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La procrastination

  • Par vogot
  • Le 23/10/2011
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C’est aujourd’hui dimanche. Vous venez tout juste de réaliser que vos examens sont dans trois semaines et qu’il faut s’y mettre tout de suite, sous peine d’avoir de sérieux problèmes. Ça fait un mois que vous vous dites qu’il faut s’y mettre « tout de suite », mais cette fois-ci c’est vraiment important. Pour vous y mettre sérieusement et travailler dans de bonnes conditions, vous vous dites qu’il faut commencer par faire de l’ordre sur votre bureau où trainent livres, feuilles, journaux et cannettes de soda… Il y a un mois, après votre dernière session de ménage hebdomadaire, vous vous étiez promis de laisser votre bureau dans cet état de propreté. Une fois le bureau rangé, il vous faut retrouver votre surligneur orange parce que vous n’avez que le vert et le jaune, ça ne suffit pas pour travailler sérieusement. Vous faites un tour à la cuisine en le cherchant partout. Vous sentez qu’il y a un déclic, que vous êtes enfin en train de vous mettre à bosser sérieusement. Et tiens, puisque vous êtes dans la cuisine, vous mangeriez bien un en-cas. Et puis c’est important d’étudier le ventre plein. En revenant dans votre chambre, vous remarquez la poussière sur le sol. Il faut vraiment passer un coup d’aspirateur, et pendant que vous y êtes, faire le ménage dans tout l’appartement. De retour à votre bureau, vous vous autorisez une petite pause internet, juste le temps de relever vos emails. Une heure plus tard, vous vous y mettez enfin… pendant cinq minutes, avant de vous rappeler que vous aviez promis d’appeler votre cousin. A la fin de la journée, vous vous dites que vous n’avez finalement pas beaucoup avancé… Mais ce n’est pas grave, car demain vous vous y mettrez sérieusement, promis.

La procrastination est la tendance pathologique à tout remettre à plus tard, comportement assez fréquent chez les étudiants, si bien qu’on appelle aussi la procrastination le « syndrome de l’étudiant ».

Ce problème est pris au sérieux par les psychologues et les spécialistes en la matière. Selon des études internationales, la procrastination chronique et problématique toucherait 20% de la population générale et environ 50% d’étudiants.

Les causes de la procrastination

La procrastination est souvent liée à la peur de l’échec. Devant le travail « immense » que représenterait la maîtrise d’une tâche, le procrastinateur préfère ne rien faire. Plutôt que de s’y mettre tout de suite, ou de faire un peu chaque jour, il ne fait rien jusqu’à ce que son objectif devienne réellement irréalisable. La procrastination est un moyen d’abandonner tout de suite plutôt que de prendre le risque d’échouer le moment venu.

Certains perfectionnistes sont touchés par la procrastination. Vu qu’ils ne peuvent se résoudre à rendre un travail moyen et qu’un travail parfait demande beaucoup de temps et d’efforts, la tache à accomplir leur paraît tellement impossible à réaliser qu’ils préfèrent la chasser de leur esprit.

Mais peut-on vraiment parler de peur de l’échec quand il s’agit de remettre les tâches ménagères à plus tard ? On peut aussi y voir une peur de réussir, ou plutôt une peur inconsciente du changement, peur de se défaire d’un cercle vicieux. Ainsi, quelqu’un pourra échouer ses études parce que le fait de les passer entrerait en conflit avec l’image qu’il a de lui-même.

Le sentiment qu’il faut être préparé avant faire les choses peut être un motif à la procrastination. Par exemple, l’entrepreneur pourra se confondre en études de marché compliquées, vérifier si son idée tient la route suivant des modèles économiques complexes et finalement n’entreprendra rien.

