner et gagner leur confiance et leur coopération ; 
    • réaliser un examen efficace, que le patient soit un homme ou une femme.

    Pour l’examen des parties génitales, vous devez rester professionnel devant la timidité, voire le refus, de certains patients. Vous devez :

    • garantir le respect de l’intimité ;
    • expliquer ce que vous allez faire et pourquoi l’examen est important ;
    • demander au patient l’autorisation de l’examiner ;
    • rester calme et éviter de vous presser pendant l’examen, même si vous avez peu de temps ;
    • aborder l’examen avec assurance, mais en restant à l’écoute des besoins du patient.

    Pour la plupart des syndromes, l’examen est une étape importante de l'anamnèse. Cela dit, il ne faut jamais forcer le patient à subir un examen physique. S’il refuse, vous devez le rassurer et lui expliquer la situation jusqu’à ce qu’il vous accorde sa confiance.

  • Hypersensibilité

    On les dit à fleur de peau, empathiques, mais aussi créatifs et intuitifs. Outre-Atlantique, les hypersensibles agitent autant les pros du divan que les people.

    Le mot (ou plutôt l'acronyme HSP, "highly sensitive people") a fait son entrée dans le jargon anglo-saxon au tournant des années 2000, avec la publication du best-seller de la psychothérapeute américaine Elaine N. Aron (gourou des hypersensibles aux Etats-Unis), intitulé Ces gens qui ont peur d'avoir peur. Mieux comprendre l'hypersensibilité (éd. de l'Homme)Celle-ci affirme que près de 1 personne sur 5 est concernée par ce phénomène. 

    Sur la Toile, les forums de discussion et les self-tests (ces questionnaires qui aident à "s'autodiagnostiquer") essaiment. A l'évidence, on ne cherche plus à réprimer son hypersensibilité, on la revendique. Même les célébrités (Winona Ryder et Johnny Depp) brandissent l'appellation comme un étendard sur les plateaux télévisés. Mais à quoi la reconnaît- on ?

    Considérée comme une sensibilité extrême, ou excessive, elle conjugue plusieurs aspects de la personnalité, parfois contradictoires ( la vulnérabilité, l'acuité perceptive, la compassion, le doute, l'irritabilité, l'intuition, mais aussi l'impression d'être en hémorragie permanente, en proie à des cataclysmes émotionnels). 

    Tous hypersensibles?

    Ils naissent "HSP"

    Ce trait de caractère (car ce n'est pas une pathologie !) se constitue pendant la vie intra-utérine, se développe dès la naissance, et se manifeste de différentes façons chez les individus. Son degré d'intensité et son évolution, de l'enfance à l'âge adulte, dépendent en grande partie de l'environnement dans lequel la personne grandit.

    Son entourage a-t-il valorisé ou réprimé son hypersensibilité ? A-t-elle été confrontée à de lourdes épreuves (burn-out, deuil, guerre, etc.) ? Accepte-t-elle (ou non) sa "différence" ou tente-t-elle de la refouler ? Ces questions ont un impact direct sur la manière dont se manifeste cette nature à fleur de peau. 

    Ils sont à vif émotionnellement...

    Les hypersensibles ont la sensation d'être sur le fil en permanence. Colère, larmes, repli sur soi, agressivité... l'entourage peine à comprendre leurs réactions imprévisibles, étrangères à toute rationalité. Blessés par la critique, ils se sentent sans protection et peuvent ressasser à l'infini les mots qui les ont heurtés. En bref, ils gambergent à plein régime. "Ces pensées parasites sont comme une rumeur, un bruit incessant, qui draine une partie de leur énergie. Ça galope dans leur tête !

    Souffrent-ils d'un excès de narcissisme ? Non, plutôt d'une grande fragilité identitaire et d'une difficulté à cicatriser. Ils vivent donc les situations de crise plus intensément, ainsi que les moments heureux. Un paysage, un poème, un moment entre amis... Les plaisirs simples du quotidien les émerveillent. 

    ... et physiquement

    En effet, ils réagissent à de nombreux stimuli. Par exemple, l'étiquette d'un vêtement qui frotte contre la peau, la sirène d'une ambulance ou une forte luminosité peuvent vite leur devenir insupportables. Le corps est plus réceptif aux massages, aux caresses, mais aussi plus affecté par les allergies, les médicaments et la caféine. "Les hypersensibles ont une oreille fine. Un simple bruit urbain devient un vacarme qui les empêche de se concentrer. En entreprise, ils préfèrent travailler au calme dans des bureaux fermés plutôt que dans des open spaces. 

    Les HSP sont doués d'empathie

    Plus perméables à leur environnement, ils parviennent à cerner l'autre et à deviner ses intentions. Problème: Ils portent le poids du monde sur leurs épaules, en absorbant les émotions de leurs proches et en partageant leurs souffrances. Au bureau, cela se traduit par des élans de générosité envers leurs collègues. Plus attentionnés, ils sont toujours prêts à aider un nouveau venu, à accueillir un stagiaire. Ils n'agissent pas à dessein et manquent cruellement d'esprit de compétition. Cette profonde empathie pousse certains à s'orienter vers une carrière dans l'humanitaire. En revanche, elle peut aussi se retourner contre eux. Les hypersensibles sont des proies idéales pour les pervers narcissiques. Ces derniers détectent leurs failles, exploitent leur gentillesse et leur désir de perfection. 

    Ils ne peuvent pas se passer du regard des autres

    De l'enfance à l'âge adulte, le désir d'être aimé ne les quitte jamais. En quête d'harmonie, les hypersensibles abhorrent les conflits. Et font tout pour éviter les vagues. Trop de froideur ou même une simple indifférence les glaceraient et leur ôteraient le goût du travail et le désir de fournir un effort. Par ailleurs, ils ont peur de décevoir leur entourage, d'être rejetés, voire abandonnés. Ils dépendent de l'affection d'autrui (en amour et en amitié). Dès qu'ils ont le sentiment d'avoir blessé quelqu'un, d'avoir prononcé des mots qui dépassent leur pensée, ils sont immédiatement submergés par la culpabilité et peinent à "se décentrer". En bref, ils ont du mal à lâcher prise

    Ils sont "incurables" ou presque

    Inutile d'essayer de refouler l'hypersensibilité. Elle finira par refaire surface. Il ne faut ni dominer ni subir ses émotions: il faut d'abord s'autoriser à les vivre. La plus grave erreur serait de considérer l'hypersensibilité comme une pathologie qu'il faut soigner. Devenir humain est une conquête quotidienne. Et celle-ci passe par la fierté d'être sensible. En revanche, on peut apprendre à gérer certaines réactions, telles que le stress et l'anxiété. Pleine conscience, méditation, sport de combat... à chacun sa méthode de "toilette émotionnelle"! 

    Ils sont créatifs et intuitifs

    Les hypersensibles utiliseraient davantage l'hémisphère droit de leur cerveau que la moyenne. Résultat: ils ont un goût prononcé pour l'esthétique et la création. Peinture, musique, écriture... Certains en font leur métier, d'autres, un simple loisir. Ils sont aussi dotés d'une forte intuition. Celle-ci est parfois impossible à justifier devant leur entourage et finit par les isoler. Cette intuition résulte d'un nombre élevé de connexions cérébrales. Ajoutez-y un sens aigu de la logique, un besoin de cohérence, et vous obtiendrez l'état d'esprit d'un hypersensible. Imaginez un métro qui ne s'arrête qu'aux correspondances et non aux stations intermédiaires. Le chemin est parcouru beaucoup plus rapidement. Dans le cerveau, c'est pareil. Même dans des secteurs non artistiques, tels que la finance, les hypersensibles apprennent à utiliser leur intuition à bon escient. Certains patients ont toujours deux longueurs d'avance sur leurs concurrents en affaires ! C'est aussi une force. 

    Ils ne sont pas forcément introvertis

    Même si la timidité et la pudeur peuvent être des conséquences de l'hypersensibilité, une personne réservée n'est pas systématiquement hypersensible. 30% d'entre eux seraient même des extravertis. En quête de sensations fortes et versatiles, ils se lassent vite d'une activité, d'un emploi, voire de leur conjoint. Pour eux, la vraie audace n'est pas le saut à l'élastique, les sports extrêmes ou la vitesse. Ils préfèrent se lancer d'autres types de défis, moins sensationnalistes, tels que changer de vie, voyager dans des contrées reculées, rencontrer des personnes d'horizons différents... Ils se caractérisent aussi par une grande impatience, qui s'atténue plus ou moins pendant leur vie d'adulte. Combien d'amoureux amorçant à peine une histoire voudraient déjà une assurance de durée ?