La prise de conscience

A. Une première étape dans le changement d’une habitude est la prise de conscience.

Il faut se poser en observateur de soi et réaliser ce qui se passe en nous dans ces moments que nous voulons transformer. Une des choses les plus importantes à comprendre est qu’en tant qu’êtres humains nous sommes des créatures émotionnelles. Ce sont les émotions qui nous dominent, qui nous font aimer ou ne pas aimer, vouloir ou ne pas vouloir faire quelque chose. En effet, si vous y regardez de près, nous fonctionnons tous selon un schéma simple: nous fuyons la souffrance et recherchons le plaisir. Toutes nos actions, si vous creusez suffisamment, ont pour motivation profonde ces deux axes (qui sont les deux faces d’une même pièce). Lorsqu’on a compris cela, la procrastination devient limpide: si au moment où vous devez faire une chose, la souffrance de faire la chose est plus présente à vos yeux que celle de ne pas la faire, vous allez automatiquement ne pas la faire.

« Oui mais je sais très bien que si je liquide tout ça je serai mieux, pourquoi je ne le fais pas ? »

Il est extrêmement important de réaliser que « savoir » que faire la chose « serait bien » pour vous n’est pas un état émotionnel : la petite voix du devoir n’a aucune force si elle n’est pas accompagnée d’une émotion. Une chose plus utile à faire que de se répéter sans cesse des rengaines culpabilisantes est de travailler sur son focus dans le présent.

« Quel est mon état émotionnel ici et maintenant?  »

« Qu’est-ce que je ressens quand je m’apprête à faire telle chose? »

B. Nous vivons dans le présent.

En effet, c’est le focus de son esprit, à savoir les éléments sur lesquels nous portons notre attention, qui va déterminer notre émotion. Ainsi, nous avons beau nous répéter « qu’il faudrait passer ce coup de fil/finir ce travail/etc.. », tant que notre esprit sera focalisé sur la souffrance à laquelle la chose est associée, nous préférerons automatiquement la reporter et vivre le plaisir de ne pas la faire. Car c’est toujours le plaisir et la souffrance du présent qui comptent. De plus, malheureusement, plus l’émotion est forte, et plus la force du moment présent est grande. Exemples: avez-vous déjà pensé au stress de votre entretien d’embauche que vous deviez passer quelques jours plus tard alors que vous êtes au sommet d’un grand huit ? Avez-vous déjà senti après un film passionnant que vous « retombiez » dans la vie quotidienne, que tout redevenait gris ? La procrastination arrive quand, au moment de faire la chose, « faire » signifie plus de souffrance que de ne rien faire.

La marche à suivre

Que faire alors pour que ce mécanisme nous serve plutôt que d’en être dépendant?

a. Observer et prendre conscience

La première étape consiste à cesser de se focaliser sur le résultat direct « faire absolument cette chose », ou « éliminer absolument la procrastination »: l’important est de cesser ce cycle de culpabilité et d’échec qui fait qu’à chaque fois que le problème revient, il est accompagné d’une voix accusatrice et d’un état émotionnel négatif. Il est donc nécessaire de prendre du recul par rapport à votre « défaut », et, plutôt que de vouloir absolument résoudre votre problème tout de suite, vous placer en observateur et utiliser cette occasion pour mieux vous connaître. Ainsi, vous pouvez commencer par écrire sur une feuille trois moments/activités qui vous font procrastiner, et Retrouver un état de calme et de distance par rapport à votre problème. Une fois que vous pouvez regarder votre problème en face, sans être affecté émotionnellement, agir dessus sera beaucoup plus simple.

b. Connaissez votre ennemi

Une étape importante dans la prise de distance est de décrire le sentiment désagréable qui se produit au moment de faire la chose que vous procrastinez. Contrairement à ce qu’on croit généralement, l’ennemi à abattre c’est l’émotion négative, et non la chose elle-même. Il n’existe quasiment aucune chose qui soit désagréable en soi (on trouve même des gens qui ont du plaisir à se blesser ou à se faire infliger des souffrances, c’est dire). L’émotion désagréable que vous ressentez n’est pas réelle: c’est une construction de votre esprit, une association que vous seul avez établie (par une mauvaise expérience antérieure, l’habitude, etc..). Soyez précis dans votre description, et faites attention aux mots que vous employez – ils sont révélateurs de votre manière de fonctionner.