    Ils se connaissent tout juste, sont encore dans le bonheur rare et précieux éprouvé lors d'une rencontre qui semble magique, et ils demandent aussitôt qu'on leur affirme que c'est pour la vie, comme s'il fallait verrouiller cette situation miraculeuse pour qu'elle dure éternellement.

    Le risque ? Que cet emballement décourage la meilleure des bonnes volontés, dans un couple, en amitié ou dans le monde du travail. 

    Ils cherchent un sens à leur vie

    Les hypersensibles s'interrogent souvent sur leur existence et sur la mort. Athées ou croyants, ils sont attirés ou fascinés par la spiritualité. Et se sentent profondément humanistes. Animés par une forte passion (qui leur sert de leitmotiv), ils refusent de mener une existence routinière, dénuée d'originalité, et mettent un point d'honneur à vivre des expériences enrichissantes. 

    Ils seraient de plus en plus nombreux

    Le nombre de personnes hypersensibles augmente. Cela peut s'expliquer par des facteurs socio-économiques et culturels. Nous sommes dans une société en crise, où la pression au travail et les obligations pèsent sur l'individu, sur le couple, et où l'on refuse de vieillir.

    Esseulé, en perte de repères, en proie aux doutes et fréquemment critiqué, l'homme est de plus en plus à vif. Mais l'hypothèse ne fait pas l'unanimité. La société a un impact sur l'évolution de l'hypersensibilité (un environnement plus violent peut accroître la vulnérabilité des individus), mais elle ne peut en "produire" davantage. Le débat est ouvert. 

    People hypersensibles

    • Alanis Morissette: La chanteuse canadienne  
    • Marion Cotillard
    • Scarlett Johansson
    • Maia Flore, lauréate du prix HSBC pour la photographie 2015



  • Pourquoi mange-t-on ?

    Parce qu’on a faim, répondez-vous. Oui, mais pas seulement, et c’est bien là que les problèmes de poids commencent. On mange, sans faim, sous la pression sociale, sous le coup des émotions, lorsqu’on s’ennuie...

     

     

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    Comment perdre du poids quand l'ennui vous assaille et que le buffet vous tente ?

    Emmanuel se retrouve à une énième conférence liée à son travail, il n’est pas vraiment passionné par la teneur des débats. En revanche, un grand buffet est à la disposition des participants. Il a beau avoir pris un petit-déjeuner, ne ressentir aucun creux dans son estomac et souhaiter perdre du poids,  il se dirige vers le buffet et mange. La sensation d’ennui conjuguée à la disponibilité de la nourriture provoque cette réaction.

    La sensation de faim exprime un besoin physiologique, qu’il faut assouvir. C’est pour cela qu’on mange. Mais pas seulement ! Le plaisir, la frustration, les émotions en règle générale, mais aussi la pression sociale nous font manger. Et dans ces moments-là, nous avalons des calories dont notre corps n’a pas forcément besoin, ce qui peut provoquer des kilos en trop. Je distingue ainsi le mangeur biologique, qui mange pour assouvir une faim physiologique, et le mangeur social soumis aux influences diverses exercées par son environnement.

     

    Si vous ne pouvez résister à la tentation de manger, peut-être faut-il en rechercher la cause ?

     

    Rappelez-vous que nous sommes tous, adultes, des mangeurs autonomes. C’est-à-dire que notre libre arbitre peut intervenir à tout moment : nous pouvons arrêter de manger alors que nous ne sommes pas arrivés à satiété comme nous pouvons manger sans appétit. Le fonctionnement du cerveau prend alors le pas sur les facteurs physiologiques. La régulation du poids qui en découle peut être compliquée pour certaines personnes, ce qui conduit à des cas de maigreur ou au contraire d’obésité.

    Parfois, la multiplication des régimes trop stricts mène à ce genre de comportement : une personne se met d’abord dans un état de contrôle extrême pour ensuite perdre le contrôle et tomber dans la compulsion alimentaire.

     

    Le cercle vicieux des régimes alimentaires et des craquages est finalement très classique. Pour le comprendre, il faut noter que le régime restrictif va à l’encontre du phénomène de plaisir qu’apporte le fait de manger. La faim provoque une anxiété que le fait de manger apaise. Mais les restrictions empêchent ce phénomène de plaisir. La contrainte alors suscitée peut déboucher sur l’inverse du but recherché : on craque et mange plus encore pour se consoler !

     

    Sur ces réflexions cela mène à une conclusion assez évidente : sur le long terme, le régime restrictif ne fonctionne pas. En consultation, je préfère ainsi aborder votre comportement alimentaire et détecter ces fameuses émotions ou contextes sociaux qui vous poussent à manger trop plutôt que de vous interdire des aliments.

     

    Progressivement, vous apprenez à réguler votre appétit, à manger moins, seulement selon vos besoins, et ainsi vous mincissez durablement.

     

    Au plaisir de vous conseiller.

  • Alimentation et émotions

    Votre alimentation a un impact sur vos émotions !

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    Oui, bien entendu, vos aliments servent avant tout à vous nourrir mais en fonction de vos choix alimentaires, votre humeur risque d’en pâtir !

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    Votre alimentation joue sur votre humeur au quotidien !

    Vous êtes-vous déjà posé les questions suivantes ?

    Quels sont les aliments que je consomme ?

    De la viande, du poisson, des légumes, des fruits, des oléagineux, des légumineuses, des sodas, des excitants comme le café, le thé, le chocolat, des produits industriels, des plats tout prêts…?

    Quelle est leur qualité ? leur fraîcheur ?

    De grande surface, bio, du marché, de la ferme en direct, local, du jour ou emballés depuis x temps …?

    Comment les préparez-vous ?

    Au four, au micro-ondes, à la vapeur, à l’eau bouillante, en friture, en grillade….?

    Dans quel état d’esprit ?

    Avec plaisir et envie, avec joie, avec impatience, avec indifférence, avec “ras-le-bol” ?

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    Votre état d’esprit lorsque vous cuisinez est déterminant pour une meilleure digestibilité.

    Dans quelle ambiance les mangez-vous ?

    Dans le silence, dans un endroit bruyant : bavardages, cris, musique forte, devant la télé, en lisant son journal ou son courrier…?

    Tous ces éléments seront déterminants pour votre santé physique ET psychique !!

    Les naturopathes ont compris depuis longtemps le lien entre la santé physique et psychique et l’alimentation.

    Observez maintenant votre humeur dans la journée : irritable ? fatigué ? colérique ? déprimé ? ou …joyeux, souriant, heureux ? Dans ce dernier cas, tout va bien pour vous mais…je doute que la majorité ne réponde cela.

    Il est important de comprendre que ce que vous mettez dans votre assiette et donc dans votre corps va créer toute une série de réponses hormonales qui influeront alors sur votre comportement.

    Les additifs chimiques se cachent partout et ont des conséquences sur votre comportement. Ici, « arômes » veut dire « glutamates » !

    Les enfants, si sensibles, en sont l’illustration 

    Pourquoi croyez-vous qu’il y ait tant d’enfants énervés, hyperactifs ou au contraire autistes de nos jours ? Mis à part certains facteurs chimiques et médicamenteux qui peuvent en être la cause, l’alimentation (en cause ici surtout gluten, glutamates et aspartam) est de toute façon à modifier dans tous ces cas pour espérer une amélioration !

    Certains diront : “oui, mais j’aime trop ce que je mange, je ne pourrai pas m’en passer”.

    Je répondrai alors “aïe, êtes-vous déjà si dépendant(e) ! cela prendra plus de temps”. Mais tout est possible à celui qui VEUT que sa situation change.

    D’autres questionneront “mais qu’est-ce qui prouve que ça va changer quelque chose ?”

    –"eh bien, faites-en l’expérience et vous comprendrez ! de toute façon vous ne risquez rien, si ce n’est le mieux-être."

    Seule l'expérience compte

    “oui mais comment faire alors ?” 

    “en commençant doucement, par étapes. En diminuant puis supprimant l’aliment le plus nocif suivant votre situation, puis continuez jusqu’à ce que vous vous sentiez assez fort pour changer autre chose dans votre alimentation”.