c. Construisez votre propre esprit

Écrivez à présent la souffrance qui va se produire dans votre vie si vous ne faites pas la chose. Si vous parvenez à créer une souffrance plus grande que celle que vous ressentez au moment de faire la chose, alors vous allez commencer à la faire immédiatement (c’est le déclic qui se passe quand, mis au pied du mur, vous « n’avez plus le choix »: c’est le moment où la souffrance de « ne pas faire la chose » dépasse tout à coup celle de la faire). Pour cela, n’hésitez pas à dramatiser, rendre les conséquences de votre inaction énormes, tragiques. Sachez vous faire peur et vous menacer sans pitié. De même, exagérez dans votre esprit tous les avantages à faire cette chose, avec la même emphase. Plus vous parvenez à être créatif et imaginatif (c’est à dire, à vous laisser aller à ces représentation sans pression aucune) et plus vous allez enclencher des réactions émotionnelles, et par là-même engendrer les comportements que vous voulez.

C’est le grand paradoxe de la procrastination: plus vous êtes détaché de la chose à faire (notre point a), moins cette chose a déjà été procrastinée, et plus vous êtes libres dans vos associations émotionnelles, plus vous arriverez facilement à associer des émotions positives avec cette activité. C’est pourquoi il faut parfois passer par des raisonnements inverses, comme vous ordonner de procrastiner volontairement la chose pour briser votre habitude, et retrouver en un instant votre liberté d’action (et parvenir à faire la chose qui vous résistait depuis longtemps).

d. Traitez-vous comme un enfant

Pour éviter ces situations difficiles, soyez toujours très vigilants et prenez très au sérieux vos « faiblesses ». Prenez l’habitude de prévoir à l’avance les choses qui seront difficiles à gérer et pour lesquelles vous risquez de procrastiner. Plus vous vous mettrez dans un état émotionnel d’alerte et de danger, plus les risques de procrastination diminuent.

Apprenez à créer un contexte contraignant pour vous aider à surmonter votre problème: cela peut être donner de l’argent à ses amis qu’ils gardent si vous ne faites pas la chose, demander à un ami de vous coacher, vous interdire telle chose si vous ne faites pas ce que vous devez faire, etc…À l’inverse, il est très important de savoir créer un contexte favorable, dans lequel vous associez « avoir fini la chose » avec une forte récompense. Comme dit plus haut, le sentiment de liberté et l’absence de stress favorisent la créativité et les associations émotionnelles positives: prévoyez donc plus de temps qu’il vous faut, reposez-vous. Enfin, la fin justifiant les moyens, soyez le plus lâche et paresseux possible. Profitez de tout ce que vous pourrez trouver dans votre environnement qui pourrait vous aider à atteindre votre but. Ainsi, préférez toujours la manière la plus simple de parvenir à vos fin, plutôt que la manière « noble », « belle », etc..: le plus souvent, cet impératif de qualité dans la réalisation des choses est une des raisons principales de la procrastination. Mieux vaut avoir fait la chose moyennement bien que d’avoir voulu la faire parfaitement et n’avoir rien terminé au final. On ne le répétera jamais assez: plus vous saurez mettre votre orgueil de côté, plus vous augmentez vos chances de trouver l’aide qui vous correspondra. Le simple fait de dire ce que vous devez faire à vos proches augmente drastiquement les chances que vous aurez de le faire (plutôt que de les cacher et de garder tout cela secret). Un autre moyen est de se forcer à accomplir une tache quotidiennement, même si vous vous y attardez que 5 minutes. L’important est de créer une habitude. Mieux vaut passer 5 minutes à apprendre quelque chose que 2 heures et ne rien retenir au final. Même si vous ne faites rien durant ces 5 minutes, vous gardez l’habitude de faire la chose. Par exemple, vous pouvez vous fixer chaque jour au moins deux pages à lire. Les jours où vous êtes en forme, vous en lisez 40 à la suite, et quand vous n’avez vraiment pas envie de lire, vous n’en lisez que deux. L’important étant d’en lire au moins deux par jour.

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