    Quelques effets d’aliments sur le comportement, surtout quand ils sont pris quotidiennement.

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    Le café influe sur votre humeur... Diminuez, stoppez ce poison mortel !

    Les excitants : il s’agit de la caféine, de la théine, de la théobromine (dans le chocolat), des excito-toxines présentes dans l’aspartame ou les glutamates si utilisés dans les aliments industriels. Ils ont une incidence sur le système nerveux et rendent donc irritables, agités ou dépressifs.

    Les sucres en général : le sucre blanc est le plus nocif car il acidifie fortement l’organisme, créant beaucoup de fatigues et diverses pathologies. Les sucres fatiguent le pancréas et rendent dépendants. Ils ont tendance à rendre les consommateurs nostalgiques, avec un sentiment inconscient d’insécurité et besoin de réconfort.

    Tranchez pour une viande de premier choix

    Manger de la viande rouge régulièrement rend agressif !

    La viande : surtout la viande rouge, rend agressif, violent, impulsif. Les gros consommateurs de viande rouge sont souvent des personnes colériques. Il est important aussi d’être conscient que dans la viande se trouvent les résidus médicamenteux (antibiotiques, anti inflammatoires, vaccins) qui influent sur les sécrétions hormonales et donc sur le comportement.

    Les produits laitiers : ces aliments pro inflammatoires (c’est à dire qui favorisent les inflammations dans le corps, comme dans le cas de rhumatismes) sont acidifiants et rendent aussi les consommateurs très émotifs.

    Le gluten (donc le pain, les pâtes, les gâteaux…) : sa consommation a des impacts sur le cerveau et les consommateurs sensibles peuvent ressentir une grande fatigue allant jusqu’à la dépression ou une grande tristesse.

    Quelle alimentation privilégier pour retrouver le moral ?

    Tout simplement une alimentation VIVANTE !! C’est ce qui manque le plus dans le quotidien de la majorité des gens.

    C’est quoi une alimentation vivante ?

    C’est une alimentation qui vous apporte de la vie, des vitamines, des minéraux, des oligo-éléments, des ENZYMES, de la chlorophylle…Or pour avoir tous ces nutriments, il ne faut pas cuire vos aliments au-delà de 40°C !

    Les solutions concrètes

    La vitalité, la bonne humeur, ne peuvent être apportées que par les aliments vivants.

    Privilégiez une alimentation essentiellement végétale, qui contient une bonne quantité de CRU :

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    • légumes crus (crudités) assaisonnés avec de bonnes huiles première pression à froid de qualité BIO *
    • des graines oléagineuses : soit mise à tremper la veille, soit très légèrement et rapidement grillées dans une poêle à sec
    • des fruits secs que vous pouvez réhydrater 
    • des fruits frais
    • des graines germées : céréales (épeautre, blé…), plantes (luzerne, fenugrec…), oléagineux (tournesol…), légumineuses (lentilles blondes ou brunes, pois chiches), des légumes (radis, chou rouge, brocoli…)
    • des légumes lacto-fermentés (choucroute, carottes, betteraves, radis noir…)
    • autres produits lacto-fermentés (tempeh, miso, tofu, tamari, shoyu, boissons comme le kéfir ou le kombucha)

       

      Les aliments séchés à basse température conservent tous leurs nutriments.

    • les algues 
    • les plantes sauvages (ortie, feuilles de pissenlit, chénopode…)

    Vous pouvez sécher certains légumes ou fruits pour varier vos préparations. Le soleil peut vous y aider, surtout en été. Dans les périodes moins ensoleillées ou si cette solution ne vous convient pas, je conseille d’utiliser un déshydrateur.

    Pensez également aux délicieux smoothies (préparés avec un bon blender).

    Bien entendu, cela peut se compléter avec quelques aliments cuits à basse-température, comme avec l’omnicuiseur (vapeur douce). En mangeant les aliments crus en premier lors du repas, ils vous apporteront les enzymes nécessaires à une bonne assimilation

    *Saviez-vous que les huiles du commerce traditionnel sont traitées en 6 étapes pour être jugées correctes à la consommation? (après avoir été quasiment carbonisées, elles sont désodorisées, décolorées puis à nouveau colorées…).